(Minghui.org) Suite de la 1ère Partie : « Je tremble encore en y pensant – J'étais enfermée dans une cellule d'hommes au camp de travaux forcés de Masanjia » http://fr.minghui.org/articles/2013/10/14/45264.html

5. Les prisonniers furieux des mauvaises actions des gardes

J'ai été envoyée à l'hôpital des prisonniers de Shenyang après avoir été torturée. Après tous les mauvais traitements, j'avais un air si horrible que j'effrayais les prisonniers.

Illustration de torture : Gavage forcé brutal

En raison d'un précédent gavage brutal, mon nez, ma bouche, mon œsophage et mon estomac ne fonctionnaient plus. Je ne pouvais rien manger. Mme Wang, la responsable de la cellule, m'a nourrie, un peu à la fois, avec sa propre part de lait de soja après qu'elle avait fait. Avaler était extrêmement douloureux. Je suis progressivement devenue capable de m'asseoir.

Les gardiens ont appelé les responsables de cellules une semaine plus tard et leur ont dit de nous surveiller, de s'assurer que nous ne faisions pas les exercices de Falun Gong. On leur a dit de le rapporter aux gardes si elles nous voyaient essayer de faire les exercices. J'ai dit à Mme Wang : « J'ai été détenue pendant plus d'un an et demi et j'ai été torturée. Je fais les exercices pour guérir mon corps blessé. Ils ne nous permettent pas de faire les exercices ni ne nous donnent de traitement médical. N'est-il pas évident qu'ils veulent que nous mourions ? » 

Ensuite, chaque fois qu'elle me voyait faire les exercices, Mme Wang s'allongeait toujours sur son lit et allait sous la couverture. Elle disait aux autres : « Je vais faire une sieste maintenant, donc je n'ai rien vu. Comprenez-vous ? » Quand elle disait cela, les autres allaient aussi se coucher.

Dans l'autre cellule, cependant, les responsables de cellules suivaient les instructions des gardes. Elles voulaient montrer qu'elles suivaient les ordres pour aussi gagner des bonus. Elles ne permettaient aux pratiquantes de faire des exercices. Elles prenaient des tours de garde pour surveiller les pratiquantes 24 heures sur 24. Yang Shu a fait tomber Mme Zou Guirong alors qu'elle faisait la méditation assise. La tête de Mme Zou a frappé un tuyau de métal et elle a perdu connaissance pendant cinq minutes. Les gardes l'ont alors menottée au lit dans le couloir.

Après quand j'ai revu Mme Zou, son visage était rouge et enflé, comme si elle avait de la fièvre. Elle bavait sur le côté de la bouche. Elle était semi-consciente et incapable de manger.

Nous, les pratiquants de Falun Gong, avons demandé à l'hôpital de la prison qu'ils examinent Mme Zou, mais l'hôpital n'a pas voulu en prendre la responsabilité. Ils ont appelé quatre gardiens de la prison de Shenxin. Les gardiens ont traîné Mme Zou dehors. Peu après, nous avons entendu des cris tragiques de Mme Zou : « La police me bat ! La police me bat ! » Les femmes détenues sont venues et se sont fâchées. Elles ont toutes crié : « La police bat les gens. La police viole la loi. Ce que les programmes de télévision disent contre le Falun Gong sont des mensonges. »

Mme Zou a été brutalement battue, subissant des blessures sur la bouche, le cou et le visage. Le sang coulait le long de son corps, mais l'hôpital n'a rien fait.

Nous avons soumis des rapports à l'hôpital plusieurs fois, mais n'avons jamais eu de réponse. Nous avons décidé de nous battre pour nos droits par une grève de la faim.

Après une semaine de grève de la faim, Mme Li Suzhen, qui était âgée de près de 70 ans, s'est tout à coup sentie mal. Elle a été emmenée par son entreprise et j'ai entendu dire qu'elle avait été libérée.

Mme Lu Guoqing a également été emmenée par son employeur, de sorte que quatre d'entre nous sommes restées : Mme Wang Jie, Mme Zou Guirong, Mme Zhou Yanbo et moi. Après avoir été en grève de la faim pendant plusieurs jours, on a trouvé que le rythme cardiaque et le pouls de Mme Zhou étaient anormaux et Mme Wang est devenu très faible. Elles ont toutes les deux été traitées par infusions intraveineuses. Mme Zou est devenue inconsciente dû à la grève de la faim et aux blessures causées par la torture.

Les femmes détenues dans ma chambre me protégeaient. Bien que j'étais gravement déshydratée et que mes organes cessaient de fonctionner, mon esprit était clair.

Après neuf jours de notre grève de la faim, on a forcé Mme Zou à avoir une intraveineuse


 

Lorsque Mme Zou n'a pas coopéré, un homme a attaché ses pieds sur les côtés du lit avec des chaînes et ses mains ont été enchaînées dans une position fixe de façon à ce qu'elle ne puisse pas bouger. Elle était battue quand elle résistait. Cela a terrifié les femmes détenues, parce qu'elles n'avaient jamais vu quelqu'un si cruellement maltraité et torturé.

6. Obtenir la liberté par une grève de la faim

Après avoir vu la souffrance de Mme Zou et la perte de conscience de Mmes Wang Jie et Zhou Yanbo, j'ai demandé à Mme Wang un stylo et du papier. J'ai écrit une longue lettre aux dirigeants de l'hôpital.

Le gardien a remis la lettre à l'officier de la prison et lui a dit qu'elle était adressée à tous les dirigeants de l'hôpital et qu'il était préférable de l'envoyer au directeur de l'hôpital.

Le lendemain matin, une femme officier d'âge mûr est venue près de mon lit, j'ai essayé de m'asseoir et de dire bonjour. Puisque j'étais très faible, elle m'a dit de m'allonger. Elle m'a demandé si j'avais écrit la lettre, j'ai dit que je l'avais fait.

Elle a dit : « Il s'agit d'un hôpital carcéral. Vous n'êtes pas autorisée à faire les exercices de Falun Gong et nous allons vous alimenter de force si vous faites une grève de la faim ».

Le treizième jour de ma grève de la faim, j'ai été traînée dans la salle de gavage par cinq personnes. J'ai été tenue vers le bas et je ne pouvais pas bouger. Je suffoquais presque. Deux mains tenaient ma tête fermement et un tube a été inséré dans mon nez. Je ne sais pas de quoi ils me nourrissaient. Mon estomac était rempli d'eau sale et je vomissais sans arrêt.

Le matin du quatorzième jour de ma grève de la faim, ils sont venus me gaver de nouveau. Dès qu'ils sont entrés dans ma chambre, ils ont terrifié l'une des patientes. Le personnel de l'hôpital a alors décidé de déplacer tous les patients souffrant d'hypertension artérielle et de maladies cardiaques dans une autre chambre avant que je sois gavée.

Mme Zou a soudainement commencé à vomir une grande quantité de sang, elle s'est mise à respirer lourdement, puis a perdu connaissance. Le médecin a prescrit un médicament et un homme a de nouveau menotté Mme Zou.

Mme Wang Jie est tombée dans le coma et elle a été transportée à l'extérieur.

J'ai tiré l'aiguille de l'intraveineuse de ma veine et les médicaments et le sang coulaient par terre. Le directeur de l'hôpital a immédiatement appelé quelqu'un pour me sortir. Cette fois, le directeur a eu peur.

J'ai alors perdu connaissance. J'ai vaguement entendu un prisonnier me dire à l'oreille : « Yang, le directeur de l'hôpital, m'a dit de vous dire que vous, les trois pratiquantes de Falun Gong, vous allez rentrer chez vous aujourd'hui. »

Ils ont attaché mes bras avec des menottes, ont replacé l'intraveineuse et m'ont donné deux bouteilles de perfusion aussi rapidement que possible. C'était comme si ma poitrine brûlait et était en feu. Mme Wang me frottait le corps avec de l'eau froide. Je me suis sentie mieux après.

Yang, le directeur de l'hôpital, nous a dit à toutes les trois de récupérer nos effets personnels. Lorsque Mme Wang a lavé mon visage et mes mains, elle a remarqué que seulement deux de mes doigts avaient encore des ongles. Les doigts sans ongles avaient seulement une mince couche de peau transparente. Mes dents étaient toutes branlantes et mes cheveux étaient devenus complètement blancs. Je n'avais que la peau et les os. Après 14 jours sans nourriture ou boisson, j'étais encore en vie. La nouvelle de ce miracle s'est répandue dans tout l'hôpital.

Après deux heures, vers 22h00, j'ai été renvoyée à la maison. La directrice adjointe de l'hôpital, Yang Deng, a dit à ma famille de payer les frais d'hospitalisation. Ma mère a dit : « Ma fille pesait 72 kg, et maintenant après que vous l'ayez torturée elle a à peine plus que la peau et les os. Je vous dis que je vais vous poursuivre en justice si elle meurt. » Yang Deng est partie après qu'elle ait vu qu'elle ne pouvait pas obtenir d'argent de ma mère.

(à suivre)

Traduit de l'anglais au Canada