(Minghui.org) Je suis né en Chine rurale. Lorsque j'avais deux ans, ma mère est morte dans un accident de voiture, laissant derrière elle, ma soeur (6 ans), mon frère (4 ans) et moi. Mon père a dû prendre soin de nous et travailler dans les champs. C'était très difficile pour lui.

Parce que nous avions de mauvais comportement et que nous n'étions pas très bons à l'école, notre père avait honte et s'est mis à boire. Il rentrait très tard certains soirs. Tous les trois, nous nous chargions de faire à manger et de nous coucher tout seuls.

Une nuit, il est revenu à la maison ivre, il a tiré mon frère hors du lit et l'a fouetté avec sa ceinture sans raison apparente. Ma soeur et moi avons éclaté en sanglots et l'avons supplié d'arrêter. Mon frère, complètement nu, s'est sauvé sous la pluie. Il n'est revenu que le lendemain matin. Mon père nous a grondés pour ne pas avoir pris son parti et nous a blâmés d'être la cause qui l'empêchait de se remarier.

Une autre fois, il est rentré à la maison ivre au beau milieu de la nuit et nous a demandé de nous habiller. Il nous a ensuite donné de l'argent, puis nous a dit de quitter la maison et de faire notre propre vie. Dans un élan hystérique, il s'est mis à crier et à rire tout en jetant par terre les plats, les casseroles et les poêles. Nous le regardions en pleurs.

Ma soeur et moi avons eu pitié de notre père. Mais après avoir été grondés et battus si souvent quand il buvait, nous avons développé beaucoup plus de ressentiment envers lui que de pitié.

Notre nouvelle mère

Quand j'avais onze ans, on nous a présenté notre nouvelle mère. Elle avait un petit garçon qui était plus jeune que nous.

Ma nouvelle mère pratiquait le Falun Dafa. Elle nous a traités tous les trois comme ses propres enfants. Au début, nous n'avons pas accepté notre nouveau frère. Nous nous battions et nous nous disputions souvent avec lui. Mon père non plus ne l'aimait et cela attristait beaucoup notre nouvelle mère. Elle a toutefois continuer d'être aimable avec nous et disait : « Je suis une disciple de Dafa. Je cultive authenticité, bienveillance et tolérance. Mon Maître nous a appris à ne pas rendre les coups ou les injures. »

Selon notre voisine, qui est aussi la sœur de ma nouvelle mère : « Votre nouvelle mère était toujours malade et n'arrivait pas faire de gros travaux. Elle est en bien meilleure santé après avoir commencé à pratiquer le Falun Dafa. Votre père est très chanceux. »

Ma nouvelle mère a travaillé dur pour notre famille. Elle rentre habituellement à la maison après une journée bien remplie à travailler dans les champs et nous prépare à manger. Elle prend soin des enfants et met la maison en ordre.

« Ces enfants ont enfin une bonne mère maintenant », disent les villageois.

Grâce aux économies et à une bonne gestion, notre famille a été en mesure de construire une nouvelle maison quelques années plus tard. Les villageois l'admirent, car elle est une bonne épouse et une bonne mère.

Apprendre Dafa et résoudre les conflits

Quand ma sœur aînée s'est mariée et a eu un enfant, ma nouvelle mère est allé à sa maison et a pris soin d'eux pendant le premier mois. Elle a cuisiné pour eux et a lavé les vêtements et les couches. Elle est souvent restée jusque tard dans la nuit pour s'occuper du nouveau-né. Ainsi ma soeur pouvait se reposer. Ma mère ne s'est jamais plainte.

Quand j'avais des problèmes personnels, ma mère s'en apercevait toujours. Elle m'a dit de lire le Zhuan Falun, le livre principal du Falun Dafa. « Si tu le lis l'esprit calme, tu vas comprendre », disait-elle.

Ma sœur a été la première parmi nous à commencer à pratiquer le Falun Dafa. J'ai aussi commencé à lire le Zhuan Falun. Dans le passé, je disais tout ce qui me traversait l'esprit, parfois sans même me rendre compte que mes paroles avaient blessés autrui. Maintenant, je me souviens des enseignements du Maître lorsque des conflits surgissent :

« Pour nous pratiquants de gong, les conflits pourront surgir soudainement. Que faire ? En général si vous gardez toujours un cœur de compassion, un esprit paisible et serein, lorsque vous vous trouverez face à un problème, vous agirez bien car vous aurez de l’espace pour le désamorcer. Vous avez toujours de la compassion et vous agissez avec bienveillance envers autrui ; quoi que vous fassiez, vous vous préoccupez des autres et chaque fois que vous avez un problème, vous vous demandez si les autres peuvent le supporter et si cela peut leur causer du tort ; alors dans ce cas, il n’y aura aucun problème. C’est pourquoi, comme vous pratiquez le gong, vous devez être exigeant envers vous-même selon des critères élevés, selon des critères de plus en plus élevés. »

« Au cours de la cultivation et de la pratique, quand vous êtes face à des conflits bien réels ou que les autres vous traitent mal, cela peut correspondre à deux situations. La première, c’est que vous avez peut-être maltraité les autres dans une existence antérieure ; au fond de vous-même vous vous sentez indigné : « Comment peut-il me faire ça ? » Mais vous, pourquoi lui avez-vous fait la même chose autrefois ? Vous direz qu’à ce moment-là vous ne saviez pas et que dans cette vie on ne va pas s’occuper de ce qui s’est passé dans une autre vie. Mais ça ne marche pas comme cela ! » (Zhuan Falun)

Je n'ai plus de ressentiment envers mon père pour le passé. Mon père est rarement ivre désormais et son sourire est revenu. Il soutient beaucoup notre pratique du Falun Dafa.

Ma famille est reconnaissante envers Dafa, parce qu'il nous aide à vivre en harmonie. Il nous a donné des principes à suivre au sein de la société qui se dégrade. Tous les jours, je récite « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ! »

Traduit de l'anglais au Canada