(Minghui.org) Trois habitantes du canton de Weining ont été jugées au cour de deux jugements distincts pour avoir distribué des documents exposant la persécution du régime communiste chinois contre le Falun Gong, une discipline spirituelle fondée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Deux de ces pratiquantes de Falun Gong, Mme Zhu Jiacai et Mme Luo Cuiqin, ont été jugées le 27 novembre 2018, et la troisième, Mme Xu Yanfei, le lendemain.

Les trois femmes ont toutes été accusées « d'utiliser une secte pour saper l'application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime dans sa tentative de piéger et d'emprisonner les adeptes du Falun Gong.

Mme Zhu et Mme Luo avaient toutes les deux des avocats qui défendaient leur innocence. Les avocats ont soutenu qu'aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte et que la distribution de documents de Falun Gong par les pratiquants ne causait de tort à personne, encore moins ne sapait l'application de la loi.

Mme Xu s'est vu confier un avocat commis d'office qui a reçu l'ordre de plaider coupable en son nom.

Arrestations

Les trois femmes, ainsi que plusieurs autres pratiquants, ont été pris pour cible le 13 août 2017 après s'être rendus dans le canton éloigné de Hezhang pour diffuser des informations qui réfutent la propagande diffamatoire sur le Falun Gong. Un habitant local a noté leur numéro de plaque d'immatriculation et les a signalés à la police.

Plus de 100 policiers des cantons de Weining et de Hezhang et du service de police de la ville de Bijie ont été dépêchés le 16 octobre. Ils ont arrêté Mme Zhu, ainsi que son mari, M. Dai Dingyun, et leur fils, qui ne pratiquent pas le Falun Gong. Les policiers ont confisqué les documents de Falun Gong et tous leurs certificats de dépôt bancaire, y compris une indemnité médicale reçue récemment pour un accident majeur que leur fils avait eu de nombreuses années auparavant.

Mme Luo a été arrêtée le même jour et son domicile a été saccagé. Mme Xu a disparu ce jour-là, et il a été confirmé des mois plus tard qu'elle avait été arrêtée le même jour que Mme Zhu et Mme Luo.

Les trois femmes ont été emmenées au centre de détention du canton de Jinsha et leurs dossiers ont été transmis au parquet de Bijie début 2018.

Procès de Mme Zhu et de Mme Luo

Mme Zhu et Mme Luo ont été jugées par le tribunal de district du Qixingguan dans la ville de Bijie. Les procédures ont duré huit heures, avec une pause d'une heure et demie à midi. Sept membres de la famille et amis étaient présents dans la salle d'audience.

Un procureur du parquet de Qixingguan a passé beaucoup de temps à lire à haute voix de longues déclarations qui, selon lui, étaient des témoignages. Aucun des présumés témoins de l'accusation n'était présent pour être contre-interrogé.

Mme Zhu et Mme Luo ont contesté le nombre de banderoles installées et de dépliants distribués en août 2017, affirmant qu'il y en avait beaucoup moins que ce que le procureur prétendait. Elles ont également dit que les dépliants que le procureur avait affichés dans la salle d'audience étaient différents de ceux qu'elles avaient distribués. Elles ont demandé à la cour de vérifier que leurs empreintes digitales se trouvaient sur les dépliants.

Mme Zhu et Mme Luo ont également essayé d'expliquer que si elles parlent du Falun Gong aux gens, c'est parce qu'elles en ont beaucoup bénéficié physiquement et spirituellement. Mais dès qu'elles mentionnaient quelque chose de cet ordre, le président du tribunal ou son assistant les en empêchait.

Les avocats de la défense ont réfuté les accusations et ont soutenu que la distribution de documents de Falun Gong ne causait de tort à personne ni à la société dans son ensemble. Les avocats ont également soutenu que la vidéo de surveillance fournie par la police était d'une si faible résolution qu'il n'était pas possible de confirmer si les deux personnes vues dans la vidéo étaient bien les deux femmes en procès.

Lorsque les avocats ont demandé à voir certaines des bannières et brochures que leurs clientes avaient distribuées, le procureur a contacté la police au milieu du procès, mais personne ne s'est jamais présenté avec les preuves.

Le procès de Mme Xu

Mme Xu a comparu devant le même tribunal le 28 novembre 2018. Veuve, elle a un fils qui n'a pas osé engager un avocat pour elle parce qu'il avait peur des représailles des autorités.

Le tribunal n'a pas informé son fils ou les autres membres de sa famille de son procès. Les trois avocats qui représentaient Mme Zhu et Mme Luo ont vu l'avis du procès de Mme Xu sur le tableau d'affichage dans le hall du palais de justice. Ils se sont proposés pour la représenter le lendemain (28 novembre), mais il était trop tard pour remplir les papiers.

La salle d'audience était bondée, mais Mme Xu ne connaissait aucun des spectateurs, à qui on n'a pas demandé de présenter de pièces d'identité lorsqu'ils entraient dans le palais de justice.

Mme Xu a témoigné pour sa propre défense, mais un avocat commis d'office a plaidé coupable conformément aux instructions. L'audience s'est terminée en une heure et Mme Xu a été conduite au centre de détention de la ville de Bijie.

Principaux responsables :

Parquet de Qixingguan : +86-857-8313009

Lu Chuan, chef du tribunal de Xingguan : +86-13985350528

Wu Anyu, chef, police de Qixingguan : +86-15395735098

Wu Li, policier, du centre de détention de Bijie : +86-13765871188

Voir aussi (en chinois) :

贵州省威宁县五位法轮功学员被构陷到检察院

Traduit de l'anglais au Canada