(Minghui.org) Une femme de Pékin, âgée de 52 ans, a été de nouveau arrêtée pour sa foi à la fin de mai de cette année. La police a battu Mme Yang Jinxiang et l'a brûlée avec un produit chimique inconnu. Tout son visage est devenu sombre et son corps était couvert de contusions.

La dernière arrestation de Mme Yang s'est produite six ans après qu'elle ait terminé une peine de neuf ans de prison pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois. Elle n'a même pas été autorisée à voir sa mère, qui est morte alors qu'elle était incarcérée.

Bien qu'elle ait été libérée quelques jours plus tard, cette fois, Mme Yang ne pouvait pas s'empêcher de raconter ce qui lui est arrivé depuis que la persécution du Falun Gong a commencé en 1999. Voici son récit personnel.

Mme Yang Jinxiang, pratiquante de Falun Gong

Maladies chroniques guéries en une semaine

Auparavant, je souffrais de tuberculose, d'infections des sinus, de maladies des reins et de la peau, de crampes menstruelles, de fatigue chronique et d'anxiété. Mon ventre était tellement enflé suite à une tuberculose qu'on aurait dit que j'étais enceinte de sept mois. Mon infection des sinus était si grave que du mucus suintait de mes yeux. Avec les taches sur ma peau et mes maladies, j'avais une apparence tout simplement horrible. À cette époque, je pensais souvent qu'il valait mieux mourir.

J'ai commencé la pratique du Falun Gong en 1996 et tous mes maux ont disparu en une semaine. Mon teint était radieux et j'étais pleine d'énergie. Je n'avais plus un tempérament colérique. En conséquence, je n'étais plus en désaccord avec mon mari et les voisins. Mon père a dit que j'étais devenue une personne complètement différente. Je remercie le Maître et le Falun Gong pour tout ce qu'ils m'ont donné.

Neuf ans de prison pour avoir maintenu ma foi

Après que la persécution a commencé en juillet 1999, la police m'a arrêtée plusieurs fois et a saccagé ma maison. La plupart du temps, la police ne s'identifiait jamais et ne présentait aucun mandat de perquisition.

Ils ont fait irruption chez moi en 2000 et m'ont arrêtée. Ils ont confisqué 40 000 yuans (6 000 $ US ou 5 385 euro) en espèces, prétendant que je profitais de la vente des livres de Falun Gong et essayant de les utiliser pour prouver que j'étais une pratiquante. Les policiers m'ont battue et assaillie de décharges avec des matraques électriques, essayant de me forcer à m'incriminer.

Arrêtée de nouveau, torturée et gavée de force

Peu de temps après ma libération, la police m'a arrêtée à nouveau en 2001 et des policiers m'ont torturée dans une petite pièce, les stores baissés. Ils m'ont déchiré les vêtements, déshabillée, assaillie de décharges électriques partout, y compris sur les mamelons, avec des matraques électriques. La pièce sentait la chair brûlée.

Ils m'ont piétiné l'entrejambe et m'ont fouetté le bas du corps avec une ceinture. Ils ont mis des cigarettes allumées dans mes narines et les ont utilisées pour brûler mes pieds jusqu'à ce qu'ils soient boursouflés. Ils ont placé un morceau de bois sur mes jambes, se tenant debout sur lui, jusqu'à ce que je m'évanouisse à cause de la douleur atroce. Ils m'ont versé de l'eau froide dessus pour me réanimer et m'ont couvert la tête avec un seau en métal. Ils ont ensuite frappé sur le seau avec des bâtons en bois pendant une heure. Pendant longtemps après, j'avais du mal à marcher et jusqu'à ce jour, je ne peux pas bien entendre.

Au cours de mes neuf ans d'incarcération, on m'a privée de sommeil, aspergée d'eau froide en hiver, arraché les cils et les poils pubiens et giflée au visage avec des chaussures. Une fois, on m'a attachée sur un lit pendant un mois d'affilée, jusqu'à ce que du sang sorte de ma bouche.

J'ai entamé une grève de la faim pour protester contre le traitement inhumain. Les gardes ont ordonné aux prisonniers de m'ouvrir la bouche et de me gaver avec force. Plusieurs de mes dents sont tombées et la nourriture est descendue dans ma gorge avec du sang et du pus de ma bouche. Quand j'étais affaiblie, ils m'ont emmenée à un hôpital. J'ai refusé, en luttant, de me faire injecter quoi que ce soit. J'ai commencé à saigner où l'aiguille avait pénétré et le sang s'est éclaboussé partout.

De retour en prison, on m'a empêchée d'utiliser les toilettes et j'ai été contrainte de me soulager dans mon pantalon. Les gardes m'ont fait défiler devant les autres prisonniers pour m'humilier.

Au cours de tous ces neuf ans, je n'ai pas été autorisée à faire un seul appel ni à avoir une seule visite. Ma mère de 80 ans est morte alors que j'étais en prison.

Arrestation la plus récente

Quatre policiers m'ont traînée dans une voiture avec les mains menottées derrière le dos le 30 mai de cette année. Au poste de police, je criais sans cesse « Falun Dafa est bon ! » Pour me faire taire, ils ont coulé un produit chimique inconnu sur ma tête. Je ne pouvais pas ouvrir les yeux et cela m'a presque étouffée. Comme je n'arrêtais pas de crier, des policiers ont saisi ma tête et l'ont cognée de façon répétée sur un bureau. Ils ont même attaché un morceau de tissu autour de mon cou.

J'ai essayé de crier, mais ils ont fourré un chiffon dans ma bouche. Ils ont frappé ma tête sur le sol et m'ont donné des coups de pied et frappée pendant deux heures jusqu'à ce que je m'évanouisse. Ils m'ont interrogée après que j'ai repris connaissance. Je criais : « Falun Dafa est bon » alors qu'ils continuaient à me battre.

Deux fois, la police m'a emmenée à l'hôpital pour un examen physique avant de m'accepter dans un centre de détention. Je ne leur ai pas permis de me prélever du sang, car je savais qu'ils pouvaient utiliser le résultat pour une compatibilité potentielle de dons d'organes pour la vente à profit. Ils m'ont couvert la bouche et m'ont étranglé le cou tout en maintenant ma tête. Mon bras était couvert de sang. Les médecins ont refusé de m'examiner comme ça, alors les policiers ont dû me ramener.

Les autorités du centre de détention ne voulaient pas m'accepter sans les résultats des examens de santé et alors que je criais comme ça. Les policiers m'ont ramenée au poste de police de Yongning. Ils ne pouvaient pas supporter l'odeur terrible de la substance chimique qu'ils avaient versée sur moi et m'ont envoyée dehors. Dès que la lumière du soleil m'a frappée, mon visage a commencé à brûler. Ils n'avaient nulle part où m'envoyer, alors on m'a renvoyée chez moi.

Je me suis regardée dans un miroir et j'ai vu que ma veste blanche avait viré au noir à l'endroit où le produit chimique avait été déversé. La peau sur mon visage était sombre également et j'étais couverte d'ecchymoses.

Voir aussi :

Une pratiquante de Falun Gong de Pékin, Mme Yang Jinxiang, est battue par des policiers

Traduit de l'anglais au Canada