(Minghui.org) Mme Teng Xiuling, 52 ans, de la ville de Donggang, province du Liaoning, a été arrêtée et détenue de nombreuses fois depuis que le Parti communiste chinois a commencé la persécution du Falun Gong en 1999.

Mme Teng, qui n’avait plus eu de maladie après avoir commencé la pratique du Falun Gong en octobre 1997, a perdu la capacité de parler durant sa détention de trois ans et demi à la prison pour femmes de la ville de Shenyang. Là bas, on l'a forcée à prendre divers médicaments.

Ce qui suit est le résumé de ses expériences, basé sur son propre récit.

Arrêtée trois fois

J’ai été tout d’abord arrêtée vers 6 h le 22 décembre 2009, par la police de Donggang. Choquée et terrorisée par l’arrestation, j’ai eu une crise et j’ai perdu ma capacité à parler. Il m'a fallu plus de 20 jours pour retrouver la parole après ma libération.

Mi-août 2010, le département de police de Dadong a appelé plusieurs fois ma famille leur disant qu’ils voulaient que je me rendre au département de police parce qu’ils voulaient me « rendre mes affaires personnelles qui avaient été confisquées » en 2009. Je savais qu’ils mentaient et j’ai refusé de coopérer.

Le 1er septembre de la même année, je suis tombée sur la directrice de la communauté des femmes chargée de persécuter les pratiquants. Quand la directrice m’a vue, elle a tout se suite pris son téléphone et a informé le directeur de la sécurité du village.

Le directeur de la sécurité est venu chez moi cet après-midi-là pour me harceler. J’ai été plus tard recherchée par le département de police de Donggang.

Un groupe d’agents de police est entré par effraction chez moi le 15 mars 2011 et m’a emmenée. J’ai eu des convulsions et j’ai été emmenée à l’hôpital où le médecin a dit que j’étais dans un état critique. Malgré cela, j’ai été emmenée au centre de détention, mais le centre a refusé de m’accepter en raison de mon état de santé.

La police a appelé ma famille pour venir me chercher en fin d’après-midi. Quand ma sœur est arrivée au département de police, plus de dix agents de police l’attendaient dans une pièce et ils l’ont injuriée et bousculée.

« Les agents de police frappent les gens ! Ils arrêtent les bonnes personnes et les entraînent à devenir comme eux. Vous êtes tous des bandits ! » a-t-elle dit quand elle a été repoussée dans le hall.

Comme il y avait beaucoup de personnes au département à ce moment-là, ils étaient embarrassés et ont demandé : « Il y a des bandits ici ? »

Les policiers ont rapidement arrêté leurs actions et m’ont relâchée. Il m'a fallu de nombreux jours pour me remettre du choc une fois rentrée chez moi.

Harcèlement

Le 18 mars 2011, trois jours après que j’aie été relâchée, la police est venue chez moi et m’a dit : « Nous avons déjà révoqué votre statut de personne recherchée. Pratiquez simplement chez vous et nous ne vous arrêterons pas de nouveau. »

En fait, ils avaient déjà envoyé mon cas au parquet et commencé à me surveiller. Le parquet a alors envoyé mon cas au tribunal de Donggang.

Un homme nommé Yu est venu chez moi le 3 août et m’a dit de le suivre jusqu'au tribunal pour signer un document dans le cadre de formalités. J’ai refusé et lui ai dit de ne pas persécuter les pratiquants. Il n’a rien dit d’autre et est parti.

Cet homme est revenu chez moi le 5 septembre et m’a demandé d’aller avec lui au tribunal. J’ai refusé ; ma famille a commencé à lui parler des faits du Falun Gong. Il a refusé d’écouter et a même menacé ma famille.

« Je suis ici pour vous dire que si vous ne voulez pas venir, il y a beaucoup de gens au département de police, plus de 10, 20, 50.... » a-t-il dit.

Puis il est parti.

Le 6 septembre, il est revenu et a demandé à ma famille de le suivre.

Il m’a dit : « Votre cas est différent des autres. Parce que vous êtes malade et que nous devons clore ce cas, je suis venu ici seul. Si vous ne me croyez pas, demandez à votre famille de venir avec moi. »

Nous avons refusé.

L’homme est venu chez moi le matin du 18 septembre et m’a dit d’attendre à la maison, car il devait aller chercher une femme dans l’après-midi.

Quand ils sont venus dans l’après-midi, j’ai appris qu’ils étaient du parquet.

La femme a dit : « Vous devez payer le prix pour tout ce matériel (qui avait été confisqué depuis 2009) et votre foi. »

Puis ils ont essayé de me forcer à signer un document. J’ai refusé, et la pression m’a provoqué de nouvelles convulsions.

Ils ont forcé mon père à signer en mon nom. Comme mon père craignait qu’ils ne me persécutent de nouveau, il a obéi. Cependant, mon père était incapable de voir ce qu’il signait car la femme avait recouvert le papier.

Après qu’ils soient partis, j’ai découvert qu’il y avait des gens qui attendaient près de ma maison pour m’arrêter. Je me suis trouvée dans l'obligation de devenir sans domicile fixe pour éviter d’être attrapée. À ce moment-là, j’ai aussi écrit à Minghui au sujet de la persécution que je subissais.

Le 7 novembre, le parquet a renvoyé mon cas au département de police.

Arrestation et condamnation secrète

Je faisais des courses le 25 juin 2013 avec ma sœur et mes deux nièces quand sept policiers en civil se sont précipités dans le magasin et m’ont clouée au sol. Ils m’ont traînée au bas des escaliers pendant que ma sœur et mes nièces ont essayé de les arrêter. Ma sœur et mes nièces ont été blessées dans cette action.

Voyant l’arrestation violente, les spectateurs ont pensé que c’était un gang criminel et ils ont appelé la police. Ce n’est que lorsque j’ai crié que la police arrêtait les bonnes personnes qu’ils ont réalisé que la police arrêtait une pratiquante de Falun Gong.

À cause de la violence de l’arrestation, j’étais dans un état épileptique et incapable de parler quand on m’a envoyée à l’hôpital dans l’après midi. Mon épilepsie était grave pendant que j’étais à l’hôpital ; comme j’étais menottée, mes mains ont aussi commencé à enfler.

Le médecin a refusé de m’examiner en raison de la gravité de l’épilepsie et a laissé la police me remmener.

J’étais toujours dans un état épileptique quand j’ai été détenue de nuit dans le centre de détention. Cependant, le chef du département de police à Donggang a ordonné mon arrestation le lendemain et a envoyé mon cas au parquet. Mon cas a été envoyé au tribunal le 8 août.

J’ai été emmenée en secret au tribunal, menottée et entravée, alors que j'étais encore dans un état d’épilepsie. Le tribunal m’a condamnée sans aviser ma famille.

Quand ils ont essayé de me forcer à signer le verdict, j’ai eu une autre crise importante. Ils en ont profité pour prendre ma main pour « signer » le verdict.

Ma famille est venue me voir le 15 octobre 2013, mais je ne pouvais pas leur parler car mes mains tremblaient de manière incontrôlée. Mon père et ma sœur m’ont dit de me rappeler qu’ils me soutiendraient.

Après leur visite, ma santé s’est encore aggravée. Alors que nous allions à l’hôpital, j’ai été placée sous oxygène. J’ai eu de nouveau une crise dans le hall d'entrée de l’hôpital et mes deux mains étaient noires au moment de passer le scanner.

La policière a dit au médecin que je faisais semblant.

Après l’examen, le médecin lui a dit avec colère : « J’exerce comme médecin depuis 20 ans et je n’ai jamais vu de patient dans un aussi mauvais état ! Elle ne fait pas semblant ! Donnez-moi le numéro de contact de sa famille et je vais les appeler. »

Traitée comme une malade mentale

Après une visite de ma famille, j’ai été emmenée à la prison pour femmes de Shenyang, mais la prison a refusé de m’accepter. La police voulait me traiter comme une malade mentale mais n’avait pas la preuve de maladie mentale, alors ils m’ont ramenée au centre de détention.

Ma famille a été informée début novembre qu’elle pouvait venir me voir. Quand mon frère et ma sœur sont entrés dans le centre de détention, la police a refusé de les laisser me voir. Mon frère a appris que j’avais été envoyée plusieurs fois en prison, mais que la prison avait refusé de m’accepter en raison de la gravité de mon état.

Mon frère a exigé ma libération et on lui a demandé de payé 3000 yuans en liquide pour un examen médical. On lui a dit que, si l’examen confirmait que j’étais malade, je pourrais rentrer chez moi.

Il a demandé à la police : « Si ma sœur n’était pas malade, pourquoi la prison aurait refusé plusieurs fois de l’accepter ? »

La police ne lui a pas répondu et lui a dit de donner la preuve que j’étais épileptique avant d'être persécutée. S’il y avait une preuve, ils me relâcheraient pour raison médicale.

« Ma sœur n’a jamais eu d’épilepsie. Pourquoi devrions-nous mentir ? » a répondu mon frère impatiemment.

Il est allé leur dire que j’étais devenue en bonne santé après avoir commencé la pratique du Falun Gong et que mon problème physique était causé par les multiples violentes arrestations. La police a répondu en disant que s’il ne voulait pas leur montrer la preuve, ils l’obtiendraient eux-mêmes.

Ma famille est allée au centre de détention quelques jours après et a demandé ma libération. Le centre a insisté comme condition préalable que ma famille paye les frais médicaux et donne la preuve de ma maladie. Ma famille a refusé.

Après la troisième fois, la prison a refusé de m’accepter. J’ai été envoyée à l’hôpital psychiatrique de Dandong pour un examen médical. J’ai appris plus tard que l’hôpital psychiatrique n’avait pas le droit de faire l’examen ; il n’y avait que deux hôpitaux dans la province du Liaoning autorisés pour ce type de tests et cet hôpital n’était pas l’un deux.

Le 26 novembre, j’ai été emmenée à la prison pour femmes de Shenyang. Mais avant cela, on m’a emmenée à l’hôpital psychiatrique de Shenyang. J’ai appris que le tribunal et le centre de détention de Dandong avaient conspiré pour avoir un faux dossier médical sans m’examiner.

J’ai été rapidement envoyée en prison et détenue avec les malades mentaux.

J’ai été traitée comme malade mentale durant trois ans et demi et durant ce temps, j’ai perdu la parole. On m'a aussi forcée à prendre différents médicaments et j’ai eu de fréquentes crises.

Voir aussi :

Ms. Teng Xiuling in Serious Condition, Lost Ability to Speak in Police Custody

Traduit de l'anglais en Suisse