(Minghui.org) Le 11 octobre 2016, lors du procès de six pratiquants de Falun Gong par le tribunal du district de Feixiang, un des avocats de la défense a été battu par les huissiers et s'est vu refuser le droit d’entrer dans la salle d’audience. Un autre avocat a été constamment interrompu par le juge lors de son plaidoyer de défense et les six défendeurs ont été privés de leur droit à se défendre eux-mêmes.

Tous les six avaient été arrêtés le 26 janvier 2016 pour avoir distribué des dépliants dénonçant la persécution du Falun Gong par le régime communiste chinois. Ils ont alors été détenus dans le Centre de détention de Fixiang pendant plus de neuf mois. Il s'agit de M. Li Congchun, M. Li Mingtao, M. Li Youliang, Mme Wang Yingru, Mme Wan Meihua et Mme Luo Jinyu.

M. Li Congchun, 71 ans, et M. Li Mingtao, 45 ans, avaient auparavant été emprisonnés pour leur pratique du Falun Gong. M. Li Mingtao a été torturé durant ses onze et a été soumis à des décharges de matraques électriques, suspendu, sauvagement battu, privé de sommeil, détenu en cellule d’isolement et s'est fait frapper les doigts avec des pinces.

Les quatre heures d’audience se sont terminées sans qu’un verdict soit prononcé.

Un avocat agressé par l’huissier se voit refuser le droit d’entrer dans la salle d’audience

Le sac à dos de l’avocat Dong Qianyong a été fouillé par le personnel du tribunal. Cependant, selon la loi chinoise, les avocats sont exempts de fouilles de sécurité.

Bien qu’il ait accepté la fouille, les huissiers l’ont emmené dans un bureau où un homme d’une instance supérieure était présent. Après que Dong Qianyong ait demandé pourquoi l’homme était là, un huissier l’a giflé au visage à deux reprises. Ses lunettes sont tombées par terre et se sont cassées.

L’avocat a demandé à savoir pourquoi il l’avait giflé. L’huissier a répondu : « Donner des coups est un des moyens d’améliorer l’application de la loi. »

La plainte de l’avocat auprès du juge président à propos de l’huissier est tombée dans l’oreille d’un sourd. Alors que l’avocat se préparait à appeler le Parquet pour déposer une plainte officielle, les huissiers ont confisqué ses deux téléphones portables en disant que c’était pour l’empêcher d’enregistrer le procès.

Le juge et l’huissier n’ont pas autorisé l’avocat à entrer dans la salle d’audience.

L’avocat Dong Qianyong s’est alors rendu au Parquet afin de déposer une plainte. À son retour au tribunal, l’huissier lui a tenu les mains dans le dos, lui a fait une fouille corporelle et a vérifié son téléphone. Le personnel du tribunal a éventré son attaché-case et jeté tous les documents du procès par terre.

L’avocat a finalement été sorti de la salle d’audience et n’a pas été autorisé à défendre son client.

Peu après que le procès a commencé, le juge président, Liu Yanfeng, a annoncé que l’avocat Dong Qianyong ne s’était pas présenté au tribunal.

L’autre avocat, Zhang Zanning, a pris le juge Liu Yanfeng à parti disant que c’était lui qui n’avait pas autorisé M. Dong à entrer dans la salle d’audience. Le juge Liu Yanfeng l’a ignoré et le procès a continué.

Le second avocat interrompu durant la défense

Bien que l’avocat Zhan Zanning, qui représentait un autre pratiquant, ait été autorisé à entrer dans la salle d’audience, le juge a constamment interrompu sa défense. À un moment, le juge l’a empêché de parler et a demandé à d’autres personnes de prendre la parole.

Lorsque l’avocat ignorant le juge a continué à parler, le juge a asséné brutalement un coup de maillet, hurlant après l’avocat et le menaçant de suspendre son droit à la défense.

La mère de son client, M. Li Mingtao, a aussi voulu le défendre, mais le juge Liu Yanfeng ne l’a pas autorisée à parler. Elle a protesté auprès du juge après l’avoir vu restreindre à répétition les arguments de défense pour les pratiquants. Elle a alors été trainée dehors par les huissiers.

Les accusés privés du droit de se défendre eux-mêmes

Le juge a privé les défendeurs de leur droit à parler en leur nom propre.

Pendant le contre-interrogatoire, plusieurs pratiquants ont voulu se défendre eux-mêmes, mais ils ont été interrompus par le juge Liu Yanfeng qui a promis de laisser du temps lors de l’étape de la liberté d’expression. Cependant, les pratiquants n'ont pas pu s'exprimer librement à ce moment-là non plus.

Le juge Liu Yanfeng a d’abord demandé au pratiquant M. Li Congchun de parler, mais ne l’a pas autorisé à dire plus de deux phrases. M. Li Yanfeng a dit au juge qu’il devrait le traiter avec respect et de permettre que justice soit faite.

Le juge l’a interrompu et a demandé au deuxième accusé M. Li Mingtao de parler. « Vous opposez-vous aux accusations à votre encontre ? » lui a-t-il demandé.

« Je n’ai rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong », a déclaré M. Li, « ou en étant une bonne personne et en suivant Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Les accusations à notre encontre sont fallacieuses. »

Le juge l’a interrompu, puis il a demandé au troisième défendeur, M. Shen Youliang : « Vous opposez-vous aux accusations ? »

Avant même que M. Shen ne puisse répondre, le juge a poursuivi et a dit : « Non, n’est-ce pas ? »

Le juge Liu Yanfeng et le procureur Li Wenying ont lu les questions rapidement et avec un accent prononcé. Les défendeurs ont eu du mal à comprendre ce qui était dit. L’étape de la libre expression pour les six accusés a pris fin en moins de sept minutes.

Sécurité renforcée

Des agents en uniforme entouraient le tribunal et toutes les rues y conduisant étaient bloquées par des voitures de police. Les agents étaient en alerte maximum prêts à empêcher quiconque d’approcher du tribunal.

La police entourant le tribunal lors du procès des six pratiquants de Falun Gong.

Lorsque les membres de famille et les avocats des pratiquants sont arrivés au tribunal, leurs voitures ont été bloquées par les agents et chacun a dû montrer ses papiers d’identité.

Le juge Liu Yanfeng a ensuite distribué 16 autorisations aux familles des six défendeurs. Aucune personne sans permis n’a été autorisée à assister au procès pourtant officiellement ouvert, pas plus les membres de famille des défendeurs.

Huit pratiquants de Falun Gong locaux venus pour soutenir les accusés ont été arrêtés par la police. Tous sauf deux ont été détenus pendant quinze jours dans un centre de détention.

Voir aussi en chinois : 开庭陷害法轮功学员-

Personnes responsables :

Liu Yanfeng (柳延峰), juge président, Tribunal de Feixiang dans la province du Hebei : +86-18031061889

Yin Lijun (殷立君), secrétaire du Parti communiste, canton de Feixiang : +86-310-8668999, +86-18103305999

Pan Jiqiang (潘纪强), chef, Département de police du canton de Feixiang : +86-310-8557801, +86-13903100180

Yan Yanmin (闫艳民), chef , Division de la sécurité intérieure du canton de Feixiang :+86-13315065168

Tian Jingbin (田敬宾), directeur, Bureau 610 du canton de Feixiang : +86-310-8555876, +86-13932004899

Zhao Hongshan (赵洪山), chef, canton de Feixiang : +86-310-8550266, +86-13931004668

Wei Xiping (魏锡平), secrétaire, Commission des Affaires politiques et juridiques : +86-310-8550588 (Bureau), +86-13831069788

Traduit de l'anglais en Europe