(Minghui.org) Une femme de 51 ans de la ville de Laixi, a été condamnée à comparaître en justice le 9 octobre 2018 à l'insu de sa famille. Lorsque son avocat a découvert l'audience secrète, le juge qui présidait l'audience a refusé qu'il s'implique dans l'affaire et l'a même mis au défi de déposer une plainte contre la violation des procédures judiciaires [du juge].

Mme Jiang Shu'e a été arrêtée le 28 avril 2018 pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une pratique du corps et de l'esprit persécutée par le régime communiste chinois. Pendant sa détention, elle a été fermement maîtrisée et on lui a fait une prise de sang et une radiographie contre son gré. Elle a été gravement blessée durant les processus. Sa main droite tremblait de façon incontrôlée et durant quelques jours, elle n'a pas pu marcher.

Depuis, sa famille n'a pas pu lui rendre visite. La police locale a refusé de parler à sa famille et a détenu sa belle-sœur pendant cinq jours lorsqu'elle a demandé sa libération.

Ce n'est pas la première fois que Mme Jiang est victime de persécution. Après que l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin a commencé à persécuter le Falun Gong, elle a été licenciée de son emploi et son mari a été forcé de divorcer.

Sa dernière arrestation a été précédée d'une arrestation en 2013 où elle a été détenue pendant quatre jours et placée sous surveillance pendant six mois. Sa mère, alors âgée de 83 ans, a été harcelée au point d'avoir l'esprit absent et d'avoir un accident de moto.

Alors que Mme Jiang rendait visite à sa mère à l'hôpital, l'agent Li Weikui, chef du bureau local de la sécurité intérieure, a fait irruption dans le service hospitalier où était sa mère. La vieille dame a été effrayée et Mme Jiang a poussé Li dehors. Li a menacé de la « punir sévèrement » s'il l'arrêtait à nouveau.

La menace de Li s'est concrétisée cinq ans plus tard, lorsqu'il a ordonné la dernière arrestation de Mme Jiang.

Le Falun Dafa a changé Mme Jiang

Mme Jiang était une ancienne employée du Groupe de transport de la ville de Qingdao, succursale de Laixi. Avant de commencer à pratiquer le Falun Gong, on la connaissait bien pour son très mauvais caractère. Au travail, elle se disputait souvent avec les passagers et même avec son directeur général. En raison de son mauvais caractère, elle souffrait de nombreux maux, y compris de maux d'estomac, d'une maladie du foie, de cholécystites, de maux de tête et d'une maladie gynécologique.

En 1996, après avoir commencé la pratique du Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, Mme Jiang s'est disciplinée selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong. Elle traitait les autres avec gentillesse, considérait les autres d'abord et ne rendait jamais les coups, ni ne se défendait dans les conflits. Peu à peu, elle a eu un meilleur caractère et ne se disputait plus avec les passagers. Son directeur général était heureux de la voir changer et a dit : « Je ne m'attendais pas à ce que le Falun Dafa puisse changer Jiang Shu'e. Le Falun Dafa est vraiment formidable ! »

Entre-temps, tous ses problèmes physiques avaient disparu et au cours des deux dernières décennies, Mme Jiang a bénéficié d'une bonne santé.

Arrestation précédente en 2013

Mme Jiang a décrit en détail son arrestation précédente dans une plainte qu'elle a déposée contre l'agent Li Weikui.

« Les policiers Shen Tao et Li Weikui m'ont arrêtée le 3 mai 2013, alors que j'allais travailler. Ma mère âgée m'a ramenée à la maison quatre jours plus tard, mais pendant les six mois suivants, j'ai vécu sous surveillance. Les policiers m'ont surveillée à tour de rôle devant ma maison. Ils ont également humilié et harcelé ma mère de 83 ans.

« Un jour, après avoir été de nouveau humiliée par le policier Sui Guoqin, elle a eu l'esprit absent et s'est rendue à une foire de rue. En chemin, elle a eu un accident de moto et a perdu connaissance. Quand elle a été emmenée au centre d'urgence, des policiers nous ont suivis jusque dans le service pour continuer à me surveiller.

« Un médecin lui a diagnostiqué une grave hémorragie cérébrale et nous a informées de son état critique. Quand le médecin a appris que ma mère et moi étions harcelées par la police, il était furieux et m'a dit de ne pas avoir peur de ces policiers. Il a appliqué un traitement médical conservateur à ma mère, car une opération pouvait être risquée en raison de son âge avancé.

« Quand ma mère était encore en convalescence à l'hôpital, l'agent Li est entré un soir par effraction dans le service où elle se trouvait pour nous harceler. Ma mère était effrayée et j'ai poussé Li hors de la salle. Il m'a crié furieusement : « Jiang Shu'e, ne t'approche plus de moi, sinon, je n'irai pas mollo sur toi ! »

« Ma mère a dépensé 8000 yuans RMB pour ses dix jours d'hospitalisation. La police de Laixi devrait assumer la responsabilité et nous dédommager pour les frais médicaux. »

Dernière arrestation, 2018

Mme Jiang a déposé une deuxième plainte contre l'agent Li pour sa dernière arrestation. Elle a détaillé son épreuve ci-dessous :

« Vers 17 h 30 le 28 avril 2018, dès que j'ai eu terminé mon travail, environ huit policiers qui attendaient en bas m'ont arrêtée et m'ont conduite au poste de police de la route de Qingdao. Beaucoup d'agents se sont relayés pour m'interroger. Ils m'ont photographiée et ont pris de force mes empreintes digitales.

« Plus tard, ils m'ont emmenée au centre de détention de Pudong où j'ai dû subir un examen médical. Deux policiers m'ont coincée contre le mur avec leurs genoux près de la fenêtre où devait avoir lieu l'analyse de sang. Je ne pouvais ni bouger ni respirer. J'ai réussi à prononcer quelques mots, mais ma voix ne ressemblait pas du tout à la mienne. Un médecin m'a tiré sur le bras d'un coup sec par la fenêtre et m'a prélevé du sang.

« Puis j'ai été plaquée sur un lit pour qu'on me fasse des radios. J'ai eu du mal à me relever, mais ils m'ont comprimée encore plus, ce qui m'a causé de graves blessures physiques. Ma main droite n'arrêtait pas de trembler. Je me sentais faible de partout et je ne pouvais pas marcher seule. Pour finir, la police m'a tirée hors de la salle d'examens.

« Lorsque sept policiers m'ont emmenée dans une cellule, il était presque 22 h 30 et mes mains continuaient de trembler. Je ne pouvais pas me lever et je vomissais. Deux jours plus tard, je ne pouvais toujours pas marcher et je ne pouvais rien manger. J'avais besoin de quelqu'un pour me soutenir quand j'allais aux toilettes.

« Un mois plus tard, des fonctionnaires du parquet de Laixi sont venus deux fois au centre de détention pour m'interroger. »

« Je suis détenue au centre de détention depuis plus de cinq mois, mais ma santé ne s'est toujours pas rétablie. Je ne peux manger qu'un tout petit peu à chaque repas. Je suis très faible et je ne peux pas rester debout longtemps. J'ai mal au dos et j'ai souvent mal au ventre. Si quelqu'un me heurte accidentellement, j'ai très mal à l'estomac. J'ai mal à la tête et je suis souvent somnolente. »

Efforts de la famille pour obtenir la libération de Mme Jiang

La famille de Mme Jiang a tenté de cacher sa dernière arrestation à sa mère âgée parce qu'elle craignait que cela n'affecte sa santé. Mais comme Mme Jiang s'occupait des besoins quotidiens de sa mère depuis des années, la vieille dame a vite appris ce qui s'était passé.

Elle s'est rendue au service de police de Laixi début mai 2018, mais elle a été refoulée. Son fils a appelé le poste de police local le même jour et on lui a dit de les rejoindre au poste. Il y est allé et s'est retrouvé attaché et menotté à une chaise.

Photo : La mère de Mme Jiang, âgée de 90 ans, devant le service de police de Laixi, cherchant de l'aide pour sa fille

La mère de Mme Jiang est retournée le 19 juin au Département de police avec l'aide de sa belle-fille, Mme Ding Huaying. Elles ont été arrêtées à l'entrée, et la mère est restée assise pendant des heures sur un petit tabouret devant l'entrée. Aucun agent n'est sorti pour lui parler.

Les deux femmes ont de nouveau essayé le 2 juillet, mais la police a arrêté Mme Ding et l'a détenue au centre de détention de Laixi pendant cinq jours.

Audience secrète de la Cour

Mme Jiang a reçu un mandat d'arrêt officiel le 4 juin 2018 et son dossier a été transféré au parquet local le 27 juin. Elle a comparu devant le tribunal municipal de Laixi le 9 octobre.

Le tribunal n'a pas informé la famille de Mme Jiang du procès, de sorte qu'elle n'a pas eu l'occasion d'assister à l'audience. Lorsque la mère âgée de Mme Jiang a engagé un avocat pour elle, le procès avait déjà eu lieu.

Le 10 octobre, l'avocat s'est rendu au Centre de détention de Pudong où il a appris l'audience secrète de Mme Jiang. Il s'est ensuite rendu au tribunal de Laixi, mais le juge Fang Xichun a refusé d'accepter sa demande de représentation de Mme Jiang, au motif qu'une audience avait déjà eu lieu.

L'avocat a répondu que les avocats sont autorisés par la loi à participer à une affaire juridique avant qu'un verdict ne soit rendu. Fang a répondu : « Allez-y, portez plainte contre moi comme vous voulez. De toute façon, je n'accepterai pas [votre demande]. »

Voir aussi :

Mme Jiang est détenue avant le sommet de l'OCS, sa mère âgée de 90 ans demande sa libération

Traduit de l'anglais en Suisse