(Minghui.org) Quand trois avocats sont allés rencontrer leurs clients le 20 juin, ils n'ont pas eu l'autorisation de les voir et au lieu de cela, ils ont été informés d’obtenir d’abord l’autorisation de la police.

Le centre de détention de Qitaihe a exigé l’autorisation de la police parce que ces avocats représentaient des pratiquants de Falun Gong détenus pour leur foi spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Les avocats, Wen Donghai, Ma Lianshun et Hu Linzheng, ont passé deux jours à courir du centre de détention au poste de police et autres entités juridiques pour demander un droit de visite. Ils ont finalement eu l'autorisation de voir leurs clients le 22 juin.

Les cinq pratiquants, Mmes Zhao Chunyang, Zhang Lanjun, Wang Yuanju et Zhang Guirong et M. Yu You de Qitaihe, province du Heilongjiang, ont été arrêtés le 8 mai.

La police a fouillé leurs domiciles et n’a pas permis les visites familiales. Des sources bien informées rapportent que les autorités prévoient de condamner les pratiquants à la prison.

Le responsable du centre de détention insulte les avocats ; les policiers armés les chassent dehors

Les avocats ont argumenté avec les policiers du centre de détention qu’il n’existe aucune base légale pour refuser les visites entre les avocats et leurs clients. Après dix minutes, comme ni les uns ni les autres ne cédaient, le responsable du centre de détention, Zhang Jianfeng, est arrivé et a ordonné aux avocats de partir. Il a dit qu’il ne voulaient pas les voir là.

Maître Wen a demandé à Zhang : « Est-ce votre propriété privée ? »

Zhang a répondu que oui et il a commencé à pousser les avocats et à les insulter.

Zhang a ordonné à une équipe de policiers armés, tenant chacun un tuyau de 183 cm dans la main, de chasser les avocats du centre de détention. Trois policiers de la police armée sont restés à l’entrée pour empêcher les avocats d’entrer.

Les avocats ne sont pas immédiatement partis et ont insisté de pouvoir rencontrer leurs clients. Zhang a continué à les insulter.

Les avocats se sont plaints auprès du procureur du centre de détention, Xing Yanjun. Xing a commencé par dire aux avocats qu’il ne pouvait pas les aider. Lorsque les avocats lui ont demandé de donner une réponse écrite à leur plainte, il a arrêté de leur parler et est parti.

Une fois que les avocats ont quitté le centre de détention, ils ont remarqué qu’une voiture de police secrète les suivait. Ils se sont séparés et se sont dirigés dans des directions différentes.

Des plaintes déposées au poste de police et au Parquet

Les avocats ont semé le véhicule qui les suivait, ils se sont retrouvés au poste de police de Qitaihe pour déposer une plainte contre le centre de détention pour avoir refusé de les laisser rencontrer leurs clients.

La personne qui les a reçus leur a dit qu’aucun surveillant n’était présent. Il leur a donné deux numéros de téléphone pour les plaintes — l’un n’était pas en service et l’autre est resté sans réponse.

Les avocats sont ensuite allés au Parquet et ont rencontré le procureur Zhang. Selon les avocats, dès qu’ils ont mentionné que l’affaire était liée au Falun Gong, Zhang ne leur a pas permis de parler.

Les avocats ont argumenté avec Zhang et finalement, il les a laissés déposer une plainte qui a enregistré que le centre de détention ne permettait pas aux avocats de rencontrer leurs clients et que le responsable les avait insultés et avait ordonné à la police armée de les chasser.

Zhang a dit que les affaires liées au Falun Gong sont très sensibles. Il a en outre indiqué que c'était en fait le Comité des affaires politiques et juridiques qui interdisait aux avocats de rencontrer leurs clients. Maître Wen a ensuite déposé une autre demande de rencontre avec le Comité des affaires politiques et juridiques.

La lutte se poursuit le lendemain

Deux avocats de plus, Li Ming et Liu Rongsheng, représentant Mme Zhang Guirong et M. Yu You, ont rejoint les trois avocats mentionnés ci-dessus dans la matinée du 21 juin. Ils sont allés ensemble au centre de détention pour rencontrer leurs clients.

Cette fois, les deux policiers qui les ont reçus au centre de détention ont changé de ton et leur ont dit qu’ils arrangeraient une rencontre dans les quarante-huit heures si les avocats s’abstenaient de déposer plainte contre eux avant l’expiration des quarante-huit heures. Un policier a filmé toute leur discussion.

Étonnamment, alors que maître Liu luttait encore pour le droit de rencontrer M. Yu, le centre de détention et le poste de police ont secrètement dit à la famille de M. Yu de le ramener à la maison. On n'a pas dit à maître Liu que son client avait été libéré.

Quand les cinq avocats ont quitté le centre de détention, ils ont déposé une autre plainte auprès de la cour, compilant toutes les violations de procédure légale qu’ils avaient rencontrées au cours des deux derniers jours.

Maîtres Liu et Li devaient partir vers midi pour d’autres cas qu’ils représentaient. Les trois autres avocats sont retournés au centre de détention dans l’après-midi et ont continué à exiger leur droit de rencontrer leurs clients pratiquants.

Quand ils sont revenus pour la troisième fois, les policiers qui les ont reçus ont promis de laisser les avocats rencontrer leurs clients.

Quelques heures plus tard, les avocats ont reçu un appel du centre de détention les informant qu'ils allaient pouvoir rencontrer les pratiquants le lendemain matin.

Les avocats et les clients se rencontrent enfin

Les trois avocats sont retournés au centre de détention le 22 juin. Plusieurs policiers les ont filmés pendant qu’ils entraient dans le centre de détention.

Au lieu de les laisser rencontrer les trois pratiquants ensemble, le centre de détention leur a seulement permis de les rencontrer un par un. La séance s’est terminée à midi.

Traduit de l’anglais au Canada