(Minghui.org)

Résumé des principaux faits de la persécution :

Nom : Chen Dongmei (陈冬梅)

Sexe : féminin

Âge : 44 ans

Adresse : canton de Tangyuan, ville de Jiamusi, province du Heilongjiang

Profession : employée à la ferme de Tangyuan

Date de la dernière arrestation : 3 septembre, 2012

Dernier lieu de détention : Centre de lavage de cerveau de Qinglongshan (青龙山洗脑班)

Ville : Fujin

Province: Heilongjiang

Persécution infligée : lavage de cerveau

Les premiers mots que Mme Chen Dongmei, une pratiquante de Falun Gong de la ferme de Tangyuan dans la province du Heilongjiang, a entendu après son arrivée au centre de lavage de cerveau de Qinglongshan ont été : « Où pensez-vous être ? C'est l'enfer sur terre. »

Au cours de son séjour de 81 jours au centre de lavage de cerveau, elle a été soumise à un lavage de cerveau intense dans un effort pour la faire renoncer au Falun Gong. Elle et sa famille ont énormément souffert.

Mme Chen Dongmei

Mme Chen, qui est née le 6 janvier 1969, a commencé à pratiquer le Falun Gong fin 1998. Les principes de la pratique Authenticité-Bienveillance-Tolérance l’ont profondément touchée et elle a vécu selon ces principes. Sa mauvaise humeur s’est améliorée sans qu'elle s'en aperçoive et la femme autrefois arrogante est devenue amicale. Ses nombreux problèmes de santé, dont une enflure chronique et une inflammation de la muqueuse de l'estomac, de l'urticaire allergique et l'arthrite chronique, ont tous disparu. Elle est devenue physiquement et mentalement en bonne santé grâce à la pratique du Falun Gong. Sa famille était heureuse.

Mme Chen a été à plusieurs reprises harcelée et arrêtée par des policiers du Bureau 610 de la ferme de Tangyuan depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé la persécution de la pratique en 1999.

Arrêtée et emmenée dans un centre de lavage de cerveau

Mme Chen a été arrêtée le 3 septembre 2012, à l’extérieur de l'immeuble de bureaux de la ferme de Tangyuan, par les agents Wang Dong et Chen Xiaoping du Bureau 610 de la Ferme Tangyuan. Au poste de police, ils ont affirmé qu'elle serait amenée à suivre un « programme de formation » pour quelques jours. Quand elle a refusé de monter dans la voiture, l'instructeur politique Jiang Shuangfu du poste de police de la ferme de Tangyuan l'a menacée en disant : « Voulez-vous être menottée et jetée dans la voiture ? »

Ils sont arrivés au centre de lavage de cerveau de Qinglongshan après avoir voyagé pendant plus de cinq heures. Elle a été détenue dans une petite cellule à double porte, avec des barreaux de métal à la fenêtre. Il y avait deux ouvertures sur la porte en métal et quelqu'un jetait un œil dans l'ouverture supérieure de temps à autre. Il y avait aussi une caméra vidéo et un dispositif d'écoute installé au-dessus de la porte.

Elle a essayé de clarifier la vérité à propos du Falun Dafa au gardien qui l'a escortée à sa cellule, qui a dit : « Où pensez-vous être ? C'est l'enfer sur terre. Ne vous donnez même pas la peine. J'ai entendu ce que vous dites à plusieurs reprises. »

Beaucoup de gens au centre ont essayé quotidiennement de la forcer à renoncer à sa croyance en Falun Dafa. Elle a été forcée à regarder des programmes vidéo calomniant le Falun Gong et son fondateur et le volume était très fort. Elle était sur le bord de s'effondrer mentalement, mais elle s’est dit : « Tu ne peux pas devenir folle. Le jour viendra où tu seras libérée. »

Chaque pratiquant détenu illégalement est contraint d’écrire les trois déclarations pour renoncer officiellement à sa croyance.

Falun Dafa avait purifié son âme et lui avait donné un corps en bonne santé, mais, chaque jour contre son gré, des pressions étaient exercées sur elle pour qu’elle calomnie le fondateur du Falun Gong. Elle était dans une agonie constante de culpabilité. « L’enfer sur terre » avait été seulement une expression pour elle jusqu'à ce que cela devienne une véritable expérience de vie au centre de lavage de cerveau de Qinglongshan.

Échantillons sanguins et tortures

Mme Chen a subi un examen physique complet lors de son cinquième jour au centre de lavage de cerveau. Des échantillons de son sang et de son urine ont été recueillis, elle a passé une radiographie pulmonaire et un électrocardiogramme et sa tension artérielle et son poids ont été mesurés. Son poids est passé de près de 68 kg quand elle est arrivée à seulement 61 kg cinq jours plus tard. Supporter les tactiques de lavage de cerveau intense donnait à Mme Chen l’envie de pleurer chaque jour. Son cœur se serrait et elle ressentait une douleur à la poitrine et des serrements.

Mme Chen a un jour entendu le gardien Tao Hua et le collaborateur Li Jingfeng rire ensemble :  « Tellement pathétique ! Avez-vous vu comment les hommes dans la quarantaine et la cinquantaine pleurent quand ils ont fini d'écrire les trois déclarations ? »

Tao et Li ont également parlé d'un pratiquant de Jiansanjiang que tout le monde appelle Sœur Li, qui avait 61 ans. Sœur Li a dit avoir été frappée au visage plus de dix fois après avoir écrit les trois déclarations. Mme Chen a eu le cœur brisé quand elle les a entendu se moquer des pratiquants. Elle savait exactement comment ces pratiquants se sentaient. Céder aux demandes de la perversité sous la pression leur a causé une douleur et des regrets insupportables. »

Toute sa famille touchée

La fille de Mme Chen est venue de Shanghai pour lui rendre visite le 2 octobre 2012, avec les deux jeunes sœurs de Mme Chen. Lorsque Mme Chen a vu sa fille et ses deux sœurs, elle a vu dans leurs yeux comment elles étaient effrayées. Sa fille avait perdu plus de dix kilos depuis son arrestation. Elles étaient surveillées de près, de sorte qu'elles ne pouvaient pas beaucoup parler. Mme Chen leur a dit de partir après un court moment afin qu’elles ne soient pas questionnées par les gardiens. Sa fille et ses sœurs se sont embrassées et elles ont pleuré dès qu'elles ont franchi la porte.

Quand son mari lui a rendu visite, elle a remarqué qu'il avait aussi perdu du poids. Il était très calme et n'a pas dit grand-chose. Mme Chen lui a dit que les gardiens utilisaient la violence pour « transformer » les pratiquants. Elle lui a demandé de partir après un court moment. Son mari est un homme simple et honnête. Lorsque leurs amis s’enquéraient au sujet de Mme Chen, il leur a toujours dit que si une personne n'avait pas une forte volonté, elle pourrait devenir folle au centre de lavage de cerveau. Il a tranquillement assumé beaucoup de pression et de douleur.

Les responsables de la ferme Tangyuan ont payé 25 000 yuans pour les frais de Mme Chen au centre de lavage de cerveau. Quand ses amis ont demandé où elle était, les policiers du poste de police local ont affirmé qu'elle participait à un « programme de formation. »

Les conséquences

Le calvaire de Mme Chen n'a pas pris fin après sa libération 81 jours plus tard du centre de lavage de cerveau. Elle se réveillait souvent au milieu de la nuit pensant qu’elle était encore dans le centre de lavage de cerveau. Les sons d'une sonnerie de téléphone ou la fermeture d'une porte lui faisait peur. Elle a connu une angoisse intense.

Son mari disait qu'elle était malade mentalement, mais en fait, elle souffrait encore des séquelles de la tactique de lavage de cerveau intense. Même dans sa propre maison, elle avait peur.

Le policier Wang Dong du Bureau 610 de Tangyuan s'est rendu au domicile de Mme Chen, le 20 décembre 2012 et lui a ordonné de rencontrer ses supérieurs. Elle a refusé. Wang Dong a fait pression sur son mari afin qu’il l’emmène voir ses supérieurs. Son mari est devenu très calme. Ses beaux-parents pensaient qu'il y avait un problème dans leur mariage et avaient peur de poser des questions à ce sujet. Cet épouvantable silence à la maison rendait les choses tendues. Le policier Wang Dong a arrêté de la harceler seulement après que son épouse ait eu un accident de voiture et qu’elle ait été hospitalisée le jour où il avait prévu d'arrêter Mme Chen.

Le séjour de Mme Chen au centre de lavage de cerveau l’a affectée ainsi que sa famille. Sa belle-mère a demandé à la fille de Mme Chen : « Ta maman est toujours venue de passer la Fête de la Lune avec nous. Pourquoi n'est-elle pas ici cette année ? Est-elle bouleversée ? » Sa fille ne savait pas comment réagir. Elle a gentiment dit à sa grand-mère : « Maman doit s'occuper de quelque chose. Elle ne pouvait pas venir cette année. »

Traduit de l’anglais au Canada