(Minghui.org) Malgré la faible couverture médiatique, la persécution du Falun Gong fait rage en Chine. Au moins 240 arrestations, 20 condamnations illégales et 30 détentions dans un centre de lavage de cerveau de pratiquants de Falun Gong ont été rapportés au cours des deux premiers mois de 2014. Plus de 300 domiciles ont été pillées. Plus de 10 pratiquants ont été incarcérés dans des centres de détention. Un nombre incalculable sont décédés récemment en raison d'une longue période de persécution.

Avant les réunions du Congrès populaire national et de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) de ce mois de mars, le harcèlement et les menaces étaient monnaie courante, en particulier dans les provinces du Liaoning, du Shandong, du Heilongjiang, du Sichuan, du Hebei et de Chongqing, l'une des quatre municipalités sous le contrôle direct de la République populaire de Chine.

Voici un petit échantillon des cas de persécution signalés en janvier et février 2014.

Abus psychiatriques

Le rapport du Département d’État américain sur les droits de l’homme de 2013 sur la Chine déclare que le traitement psychiatrique involontaire a été couramment utilisé sur les prisonniers de conscience. Les pratiquants de Falun Gong forment actuellement le plus grand pourcentage de prisonniers de conscience en Chine.

Un des mensonges fréquemment utilisés par le Parti communiste chinois (PCC) pour justifier la persécution, c'est que la pratique du Falun Gong provoque des maladies mentales chez les pratiquants. Les faits sont tout le contraire : d'innombrables pratiquants en bonne santé et sains d'esprit sont devenus psychotiques ou ont même perdu la vie à la suite des tortures infligées avec des médicaments psychiatriques dans les établissements psychiatriques du PCC.

Mme Xiang Xiaobo

Mme Xiang Xiaobo est décédée le 20 février 2014 à l'âge de 55 ans. Elle était émaciée et a souffert d'un effondrement mental avant d'être libérée pour raison médicale du camp de réhabilitation par les travaux forcés de la province du Heilongjiang le 5 juin 2013. Il est probable qu'au cours des huit mois dans le camp de travail, elle ait reçu des médicaments qui ont endommagé son système nerveux central.

Après être rentrée chez elle, Mme Xiang avait les yeux ternes et ne réagissait pas après. Elle mangeait très peu et marmonnait pour elle-même. Elle essayait souvent de courir hors de la maison ou se tenait debout ou assise dans un endroit pendant des heures sans bouger. Elle ne pouvait pas dormir. Au cours des deux derniers mois de sa vie, Mme Xiang était alitée, recroquevillée en boule et consommait peu de nourriture ou d'eau.

M. Luo Jiangping et sa famille

M. Luo Jiangping était dans un état critique quand il a été libéré pour raison médicale de la première prison du Yunnan le 23 décembre 2013. Il est décédé cinq jours plus tard à l'âge de 51 ans.

Avant son décès, M. Luo a dit à sa famille que des drogues inconnues lui avaient été injectées. Il avait des bosses dures et noires de la taille de raisins sur les mains. Ses dents et ses gencives étaient toutes noires et ses dents étaient couvertes de sang séché. L'intérieur de sa bouche était en train de pourrir.

M. Wang Haitian

Après que M. Wang Haitian ait été libéré du centre de lavage de cerveau de Shahezi dans la province du Jilin le 5 décembre 2013, sa santé s'est détériorée rapidement. Il avait de la difficulté à respirer et son abdomen très enflé le faisait souffrir ainsi que la constipation. Il est décédé dans les deux mois suivant sa libération le 2 février 2014 à l'âge de 45 ans. Les membres de sa famille soupçonnent que des drogues nocives lui aient été injectées.

Les centres de lavage de cerveau organisés par les Bureaux 610 locaux sont généralement appelés « camps de travail à court terme. » Là, des méthodes de torture au-delà des limites de la tolérance humaine sont utilisées sur les pratiquants pour essayer de les forcer à abandonner leur croyance.

M. Liu Xifeng

M. Liu Xifeng, un professeur de lycée dans la ville de Shenzhen, province du Guangdong, est devenu invalide suite à 10 ans de violences subies en prison, y compris la torture. Il a été détenu au centre de lavage de cerveau de Xili à Shenzhen depuis septembre 2013. Sa nourriture a été mélangée avec des médicaments endommageant le système nerveux et il montrait des symptômes d'être à deux doigts d'un effondrement mental.

Mme Wang Xiaodong, l'épouse de M. Liu, également une pratiquante de Falun Gong, a été torturée à mort en juillet 2003 au centre de détention de Nanshan. M. Liu a été condamné à 10 ans de prison à la même époque. Leur fils, Liu Xiang, a été envoyé dans un orphelinat.

Décédés suite à une longue période de persécution

La persécution à l’échelle nationale a eu un impact durable sur d'innombrables pratiquants, dont beaucoup ont été contraints à une vie d'itinérance et de pauvreté dans une tentative d'échapper au harcèlement incessant et à la menace d'une arrestation. Le stress dû à l'anxiété, la peur et les pertes familiales ont finalement eu raison de leur vie, même s'ils étaient en parfaite santé en raison de la pratique du Falun Gong avant le début de la persécution.

Dr Gao Jie

 

Le Dr Gao Jie aux soins intensifs

Après avoir subi des complications d'un accident vasculaire cérébral et avoir été alitée pendant plus de deux ans, le Dr Gao Jie, une pratiquante de Falun Gong du bourg de Dadianzi, canton de Tieling, province du Liaoning, est décédée le 15 janvier 2014 à l'âge de 45 ans. L’AVC a été provoqué par le stress.

Pour éviter de fréquentes arrestations et le harcèlement, le Dr Gao a dû quitter son domicile et s'efforcer constamment d'échapper à la police. Ce stress a vraiment eu raison de sa santé et elle a eu une rechute d'accident vasculaire cérébral en mai 2010, deux ans et demi après un premier épisode.

Alors qu'elle était à la recherche de soins médicaux à l'hôpital de Yinzhou le 12 juin 2010, Li Zhong, le juge présidant de la Cour du district de Yinzhou a fait arrêter le Dr Gao. Elle a ensuite été condamnée à quatre ans et demi de prison. Elle a été libérée le 18 novembre 2010, mais elle est devenue paralysée et a perdu la mémoire et l’élocution. Elle est décédée en 2014.

M. Qu Hui

M. Qu Hui, qui a été torturé jusqu'à ce qu'il devienne paralysé il y a 13 ans dans le camp de travaux forcés de la ville de Dalian, est décédé paisiblement le 19 février 2014, à l'âge de 45 ans. Il a finalement été libéré de la terrible douleur qu'il a enduré au cours de la dernière décennie de sa vie.

Dans le camp de travail, les parties génitales de M. Qu ont été choqués avec des matraques électriques, causant des plaies purulentes. Il est devenu paralysé après que ses bourreaux lui aient fracturé les vertèbres cervicales.

M. Qu était cloué au lit, incapable même de se tourner sur lui-même. La persécution avait dévasté son corps et il endurait d'immenses douleurs.

M. Zheng Zongye et sa famille ont été forcés de vivre hors de leur domicile pendant plus de 10 ans. En raison d'une longue période de stress, M. Zheng est décédé le 7 janvier 2014 à l'âge de 61 ans. Il vivait dans le district de Xicheng à Pékin et travaillait à l'usine de traitement des eaux usées de Fangzhuang, Pékin.

M. Du Zhiying du canton de Jianchang, ville de Huludao, province du Liaoning, est décédé le 16 janvier 2014, huit mois après avoir été libéré du centre de détention du canton en juillet 2013.

Après seulement un mois dans le centre de détention, il était incapable de parler et ne pouvait plus prendre soin de lui-même en raison de la torture. Sa mère âgée de plus de 80 ans, a dû prendre soin de lui après sa libération. La plus récente arrestation de M. Du a eu lieu en juillet 2013 dans le bourg de Jianchang, canton de Jianchang.

Après avoir été sans-abri pendant cinq ans, M. Liu Shujun de Mongolie intérieure est décédé le 28 décembre 2013 à l'âge de 50 ans. Il avait été arrêté et illégalement condamné à plusieurs reprises. Coopérant avec le Bureau 610 local, son employeur l’a congédié en mars 2004, provoquant la perte de la seule source de revenu familiale.

Mme Zhao Zhiyun, une paysanne chinoise de la ville de Baoding, province du Hebei, est décédée le 26 décembre 2013 à la suite d'arrestations répétées, de tortures, de travaux forcés, de surveillance et de harcèlement.

Mme Zhao est devenue malade avec un rythme cardiaque irrégulier en 2012 et est finalement décédée à la fin de 2013. Son problème cardiaque a commencé en 2001 pendant son incarcération au centre de détention de Pinggu à Pékin. Elle a été brutalement battue et elle a été aspergée d'eau froide après qu'elle ait perdu connaissance.

Mme Wang Meifang de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, n’avait que la peau sur les os quand elle a été libérée d'un camp de travail en 2013. Ses cheveux étaient devenus complètement blancs. Elle tremblait de façon incontrôlable et ne pouvait pas prendre soin d'elle. Au fil des ans, elle a été arrêtée cinq fois et détenue dans des camps de travail à trois reprises.

M. Zhou Xueliang se languissait de douleur après avoir été libéré du camp de travail de Xishanping à Chongqing en avril 2013. Il est décédé le 14 janvier 2014. Son corps tout entier, en particulier ses mains, étaient gonflées juste avant son décès. Sa famille a payé plus de 120 000 yuan en frais médicaux, mais les traitements n'ont pas pu lui sauver la vie.

Des méthodes de torture brutales utilisées dans les centres de lavage de cerveau, les centres de détention et les prisons

Au cours des deux premiers mois de 2014, au moins 10 pratiquants auraient été amenés dans des centres de lavage de cerveau. Ces appréhensions se seraient déroulées dans le canton de Huangmei et la ville de Wuhan, province du Hubei ; ville de Lanzhou, province du Gansu ; ville de Lianjiang, province du Guangdong ; ville de Kaifeng, province du Henan ; Shenzhen et la ville de Zhanjiang, province du Guangdong ; et d'autres régions.

La plupart des pratiquants détenus ont été gravement torturés. Beaucoup de familles dont des prochesont été incarcérés dans la prison de Sihui dans la province du Guangdong ont noté que les pratiquants avaient très peur et ne pouvaient pas s'exprimer en phrases claires.

M. Xu Hongbin, 21 ans, a commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 2013. La police l'a arrêté à Shanghai pour avoir parlé aux gens du Falun Gong et de la persécution.

M. Xu a été incarcéré et torturé au centre de détention de Pudong pendant cinq mois. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention illégale. En représailles les gardiens l'ont brutalement gavé jusqu'à ce qu'il vomisse et crache du sang.

M. Hua Lianyou

M. Hua Lianyou du district de Beichen à Tianjin a fait une grève de la faim pendant près de 600 jours, pour protester contre la persécution. Dans un état critique, il a été libéré le 28 janvier 2014 parce que les gardiens ne voulaient pas qu'il meure en prison. Il a été transporté de la prison de Binhai à son domicile sur une civière.

Extorsion

M. Cui Jinfeng de la ville de Binzhou, province du Shandong, a été arrêté le 14 janvier par la division locale de la sécurité intérieure et le poste de police. 10 000 yuan ont été extorqués à sa famille. On leur a dit que l'argent irait aux deux personnes qui ont dénoncé M. Cui.

L'agent Bai Ning du poste de police de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, a extorqué plus de 2 millions de yuan aux familles des pratiquants au cours des années. Il a ouvertement déclaré que le prix d'une libération est désormais de 100 000 yuan par personne.

Li Hailong, un policier de la Division de la sécurité intérieure de la région de Daxing'anling dans la province du Heilongjiang, a arrêté Mme Yang Mingyue et l’a incarcérée dans le centre de détention de Jiagedaqi. Pour justifier de lui avoir confisqué 100 000 yuan en espèces qu'il avait trouvé au domicile de Mme Yang, il a dit que cet argent faisait partie d'un « fonds du Falun Gong » et a menacé son mari, l'accusant de « cacher des preuves. » Il l’a en outre menacé : « Vous êtes en sursis en ce moment, nous pouvons vous arrêter à tout moment ! »

Traduit de l’anglais au Canada