(Minghui.org) La police du faubourg de Hutai dans la province du Liaoning a arrêté Mme Gao, âgée de 73 ans, pour avoir distribué de la documentation sur le Falun Gong en public. Le Falun Gong est une discipline traditionnelle de l'esprit et du corps qui est persécutée par le gouvernement chinois depuis 1999. Lorsque les membres de la famille de Mme Gao se sont rendus au poste de police pour demander sa libération, ils ont été illégalement détenus, agressés physiquement et menacés. Ce qui suit est le récit de sa fille sur ce qui s'est passé au poste de police.

Ma mère n'est pas rentrée à la maison le soir du 11 janvier 2018. Mon père, mon frère aîné et moi sommes allés au poste de police du faubourg de Hutai pour demander où elle se trouvait. Le policier de service a demandé si elle avait des croyances personnelles. Mon père a dit qu'elle pratiquait le Falun Gong tout comme lui. Plusieurs policiers ont ensuite emmené mon père à travers une porte et l'ont verrouillée. La police a menotté mon frère et l'a emmené pour fouiller notre maison. Ils m'ont fait attendre à la réception.

Mon frère est revenu une heure plus tard. Les policiers l'ont traîné dans un bureau. J'ai entendu des bruits de coups et des cris. Ils ont mis mon père dans une chambre séparée. J'étais très inquiète et j'ai essayé d'entrer dans la chambre.

Cinq policiers m'ont retenue et m'ont menotté les mains derrière le dos. Ils ont confisqué mes clés de voiture et ont commencé à me gifler. Un policier m'a tiré les cheveux et m'a frappé la tête contre le sol, tandis qu'un autre a tiré sur mes menottes brusquement.

J'avais terriblement mal et j'ai crié « brutalité policière ». Un policier s'est assis sur mon dos et m'a tiré les cheveux de force. Une douleur aiguë a traversé ma poitrine et j'ai commencé à trembler et j'ai eu de la difficulté à respirer. J'ai réussi à leur dire que j'avais un problème cardiaque et seulement alors ils ont arrêté les coups.

Ils m'ont assis sur une chaise dans une chambre avec mon frère. J'étais en larmes et je demandais à voir mes parents. Je les ai accusés de m'avoir battue. Ils ont rétorqué que je n'avais aucune preuve et m'ont accusée d'avoir agressé et injurié les policiers et m'ont dit qu'ils « avaient tout sur la bande ». Quand je leur ai demandé de me montrer la vidéo de moi, une femme battant plusieurs grands hommes et les insultant, ils m'ont prévenue de me taire.

Mes doigts ont commencé à s'engourdir et mon cœur me faisait mal à en mourir. Je tremblais de façon incontrôlable et j'ai supplié la police de prendre mon argent et de m'acheter de la nitroglycérine dans une pharmacie. Le policier debout derrière moi s'est moqué de moi et m'a dit qu'ils m'enterreraient si je décédais. Il a couvert mon visage avec son manteau et m'a presque étouffée. Il m'a frappé le dos de la tête et m'a fait tomber de ma chaise. Ils m'ont ramenée sur la chaise et ont mis deux pilules d'origine inconnue dans ma bouche.

En interrogeant mon frère et moi, la police m'a demandé pourquoi je ne pratiquais pas le Falun Gong. Je leur ai dit que j'étais bouddhiste, ce qui semblait les satisfaire. Mon frère n'était pas si chanceux. Ils l'ont fouetté avec une ceinture, l'ont giflé et ont menacé de le jeter nu dehors dans le froid. Ils ont également menacé de nous expulser de la ville et de confisquer notre maison.

La police ne me laissait pas utiliser les toilettes quand je devais y aller pendant un long moment. Quand j'ai été finalement autorisée à utiliser les toilettes, je pouvais à peine rester debout et mes membres étaient engourdis.

Après une série d'interrogatoires, nous avons tous les trois été libérés vers minuit.

Le lendemain, le 12 janvier, mon père et moi avons croisé la police dans la rue. Ils ont confisqué le téléphone portable de mon père. Quand je suis allée au poste de police ce soir-là, ils m'ont fait signer de nombreux documents inconnus et un reçu avant que je puisse récupérer le téléphone.

Ma mère a été transférée au centre de détention ce jour-là. Je n'ai pas reçu d'avis de détention. J'ai seulement vu ma mère une fois et je n'ai pas pu lui parler.

Le 14 janvier, la police m'a dit d'apporter 2000 yuans comme caution pour la libération de ma mère. La police nous a dit que sa vie était en danger, parce qu'elle n'avait pas suffisamment d'approvisionnement de sang au cœur et avait des caillots de sang dans le cerveau. Nous avons payé la caution en liquide, mais nous n'avons pas obtenu de reçu. Ma mère allait bien le jour où elle a quitté la maison. Maintenant, ses yeux étaient enflés et en larmes. Elle nous a dit qu'elle avait été retenue au sol pendant que les policiers battaient son visage et ses mains.

À partir du moment où ma mère a été amenée en garde à vue, on ne nous a jamais donné les raisons de son arrestation, ni les papiers pour sa détention, ni le mandat de perquisition. La police ne s'est jamais identifiée et ne nous a jamais donné de raison pour laquelle nous avons été battus et détenus.

Traduit de l’anglais au Canada