(Minghui.org) M. Li Changan a été arrêté pour sa pratique de Falun Gong. Il pourrait être condamné à une peine très lourde sur la base de preuves soutirées sous les menaces et la contrainte.

Arrestation

M. Li du canton de Fangzheng a été arrêté le 7 juillet 2010 pour avoir suspendu des bannières en faveur du Falun Gong avec sa compagne de cultivation Mme Si Bingling. M. Li a réussi à s’échapper, mais Mme Si a été condamnée à 10 ans de prison.

Cinq ans plus tard, le 27 mai 2015, M. Li a été arrêté par des policiers, comprenant Bai Wenjie, chef d'équipe à la division de la sécurité intérieure du canton de Fangzheng et le policier Wang Linchun. Son arrestation a été approuvée par le Parquet de Fangzheng le 10 juin. Le procureur a requis une lourde peine.

Procès

La cour du canton de Fangzheng a jugé M. Li le 1er septembre et le 9 octobre 2015. Les deux avocats de la défense de M. Li ont dit que la soi-disant preuve était illégale parce qu'elle avait été soutirée sous la menace et la contrainte. Mais le juge a refusé de renvoyer la preuve et a autorisé le procureur à produire une vidéo montrant un soi-disant « témoin oculaire » qui témoignait en faveur des policiers menant l'interrogatoire en insistant sur le fait qu'ils n’avaient jamais menacé M. Li. Le juge a toutefois refusé d'appeler le témoin oculaire. On ne sait pas quand la prochaine audience aura lieu et quelle peine sera infligée contre M. Li.

Première audience

M. Li a déclaré qu'il avait été menacé et forcé à donner des preuves compromettantes au cours de l'interrogatoire de police. Les policiers Bai Wenjie et Wang Linchun l'ont menacé et ont dit : « Si tu ne reconnais pas que tu as accroché la bannière pour promouvoir le Falun Gong, nous allons arrêter ta mère et ta femme. »

M. Li a déclaré que le détenu Wang Hongli était présent et qu’il était un témoin oculaire. Mais le juge a refusé d'appeler le témoin.

L'avocat de M. Li a fait valoir que la preuve présentée par le procureur avait été recueillie sous la contrainte et était donc invalide. Le juge a dû appeler à la barre les deux policiers qui avaient interrogé M. Li. Ils ont nié avoir menacé M. Li. Lorsque les avocats ont demandé à voir la bande vidéo de l'interrogatoire, le policier Bai Wenjie a déclaré que la bande vidéo n’était pas disponible parce que le dispositif d'enregistrement était hors d’usage à ce moment-là. Lorsque l'un des avocats de la défense a demandé que les policiers décrivent comment ils avaient interrogé M. Li, le juge a refusé d'autoriser ce genre de questions.

Deuxième audience

La deuxième audience a eu lieu le 9 octobre. Afin de montrer que les deux policiers n’avaient pas menacé M. Li et faire ainsi en sorte que la preuve soit recevable, le procureur a produit une vidéo. Dans la vidéo, le détenu Wang Hongli était interviewé par deux personnes. Il affirmait ne pas avoir entendu de menaces au cours de l'interrogatoire, et qu’ensuite il avait fermé la porte et n'avait plus rien entendu.

L' avocat a souligné que le détenu était sous le contrôle de deux policiers. Il n'avait pas le droit de choisir ce qu'il allait dire et ne pas dire. Aussi, il a dit qu'il avait fermé la porte par la suite. Cela ne prouve pas que les deux policiers n’aient pas menacé M. Li après que le détenu ait fermé la porte.

Les avocats ont également remis en question les identités des deux personnes qui ont interrogé le détenu. Les cartes d'identité des deux personnes ont été fournies une demi-heure plus tard. Ils étaient membres du personnel du comité de discipline. Les avocats ont dit qu'ils n’avaient aucune autorité dans l'affaire en question. Ainsi, la vidéo est invalide.

M. Li a demandé d'appeler le détenu Wang Hongli à la cour pour témoigner. Mais le juge a refusé et a levé l'audience.

Traduit de l'anglais en Europe