(Minghui.org) « Ceux qui refusent d'écrire les déclarations de [« repentir »] connaîtront le même sort : croupir en trois jours, s'effondrer en une semaine, devenir grabataire en deux semaines et apparaître en enfer dans un mois », a menacé un détenu de la prison de Jiazhou, où M. Mu Zhitai est détenu depuis trois mois.

Le gardien de prison Gong Jinfu lui a dit : « Je ne peux pas vous battre avec mes mains et mes pieds, mais je peux utiliser mes armes pour vous blesser, vous rendre infirme ou même vous tuer. Je peux être cité pour « mauvaise utilisation de l'équipement de police », mais je garderai quand même mon emploi et je serai encore payé. Que pouvez-vous me faire ? J'ai l'autorisation de mes supérieurs. Je n'ai à me soucier de rien. »

Telle est la réalité à laquelle M. Mu a fait face à la prison de Leshan, province du Sichuan : les gardiens ne lui permettaient de dormir que deux heures chaque jour, entre minuit et 2h du matin. Il était forcé à rester assis ou debout dans une pose militaire les autres 22 heures.

Après une semaine de détention, les gardiens ont commencé à le choquer avec des matraques électriques. Initié par les gardiens, les détenus l'ont traîné aux toilettes, où il n'y a pas de caméras de surveillance, et l'ont battu et frappé à coups de pieds.

Reconstitution de torture : électrocuté avec des matraques électriques.

La famille harcelée, intimidée par la police

M. Mu, 45 ans, gagnait sa vie et payait la scolarité de son fils en exploitant un pousse-pousse manuel.

Le 6 juillet 2012, M. Mu a été arrêté par la police du district de Fucheng. Là, la police a tenté d'obtenir des aveux de M. Mu par la torture. Après de multiples procès, la Cour de Fucheng l'a condamné à trois ans de prison le 1er mars 2013. La sentence a été confirmée le 23 janvier 2014 par la cour intermédiaire de la ville de Mianyang.

Quand il a été transféré à la prison de Jiazhou en mars, sa famille a été maintenue dans l'ignorance.

La famille a vécu sous une énorme pression et dans la peur ces dernières années. Pendant le Nouvel An chinois en 2007, quelques mois après que M. Mu soit revenu de sa deuxième condamnation dans un camp de travail, plus de dix policiers du Bureau 610 et du poste de police local ont fait pression sur son épouse pour qu'elle demande le divorce. Pour éviter davantage de persécution, M. Mu a quitté son domicile et a logé dans différents endroits.

Les employés du Bureau 610 du canton de Beichuan, du Comité des affaires politiques et juridiques et du poste de police local ont souvent harcelé la famille de M. Mu et saccagé sa maison depuis le début de la persécution en juillet 1999.

Mauvais traitements physiques pendant ses deux condamnations dans un camp de travail

Après sa détention de plus de deux mois, M. Mu a été condamné en mars 2001 à deux ans au camp de travail de Xinhua, où chaque jour, il a été forcé à se tenir debout ou à courir pendant de longues périodes, ou à s'asseoir sur un « petit tabouret » (une méthode de torture qui laisse souvent de la chair purulente à la victime).

En plus des tortures, il a été forcé à accomplir des tâches d'esclave. Parce qu'il a refusé d'écrire des déclarations selon lesquelles il renoncerait à sa foi, il n'était autorisé à dormir qu'entre 3 et 5h du matin chaque nuit pendant le mois de juin 2012.

En août 2005, le directeur de la Division locale de la sécurité intérieure, Pu Jianguo, a fait irruption à son domicile et l'a de nouveau arrêté. Un mois plus tard, il a été condamné à une autre peine d'un an dans un camp de travail.

Les arrestations antérieures et la brutalité policière

M. Mu Zhitai a précédemment rapporté qu'après que la pratique du Falun Gong l'ait aidé à s'arrêter de parier et à se libérer d'autres dépendances, il a commencé à avoir une vie saine en 1997. Lorsque le régime communiste chinois a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999, il s'est rendu à Pékin en décembre 2000 pour adresser une pétition aux autorités pour mettre fin à la persécution. Là, il a été arrêté pour la première fois.

Après lui avoir immergé la tête dans les toilettes, les policiers l'ont menotté et l'ont poussé contre un mur avec tellement de force que les menottes en métal se sont brisées. Les policiers l'ont ensuite frappé à coups de pied sur tout le corps avant de confisquer sa montre et 400 yuan en espèces.

Illustration de torture : immerger dans les toilettes

Malgré la répression violente des autorités enves ses appels, M. Mu est retourné sur la place Tiananmen à plusieurs reprises pour dire au public : « Falun Dafa est bon », dans un effort de contrecarrer la campagne de propagande par les médias contrôlés par l'État. Après de multiples arrestations, il a été ramené dans sa ville natale, Beichuan, et arrêté le 15 janvier 2001.

Au centre de détention du canton de Beichuan, le policier Xiao Longze a ordonné aux détenus de le battre. Après ces fréquents passages à tabac, il a craché du sang pendant une longue période.

Les agents du poste de police du canton de Beichuan ont extorqué 2 000 yuan à sa famille lors de son voyage à Pékin.

Alors qu'il quittait son domicile pour aller au travail le 1er avril 2012, il a été de nouveau arrêté par des policiers de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Mianyang, dirigée par le policier Zhou Ze. La police a confisqué ses cartes bancaires, ses identifiants, son pousse-pousse et d'autres effets personnels. Sa famille inquiète n'a rien su de l'arrestation jusqu'à ce qu'ils aient interrogé ses collègues au sujet de sa disparition soudaine.

Après que M. Mu ait réussi à échapper à la surveillance de la police, les policiers en quête de sa situation ont harcelé d'autres pratiquants de Falun Gong locaux

Le fils et la famille de M. Mu se sont rendus au poste de police début juin pour exiger la restitution de ses objets confisqués mais on leur a dit : « Nous ne pouvons pas rendre les objets sans la permission de Zhou Ze. »

Traduit de l'anglais au Canada