(Minghui.org) L'épouse de M. Wang ne pouvait pas croire que l'homme debout devant elle était son mari. Autrefois sain et fort, il était à présent émacié et bossu et il boitait.

Les trois premiers jours après que Wang Haijin soit rentré à la maison, il n'a rien dit sur ce qui lui était arrivé durant les trois derniers mois au centre de détention.

Lorsque sa femme le lui demandait, il ne faisait que lui dire : « Je ne pensais pas que j'allais rentrer à la maison vivant. »

M. Wang à la grande ouverture de sa boulangerie

M. Wang après sa libération.

Cet homme d'1 mètre 78 avait perdu 27 kilos dans le centre de détention et n'en pesait plus qu'un peu plus d'une soixantaine au moment de sa libération. Il vomissait souvent après avoir mangé, même s'il ne buvait que de l'eau. Sa femme a suspecté que les gardes l'avaient empoisonné lorsqu'ils l'avaient gavé.

Même un mois après son retour à la maison, M. Wang n'arrivait pas à dormir la nuit. Il ne cessait d'avoir des flash-back de sa torture durant ses 90 jours en détention. Étendu sur le lit pour se reposer, ses membres se tendaient malgré lui vers les côtés, comme s'il était en train d'être gavé.

Incapable de manger correctement, il demeurait très faible.

Lorsque le téléphone sonnait, il devenait effrayé et nerveux, s'inquiétait que ça ne puisse être la police.

Encouragé par sa femme et les autres membres de la famille, il s'est ouvert peu à peu et leur a raconté l'histoire.

Gavage

M. Wang Haiin, du canton de Funing, à Qinhuangdao, a été arrêté pour sa croyance dans le Falun Gong le 22 avril à sa boulangerie et emmené au Centre de détention de Funing. Durant les 90 jours qu'il y a été détenu, il a été gavé, sauvagement battu, sexuellement abusé, et contraint à effectuer du travail forcé.

Les quelques premiers jours au centre de détention, il a refusé de porter l'uniforme des détenus. Trois d'entre eux l'ont frappé lui faisant tomber toutes ses dents de devant. Ils lui ont finalement enfilé de force l'uniforme et l'ont emmené à la cellule.

M. Wang a fait une grève de la faim pour protester contre l'arrestation et la détention injustifiés. Le quatrième jour, les gardes ont commencé à le gaver. Incapable de supporter le douleur causée par l'insertion du tube de gavage à travers ses narines, il a cédé et a commencé à manger.

Illustration de torture : gavage forcé

Zhang Qiang, le garde du centre de détention, la soumis au travail manuel avant qu'il ait complètement récupéré de sa grève de la faim, et ils n'ont cessé d'augmenter sa charge de travail.

Le 13 mai, environ un mois après son arrestation, Chen Yingli et Chen Dedong de la Division de la sécurité intérieure l'ont interrogé dans le centre de détention.

M. Wang s'est mis en grève de la faim pour protester. Les gardes et les détenus l'ont emmené dans un cellule vide et l'ont gavé. Plusieurs détenus lui ont tenu les bras et les jambes, tandis qu'un autre détenu lui couvrait la bouche, lui cassant une dent dans le processus. Une médecin a introduit un tube épais à travers une de ses narines jusque dans son estomac.

Du sang a jailli de son nez et de sa bouche. Même la médecin n'a pas pu supporter la scène horrible et elle a vomi.

Ils lui ont laissé le tube enfoncé dans son nez pendant des jours. Les détenus l'ont gavé quotidiennement pendant tout ce temps, lui causant une douleur atroce.

Coups et abus sexuels

Les gardes ont enfermé M. Wang avec Yan Wei un prisonnier condamné à mort sur un « lit de la mort ». Yan a battu M. Wang avec ses menottes et ses mains ont méchamment enflé.

Reconstitution de torture : Lit de la mort

Reconstitution de torture : passage à tabac

Le 21 mai, cinq détenus l'ont torturé après que la plupart des gardes soient rentrés chez eux, essayant de le forcer à abandonner sa grève de la faim. Le chef des détenus, Li Long, a ordonné au détenu Gai Naichang de pincer le penis de M. Wang. Li a dit que les gardes leur avaient appris à ne laisser aucune blessures visibles.

La santé se détériore en raison des travaux forcés

Début juin, les gardes ont commencé à forcer M. Wang à effectuer du travail manuel. Sa tâche consistait à fabriquer 2000 tasses en carton chaque jour. S'il n'arrivait pas à finir, les gardes lui faisaient nettoyer les toilettes où se tenir debout au même endroit toute la nuit.

La plupart des détenus fabriquaient de 2000 à 4000 tasses par jour. Le centre de détention n'a jamais fourni une nourriture suffisante aux travailleurs en dépit de la lourde charge de travail.

En raison de l'épuisement et de la malnutrition, le pouls de M. Wang s'est accéléré et il avait des difficultés à respirer. Son corps a commencé à enfler. Il se sentait très faible et a perdu son appétit.

M. Wang a demandé à voir un médecin à la mi-juillet. Le centre de détention n'en a pas tenu compte parce qu'il ne pouvait pas payer le traitement. Ils lui ont donné des comprimés et ont continué à le forcer à travailler.

Sa santé s'est détériorée en l'espace de quelques jours. Ses jambes étaient gravement enflées et il ne pouvait ni manger ni dormir. Il a de nouveau demandé à aller à l'hôpital et les gardes l'y ont finalement emmené le 15 juillet. On lui a diagnostiqué une défaillance cardiaque et il a été admis à l'hôpital.

Libéré sous caution

Chen Yingli, chef de la Division de la sécurité intérieure, s'est rendu au domicile de M. Wang l'après midi du 21 juillet et a dit à sa famille que la police le relâchait sous caution.

Sa famille est allé avec Chen au poste de police de Niutouya pour remplir les papiers. Ils ont versé 2000 yuans de caution pour le faire sortir. M. Wang est retourné chez lui ce soir là.

Avant qu'ils ne partent, Chen Yingli ne cessait de dire qu'ils n'en avaient pas fini avec lui et que si son cas était soumis au Parquet, M. Wang devrait comparaître au tribunal.

Les visites de la famille refusées

Lorsque M. Wang était détenu, sa femme est allée plusieurs fois lui rendre visite au centre de détention. Elle a été éconduite à chaque fois. Kang Kejun, le chef du centre de détention, lui disait toujours que M. Wang allait bien.

En raison des efforts de sa femme pour le secourir, elle et leurs deux filles ont été constamment harcelées par les autorités.

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Traduit de l'anglais