(Minghui.org) La police a arrêté Mme Wang Yu et Mme Yang Aiping, habitantes de la ville de Dandong, en août 2016, pour avoir envoyé des SMS qui montraient la persécution perpétrée par le régime communiste chinois à l'encontre du Falun Gong, une discipline spirituelle actuellement persécutée.

Elle ont été toutes deux détenues et mises en examen au début de cette année pour « avoir utilisé une secte pour saper l'application de la loi », prétexte standard utilisé par le régime chinois pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.

Récemment, le parquet a abandonné les accusations et elles ont été ensuite libérées.

Le département de police a demandé à leurs familles de payer une caution avant qu’elles puissent rentrer chez elles. La famille de Mme Yang a refusé de payer, affirmant que la police devrait reconnaître ses fautes et indemniser Mme Yang pour les souffrances infligées durant les seize mois de détention étant donné que les accusations ont été abandonnées. Plus tard, la police l’a reconduite chez elle.

Après leurs arrestations l’année dernière, les familles des deux pratiquantes ont souvent contacté les autorités pour demander leur libération. Les familles ont été ballottées entre le parquet et le juge. La police a menacé les familles et les a réduites au silence. Ils ont même dit à la famille de Mme Yang que la famille de Mme Wang avait confessé le crime en leur nom et qu’ils leur conseillaient de faire de même pour obtenir une peine moindre. En fait, la famille de Mme Wang a déposé une plainte au parquet de Zhenxing contre la police et le procureur pour avoir abusé de leur pouvoir afin de servir leurs intérêts personnels.

L’avocat de Mme Yang a déposé une motion pour abandonner l’affaire. L’avocat a statué qu’il n’y a pas de loi en Chine qui criminalise le Falun Gong et que Mme Yang n’aurait jamais dû être persécutée étant donné qu’elle exerçait simplement son droit constitutionnel de liberté de croyance.

Le procureur du parquet de Zhenxing a tout de même inculpé Mme Wang et Mme Yang le 19 janvier 2017. Le tribunal de Zhenxing a fixé deux fois une date pour le procès et l’a annulé les deux fois. Les dossiers des cas des pratiquantes sont retournés chaque fois au parquet.

Le 13 décembre, le tribunal a décidé que le parquet devrait abandonner les accusations contre les deux pratiquantes étant donné les changements dans l’interprétation de l’article 300. Comme le Congrès du peuple (Corps législatif de Chine) n’a jamais édicté de loi considérant le Falun Gong de « secte », l’ancien dictateur Jiang Zemin a poussé le tribunal suprême du peuple et le parquet suprême du peuple à publier une interprétation législative de l’article 300 en novembre 1999, qui exige que chaque personne qui pratique ou fait la promotion du Falun Gong soit persécutée autant que possible.

Une nouvelle interprétation législative qui a remplacé la version de 1999 a pris effet le 1er février 2017. La nouvelle interprétation ne fait pas mention du Falun Gong et souligne qu’une accusation contre quiconque est impliqué dans une secte doit s’appuyer sur les bases solides. Puisque aucune loi en Chine ne qualifie le Falun Gong de secte, l’inculpation contre les pratiquantes manque de base légale.

Voir aussi :

La lutte difficile d'une famille pour faire libérer une pratiquante de Falun Gong

Traduit de l'anglais en Suisse