(Minghui.org) Mme Zhu Yanbo, une pratiquante de Falun Gong a été secrètement condamnée à trois ans de prison le 30 avril 2014 après avoir été incarcérée pendant près de 5 ans. Son avocat maintient que le jugement enfreint la liberté de croyance religieuse constitutionnelle de Mme Zhu et abuse de la loi anti-secte pour persécuter les pratiquants de Falun Gong.

Mme Zhu, âgée de 49 ans, vit à Donggang, province du Liaoning. Le 24 décembre 2013, plus de 10 agents de police sont entrés par effraction chez elle et l'ont arrêtée avec son mari qui ne pratique pas le Falun Gong. Son mari a été libéré ce soir-là, mais Mme Zhu a été emmenée dans le centre de détention de Dandong.

Le mari de Mme Zhu a engagé un avocat de la défense de Pékin, M. Li Chunfu. Après lui avoir rendu visite au centre de détention de Dandong, M. Li a découvert que la pression artérielle de Mme Zhu avait rapidement augmenté après son arrestation et que les policiers lui donnaient des médicaments de force tous les jours.

À trois reprises en janvier, le mari de Mme Zhu est allé au Département de police de Gushan et au Parquet de Donggang pour demander sa libération. Cependant, les agents de police et Qu Hongling, l'agent du Parquet en charge du dossier, ont refusé de le voir.

Le 22 avril, le tribunal de la ville de Donggang a jugé Mme Zhu. Son avocat a plaidé non-coupable et a mentionné l'imprécision des faits et le manque de preuve, qui reposait sur un agenda électronique que Mme Zhu partageait sur QQ, une messagerie instantanée et un réseau social populaire en Chine. Son avocat a avancé que l'agenda partagé est protégé en vertu de la liberté de parole.

De plus, le contenu du média social en question n'était pas déclaré publication illégale par l'Administration générale de la presse et de l'édition, une agence gouvernementale responsable de censurer les publications écrites et électroniques en Chine.

L'avocat de Mme Zhu a indiqué que les propres régulations de l'administration soulignent qu'elle doit déclarer toutes les publications illégales, donc il n'est pas légal d'utiliser le contenu comme preuve incriminante.

Il a aussi stipulé que les procédures juridiques avaient été enfreintes en raison d'un conflit d'intérêt, car « l'enquête et l'inspection des preuves avaient été réalisées par le même groupe ». Il mentionnait le fait que le dossier avait été traité par le Département de police de la zone économique de Dagushan sous la direction de la Division de la sécurité intérieure de la police de Dandong, une organisation connexe.

Finalement, l'avocat de Mme Zhu a indiqué : « Le Falun Gong ne fait pas partie des 14 organisations sectaires spécifiées par le ministère de la Sécurité publique. Ainsi, il n'y a aucun fondement juridique pour déclarer que Mme Zhu a commis un crime. Faire ainsi enfreindrait la liberté de religion et de parole prévue dans la constitution. »

« Mme Zhu Yanbo pratique le Falun Gong et vit en respectant le principe 'Authenticité-Bienveillance-Tolérance'. Elle a obtenu une bonne santé physique et psychologique. Faire cela ne viole aucune loi nationale, » a déclaré l'avocat.

Le tribunal a levé la séance d'une heure sans rendre de jugement. Cependant, le 30 avril, il a secrètement condamné Mme Zhu à trois ans de prison pour avoir « utilisé des sectes superstitieuses pour miner l'application de la loi ».

Mme Zhu a fait appel de la décision au Tribunal intermédiaire de Dandong.

Traduit de l'anglais au Canada