(Minghui.org) Les pratiquants de Falun Gong, Liu Jing et Li, ont été arrêtés le 20 avril 2013. Leur arrestation a été considérée comme étant en rapport avec le procès ouvert [au public] de la pratiquante Mme Chai Xiufang devant la Cour du district de Weibin, de la ville de Baoji, le 3 avril.

Les arrestations antérieures

Mme Chai Xiufang, 51 ans, est une retraitée du parc de Yandi, dans la ville de Baoji. La pratique de Falun Gong l'a aidée à retrouver sa santé. Elle a dû quitter son domicile et se déplacer d'un endroit à l'autre en 2006 pour éviter d'être persécutée par la police et le Bureau 610 local. Plus tard, elle a été arrêtée quand elle s'est rendue à la ville de Xi'an et a été placée en détention au centre de détention de Xi'an pendant 43 jours. Elle a été à nouveau arrêtée chez elle par la police et le Bureau 610 du district de Weibin en avril 2008 et a été placée en détention pendant 30 jours.

Novembre 2012

Vers 9h00, le 22 novembre 2012, Mme Chai est descendue de son appartement au quartier des employés du chemin de fer de Jinwei. Lorsqu'elle s'apprêtait à descendre de son vélo, six policiers qui l'attendaient sont sortis et l’ont arrêtée. Deux des policiers étaient Zhang Hongqin du poste de police de Shibahe dans le district de Weibin et Xin Xiaorong du poste de police de Jinling. Mme Chai a été d’abord emmenée au poste de police de Shibahe, puis à l'hôtel de Lingyun tard cette nuit-là. L'hôtel est l’un des centres de lavage de cerveau caché qui tente de « transformer » les pratiquants de Falun Gong. Mme Chai a subi le banc de tigre et d'autres formes de torture.

Le public est découragé d'assister à son procès

Avant le procès, le Bureau 610 à Baoji a distribué une note de service au public et aux secteurs du gouvernement, leur ordonnant de « contrôler leurs employés étroitement » pour les empêcher d'assister au procès. Les fonctionnaires de la Cour ont pris des dispositions pour que les autres procès occupent la plus grande salle d'audience, le jour du procès de Mme Chai. Une petite salle pouvant accueillir à peine 20 personnes a été délibérément assignée pour ce procès et les sièges étaient occupés par des personnes sans rapport avec le procès de Mme Chai. En outre, bon nombre de policiers des branches locales ont été appelés pour surveiller le palais de justice. Toutes ces tactiques ont été utilisées pour tenter d'empêcher les personnes concernées d'assister au procès et de montrer leur soutien moral.

Avant le début du procès, à 9h00, le 3 avril 2013, beaucoup de gens sont arrivés au palais de justice dans l'espoir d'y assister, mais la plupart d'entre eux n'ont pas été autorisés à assister au procès, y compris le fils de Mme Chai. Ceux qui étaient autorisés devaient avoir l'information de leur identification inscrite par le personnel de la sécurité.

Les policiers en civil étaient partout à l'intérieur et à l'extérieur du palais de justice, surveillant, traquant et filmant les pratiquants qui étaient présents. Certains pratiquants ont pu entrer après avoir montré leur identification, et d'autres sont restés à l'extérieur, montrant également leur soutien.

Plaidoyer d'innocence

Devant les juges, les fonctionnaires du Parquet, les agents du Bureau 610, les travailleurs communautaires et les membres de sa famille, Mme Chai a d’abord plaidé l'innocence en son propre nom, suivie par son avocat. L'avocat a commencé en déclarant : « Ma cliente, Mme Chai Xiufang, est innocente. Le Falun Gong n'est pas une secte. Nous devons clarifier cette question et renverser ce malentendu ! » La forte voix et la sévère mise en garde de l’avocat a secoué la Cour. Non seulement ceux dans la salle ont écouté avec une grande attention, plusieurs jeunes policiers qui étaient à l'extérieur, ont été étonnés par la déclaration de l'avocat et ont couru dans la salle pour écouter davantage.

En réexaminant les documents légaux des lois internationales que la Chine a signés pour statuer sur la protection de la liberté de croyance et d'expression et en se référant à la Constitution du pays, aux lois et règlements, l'avocat a indiqué qu'il n'y avait rien dans ces documents pour indiquer que le Falun Gong était une secte, que le Falun Gong n'était pas inclus dans les sept sectes identifiées dans un dossier émis par la police, le 9 avril 2005, ni dans les sept sectes identifiées par le Bureau général du Parti communiste chinois et le Bureau général du Conseil d'État.

« Sur la base de quelle section de la loi et de son application, vous appuyez-vous pour pour emprisonner les pratiquants de Falun Gong ou les envoyer dans des camps de travaux forcés depuis 1999 ? » L'avocat a poursuivi : « Vous avez basé ceci sur ce que Jiang Zemin a dit à un journaliste du Figaro : « Le Falun Gong est une secte », le 25 octobre 1999. Le Quotidien du peuple a publié un article le lendemain pour continuer la diffamation. Soit les paroles de Jiang Zemin ou l’article du Quotidien du peuple sont la loi, autrement, c'est contre la Constitution. En raison d'abus de pouvoir de Jiang Zemin, les pratiquants de Falun Gong ont été persécutés, arrêtés, emprisonnés et envoyés dans des camps de travaux forcés durant la dernière décennie. Les paroles de Jiang Zemin n'étaient pas la loi et ne portaient aucun pouvoir judiciaire. Je demande que ma cliente, Mme Chai Xiufang, soit libérée, sans condition. Si vous choisissez de continuer ces actes fautifs, vous aurez à faire face aux conséquences. »

Toute la salle d'audience était silencieuse. Tous écoutaient et réfléchissaient. La Cour a ajourné.

Les personnes concernées :

Huang Luping, directeur du Tribunal du district de Weibin

Jiang Wei, directeur adjoint du Tribunal du district de Weibin

Zhu Cunju, directeur adjoint du Tribunal du district de Weibin

Traduit de l’anglais au Canada