(Minghui.org) Le 6 juillet 2017, le Comité interministériel des Affaires étrangères et du Commerce, et de la Défense du Parlement irlandais a discuté des prélèvements forcés d'organes en Chine. Le comité a recommandé que le corps législatif fasse son possible pour mettre fin à cette brutalité, et il a exhorté le ministre des Affaires étrangères et du Commerce à soulever la question lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.

L'éminent avocat des droits de l'homme David Matas et l'auteur d'investigation Ethan Gutmann ont assisté à la réunion et ont été rejoints par les chirurgiens de transplantation irlandais Conall O'Seaghdha et James McDaid.

L'audition sur les prélèvements forcés d'organes en Chine tenue le 6 juillet 2017 par le Comité interministériel des Affaires étrangères et du Commerce, et de la Défense au sein du Parlement irlandais.

Prise de mesures contre des crimes haineux

Le président du comité, Brendan Smith, a déclaré que le comité allait demander au ministre des Affaires étrangères et du Commerce de soulever la question à l'Union européenne.

Le président du comité, Brendan Smith, a réitéré la Convention européenne contre le trafic d'organes humains adoptée en 2015 : « Le ministère irlandais de la Santé doit introduire une législation visant à transposer ces dispositions dans le droit interne. Tous les États membres peuvent transposer les dispositions de cette convention dans leur législation nationale. C'est la valeur de la convention européenne. »

Plus spécifiquement, il a dit que le comité « communiquerait directement avec le ministre de la Santé à la suite de cette réunion, notant que nous avons eu une réunion officielle avec les témoins concernant la nécessité de présenter cette mesure législative. » Il est sûr que cela débouchera sur l'approbation des deux Chambres de l'Oireachtas [ndt : ensemble du corps législatif irlandais].

En outre, le comité demandera au ministre des Affaires étrangères et du Commerce de soulever la question en tant que point spécifique lors d'une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne : « De toute évidence, chaque ministre peut proposer un article à la discussion. »

Brendan Smith a également remercié sincèrement les intervenants pour leurs présentations et leurs contributions. « Ils ont révélé des activités extrêmement effrayantes et troublantes qui sont des crimes odieux commis contre des personnes vulnérables. Soyez assurés de notre soutien et nous serons heureux de chercher d'autres façons d'aider. »

Chirurgiens de transplantation : Les chirurgiens chinois ont ouvertement admis les exécutions non éthiques de prisonniers pour des organes

James McDaid, chirurgien de transplantation rénale, a pris la parole lors de l'audition.

Le chirurgien de transplantation rénale James McDaid a déclaré que la Chine est depuis plusieurs années un centre important pour le tourisme de transplantation. Bien que quelques autres nations puissent également avoir des pratiques criminelles, « la Chine est la seule parmi tous ces pays à exécuter des prisonniers pour la vente d'organes. Des membres de plusieurs groupes ethniques et religieux ont été emprisonnés pour leur croyance et exécutés impitoyablement pour l'utilisation des organes dans les opérations de transplantation. » Pour lui, cela constitue sans aucun doute un crime contre l'humanité et doit être condamné dans les termes les plus forts.

Il a déclaré que la Chine a envoyé en février 2017 deux chirurgiens au Sommet de l'Académie pontificale des sciences sur le trafic d'organes et le tourisme de transplantation auquel il assistait. « Ils ont ouvertement admis l'exécution non éthique de prisonniers pour les organes. » « L'Irlande doit adopter une position très critique dans sa diplomatie avec la Chine à la lumière de ses horribles abus des droits de l'homme. Le tourisme de transplantation doit être considéré comme un crime, avec poursuite de toutes les parties impliquées. L'attention mondiale doit être attirée sur cette question. »

Conall O'Seaghdha, directeur médical du Service national de transplantation rénale en Irlande, demande la fin des prélèvements d'organes à vif en Chine.

Un autre intervenant, Conall O'Seghdha, le directeur médical du Service national de transplantation rénale en Irlande, a déclaré : « Bien que nous ne disposions pas de données officielles sur le tourisme de transplantation en provenance d'Irlande, je peux confirmer qu'il y a eu des cas où des patients résidant en Irlande ont subi des transplantations de rein à l'étranger et sont revenus en Irlande pour leurs soins post-transplantation. » Il était au courant d'au moins un cas de citoyen irlandais engagé dans le tourisme de transplantation.

« Je souhaite ajouter ma voix à celles qui condamnent la pratique du tourisme de transplantation à l'échelle mondiale et, en particulier, je demande la fin de la pratique obscène des prélèvements d'organes à vif en Chine », a-t-il ajouté.

Un député : « L'idée des prélèvements d'organes me rend malade »

Mme Dai, une représentante de l'Association du Falun Dafa d'Irlande, a exprimé ses remerciements pour l'aide du gouvernement irlandais au cours de ces dix-huit dernières années, y compris les efforts de secours après que l'étudiant de Trinity College, Zhao Ming, a été arrêté en Chine. Mais Zhao n'était qu'un parmi des millions de pratiquants maltraités en Chine. Depuis que le Falun Gong a été interdit en Chine en juillet 1999, a-t-elle dit, « de nombreux pratiquants ont été enfermés dans des camps de travail, des prisons et des centres de lavage de cerveau. » Elle a déclaré que des dizaines de milliers de pétitions avaient été réunies par des pratiquants de toute l'Irlande demandant un arrêt de la brutalité en Chine.

Le député Sean Crowe a déclaré : « Quiconque fait cela [les prélèvements forcés d'organes] à un autre individu est immoral. »

Plusieurs députés ont également pris la parole lors de l'audition. La députée Maureen O'Sullivan a déclaré que, bien qu'il y ait des progrès, « cela ne suffit pas et des mesures sont nécessaires. » Le député Sean Crowe a dit : « Lorsque j'ai appris cela [les prélèvements forcés d'organes], j'ai été choqué et je ne pensais pas qu'un être humain puisse faire cela à un autre être humain. » « L'idée des prélèvements d'organes me rend malade. Je présume que c'est la raison pour laquelle certains de nos membres ne sont pas ici. » Il a ajouté que l'idée que quelqu'un puisse faire cela à un autre individu est immorale et « à la lumière de l'intervention des témoins aujourd'hui, je souhaite que nous puissions faire avancer la législation. »

Plusieurs journaux ont couvert l'événement, dont The Irish Times, The Times et Newstalk. The Irish Times a déclaré : « Le gouvernement doit interdire aux citoyens irlandais de voyager en Chine pour des greffes d'organes si l'on veut lutter sérieusement contre la tendance croissante des prélèvements forcés d'organes. »

Traduit de l'anglais en Europe