(Minghui.org) Deux pratiquants de Falun Gong de la ville de Shenzhen ont été récemment jugés pour avoir violé l'article 300 du Code pénal, qui stipule que ceux qui utilisent une organisation sectaire pour saper l'application de la loi doivent être poursuivis au maximum.

Les trois avocats de la défense représentant M. Feng Shaoyong et M. Chen Zeqi ont argumenté que les procureurs n'avaient aucune base légale en citant l'article 300 pour accuser leurs clients. Les avocats ont mis l'accent sur le fait que le Congrès du peuple (le corps législatif en Chine) n'a jamais entériné une loi jugeant le Falun Gong de « secte », et qu'ainsi l'article 300 ne s'applique pas à ce cas.

M. Feng et M. Chen ont également témoigné pour leur propre défense. Ils ont demandé l'acquittement, mais le juge président a ajourné l'audience sans émettre de verdict.

Un des avocats a dit après l'audience : « Aujourd'hui je suis vraiment terrifié. Je ne peux pas croire que la cour traite les pratiquants de Falun Gong ainsi. Je suis aussi une personne croyante, cela pourrait tout aussi bien m'arriver dans le futur. »

M. Feng et M. Chen sont restés au centre de détention de Longgang suite à leur arrestation le 24 septembre 2016.

Détails du procès

Plusieurs dizaines d'agents ont patrouillé autour du palais de justice du district de Longgang tôt le matin du 1er décembre 2017. Ils ont contrôlé l'identité des passants et des personnes qui prévoyaient d'assister au procès de M. Feng et M. Chen. Les pratiquants de Falun Gong ont été empêchés d'entrer dans le palais de justice.

L'épouse de M. Feng, sa sœur aînée et d'autres parents étaient présents. La famille de M. Chen n'a pas pu venir. La sœur de M. Feng a noté que son frère avait perdu beaucoup de poids.

M. Chen marchait d'un pas chancelant et parlait d'une voix très basse. Il a reçu des coups de poing dans la poitrine durant son arrestation, une fois il a dit à sa famille qu'il souffrait de douleurs croissantes dans la poitrine.

Les deux hommes étaient menottés et pieds nus, ils étaient extrêmement pâles.

Wang Xiaobo, le juge président, a ouvert l'audience en demandant s'il y avait des requêtes de récusation. Les avocats ont demandé que les membres du Parti communiste chinois se récusent du procès. Le juge les a ignorés et a fait signe à l'audience de continuer.

Wang et Su Xiaodong, son juge assistant, ont essayé de stopper les avocats chaque fois que ceux-ci mentionnaient le Falun Gong, la loi, les droits de l'homme et la croyance spirituelle.

Les avocats ont été scandalisés et ont demandé comment ils pourraient éviter de mentionner le Falun Gong lors du procès de leurs clients pour leur croyance spirituelle.

Les procureurs Xiao Yulian et Chen Shufen ont écrit dans l'inculpation qu'il y avait cinq témoins du ministère public, mais aucun d'eux n'étaient présents pour l'examen de confrontation. Xiao et Chen ont échoué à produire des copies originales des preuves alléguées contre M. Feng et M. Chen.

Xiao et Chen ont déclaré que M. Feng, qui a un diplôme en télécommunications, avait tenté de faire quelque chose de mal avec son diplôme supérieur. Les procureurs ont cependant échoué à prouver une telle intention ou à montrer des preuves solides des torts créés par M. Feng.

Les procureurs sont ensuite passés aux biens confisqués chez M. Feng et à son bureau, dont son ordinateur, son disque flash, sa carte mère et des appareils électroniques. Ils ont allégué que ces biens étaient des preuves que M. Feng avait enfreint la loi. Les avocats ont répliqué en disant que toutes ces choses étaient des biens appartenant légalement soit à M. Feng soit à son entreprise, ne causant aucun tort à qui que ce soit, et encore moins sapant l'application de la loi.

Au cours de la suspension d'audience, deux huissiers du tribunal ont été assignés à suivre chaque avocat quand ils devaient aller aux toilettes.

L'épouse de M. Feng a témoigné pour la défense après la suspension d'audience. Elle a raconté comment son mari, qui a inventé des décodeurs maintenant largement utilisés chez les ménages chinois, a renvoyé de nombreuses personnes qui tentaient de le soudoyer. C'est grâce à la pratique du Falun Gong qui lui a enseigné à être une personne honnête. Elle ne pouvait pas comprendre comment une personne au caractère aussi noble était persécutée pour sa croyance. Elle était également particulièrement peinée de voir comme sa fille était traumatisée. Depuis l'arrestation de son père, la jeune fille n'osait plus éteindre les lumières la nuit. Chaque fois qu'elle voyait un policier ou une voiture de police, elle se cramponnait à sa mère, apeurée.

M. Feng et M. Chen ont témoigné en leur propre nom à la fin de l'audience.

Voir aussi :

Le titulaire d’un doctorat en télécommunications inculpé pour sa croyance en le Falun Gong

Province du Guangdong : Vingt-trois personnes arrêtées en une seule journée

Trois pratiquants de Shenzhen arrêtés pour leur croyance

Traduit de l'anglais en Suisse