(Minghui.org) Cent sept (107) cas de décès ont été confirmés durant les 15 dernières années de la persécution du Falun Gong à Pékin seulement. La 1re partie du rapport analyse ces cas dans six catégories :

Décès dans des prisons clandestines / camps de travail / prisons

Décès causés par de graves tortures

Décès causés par de longues périodes de stress dues à la persécution

Décès après le transfert en prison / camp de travail hors de Pékin

Décès hors de Pékin après avoir été forcé à quitter le domicile

Décès en fuyant les arrestations

Cette partie explore les caractéristiques de la persécution du Falun Gong, telles que reflétées par ces cas de décès.

1. Abus du pouvoir de l’État pour la persécution

L’ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC), Jiang Zemin, a abusé du pouvoir de l’État du régime pour lancer la persécution du Falun Gong. Jiang zemin a mis sur pied une institution dédiée, le Bureau 610, pour appliquer sa politique de persécution. Tous les niveaux des organisations du parti – bureaux gouvernementaux, départements de propagande, la police, l'armée, les communautés locales et même le système médical ont été manipulés pour participer à la persécution. Pékin, le centre du pouvoir politique, est aussi devenu le centre de la persécution.

2. Les victimes viennent de tous milieux

Tout comme les gens de tous milieux pratiquent le Falun Gong, la persécution a aussi atteint chaque couche de la société chinoise. Les pratiquants qui sont décédés de la persécution venaient de tous les 16 districts et cantons de Pékin et comprenaient une variété de professions et d’âges – les plus jeunes pratiquants étant âgés d'une vingtaine d'années, le plus âgé de 87 ans. M. Guo Haishan, un pratiquant aveugle âgé de 71 ans du district de Fengtai a été jeté dans des centres de lavage de cerveau deux fois avant son décès en 2006.

3. Outrepasser la loi

La Constitution chinoise protège la liberté de croyance et les droits de l’homme. Cependant, des citoyens respectueux des lois qui suivent les principes du Falun Gong, Authenticité-Bienveillance-Tolérance, sont devenus la cible des organes de sécurité publique, des bureaux du Parquet et des tribunaux.

La persécution a été exécutée sous le couvert de la loi, suivant la logique du Parti communiste et la pratique habituelle de déformer le sens de la loi à ses propres fins. Par exemple, à Pékin en 1999, le PCC a ordonné au Parquet d’accuser les pratiquants de Falun Gong et les avocats qu’ils avaient engagés et de tenir des semblants de procès pour jeter en prison le premier groupe de pratiquants de Falun Gong arrêtés.

4. Toutes les formes possibles de persécution sont utilisées

Le régime communiste a appliqué la persécution de toute sa force. Les formes de persécution englobent une collection de crimes les plus extrêmes et la tromperie.

a. Une pression politique envahissante

Le Parti communiste a utilisé sa machine de propagande pour répandre des rumeurs et des diffamations et poursuivre les pratiquants de Falun Gong. Le barrage constant des mensonges a trompé le public et a incité à la haine envers le Falun Gong. Les pratiquants ont été expulsés du parti, des bureaux des autorités, de l'armée et des universités. Ils ont été congédiés, rétrogradés et privés de la possibilité d’étudier et d’avoir un emploi. Ils ont aussi eu à faire face à de grandes pressions de la part de leur famille et à la discrimination du public.

b. Privation financière

Lorsque les pratiquants de Falun Gong refusent de renoncer à leur cultivation et pratique, ils subissent de graves pressions financières. Leur lieu de travail peut les congédier ou réduire et parfois cesser de payer leur salaire ou leur pension. Certains domiciles des pratiquants sont fouillés et leur biens confisqués. Certains ont des amendes et se voient extorquer de grosses sommes d’argent par d’autres moyens.

c. Abus psychologique

Les pratiquants de Falun Gong en détention et dans des centres de lavage de cerveau sont obligés de visionner des vidéos de diffamation et d’autres propagandes maintes fois. Le but est de détruire leur volonté et leur croyance par des moyens psychologiques. Certains pratiquants reçoivent des injections de substances détruisant leur système nerveux central. Certains sont même jetés dans des institutions psychiatriques.

d. Privation de liberté personnelle

Les pratiquants de Falun Gong sont menacés, surveillés et leur téléphone mis sur écoute. Ils sont suivis, enlevés, arrêtés et jetés dans des centres de lavage de cerveau, des centres de détention, des camps de travail et des prisons.

e. Torture physique

Les pratiquants de Falun Gong en détention ont été brutalement battus, ils ont été électrocutés avec des matraques électriques, menottés, enchaînés, brûlés, privés de sommeil et de l’utilisation des toilettes, exposés à des températures extrêmes, forcés à rester dans une certaine position pendant des périodes prolongées et forcés d'accomplir des tâches intensives.

f. Système d’implication

Dans la persécution du Falun Gong, les membres de la familles des pratiquants, les lieux de travail et les autorités locales sont tous devenus des cibles du système d’implication du PCC.

Mme Li Yuling, une pratiquante de Falun Gong âgée de 56 ans, a été enlevée par des agents du poste de police de Dongzhimen le 25 juin 2003. Elle a été brutalement interrogée et torturée pendant la nuit. Elle est décédée des suites de la torture le 4 juillet. Sa famille a été informée de venir voir le corps à l’hôpital de Longfu. Quand ils ont posé des questions au sujet des cicatrices visibles sur sa poitrine, la police n’a pas voulu que sa famille vérifie le reste du corps. Ils ont menacé les membres de la famille de ne pas prendre de photos ou de filmer et de ne pas toucher son corps, leur disant que ces ordres venaient de la haute direction.

Mme Cui Peiying, une pratiquante âgée de 58 ans, a été maintes fois détenue et jetée dans des camps de travail deux fois. Sa santé s’est détériorée en raison de la persécution en cours. Elle a été libérée pour raison médicale en juillet 2011 et elle est décédée le 19 août 2011. Avant qu’elle meure, des agents du Bureau 610 et de la Division de la sécurité intérieure ont continué à harceler et surveiller sa famille et ses amis. La santé de son mari s’est détériorée en raison des harcèlements insupportables. Elle est finalement décédée.

Le Bureau 610 et la Division de la Sécurité intérieure sont même allés sur les lieux de travail de la fille de Mme Cui et de son beau-fils et ils ont forcé les entreprises à les menacer avec leur emploi et leur salaire si Mme Cui Peiying refusait d’être « transformée ». Le couple a finalement divorcé.

Cui Peiying

5. Arrestation arbitraire et mauvais traitements

Dans la politique de persécution du régime de Jiang Zemin, les persécuteurs ont arbitrairement arrêté et maltraité des pratiquants de Falun Gong innocents.

Mme Wu Junying, une paysanne âgée de 52 ans, a été jetée dans un camp de travail pendant trois ans en août 1999. En hiver, les geôliers ont déchiré son chandail et son pantalon rembourré de coton et les ont jetés au sol. Elle a été forcée à rester debout immobile sans ses vêtements et a été privée de sommeil le soir. Les gardes et les détenus l’ont torturée avec n’importe quelle idée qui leur passait par la tête. Sa famille a demandé une enquête sur son décès, mais a reçu l’ordre de signer les documents mentionnant qu’elle est décédée de cause naturelle.

6. Tuer

Selon la politique de persécution du PCC, les employés des prisons, des camps de travail et des centres de lavage de cerveau ont maltraité et torturé sévèrement les pratiquants de Falun Gong. Dans de trop nombreux cas, le résultat a été la mort.

Un témoin a raconté comment une pratiquante de Falun Gong âgée de 20 ans au camp de travail de Tuanhe a été tuée par des gavages répétés pour la punir. La fille a été attachée au lit dans la position d’un grand aigle et plusieurs détenus ont reçu l'ordre de s’asseoir sur sa poitrine, ses jambes et ses bras. Elle a été gavée avec deux cuvettes d’eau salée. Son ventre a gravement gonflé.

Les gardes ont ordonné aux détenus de la faire tenir debout et l’ont poussée contre le mur. Un détenu lui a donné des coups de pied dans le ventre si violemment que l’eau a jailli de sa bouche et de son nez. Dès que le ventre de la jeune femme s’est dégonflé, ils ont répété le gavage et les coups de pied. Ensuite elle a été attachée au lit pendant deux jours et elle a dû se soulager dans ses pantalons.

Le témoin l’a vue encore quelques jours plus tard. Elle avait subi un effondrement mental. Son visage était verdâtre et couvert de lésions. Elle a été torturée encore plus brutalement le 4e jour et est décédée le 8e jour. Sa famille a été informée qu’elle est décédée d’hémorragie interne parce qu’elle a fait une grève de la faim.

Parmi les 107 pratiquants qui sont décédés de la persécution à Pékin, 28 sont décédés de la torture en détention et 53 ont été maltraités en détention jusqu’à ce qu’ils soient agonisants et meurent à leur domicile. Au total, cela représente 75,7 % des cas de décès.

7. Persécution répétée

Tous les 107 pratiquants ont été maintes fois emprisonnés dans des centres de lavage de cerveau, des centres de détention, des camps de travail ou des prisons avant de mourir.

M. Li Yuejing, un pratiquant de Falun Gong du district de Shijingshan, a été jeté dans des camps de travail cinq fois avant de mourir le 1er octobre 2013, pendant la période où il a été libéré pour raison médicale. M. Li Jinpeng, un pratiquant du district de Haidian, a été détenu de multiples fois et jeté en prison deux fois pendant six ans et cinq ans respectivement. Il est finalement décédé le 5 août 2013, peu de temps après avoir été libéré de prison la 2e fois.

8. Des crimes dissimulés

Les persécuteurs n’ont pas ménagé leurs efforts pour cacher cette persécution illégale et brutale ainsi que pour rejeter leur responsabilité sur d’autres personnes.

a. Les directives concernant la persécution ont été transmises secrètement d’un échelon à l’autre. Il n’y a souvent aucune directive écrite ni de dossier.

b. Les tortures étaient exécutées dans des endroits cachés. Certaines sessions de lavage de cerveau avaient lieu dans des bâtiments isolés sans aucune identification ou dans des régions éloignées. Certaines sessions de persécution avaient lieu dans des salles louées et étaient déplacées d’un lieu à l’autre si c’était nécessaire. Les bâtiments dédiés au lavage de cerveau ont toujours des cellules d'isolement afin que les crimes soient dissimulés.

Peng Junguan, 55 ans, a été jeté dans le camp de travail de Tuanhe le 13 janvier 2004. Il a été envoyé dans l’« escadron d’entraînement intensif » le 22 janvier 2004 pour avoir crié « Falun Dafa est bon ». Il a été déclaré mort le 26 janvier. Personne ne sait ce que M. Peng a subi durant les trois derniers jours de sa vie. Mais une personne qui a vu son corps avant la crémation a dit qu’il a vu que sa tête et son corps portaient de nombreuses lésions avec des entailles au visage et des os cassés dans les membres.

c. Les informations sur les cas de décès indiquent qu’au moins sept pratiquants de Falun Gong ont reçu des injections de substances inconnues ou ont été forcés d’ingérer des substances.

Mme Wang Yaqing, 46 ans, une pratiquante de Falun Gong du canton de Miyun, a été enlevée par la police locale en août 2006. Elle a été envoyée à l’hôpital d’un camp de travail. Un médecin a retiré un peu de fluide de son ventre et lui a injecté un médicament inconnu. Elle était étourdie après l’injection et a dû s’allonger. Ensuite, elle a été envoyée à son domicile mais sa santé a commencé à se détériorer. Sa vue est devenue floue et sa mémoire s’est détériorée. Tout son corps était enflé et elle est finalement décédée dans l’agonie.

M. Li Shouqiang, 37 ans, a été emprisonné au centre de détention de Changping pour avoir parlé aux gens du Falun Gong le 8 mars 2000. Sa famille a été informée le 18 mars de venir le chercher. Sur le chemin du retour, la famille de M. Li a remarqué qu’il ne pouvait pas parler clairement.

Il leur a parlé avec intermittence : « Ils (la police) m’ont donné des substances. Elles ont été mélangées dans la boisson que j’ai bue. Ils m’ont dit que j’allais mourir en l’espace de deux jours. Ils voulaient que vous veniez me chercher et me laisser mourir à la maison… Je ne devrais pas retourner chez moi. Je devrais mourir là-bas. » M. Li était sans expression et ne pouvait pas penser clairement. Il a refusé de manger ou de boire. Il est décédé le 20 mars après être tombé d’un balcon.

Après les décès des pratiquants de Falun Gong des suites de la persécution, les autorités ont couvert les crimes, menacé les témoins de ne rien dire et ont raconté aux familles des victimes des histoires fabriquées. Certains corps de pratiquants ont été incinérés en secret sans autopsie. Leur famille a reçu la consigne d’informer le moins de personnes possibles au sujet des funérailles.

(Fin)

Traduit de l’anglais au Canada