Nom : Zhao Jihua

Sexe : féminin

Âge : 43 ans

Adresse : ville de Dalian, province du Liaoning

Profession : inconnue

Date de la dernière arrestation : tard en 2005

Dernier lieu de détention : prison pour femmes de Ji'nan

Ville : Dalian

Province : Liaoning

Persécution endurée : chocs électriques, privation de sommeil, travaux forcés, lavage de cerveau, condamnation illégale, passages à tabac, suspension, emprisonnement, gavages, contrainte physique, maison pillée, interrogatoire, détention, utilisation des toilettes refusée

(Minghui.org)

Résumé des points clés de la persécution :

Mme Zhao Jihua est une pratiquante de Falun Gong de Dalian. Elle a été arrêtée deux fois pour avoir parlé aux gens à propos du Falun Gong dans sa ville natale, Heze, de la province du Shandong. Elle a passé huit ans dans les centres de détention et les prisons et a souffert une torture inhumaine. Dans cet article, elle décrit dans ses propres mots, ce qu'elle a enduré comme pratiquante de Falun Gong en Chine.

Arrêtée et battue pour avoir parlé du Falun Gong

En 2001, comme le PCC persécutait le Falun Gong au niveau national depuis deux ans, je voulais que les gens dans ma ville natale connaissent la vérité sur la pratique.

À la fin de 2001, je suis retournée chez moi pour le Nouvel An chinois. Un jour, en allant vers le marché de Datian, j'ai mis sur les arbres des affiches qui disaient : « Falun Dafa est bon » et « Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ! » Je parlais aux gens de la persécution quand ils passaient près des affiches.

Une jeune femme a téléphoné au poste de police de Datian et m'a signalée. Une voiture de police m'a arrêtée plus tard et on m'a demandé si je pratiquais le Falun Gong. J'ai répondu : « Oui! » Ils ont dit : « Viens avec nous. »

Quand nous sommes arrivés au poste de police, un jeune policier de six pieds (1,80m) m'a demandé : « Pratiques-tu maintenant ? » « Oui », ai-je répondu.

Avant que je ne termine ma phrase, on a commencé à m'assommer de coups de poing comme la grêle. Un jeune policier m'a frappée dans le dos et a crié : « Donc tu pratiques le [Falun Gong] ! » J'étais sur le point de m'évanouir, quand le grand policier m'a levée et a demandé : « Est-ce que tu vas encore pratiquer » « Oui », ai-je répondu. Il a dit : « Je vais te laisser pratiquer », et il a enfoncé son pouce dans mon œil droit. (J'ai senti alors une force me tirant par derrière d'un grand pas)

Quand je me suis réveillée, j'ai vu le grand policier essuyant le coin de ma bouche. Il s'est aperçu que j'étais réveillée et m'a montré son pouce : « Regarde, tu m'as cassé un ongle. » Son pouce était enveloppé dans un bandage imbibé de sang.

Envoyée au centre de détention après la brutalité policière

J'ai ensuite été envoyée au centre de détention du canton de Chengwu. Mes compagnons de cellule ont été choqués quand ils ont entendu ce qui s'était passé, --comment un policier pouvait montrer une telle agression et battre une personne qui croyait au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Le gouvernement chinois protège ses policiers qui enfreignent la loi. Un policier a pris un billet de cent yuans de ma poche et il ne me l'a jamais rendu.

Lors de mon 80e jour au centre de détention, le gardien en chef en service m'a emmenée à la cour. Plus d'une dizaine de gardiens se tenaient là. Le chef m'a dit que c'était ma dernière chance de déclarer ma position. Si je disais : « Je ne vais pas pratiquer le Falun Gong », ils me laisseraient rentrer chez moi.

Je n'ai rien dit. Le chef a dit : « Zhao Jihua, puisque tu veux cultiver, tu dois être rééduquée à Jinan. » J'ai été envoyée au camp de travaux forcés n° 1 pour femmes de Shandong pour y être « transformée ».

Torturée au camp de travaux forcés

Le lavage de cerveau a duré plus de huit mois. Durant toute cette période, on m'a autorisé quatre heures de sommeil par nuit et cinq minutes pour me laver. On me faisait asseoir sur un petit tabouret pendant au moins 16 à 17 heures par jour. Il y avait des trous à l'arrière de mes pantalons en raison de ces séances assises. J'ai également été forcée à me tenir debout du moment où je me levais jusqu'au coucher.

Puisque je ne me « transformais » pas, j'ai été transférée à la Division n° 1 et soumise à un lavage de cerveau plus sévère. Un groupe de nouvelles personnes venaient tous les deux ou trois jours pour me « transformer ». Ils ont utilisé à la fois la carotte et le bâton et certains m'ont même écrit une « déclaration de dissociation » et ont traîné mes mains pour y apposer une empreinte digitale (une forme de signature). Je n'ai pas cédé. Quelqu'un m'a frappée à la tête avec un petit tabouret pliant en métal.

N'ayant rien d'autre à essayer sur moi dans la division n° 1, ils m'ont envoyée dans un groupe de formation. Là, j'ai subi des électrochocs par matraques électriques, on m'a forcée à m'asseoir sur un banc du tigre, on m'a mise sur un lit de mort et ligotée avec les bras et les jambes étirés.

Un jour, quand j'ai pris la parole pour la libération d'une pratiquante de la prison, on m'a punie en me suspendant à une barre de métal dans la chambre d'isolement pendant quatre jours et trois nuits sans nourriture ni eau. Il faisait 14 degrés Celsius en dessous de zéro (7 degrés Fahrenheit), je n'avais pas de vêtements d'hiver, et je ne portais que de minces chaussettes et une paire de chaussures en toile. Le jour où je suis sortie, mes doigts avaient perdu toutes sensations et ils étaient noirs comme du charbon.

Lorsque je suis arrivée au camp de travail pour la première fois, le chef du groupe en service m'a dit que ma peine serait de deux ans. Quand je me suis souvenue de cette conversation, j'y étais déjà depuis deux ans et 80 jours. Si je n'avais pas demandé au chef de groupe combien de temps j'avais déjà fait, je n'aurais probablement pas été libérée à ce moment .

À la fin de 2005, je suis allée rendre visite à ma mère dans ma ville natale. J'ai remis à un élève à l'extérieur de l'école que j'avais fréquentée une brochure au sujet du Falun Gong intitulée : « pour les collégiens ». Un professeur m'a signalée à la police locale et j'ai été arrêtée. Les policiers ont confisqué mon ordinateur, ma radio, mon lecteur MP3, mon DVD et un vélo emprunté.

On m'a détenue dans un petit hôtel pour la nuit et emmenée au poste de police le lendemain matin. À midi, deux policiers sont venus me dire : « Zhao Jihua, tu es en état d'arrestation, mets ton empreinte digitale sur le formulaire. » En regardant le formulaire, j'ai demandé : « Pourquoi suis-je en état d'arrestation » Les policiers ont déclaré : « Un enseignant t'a signalée. Tu es détenue sous des accusations criminelles, ce qui fait que tu peux faire appel à un avocat. »

Un procès et une condamnation illégaux

Plus tard, j'ai vu l'article 37 de la Constitution : « Les droits de l'homme des citoyens de la République populaire de Chine ne peuvent pas être violés. Tout citoyen ne peut être arrêté par les forces de l'ordre de la police sans la permission du bureau du procureur ou du tribunal. »

Mon cas n'est pas passé par le Parquet quand j'ai été arrêtée. Deux procureurs sont venus me voir alors que j'étais détenue. Je leur ai demandé qui ils étaient, mais ils n'ont pas répondu. Ils m'ont regardée, ont échangé un regard entre eux et ils sont partis. L'audience a eu lieu dans un bureau. Il n'y avait pas de partie civile présent non plus. J'ai été accusée d'avoir « utilisé une organisation hérétique pour saper la mise en œuvre de la loi. »

J'ai été condamnée à six ans de prison.

J'ai refusé d'accepter la sentence et j'ai soumis mon appel alors que j'étais toujours dans le centre de détention. La cour intermédiaire de la ville de Heze m'a envoyé leur réponse deux mois plus tard. Leur décision était inchangée.

J'ai vu de nombreuses lacunes dans la « peine » et la « décision » alors j'ai soumis à nouveau mon appel après avoir été envoyée dans une prison. J'ai été libérée il y a un an, mais je n'ai toujours pas une réponse de la Haute Cour de la province du Shandong. Conformément à l'article 41 de la Constitution : « En ce qui concerne les recours des citoyens, les poursuites et les rapports, les organismes gouvernementaux connexes doivent enquêter et les traiter avec responsabilité et sans représailles. »

Les tactiques de lavage de cerveau échouent

Dans le « groupe de formation » en prison, ils tentent de laver le cerveau des pratiquants. Ils vous remplissent d'idées athées pour forcer les gens à abandonner la pratique du Falun Gong. J'avais eu une foi sincère dans le Dafa depuis mon premier jour de cultivation, donc je ne croyais rien de ce qu'ils disaient. J'ai refusé d'écrire une « déclaration de dissociation » Et je ne voulais pas écouter les calomnies contre le Maître et Dafa. J'ai aussi refusé d'écrire une « lettre de critique. »

Ils m'ont interdit de sortir de ma cellule. Je devais me présenter à la garde de service, même lorsque je devais utiliser les toilettes. Je devais souvent attendre une demi-heure ou une heure pour obtenir la permission d'aller aux toilettes après avoir signalé mes besoins. Comme je n'avais pas été « transformée », ils ont cessé de me permettre d'utiliser les toilettes, peu importe le nombre de fois que je criais « signalement ».

J'ai cessé de manger afin de ne plus avoir besoin d'aller aux toilettes. Ils ont commencé à me gaver quatre jours plus tard. Je n'ai toujours pas été aux toilettes, même après quatre jours de gavages forcés. On m'a dit que je devais aller à l'hôpital pour un cathétérisme. Je mangeais un morceau de pain à la vapeur par repas. Quelques jours plus tard, les gardes ont remarqué que je n'avais toujours pas utilisé les toilettes ni crié « signalement ».

J'ai refusé de porter l'étiquette de la prison, de sorte que les gardes m'ont punie en me faisant rester debout toute la nuit jusqu'à ce que mes jambes et mes pieds soient tellement enflés que je ne puisse même pas mettre un uniforme de la prison de grande taille. Je devais aussi porter des chaussures plus grandes. Je suis restée debout jusqu'à ce que la peau sur le dessus de mes pieds très enflé se décolle.

J'ai refusé d'être reconnue comme une détenue criminelle, alors j'ai été enfermée dans une cellule au sous-sol. C'était en janvier, et un tapis de caoutchouc rouge avait été mis sur le plancher de béton froid et humide. Le tapis était mon plancher et mon lit. Les gens de la prison essuyaient le tapis avec une vadrouille trempée chaque matin, donc il était toujours mouillé. Je mettais un coussin sur le tapis pour la nuit comme litière et le matin, il était mouillé.

Si je n'avais pas pratiqué Dafa, je n'aurais pas réussi à passer au travers. Parce que je refusais de dire que j'étais une détenue criminelle, j'ai été tellement rouée de coups que j'ai perdu l'ouïe pendant plusieurs jours. J'étais étourdie et j'avais l'impression de porter comme un casque sur la tête.

Lors de mon arrivée, on m'a fait faire un travail intense. La nuit, le gardien de service amenait plus de 30 détenues criminelles pour « m'accompagner jusque tard dans la nuit ». Suite à la brutale persécution que j'ai vécue, je comprends parfaitement maintenant la nature perverse du PCC.

Article connexe : Faits de la persécution concernant la pratiquante Mme Zhao Jihua dans la ville de Dalian, province du Liaoning

Traduit de l'anglais au Canada