(Minghui.org) Une enseignante d'anglais de la ville de Daqing a déposé une plainte contre le personnel juridique et les agents de police responsables de son cas.
Mme Hao Yingwu (aussi connue sous le nom de Hao Mingmei) a été arrêtée le 22 mars 2017 pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois. Elle est depuis retenue au premier centre de détention de la ville de Daqing.
Mme Hao
L'enseignante d'anglais de 51 ans accuse les cinq personnes suivantes d'avoir violé la Constitution, la loi criminelle, la loi policière et la loi de procédure criminelle dans le traitement de son cas :
Yang Bo, chef de section adjoint de la Division de la sécurité intérieure de la province du Heilongjiang :+86-15945183001,
Feng Haibo, chef de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Daqing : +86-13089051888,
Liu Baoguo, capitaine de l'équipe d'enquête du poste de police de Chengfeng : +86-18603678155,
Wang Feiran, agent de l'équipe d'enquête criminelle du poste de police de Chengfeng : +86-18603678157,
Liu Xiaochen, procureur à la section des enquêtes du parquet du district de Rangrulu : +86-18104592167
Les plaintes de Mme Hao sont datées du 17 mai et ont été soumises au Parquet supérieur de la province du Heilongjiang et au Parquet suprême du peuple. Les membres de sa famille, incluant Hao Yugui, Chen Shuhui, Hao Zijing, Hao Changxing, Hao Mingju, Wang Chunmei et Han Anzhi ont aussi signé des plaintes pour montrer leur soutien.
Mme Hao a demandé que les cinq accusés soient présentés à la justice pour avoir enfreint le droit constitutionnel à la liberté de croyance, puisque aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong. Elle a aussi demandé sa libération immédiate.
Mme Hao a détaillé son arrestation et sa comparution en justice dans sa plainte :
La dernière arrestation vient onze mois après la précédente
J'étais chez moi le 22 mars 2017 lorsque mon propriétaire est venu « collecter les factures d'eau et d'électricité ». Je lui faisais confiance et j'ai ouvert la porte, pour ensuite voir sept agents en civil se précipiter à l'intérieur et mettre tout sans dessus dessous sans montrer de mandat de perquisition.
On m'a dit que ma récente arrestation était simplement une fermeture de ma dernière arrestation du 21 avril 2016, lorsque j'ai été saisie alors que je prenais le train pour aller voir ma mère malade. J'ai été libérée sous caution cinq jours plus tard après qu'on m'a diagnostiqué une grave hernie discale.
Comme je n'ai jamais arrêté mes efforts pour éveiller les consciences sur la persécution envers le Falun Gong, la police m'a gardée en ligne de mire et m'a arrêtée à nouveau en mars.
Présumée coupable depuis le début
Peu de temps après mon arrestation, les agents Luo Baoguo et Wang Feiran m'ont emmenée à l'hôpital local pour un examen médical. Wang a ensuite produit un document que je devais signer, disant que je serais détenue pendant seulement trois jours. Je n'ai pas eu le temps de lire ce qui était écrit sur le document.
Avec ce document signé, j'ai été admise au premier centre de détention quelques heures plus tard.
Huit jours plus tard, Wang est venu au centre de détention pour dire que ma peine avait été prolongée de 30 jours. J'ai commencé à douter de ce qu'il y avait en réalité sur le document que j'avais signé plus tôt.
Wang m'a dit que le document était en fait pour le parquet local et la cour. J'étais stupéfaite et j'ai demandé : « Alors pourquoi m'as-tu demandé de le signer ? Tu avais la preuve d'accusation de prête le jour de mon arrestation, sans aucune enquête? »
Wang a confirmé que le document était une accusation recommandée contre moi - « utilisation d'une secte pour saper l'application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois pour incriminer et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.
J'ai réalisé que la police m'avait présumée coupable depuis le tout début.
Aucune loi en Chine ne dit que le Falun Gong est une secte. J'exerçais seulement mon droit constitutionnel à la liberté de croyance et je ne causais pas de tort à la société. J'étais déterminée à combattre cette accusation sans fondement.
J'ai refusé de signer les enregistrements d'interrogatoires
J'ai été emmenée à la salle d'interrogatoire le 6 avril. Deux agents en civil sont venus sans montrer de pièce d'identité. J'ai insisté pour savoir leurs noms ; l'un a dit qu'il était Feng Haibo, et l'autre a prétendu s'appeler Zhou.
Les deux m'ont montré plusieurs articles imprimés qui faisaient la promotion du Falun Gong et ont tenté de me faire admettre que j'avais écris ces pièces. Je ne l'avais pas fait, alors j'ai fermement nié leurs accusations.
Ils sont revenus durant l'après-midi. Cette fois, l'homme nommé Zhou a révélé sa vraie identité. Il s'appelait en fait Yang Bo, un chef adjoint de section à la Division de la sécurité domestique de la province du Heilongjiang.
Feng, Yang et Wang Feiran sont venus au centre de détention le 10 avril. Personne d'entre eux ne portait d'uniforme. Feng a mis son ordinateur en marche pour lire un dossier d'interrogatoire préparé d'avance. J'ai refusé de le reconnaître, puisque ce n'était pas vrai.
Wang a dit à la caméra : « Tu as lu le dossier d'interrogatoire mais tu as refusé de le signer. »
Feng et Yang sont revenus le jour suivant, tentant encore de me faire signer les dossiers d'interrogatoire. J'ai encore refusé et Feng a dit : « Notre patience est à bout! » Ils sont partis.
Mandat d'arrestation émis sans preuve
Liu Xiaochen, un membre du personnel juridique de la section des enquêtes du parquet du district de Rangrulu, est venu me parler le 25 avril. Je lui ai rapporté comment Yang, Feng, Liu Baoguo et Wang avaient violé les procédures légales, mais il ne m'a pas crue.
Liu Xiaochen a émis un mandat d'arrestation contre moi deux jours plus tard.
Violation de la Constitution
Je crois que les cinq accusés, Yang, Feng, Liu Baoguo, Wang et Liu Xiaochen ont enfreint ma liberté de croyance, de parole, ma liberté personnelle, ma dignité humaine et ma propriété privée tels que garantis par les articles 35 à 39 de la Constitution.
Violation de la procédure criminelle selon la loi
Je crois que les cinq accusés ont aussi violé l'article 43 de la loi sur la procédure criminelle, qui stipule que la police et les procureurs doivent suivre les procédures légales lorsqu'ils collectent des preuves et que l'interrogatoire avec torture ou coercition est strictement interdit.
Violation du droit pénal
Je crois que Liu Xiaochen a violé les articles 297 et 399 du droit pénal, qui demande aux procureurs d'avoir assez de preuves pour émettre des mandats d'arrestations.
Pendant ce temps, quatre agents de police ont violé les articles 238, 243, 245, 246, 247, 251 et 254 en commettant les offenses suivantes envers moi : faux emprisonnement, fabrication de preuves, fouille illégale de ma résidence, violence avec intention de m'humilier et de me calomnier, interrogatoires avec torture, privation de ma liberté de croyance, manquement au devoir, représailles à mon égard pour avoir rapporté leurs violations des procédures légales.
Violation de la loi policière
Je crois que les quatre agents de police ont aussi violé l'article 22 de la loi policière, qui interdit la privation des libertés personnelles des citoyens et proscrit la fouille illégale des personnes ou des résidences des citoyens.
Voir aussi :
Une professeur d'anglais de nouveau arrêtée en raison de sa foi
Traduit de l'anglais au Canada
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Catégorie: Les faits de la persécution