(Minghui.org) Suite de la première partie

Après que les camps de travaux forcés aient été soi-disant abolis l'année dernière en Chine, un autre système est devenu plus important dans la persécution du Falun Gong : les centres de lavage de cerveau. La nature arbitraire de ces centres – avec moins de règles de procédure que les camps de travaux forcés ou les centres de détention – font d'eux une arme efficace dans l'arsenal du Parti pour persécuter le Falun Gong.

Cette série en trois parties se concentre sur le centre de lavage de cerveau de Xinjin dans la province du Sichuan, aussi connu sous le nom de centre de lavage de cerveau de Chengdu. Près de 1 000 pratiquants y ont été détenus depuis sa création en 2003.

La première partie de la série explique comment les centres de lavage de cerveau s'intègrent dans le mécanisme global de la persécution. Comme avec la police et les divisions de la sécurité intérieure, où les autorités abusent de leur pouvoir avec impunité, les centres de lavage de cerveau sont utilisés pour maximiser l'impact de la persécution.

La deuxième partie ci-dessous examine la persécution en profondeur. En plus des formes directes de violence physique et de torture, les responsables du Parti communiste chinois (PCC) manipulent les amis et les membres des familles des pratiquants, créent d'énormes pressions financières et utilisent tous les moyens à leur disposition dans leur tentative pour détruire la volonté des pratiquants.

Afin de prendre l'avantage sur les pratiquants de Falun Gong et les forcer à renoncer à leur croyance, les responsables du centre de lavage de cerveau de Xinjin menacent la sécurité des membres de leur famille.

Lorsque l'ingénieur adjoint M. Liu Yingxu de l'ancienne fabrique de turbine à vapeur de Mianzhu Est a été illégalement détenu au centre de lavage de cerveau, il a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention.

Le membre du personnel Bao Xiaomu a dit aux parents de M. Liu de lui rendre visite pour aider à le convaincre de mettre fin à sa grève de la faim. Une fois qu'ils sont arrivés là-bas, Bao a menacé que si M. Liu refusait de manger, ses parents seraient détenus aussi.

M. Xie Deqing et sa femme, Mme Yu Qinfang

Après que M. Xie Deqing, un ancien employé de la société d'ingénierie de Chengdu, ait été détenu au centre de lavage de cerveau de Xinjin pour la première fois, sa belle-fille ne pouvait pas supporter le stress d'être constamment suivie, surveillée et menacée. Elle est tombée malade et est décédée peu après.

M. Xie n'a pas été autorisé à rentrer à la maison ni assister à l'enterrement de sa belle-fille. Les fonctionnaires du centre de lavage de cerveau ont essayé de le contraindre à renoncer au Falun Gong pour recevoir l'autorisation d'assister aux funérailles.

M. Xie a été de nouveau arrêté le 29 avril 2009 par des responsables de la société d'ingénierie de Chengdu, du comité résidentiel de Funan, du Bureau 610 local et du comité résidentiel de la route communautaire de Shirennan, ainsi que par des policiers du poste de police de Funan. Il a été violemment battu et grièvement blessé au poste de police par le directeur Liu Chuan et d'autres policiers.

M. Xie est mort moins d'un mois après avoir été envoyé au centre de lavage de cerveau de Xinjin pour la deuxième fois. Avant sa mort, il a révélé qu'il avait été emmené de force à l'hôpital par le personnel du centre de lavage de cerveau, soumis à un examen physique et injecté de substances inconnues. En conséquence, il pouvait à peine manger ou boire pendant près de 10 jours.

Les deux mains de M. Xie étaient noires quand il est décédé. Selon les membres de la famille, le reste de son corps était également foncé, affichant des signes d'empoisonnement.

Avant son décès, M. Xie était alité, incapable de manger ou de boire et souffrait d'incontinence urinaire.

M. Xie Haifeng, un diplômé de l'Université pharmaceutique de Chine, a également été détenu au centre de lavage de cerveau de Xinjin. Il n'a pas été autorisé à être avec sa femme quand elle a accouché. Les fonctionnaires du centre de lavage de cerveau ont saisi cette occasion pour faire pression sur lui pour qu'il renonce à sa croyance en lui disant qu'il ne pourrait voir sa famille que lorsqu'il l'aurait fait.

Afin de « transformer » Mme Yang Qian, une résidente de la communauté N° 18 du lycée intermédiaire dans la ville de Chengdu, le personnel du centre de lavage de cerveau a menacé d'arrêter sa mère.

Mme Wang Mingxun du district de Jinniu, ville de Chengdu, n'a pas été autorisée à rentrer chez elle lorsque l'un des membres de sa famille proche est tombé gravement malade. Les fonctionnaires du centre de lavage de cerveau ont utilisé cela pour faire pression sur elle pour qu'elle renonce à sa croyance afin de pouvoir aller rendre visite à sa famille.

M. Yan Liangru, un employé de l'Institut de design et de recherches aéronautiques de Chengdu, a été arrêté et envoyé au centre de lavage de cerveau de Xinjin par la police de la division de la sécurité intérieure locale. Sa mère de 92 ans pleurait tous les jours en son absence. Elle était incapable de manger ou boire et a été perfusée pour pouvoir survivre. Ses mains et ses pieds ont enflé au point où on ne pouvait plus lui administrer d'intraveineuse. Même pendant ses derniers jours, elle demandait des nouvelles de son fils quand elle était consciente.

M. Yan n'a pas eu l'autorisation de rendre visite à sa mère avant son décès ou à assister à ses funérailles. Il n'a même pas été autorisé à appeler chez lui avant le décès de sa mère.

Extorsion : une activité lucrative

Les centres de lavage de cerveau forcent régulièrement les pratiquants et leurs familles à effectuer des paiements pour augmenter le financement qu'ils reçoivent du PCC. Ils appellent ces paiements des « frais de scolarité ».

Près de 10 000 yuans (~ 1 200 euros) de frais par personne sont versés mensuellement aux centres de lavage de cerveau par les familles des pratiquants, les employeurs et / ou les quartiers résidentiels.

Propagande et supercherie flagrante pour masquer l'illégalité des centres de lavage de cerveau

L'existence même des centres de lavage de cerveau est illégale, mais très peu dans le grand public s'en rende compte.

Le centre de lavage de cerveau de Xinjin est officiellement connu du grand public comme le « centre d'éducation légale de Chengdu ». Les sessions de lavage de cerveau sont appelées des « programmes éducatifs » ou des « cours ». Les pratiquants illégalement détenus sont appelés des « élèves » et les gardes et les moniteurs sont appelés des « enseignants ». Ces termes tentent trompeusement de donner un air de légitimité.

On pourrait supposer que les « élèves » sont là de leur plein gré et ont des droits en tant que citoyens normaux. En réalité, les pratiquants détenus sont traités comme des prisonniers, ils sont défaits de leur liberté à partir du moment où ils sont envoyés de force au centre de lavage de cerveau. Ils n'ont pas l'autorisation de partir comme ils veulent et sont soumis sans leur consentement à la propagande créée par le PCC.

Se centrer sur détruire l'esprit des détenus

Mencius, philosophe chinois et l'élève le plus célèbre de Confucius, a défini : « La droiture est la notion la plus importante et la plus puissante - elle ne disparaîtra jamais. » Il a encouragé les gens à ne pas être « touchés par les épreuves, achetés par l'argent, ou tordus par le pouvoir. »

Les pratiquants de Falun Gong défendent cette tradition en respectant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et agissent d'une manière pacifique. À l'opposé, les fonctionnaires du centre de lavage de cerveau ont recours à la torture et à la vile propagande pour briser la volonté des pratiquants.

Relativement peu de pratiquants sont tués sur le coup, mais tous sont victimes de violences physiques accompagnées de torture mentale.

La nature de la « transformation »

Le centre de lavage de cerveau de Xinjin utilise tous les moyens à sa disposition pour « transformer » les pratiquants et les forcer à renoncer à leur croyance. L'idée même est contraire à la Constitution chinoise, qui garantit la liberté de croyance, et le centre de lavage de cerveau ne s'arrête devant rien pour atteindre ses objectifs.

Le processus de lavage de cerveau suit un cycle de tromperie, de menace, d'emprisonnement et de torture. Avant qu'ils soient libérés, les pratiquants sont tenus de rédiger des déclarations comme quoi ils renoncent à leur croyance et ne vont pas révéler l'identité des autres pratiquants. Ils sortent du processus tout à fait différents, leur volonté est brisée et leur conscience n'est plus intacte.

Avant d'être libéré, chaque pratiquant est tenu de remplir un « formulaire d'approbation de l'obtention du diplôme ». Ils doivent prouver aux autorités du centre de lavage de cerveau qu'ils ont accepté les mensonges du PCC qui calomnient le Falun Gong et se reconnaissent comme « élèves » du centre. La persécution se poursuit après la libération de ces pratiquants. En mettant les pratiquants libérés en « période d'observation » et en faisant des visites régulières à leur domicile, les fonctionnaires du centre de lavage de cerveau prolongent la persécution et renforcent les résultats du centre de lavage de cerveau.

L'ensemble du processus est finalement un exercice de contrôle de l'esprit, l'un des aspects les plus insidieux de la persécution brutale.

Les Neuf commentaires sur le Parti communiste traitent les neuf traits inhérents du PCC : la perversité, le mensonge, le déchaînement de la lie de la société, l'espionnage, le vol, l'hostilité, l'élimination et le contrôle. Le processus de lavage de cerveau reflète presque chacune de ces caractéristiques :

Perversité : les centres de lavage de cerveau refusent aux détenus la liberté de religion et de pensée, cherchant à tuer la bon dans la nature humaine. L'existence même et la mission des centres de lavage de cerveau sont une perversité en soi.

Tromperie : La tromperie est la tactique la plus couramment utilisée dans les centres de lavage de cerveau. Du personnel aux « professeurs adjoints », tous sont bien versés dans la tromperie et la propagande.

Incitation : L'utilisation de mensonges et de fabrications qui calomnient le Falun Gong vise l'aliénation en incitant à la haine entre les pratiquants et le grand public.

Combat/hostilité : Les « enseignants assistants » bafouent verbalement et physiquement ceux qui refusent de renoncer à leurs croyances. Cette violence n'est pas sans rappeler les « luttes de classe » qui marquent toute l'histoire du PCC.

Vol qualifié : Les centres de lavage de cerveau extorquent de l'argent des pratiquants et de leurs familles.

Espionnage : Les pratiquants et leurs familles sont largement suivis, comme les agents du PCC cherchent à trouver leurs faiblesses et s'assurer qu'ils sont entièrement « transformés », même à l'extérieur du centre de lavage de cerveau.

Élimination : forcer les pratiquants à renoncer à leurs croyances vise à détruire leurs esprits.

Contrôle : Comme expliqué dans les Neuf commentaires sur le Parti communiste, tous ces traits servent un but commun : « Maintenir un contrôle absolu sur la population grâce à l'utilisation de la terreur. » Au centre de lavage de cerveau de Xinjin, chaque activité est orientée vers la « transformation » des pratiquants pour établir un contrôle sur le cœur et l'esprit des gens.

(À suivre)

Traduit de l'anglais au Canada