(Minghui.org) Une femme de 64 ans de la ville de Wuhan a été arrêtée le 13 avril 2018 et est maintenant détenue dans un hôpital affilié à la police.

La dernière arrestation de Mme Huang Hongyan, une retraitée de l'Autorité du pouvoir du district de Dongxihu, découle de son arrestation antérieure du 3 juin 2015 pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois.

Mme Huang a été libérée sous caution deux semaines après son arrestation en 2015. La police locale avait tenté de la maintenir en détention, mais le centre de détention local avait refusé de la prendre, citant son diabète sévère.

La police n'a jamais relâché son emprise sur Mme Huang. Elle a reçu un mandat d'arrêt officiel le 14 septembre 2015. La police l'a appelée de nombreuses fois par la suite, lui demandant de venir les voir pour signer des documents relatifs à l'acte d'accusation contre elle. Elle a refusé de se plier à leur demande.

Mme Huang s'est rendue à sa banque vers février 2018 pour vérifier le statut de dépôt de la prime de fin d'année que son employeur a versée à chaque retraité. Elle a présenté sa carte d'identité comme demandé, afin que la caissière puisse examiner son compte.

Deux mois plus tard, le 13 avril, la police locale s'est présentée à sa porte et lui a demandé de l'accompagner. Elle a refusé et les agents ont menacé de la menotter. Elle est partie avec eux et n'est jamais rentrée chez elle.

La famille de Mme Huang soupçonne que la police a dû entrer sa carte d'identité dans la base de données des pratiquants de Falun Gong ciblés à la suite de son arrestation en 2015. Lorsqu'elle a utilisé sa carte d'identité pour la première fois depuis son arrestation antérieure, la banque a tout de suite su qu'elle figurait sur la liste de la police et a probablement alerté la police.

La police a seulement dit à la famille de Mme Huang qu'ils l'ont remise en détention pour clôturer son cas ouvert en 2015.

Ce n'est pas la première fois que Mme Huang est visée en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été envoyée trois fois dans des centres de lavage de cerveau entre décembre 1999 et décembre 2000.

Elle a été condamnée à un an et demi de travaux forcés après avoir été arrêtée de nouveau le 5 août 2002. Au total, sept agents se sont relayés pour l'interroger pendant toute une nuit. Elle avait ses règles pendant cette période, mais on ne lui a pas donné de serviettes hygiéniques et on ne lui a pas permis non plus d'utiliser les toilettes. Son sang a taché la chaise sur laquelle elle était assise. Lorsqu'elle a refusé de signer les documents relatifs aux travaux forcés, un gardien a incité une détenue à lui donner un coup de poing à la tête.

Pendant sa détention dans un camp de travail, elle a été emmenée une fois à une séance de lavage de cerveau, car les autorités estimaient qu'elle n'avait pas fait un assez bon travail concernant la rédaction de ses déclarations de renonciation à sa croyance dans le Falun Gong.

Chaque fois qu'elle a été envoyée dans un centre de lavage de cerveau au fil des ans, son employeur a reçu l'ordre de payer 50 000 yuans pour couvrir ses dépenses. Son employeur, à son tour, a suspendu son salaire pendant chacune de ses détentions.

Traduit de l'anglais au Canada