(Minghui.org) Salutations au Maître. Salutations aux compagnons de cultivation. J'aimerais partager quelques-unes de mes expériences de cultivation lors de la coordination du journal The Epoch Times.

Rejoindre le journal et cultiver en tant qu'employé commercial

J'ai rejoint The Epoch Times dans le Queensland en 2011. Je venais de terminer mes études en droit et tout portait à penser que je deviendrais avocat. Mais plutôt que de chercher un emploi dans le domaine du droit, j'ai choisi de passer tout mon temps dans le bureau d'Epoch Times, essayant de passer des appels téléphoniques et de générer des ventes.

Je pense qu'à cette époque, je ressentais le besoin urgent et profond de générer de l'argent pour ce média et désirais réellement faire partie du cœur d'Epoch Times – malgré le fait que cela était très éloigné du côté glamour de la profession légale.

Ma première incursion dans les ventes a été rude. Il n'existait aucune formation formelle, en-dehors d'un vieux manuel de vente rescapé d'un précédent projet. L'entreprise se trouvait aussi encore dans sa prime jeunesse en terme de ressources humaines, de soutien financier et de direction. C'est quelque chose qu'il allait falloir construire au fur et à mesure. Bien que cela n'était pas idéal, j'ai compris à cette époque que c'était une occasion donnée par le Maître pour que nous élevions notre vertu majestueuse.

Souvent, en procédant aux ventes, je me sentais frustré et me demandais pourquoi les transactions n'étaient pas conclues, je doutais de moi et me demandais si je faisais ce qu'il fallait. La partie particulièrement difficile se passait à l'extérieur, lors des visites d'entreprises pour y proposer des publicités.

Souvent, je me suis senti désespéré et je me demandais si j'avais pris la bonne décision d'intégrer ce média. Je me rappelais fréquemment de cette phrase du Maître :

« Le savez-vous ? Pour vous donner le salut, le Bouddha a mendié parmi les gens ordinaires. » (« Le xiu véritable », Points essentiels pour un avancement diligent)

Avec du recul, cette période est quelque chose que je chéris grandement. Non seulement j'ai suivi le processus de construire un média qui valide le Fa du bas vers le haut, mais chaque refus et chaque difficulté que j'ai rencontrés ont contribué à me tempérer. En même temps, j'ai eu l'occasion d'enlever de nombreux attachements.

Un incident en particulier s'est produit en 2011. Peu de temps après avoir intégré l'équipe des ventes, une autre pratiquante nous a rejoints. C'était une commerciale avertie qui avait une attitude très directe.

Bien qu'au début elle ait eu des difficultés, en quelques mois seulement, elle avait généré une quantité immense de publicités pour le journal. Je n'étais pas du tout habitué à une telle personnalité et je m'y suis parfois opposé.

L'environnement des ventes est parfait pour abandonner les attachements, comme la compétitivité et la jalousie. Je me souviens que même lorsque j'allais à l'école, j'étais toujours profondément jaloux de mes camarades qui faisaient mieux que moi. Au lieu d'être heureux pour eux, je trouvais des excuses pour expliquer pourquoi cette personne faisait si bien. Je me disais aussi que je ne pouvais pas faire aussi bien en raison de facteurs externes qui échappaient à mon contrôle.

Un certain mois, cette pratiquante a effectué un nombre stupéfiant de ventes et j'en ai gardé un sentiment fort et brûlant à l'intérieur.

J'ai rapidement reconnu que j'étais extrêmement jaloux et j'ai demandé au Maître de m'aider à éliminer cet attachement. Il est difficile de décrire le sentiment de faire une percée. C'était comme subir une ablation chirurgicale. Le jour suivant, j'avais l'impression qu'il y avait un trou béant dans mon corps. Cela devait être une partie très enfouie de mon être.

Mon expérience de réussir à vendre des publicités impliquait de constamment traverser couche après couche de conceptions. Pour atteindre des entreprises plus grandes et plus rentables, nous devons constamment nous élever dans la cultivation et améliorer nos aptitudes et nos tactiques. Ma compréhension est que, tant que nous continuons de progresser, le Maître arrangera que nous atteignons les êtres dans différents milieux.

Par exemple, afin de remporter un contrat, nous pouvons avoir besoin d'inviter un client à déjeuner. Parfois, un appel téléphonique ou une conversation par courrier électronique peut conclure la transaction, tandis que dans d'autres cas, nous devons persévérer et rester en contact avec le client jusqu'à ce qu'ils décident de publier leurs publicités – un processus qui peut parfois durer des années.

Clarifier la vérité est toujours important. Nous devrions être déterminés à sauver les êtres et ne jamais abandonner.

Le Maître a dit :

« Il faut que vous agissiez, cultiviez, fassiez vous-même l’expérience, ne pas épargner votre peine fait partie de votre xiulian. Vous devez réfléchir à des solutions pour trouver les personnes que vous devez sauver. » (« Vingt ans d'enseignement du Fa »)

Parfois, j'avais de fortes conceptions de peur et de suffisance et j'évitais de travailler dur ou de garder le contact avec un client. Parfois, je ne consacrais pas de temps à une meilleure organisation. Cela semble être de petites choses, mais je sens que j'ai manqué de nombreuses occasions à cause de mes attachements et que j'ai entravé les arrangements du Maître.

Ma compréhension est que notre efficacité dans le salut des êtres dépend de combien nous sommes prêts à abandonner de nous-mêmes. Je dois m'assimiler complètement aux exigences d'Epoch Times et de la rectification de Fa – pour devenir un être du Fa.

Apprendre à être coordinateur pour The Epoch Times

En 2013, j'ai été promu au poste de PDG. J'avais 26 ans. Je savais très clairement que je n'avais pas toute l'expérience ni les aptitudes de direction pour diriger une entreprise. Mais je savais que j'avais la jeunesse, le potentiel et le cœur de bien faire cette tâche.

Lorsque j'ai pris le poste, je me suis dit que je ne me placerais jamais sur un piédestal et que je garderais une attitude humble envers les compagnons de cultivation. Je me suis rappelé un partage d'un autre pratiquant qui disait que les coordinateurs devraient être comme l'océan – vastes et positionnés au niveau le plus bas afin que toutes les rivières et les cours d'eau puissent s'y rejoindre. J'ai fait de mon mieux pour respecter cela et garder un esprit ouvert dans les interactions avec les pratiquants.

En même temps, en tant que PDG, j'ai l'autorité et la discrétion de prendre des décisions majeures pour l'entreprise et diriger les pratiquants. La responsabilité est immense. Selon ma compréhension, cela ne se limite pas à des implications financières à un niveau ordinaire, cela affecte la direction du journal et pourrait affecter l'état de cultivation des pratiquants impliqués. Le Maître a souligné de nombreuses fois ses attentes envers les coordinateurs :

« Le Maître vous confie autant de disciples de Dafa pour que vous les guidiez bien, c'est ce que vous devez faire obligatoirement, c'est votre responsabilité. Si vous ne le faites pas bien, c'est en relation directe avec votre cultivation et pratique personnelle. » (« Enseignement de Fa à la Conférence de Fa dans la grande région de New York 2013 »)

Ce n'est qu'en étudiant le Fa régulièrement et en maintenant un bon état de cultivation qu'un coordinateur peut bien satisfaire à ses obligations avec sagesse. Cela est particulièrement important pour traiter la culture du Parti au sein du média.

Lorsqu'il s'est agi d'apprendre les nombreuses aptitudes différentes pour être un PDG, j'ai senti que le Maître me guidait toujours et me donnait des occasions d'apprendre.

Un exemple est de lire des livres et des articles et de regarder des vidéos sur différents sujets liés à notre média, comme les ventes, la publicité, la mise sur le marché et la gestion d'entreprise. Tous les documents dont j'avais besoin se trouvaient à moins d'un clic de souris ou d'un appel téléphonique. C'était vraiment comme le Maître a dit dans « Enseignement du Fa à la Journée mondiale du Falun Dafa » :

« En fait quoique les disciples de Dafa fassent, il suffit d'y mettre un peu de cœur pour obtenir un bon résultat avec peu d'efforts. Si tu demandes mon opinion, je dis qu'il s'agit simplement d'une question d'application du cœur. »

Je pense que, chaque fois que notre corps uni fait l'expérience de quelque chose – que ce soit positif ou négatif – c'est une occasion précieuse d'élever l'entreprise et pour moi de gagner une expérience utile.

Par exemple, nous avons récemment rencontré des problèmes avec nos comptes débiteurs et avons découvert que beaucoup de publicités n'étaient pas payées à temps. Plutôt que d'accuser le commercial ou le comptable, c'était en réalité une occasion pour nous de nous élever comme un tout et de travailler pour diriger l'entreprise encore mieux. Nous avons rapidement créé un système plus large pour répertorier les comptes, y compris les lettres et notes concernées et une période sur laquelle travailler.

Je sens que presque chaque jour, il y a de nouvelles occasions pour nous élever comme un tout et pour cultiver. C'est comme l'exemple mentionné par le Maître dans le Zhuan Falun :

« Si, par exemple, vous jetez dans l’eau une bouteille pleine de saletés et bien fermée par un bouchon, elle coulera au fond; si vous videz ces saletés, plus vous en videz, plus elle remontera vers la surface; quand vous l’aurez complètement vidée, elle flottera entièrement. »

Notre corps uni remontera jusqu'à ce que nous atteignions la surface. Bien que ma cultivation personnelle soit importante, ma principale préoccupation est l'état de cultivation du corps entier. À ce sujet, j'ai découvert que ce n'est qu'en étudiant régulièrement le Fa et en partageant que tous ceux qui forment ce corps pourront s'élever ensemble et être plus efficaces pour atteindre les êtres.

Passer une grosse épreuve

L'une de nos plus grosses épreuves s'est présentée en juin l'an dernier. Cela a commencé en janvier, lorsque j'ai fait un commentaire, sur le ton de la blague, au sujet des réserves de trésorerie de notre entreprise. À cette époque, nous avions versé une grosse somme pour un stand promotionnel dans un salon.

J'ai dit en plaisantant à ma mère : « C'est plus excitant si la somme baisse. » Dans les mois qui ont suivi, beaucoup de nos clients annonceurs n'ont pas payé dans les temps et notre réserve de trésorerie a diminué sur un rythme régulier. En juin, une plus grosse épreuve nous attendait.

L'un des anciens directeurs du journal, qui était autrefois un pratiquant très diligent, avait rencontré de grosses tribulations et n'était plus impliqué. Au cours des nombreuses années durant lesquelles il avait travaillé pour le journal, il avait apporté un soutien financier et matériel important. Aussi, The Epoch Times louait une de ses propriétés en guise de bureau. C'est à ce moment critique que les forces anciennes ont exploité nos failles.

En moins d'un mois, pour une raison ou pour une autre, toutes les anciennes contributions financières et matérielles de cet ancien pratiquant pour le journal ont pris fin. Notre bail expirait également à la fin du mois de juin et nous avons été informés que nous devions trouver un autre bureau.

Une employée importante a aussi dit qu'elle pensait quitter le journal en raison de pressions chez elle. Alors que tout cela se produisait, nous devions continuer de faire tourner le journal et de trouver de nouveaux annonceurs. Pour couronner le tout, notre entreprise avait tout juste assez d'espèces pour continuer de tourner pendant deux semaines... le chemin qui nous précédait était très étroit et nous devions y avancer très prudemment.

Pendant des semaines, il a été difficile de voir de l'espoir et de trouver comment traverser cela. Un jour, alors que je partageais avec ma mère au sujet de cet incident, elle m'a rappelé le commentaire que j'avais négligemment fait plus tôt dans l'année.

Pendant des années, elle m'avait dit de cultiver la parole. Je ne l'avais jamais prise au sérieux. Cette fois, j'ai tiré ma leçon et me suis immédiatement excusé de mon erreur auprès du Maître. Il est intéressant de noter que le jour suivant, un gros contrat de publicité sur lequel nous travaillions a été conclu.

J'ai pris conscience que les forces anciennes exploitaient une faille dans notre corps uni et nous persécutaient par des moyens financiers. Face à un journal aussi influent, les forces anciennes n'aimeraient rien mieux que de voir notre entreprise s'effondrer. Malgré les difficultés, j'ai compris que nous devions endurer et continuer d'avancer. Nous ne pouvions pas nous effondrer, car nous étions responsables de nombreux êtres en Australie.

Je regardais chaque jour le solde bancaire et je contemplais les fonds monter et descendre. Je répugnais même à lire les courriers du comptable qui faisaient battre mon cœur. Un jour, ma mère m'a dit : « De quoi faut-il s'inquiéter ? Laisse cela. Le Maître veille sur nous. » J'y ai réfléchi et j'ai décidé qu'elle avait raison et que tant que nous étions droits, le Maître ne laisserait rien de mal nous arriver.

Pendant les quelques semaines suivantes, nous avons continué de travailler dur pour avancer. Un par un, nous avons résolu tous les problèmes. Nous avons trouvé un endroit très adapté pour nous servir de bureau – les pratiquants ont coopéré pour proposer des meubles de seconde main, des bureaux, un réfrigérateur et toutes sortes d'équipement. Nous avons résolu les questions financières de notre employée, continué d'avoir des annonceurs et lentement mais sûrement, nous avons rendu une meilleure santé aux finances de notre entreprise.

Cet incident m'a rappelé l'importance de mon rôle en tant que coordinateur et que je devrais prendre mon rôle au sérieux et ne rien faire qui puisse mettre en danger notre corps uni. En même temps, cela m'a montré combien les forces anciennes peuvent être impitoyables si nous ne marchons pas sur le chemin arrangé par le Maître – les forces anciennes sont simplement en train d'attendre de déranger les choses et d'essayer de tout nous reprendre.

Dans ses récents enseignements, le Maître a souligné l'importance de continuer à améliorer notre média. En avançant, je sens qu'il est important de ne plus considérer le journal comme un « dépliant » ou un « site de pratique ». Je vais travailler dur pour mieux me coordonner et continuer d'améliorer l'entreprise.

Je pense que ce qui nous a retenu était notre incapacité à dépasser nos propres conceptions. Si nous pouvons faire cela, cela aura un plus grand effet sur le salut des êtres. Le Maître a dit dans « Enseignement du Fa à la conférence du Fa dans la grande région de New York 2013 » :

« Si le média que vous gérez prend réellement pied dans la société du courant principal, devient réellement une société de média mondiale, réfléchissez, exposer la perversité, diriger l'humanité vers un aspect positif, quel sera alors l'effet joué ? Quelle sera alors la puissance du salut des êtres ? »

Ce qui précède est ma compréhension à mon niveau actuel.

Veuillez avoir la bonté de souligner tout ce qui est inapproprié.

Merci au Maître bienveillant. Merci aux compagnons de cultivation.

(Présenté lors de la Conférence de Fa en Australie 2014)

Traduit de l'anglais en Belgique