(Minghui.org) La police de la ville d'Ankang, province du Shaanxi, a arrêté une enseignante à la retraite en juin 2015 parce qu'elle avait déposé une plainte contre Jiang Zemin, l'ancien chef du régime communiste.

Mme Luo Changyun a détaillé dans la plainte à quel point les autorités locales les ont persécutées, elle et sa famille.

Les policiers l'ont arrêtée le 23 juin 2016 et ont saccagé sa maison. On ne sait pas si elle a été ou non libérée.

Mme Luo a été arrêtée plus de 20 fois entre 2000 et 2014. Elle a été incarcérée dans un camp de travaux forcés trois fois pour un total de six ans et demi. Elle a été condamnée à une peine de cinq ans de prison en 2008.

Voici son récit.

2001 : Torturée dans le camp de travaux forcés pour femmes du Shaanxi pendant 18 mois

La police m'a emmenée dans un centre de détention en décembre 2000. Puis j'ai été illégalement détenue en 2001 pendant 18 mois dans un camp de travaux forcés.

Les autorités du camp de travaux forcés ont transféré sept pratiquantes et moi au camp de travaux forcés pour femmes du Shaanxi, où nous avons dû faire des travaux forcés. Nous avons décidé de faire les exercices du Falun Gong, les gardiens et dix délinquantes nous ont toutes battues.

Après avoir perdu connaissance, j'ai été menottée à une porte. Ils m'ont laissée comme ça pendant sept jours. Les gardiens ont prolongé ma peine de cinq mois. J'ai été transférée dans une autre brigade, où j'ai été battue.

Une nuit, quatre détenues ont rampé dans mon lit. L'une d'elles a marché sur mon cou, tandis qu'une autre a mis un chiffon sale dans ma bouche. Elles m'ont attachée sur le lit et m'ont battue.

On m'a aussi battue parce que je refusais de répondre à l'appel. Lorsque je me suis plainte au capitaine de la brigade, j'ai été menottée à un cadre de lit pendant 20 heures.

Quand nous, les pratiquantes, avons fait une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements, nous avons été gavées avec une solution saline et battues avec un bâton.

Toutes les pratiquantes ont été transférées au premier étage en avril 2002. Une des pratiquantes a été battue, tandis qu'une douzaine de pratiquantes et moi avons dû nous tenir debout face à un mur pendant 24 heures. Puis, j'ai été battue et emmenée dans une cellule d'isolement. J'ai été libérée en août 2002.

2004 : trois ans de travaux forcés

Un agent de la sécurité intérieure et certains de ses associés m'ont arrêtée au travail. On m'a condamnée à trois ans de travaux forcés en avril 2004. Quelques mois plus tard, j'ai été transférée au camp de travaux forcés pour femmes du Shaanxi. Je devais travailler 18 heures par jour. Au moment des repas, on m'attribuait un petit morceau de pain à la vapeur et je n'étais pas autorisée à acheter de la nourriture et des articles quotidiens dans le magasin de la prison.

En raison de la torture, ma tension artérielle a augmenté et j'ai été libérée en juin 2006.

2007 : deux ans de résidence surveillée

Moins d'un an plus tard, j'ai été arrêtée à nouveau pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Après un mois dans un centre de détention, on m'a placée en résidence surveillée pendant deux ans en mai 2007.

2008 : condamnation de cinq ans et appel refusé

Les policiers de la ville de Ankang m'ont arrêtée dans la ville de Guangzhou en juin 2008. Ils ont confisqué les 3500 $ que ma fille venait de me donner et m'ont emmenée au centre de détention de Guangzhou. J'ai alors été transférée à Ankang, où j'ai été torturée jusqu'à ce que ma tension artérielle augmente à nouveau.

J'ai été secrètement condamnée par la Cour du district de Hanbin à cinq ans d'emprisonnement. La Cour intermédiaire de la ville de Ankang a refusé mon appel.

J'ai été transférée à la prison pour femmes du Shaanxi en avril 2009, en dépit de mon hypertension qui mettait ma vie en danger. La nuit où je suis arrivée à la prison, un gardien a ordonné à six personnes de me gaver avec des drogues inconnues. Je me suis battue et j'ai plié la cuillère. Ils ont ensuite décidé de m'injecter un médicament et je me suis vite évanouie. Pendant que j'étais inconsciente, ils m'ont menotté la main droite à la couchette supérieure, ce qui m'a laissé une profonde coupure.

J'étais alimentée avec des drogues inconnues trois fois par jour et deux détenues ont été affectées à me surveiller jour et nuit. Elles m'ont battue et m'insultaient si je refusais de lire des livres diffamant le Falun Gong. On m'a injecté des drogues ou battue. Les visites familiales ont été refusées. J'ai été libérée en février 2013.

Au moment où je suis rentrée chez moi, j'étais traumatisée et émaciée. Ma vue était floue et mes doigts étaient noueux. Mon père était décédé, ma mère était clouée au lit et mon mari avait divorcé.

L'enseignante la plus populaire

J'ai 61 ans et je suis une professeur d'anglais à la retraite. Avant de devenir une pratiquante, je souffrais d'un certain nombre de maux et j'avais des douleurs atroces. Des doses quotidiennes de médicaments étaient ce qui me gardait en vie.

Quelqu'un m'a donné le Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong, en 1997. Je l'ai lu et j'ai trouvé les réponses à de nombreuses questions dans ma vie. Peu de temps après avoir appris la pratique, tous mes maux ont disparu et je me sentais pleine d'énergie.

Mes étudiants me respectaient et leurs parents me traitaient comme étant de leur famille. Même quand j'étais dans un camp de travaux forcés, mes étudiants ont voté pour moi pour me désigner leur professeur préféré.

Voir aussi :

Mme Luo Chanyun a été condamnée à la prison après avoir été détenue trois fois dans un camp de travail

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des 17 dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais au Canada