(Minghui.org) Tout le monde veut avoir une vie heureuse avec la famille réunie. Moi aussi. Autrefois, j'avais une vie de famille merveilleuse qui était remplie de chaleur et de bonheur. Mais maintenant, ce simple souhait est devenu un lointain espoir.

Depuis l'enfance, j'ai toujours voulu avoir une vie de famille heureuse. Cependant, ma mère est décédée quand j'avais huit ans et j'ai souffert de nombreuses maladies. Mon père a épousé une autre femme et ne s'est plus occupé de moi. J'ai dû quitter l'école quand j'avais 13 ans et je faisais divers emplois pour survivre.

J’ai finalement eu une famille merveilleuse

À l'âge de 21 ans, j'ai rencontré M. Liu Qingtao et nous nous sommes mariés. J'étais très heureuse et je chérissais beaucoup ma vie de famille.

Après que j'aie donné naissance à mon fils, cependant, l'attitude de mon mari a changé. Il est devenu de mauvaise humeur et a développé de mauvaises habitudes, comme fumer, se saouler et jouer au mah-jong. Il quittait souvent la maison après le dîner et ne rentrait que vers minuit, sentant l'alcool. Parfois, il était absent toute la nuit. Afin de garder notre famille unie pour l'amour de mon fils, j'ai ravalé ma colère et je ne me suis pas plainte.

L'attitude de mon mari a changé à nouveau quand notre fils avait trois ans. Cette fois pour le mieux. Il a arrêté de fumer, de boire et de jouer au mahjong et a abandonné de nombreuses autres mauvaises habitudes. Il a également retrouvé la bonne santé. Je ne savais pas ce qui lui était arrivé jusqu'à ce que je trouve le livre Zhuan Falun dans notre maison. Il s'est avéré qu'il avait commencé à pratiquer le Falun Gong.

Depuis lors, ma famille était remplie de chaleur et de bonheur. Mon mari m'a dit que le Falun Gong enseigne aux gens à être bons et que la pratique peut améliorer l'esprit et le corps. J'étais très heureuse que le Falun Gong ait fait de mon mari une meilleure personne et je me sentais comme la femme la plus heureuse du monde.

Cependant, mon bonheur familial a été brisé en 1999.

Mon mari est emprisonné pendant sept ans

Le 20 juillet 1999, le Parti communiste chinois (PCC) a lancé la persécution contre le Falun Gong. Ils ont privé les pratiquants de leur droit de pratiquer et ont utilisé les médias pour diffamer le Falun Gong.

Afin de clarifier les faits aux autorités locales, mon mari s’est rendu aux bureaux des autorités municipales. Il avait prévu d'y parler aux responsables, mais il a été ramené à la maison. Les agents du poste de police de Zhongchang ont saccagé notre domicile et confisqué ses livres du Falun Gong. En outre, il a été tenu de se présenter au poste de police tous les jours.

Mon mari s’est plus tard rendu à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong. Il a été arrêté par des agents du poste de police de Jingzhou et retenu dans le centre de détention de Sanli où il a été incarcéré pendant deux ans et demi. Les gardiens l'ont souvent menotté à des tuyaux de chauffage à une hauteur qui lui rendait difficile de se tenir debout ou de s'asseoir. Il a également été soumis chaque jour à de lourdes tâches. Certains travaux consistaient à manipuler des substances dangereuses. Mon mari a été contraint de travailler de tôt le matin jusqu'à tard dans la nuit. J'ai demandé à lui rendre visite, mais j’ai été chassée.

Deux ans et demi plus tard, mon mari a été condamné à cinq ans de prison. Il a d’abord été détenu dans la prison de Wafangdian pendant plus d'un mois et a ensuite été transféré à la prison de Dengtahuazi dans la ville de Liaoyang. Les gardiens l’ont violemment battu et frappé à la tête, la poitrine, la bouche et d'autres parties de son corps avec des matraques électriques.

Comme mon mari avait déjà passé 2 ans et demi dans le centre de détention, il a pu rentrer à la maison à la fin d'octobre 2004. Il était extrêmement faible et souffrait d'une maladie coronarienne en raison des graves tortures qu'il avait endurées en prison. Il était incapable de prendre soin de lui et il lui a fallu beaucoup de temps pour guérir.

Les agents du poste de police de la zone de développement de Dalian et du poste de police de Wanli ont à nouveau arrêté mon mari le 2 août 2006 et l'ont amené au centre de détention de la zone de développement de Dalian. La police a ensuite saccagé notre maison et a emporté sa voiture.

Ma belle-mère, mon fils et moi, nous nous sommes rendus au poste de police tous les jours pour demander la libération immédiate de mon mari. Toutefois, les responsables ont refusé de nous écouter. En désespoir de cause, ma belle-mère a accroché un écriteau autour de son cou, portant les mots : « Rendez-moi mon fils Liu Qingtao. » Quand Xu Yungang, le directeur du Bureau 610 local, a vu l’écriteau, il a saisi ma belle-mère avec force. Xu Yungang l’a écartée de force de la porte du poste de police, la menaçant et la blessant dans le processus.

Mon mari a été condamné à deux ans au camp de travaux forcés de Dalian. Ma belle-mère et moi étions très préoccupés par son état de santé et avons demandé à plusieurs reprises pour lui rendre visite. Cependant, les gardiens nous ont refusé le droit de visite, disant que nous ne pouvions pas le voir à moins qu'il n'accepte d'être transformé.

Mon mari devait être libéré en juillet 2008. Toutefois, les agents du poste de police de Jinzhou l'ont transféré au centre de lavage de cerveau de Luotaishanzhuang dans la ville de Fushun le 21 juillet 2008. Il n'a été libéré qu’un mois plus tard.

Une famille réunie à nouveau brisée

Comme je m'apprêtais à aller travailler le matin du 6 juillet 2012, j'ai été arrêtée par deux policiers dès que je suis sortie de mon domicile. Ils m'ont forcée à déverrouiller ma porte d'entrée, et une douzaine de policiers ont forcé leur passage à l’intérieur. Ils ont fouillé les lieux sans présenter de documents juridiques et ont confisqué deux ordinateurs portables (un qui nous appartenait et un que nous réparions pour quelqu'un d'autre), une imprimante, des téléphones portables et de nombreux autres effets personnels. Quand la police a essayé de fouiller la chambre de ma belle-mère de 83 ans, elle a refusé de les laisser entrer. Ils lui ont tordu les bras et l’ont repoussée. Ma belle-mère avait terriblement peur.

J'ai été emmenée au poste de police de Wanli où j'ai été interrogée et menacée. Ils m'ont montré un sac que mon mari transportait souvent et m'ont demandé : « Vous reconnaissez ce sac, n'est-ce pas ? » Je me suis alors rendu compte que mon mari avait été à nouveau arrêtée. Je me sentais sous pression et dépassée. J'ai pensé : « Mon fils est à l'université. Ma belle-mère est âgée de plus de 80 ans et souffre d'une maladie coronarienne et de calculs biliaires. Si je devais être également emprisonnée, qui prendrait soin de ma famille ? »

J'ai été détenue dans le poste de police pendant 16 heures, période pendant laquelle je n'ai reçu aucune nourriture ni eau. Ils n'ont pas voulu me laisser partir avant 23h. Il était minuit passé quand je suis rentrée. Je n'avais pas les clés et j’ai dû frapper à la porte. J'ai attendu pendant un certain temps jusqu'à ce que ma belle-mère m’ouvre. Elle a dû ramper sur le sol pour ouvrir la porte parce qu'elle avait été blessée quand la police a fouillé sa chambre. Nous nous sommes étreintes l'une l'autre et avons pleuré.

Dans les mois suivants, ma belle-mère et moi avons visité différentes agences des autorités pour faire appel à la justice et avons engagé un avocat pour défendre mon mari. Lorsque l'avocat s'est rendu au centre de détention de Daheishan pour le voir, il a découvert que sa maladie coronarienne avait récidivé. Nous avons demandé sa libération pour raison médicale, mais notre demande a été rejetée.

C'était l'hiver et il faisait froid et je m’inquiétais de la santé de mon mari. J'ai donc apporté un manteau d'hiver au centre de détention et j’ai demandé aux gardiens de lui donner. Un gardien a dit : « Il fait très chaud à l'intérieur. Il n'en aura pas besoin. » Toutefois, lorsque l'avocat a ensuite rencontré mon mari, mon mari lui a dit qu'il faisait très froid à l'intérieur. Il a dit : « Parfois, le froid me réveillé la nuit. Les gardiens me font faire de lourdes tâches chaque jour. C'est terrible ici. »

Quand ma famille sera-t-elle réunie ?

Je devrais avoir une famille heureuse et complète. J'ai un mari merveilleux qui pratique le Falun Gong pour être une meilleure personne. Notre fils a reçu l’affection de ses parents aimants. Cependant, tout a été gâché par le PCC. Ils ont brisé ma famille et fait de ma vie un conte de chagrin.

La persécution a également privé mon fils de l'amour paternel. Il avait sept ans quand mon mari s’est rendu à Pékin pour faire appel en 1999. Il n’a pas revu son père jusqu'à ce qu'il ait 12 ans. Les enfants de son âge sont censés profiter de la famille et de l'amour paternel, mais il ne pouvait même pas voir son père.

Quand mon mari a été arrêté en 2006, mon fils était à l’école intermédiaire. Maintenant, mon fils est au collège, mais toujours sans son père, qui est détenu illégalement dans le centre de détention. Face à la persécution du PCC, il m'a encouragé à attendre le retour de son père afin que nous puissions former à nouveau une famille complète.

Au cours des 13 dernières années, j'ai eu à travailler de l'aube au crépuscule pour soutenir toute la famille. Je n'ai pas eu de nouveaux vêtements pendant des années. J'essaie d'économiser chaque centime que je peux, mais très souvent, l'argent est encore loin d'être suffisant et nous sommes obligés de payer les frais de subsistance de mon mari dans le centre de détention.

Je suis très inquiète pour mon mari. Les gardiens ne me laissent pas lui rendre visite. Je n'ai aucune idée de son état. Il me manque tellement.

Comme le Nouvel An chinois approche, les gens lancent des pétards pour célébrer la fête. Mais pour moi, chaque bruit qu’ils font est comme une larme, racontant l'histoire de la souffrance et de la douleur de ma famille. Lors de cette fête, les familles sont traditionnellement ensemble, mais quand ma famille sera-t-elle réunie ?

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Traduit de l’anglais au Canada