(Minghui.org) Onze résidents du canton de Changsha, dans la province du Hunan ont été arrêtés pendant cinq jours, en mars, après avoir été suivis pendant des mois par la police locale. Deux ont été relâchés peu de temps après, et un troisième deux mois plus tard après avoir développé un état mettant sa vie en danger.
Le Parquet du canton de Changsha a inculpé les huit personnes restantes le 17 novembre, en les accusant d'avoir « utilisé un lecteur MP5 pour intercepter les signaux de télévision. » Tous les accusés sont maintenant en attente d’un jugement dans des centres de détention.
La persécution du Falun Gong par le régime communiste dure depuis quinze ans et est soutenue en partie par le monopole du régime sur les médias d'État qui sont utilisés pour diffuser sa propagande de haine contre la pratique. Comme tous les moyens légaux de protestation sont délibérément fermés aux pratiquants de Falun Gong, ces derniers ont recours à toutes sortes de méthodes inventives pour informer le public de la répression et de la torture que le régime leur fait subir pour leurs convictions.
Une telle méthode utilisée par les pratiquants de Changsha consistait à donner des lecteurs MP5 gratuits avec des fichiers audio et vidéo pré installés révélant la persécution du Falun Gong.
Une action aussi simple a touché la corde sensible, et les autorités locales ont passé des mois à suivre les activités présumées des pratiquants, conduisant finalement à leur arrestation en mars et leur inculpation en novembre.
Accusations contestées
Surnommée « F1307 », l'affaire contre les pratiquants de Falun Gong arrêtés est considérée comme majeure par le ministère de la Sécurité publique.
Les familles des pratiquants ont appris de diverses sources que la police avait spécifiquement ciblé l'utilisation et la diffusion de MP5 de leurs proches - lecteurs multimédia portables capables de jouer de la musique, de prendre des photos avec des caméras intégrées, et de lire et enregistrer des vidéos.
Même si les lecteurs MP5 n’ont pas la capacité technique de pirater des signaux de télévision, le Parquet local a malgré tout accusé les pratiquants d'avoir utilisé ce dispositif pour intercepter les programmes de télévision, ce qui, si cela est prouvé, est passible de lourdes peines.
Surveillés pendant des mois
Lorsque le bureau de la sécurité publique de la province du Hunan a reçu le « renseignement » que M. Li Xuangang (李玄刚), 49 ans, et que Mme Yan Hong (言 虹), 51 ans, utilisaient des lecteurs MP5 pour « intercepter des signaux TV et diffuser des vidéos de Falun Gong », ils ont rapporté le cas au ministère de la Sécurité publique du gouvernement central.
Cette affaire est devenue une priorité absolue pour la police du Hunan, et une brigade d'intervention spéciale a été rapidement envoyée dans le canton de Changsha début 2013. Mme Yan a été déclarée « principale suspecte ».
Autrefois représentante du Congrès du Peuple dans sa ville, Mme Yan a été congédiée après que la persécution du Falun Gong a commencé en juillet 1999. Elle a passé six ans en prison pour avoir refusé de renoncer à ses convictions. Quand elle a été libérée en 2007, elle était émaciée et avait presque perdu la vue suite aux tortures subies.
Mme Yan a ouvert un salon de coiffure pour gagner sa vie, mais elle a été constamment harcelée par la police locale, qui a gardé un œil attentif sur ses allées et venues.
Au moment où l'arrestation a eu lieu en mars de cette année, Mme Yan et les autres pratiquants concernés et leurs familles étaient surveillés ou sur écoute depuis des mois.
L'arrestation de mars
Mme Zhang Lingge (张 灵 格) et Mme Liu Chunxia (柳春霞) ont été portées disparues le 26 mars 2014, et leurs familles ont découvert plus tard que toutes deux avaient été attrapées par la police la veille.
Environ une dizaine de policiers se sont rendus chez Mme Yan et son mari, 61 ans, M. Guan Dengyang (管 登 洋), et les ont arrêtés le 29 mars. Lorsque les policiers ont envoyé Mme Yan dans un centre de détention, sa cheville n’était pas encore remise des blessures contractées auparavant lors d’un accident de voiture. Les gardes lui ont malgré tout mis de lourdes chaînes, amenant sa cheville à saigner et à enfler.
La police a forcé la porte de la maison de Mme Zhou Deyuan (周德 元) cet après-midi-là. Mme Zhou, 61 ans, n’était pas chez elle mais son fils y était. Les policiers ont emporté ses effets personnels et ont retenu son fils. Mme Zhou a été arrêtée à son retour à la maison.
Plus tard ce jour-là, la police a fait irruption chez davantage de pratiquants et ont arrêté Mme Zhao Yaling (赵亚玲) 70 ans, Mme Zhang Furong, 55 ans, Mme Zhang Xinqi (张 新 其), 51ans et M. Yao Dahua (姚大华 ), 61 ans et un collègue de M. Yao dont le nom est inconnu.
Mme Zhang Furong et le collègue de M. Yao ont été rapidement relâchés. Mme Zhao a développé plus tard une grave infection sur sa tête et a été libérée deux mois plus tard.
Parmi les huit pratiquants accusés, les trois hommes (M. Li, M. Guan et M. Yao) sont détenus dans le centre de détention du canton de Changsha, et les cinq femmes (Mmes Yan, Zhou, Zhang Xinqi, Zhang Lingge, et Liu) restent incarcérées dans le centre de détention n ° 4 de la ville de Changsha.
Les centres de détention n ° 1, 2, 3, et 4 de la ville de Changsha se trouvent dans le même complexe (les quatre signes sur le côté droit de la porte indiquent leurs noms).
Traduit de l'anglais en Europe
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