(Minghui.org) J’ai lu de nombreux articles de partage d’expériences sur le site de Minghui à propos de mémoriser le livre Zhuan Falun. Certains pratiquants le mémorisent phrase par phrase, d’autres paragraphe par paragraphe, et d’autres encore, section par section. Peu importe de quelle façon c’est fait, la clé est d’absorber vraiment chacun des mots du Fa dans son cœur.

Lorsque je mémorise le Zhuan Falun, je me concentre pour m’assurer que chaque mot est clairement absorbé dans mon cœur. Je ferme les yeux et je vois les mots se graver. C’est seulement en faisant ainsi que j’arrive à mémoriser le Fa correctement et à être en accord avec le Fa.

Peu après avoir commencé à mémoriser le Zhuan Falun, j’ai remarqué que j’étais plus bienveillant. Dans le passé, je m’obstinais souvent avec les membres de ma famille et des collègues concernant des problèmes mineurs. Ces derniers jours, je me récite les mots du Maître lorsqu’un conflit surgit, et ça me calme toujours.

« Si vous ne vous détachez pas des émotions, vous ne pourrez pas cultiver et pratiquer. Si vous êtes capable de vous libérer des émotions, plus personne ne pourra vous toucher, la mentalité des gens ordinaires ne parviendra plus à vous émouvoir, c’est la compassion qui prendra leur place, c’est quelque chose de beaucoup plus noble.  » (Quatrième Leçon, Zhuan Falun)

Délaisser l’attachement à soi

Une fois, j’ai passé trois mois à écrire une édition spéciale pour notre média. Une pratiquante a critiqué mon travail, disant qu’il n’était pas bien structuré, que le point principal n’était pas clair, et que les mots n’étaient pas assez puissants. J’ai fait des corrections en suivant ses commentaires. Elle m’a dit que la deuxième version était meilleure que la première, mais elle a ensuite souligné des erreurs grammaticales.

Ses commentaires ont blessé mon ego. Cela fait plus de sept ans que j’écris, et je croyais que j’avais fait un bon travail. N’était-elle pas trop difficile  ? Plus tard, j’ai lu ce que le Maître a dit :

«  En réalité, les préparatifs sont faits, tout ce qui manque c’est que vous alliez faire les choses avec la pensée droite, mais vous n’avez justement pas cette pensée droite.  » (« Les disciples de Dafa doivent impérativement étudier Fa », Enseignement de Fa dans les conférences [XI])

J’en suis venu à la compréhension que ma pensée droite n’était pas adéquate. Lorsque ma pensée droite a fait surface, mon attitude s’est améliorée. J’ai réalisé que j’avais de la chance d’avoir une pratiquante assez bienveillante pour me donner de bonnes suggestions pour améliorer ma façon d’écrire. En fin de compte, l’édition spéciale que j’ai écrite a été un succès. Les gens ordinaires peuvent croire que l’écrivain en chef de l’édition spéciale est le plus important. Cependant, alors que je mémorisais le Fa, je sais que je n’ai fait que l’action d’écrire et que tout le reste a été donné par Dafa. Je ne peux pas m'en attribuer le mérite.

Devenir plus magnanime

Lorsque je mémorisais « À propos de l’œil céleste  », dans la deuxième leçon du Zhuan Falun :

«  Si le xinxing s’élève, tout le reste s’élèvera en même temps ; si le xinxing ne s’élève pas, on ne pourra pas reconstituer cette parcelle de qi de l’essence subtile de l’œil céleste, voilà le principe. »

Je me suis rendu compte que parfois j’avais des discussions avec d'autres pratiquants à propos de différents projets. En tant qu’auteur principal, je dois souvent apporter des modifications, parfois majeures, à des articles, en fonction des suggestions du coordinateur principal. Les modifications majeures proposées entraînent parfois des malentendus et des conflits avec l'auteur original de l’article.

Les mots du Maître m’ont remémoré l’histoire de Milarepa (le fondateur de la secte blanche du bouddhisme tibétain). On a demandé à Milarepa de construire une maison. Lorsqu’il l’a construite, son maître lui a demandé de la défaire et de la reconstruire, car elle n’était pas bien bâtie. Une fois qu’elle a été bien bâtie, son maître lui a dit à nouveau de la détruire et de la rebâtir.

Aux yeux des Bouddhas, le bien et le mal en soi ne sont pas importants. Même lorsque Milarepa avait bien fait son travail, pour qu’il puisse éliminer plus de karma, il a dû défaire la maison et la refaire. Lorsque finalement il l’a faite pour la septième fois, on lui a dit de laisser tomber et de construire une auberge à la place.

Bien que Milarepa ait passé beaucoup de temps à construire les bâtiments — dont chacun a été détruit — ses efforts n’étaient pas insignifiants, car cela faisait partie de sa cultivation. Dans cette perspective, Milarepa a souffert, et ainsi, son karma a été éliminé et son xinxing s’est élevé.

Un matin, un pratiquant et moi avons collaboré à la conception d’un graphique. Le graphique que mon associé a fait n’était pas clair, alors j’ai suggéré qu’il rende l’image plus nette. Il a dit que c’était une tendance moderne de rendre les images indistinctes. Je n’étais pas content. J’ai pensé : «  Pourquoi ferais-tu ainsi quand le Maître a dit dans ses conférences que l’art moderne était dégénéré  ? »

Lui aussi était mécontent, mais comme je sentais que j’avais clairement raison, je ne voulais pas faire de compromis. Puis je me suis rappelé qu’un être éveillé est magnanime. Il est si magnanime qu’il soutiendra toute personne aussi longtemps qu’il ou elle veut cultiver, en pardonnant toutes les erreurs que la personne a faites. Avec cette pensée, j’ai immédiatement réalisé que j’avais tort et j’ai changé d’attitude. Quelques instants plus tard, j’ai vu mon collègue travailler sur l’image pour la rendre plus claire.

Mémoriser la Loi m’a ouvert l’esprit et m’a permis de voir au-delà de ce qui pourrait être superficiellement perçu comme une «  bonne  » ou une «  mauvaise » ligne de conduite. C’est pourquoi je peux dire que je suis devenu plus magnanime.

Comprendre la compassion

Alors que je travaillais sur un projet à propos de la culture divine, j’ai commencé à m’ennuyer. J’ai regardé à l’intérieur pour voir la raison pour laquelle cela m’ennuyait. J’ai découvert qu’il y avait des éléments cachés à l’intérieur de moi qui rejetaient instinctivement le divin. Une fois que je l’ai réalisé, mon sentiment d’ennui a disparu.

Le projet avançait très lentement alors je me suis demandé comment je pourrais faire en sorte que le travail avance plus rapidement. Soudainement, il y a eu un bruit très fort qui a fait bouger tout l’édifice. Normalement, je me serais senti très inquiet. Cependant, j’ai soudain pensé : « Qu’est-ce que la compassion  ? Quand quelque chose ou quelqu’un me dérange, si je peux encore penser aux autres en premier, alors je fais preuve de compassion.  » Dès que j’ai eu cette pensée, le bruit s’est arrêté. Je me suis senti merveilleusement bien et j’ai fini le projet peu de temps après.

Lorsque j’ai mémorisé la section : « Ce que le Maître donne aux élèves » dans le Zhuan Falun, le Maître a dit :

«  Observée à un niveau extrêmement microscopique, chaque particule de gong issue de votre pratique est tout à fait à votre image. Quand vous êtes au-delà de la Loi de ce Monde, vous êtes déjà dans la cultivation et la pratique d’un Corps de bouddha. Ce gong se manifeste sous la forme d’un Corps de bouddha très beau, assis sur une fleur de lotus, et il en est ainsi pour chacune de ses microparticules. »

Je me suis dit : «  Je vais laisser tomber le concept de "soi" à tous les niveaux. J’éliminerai toute pensée de me valider. Ce n’est qu’en faisant cela que mon gong cultivé sera pur. »

J’ai vu mes méfaits passés. Au début d’un projet, j’ai souvent pensé : « Je veux ceci ou cela. » Mes priorités étaient en fonction de mes désirs. En conséquence, bien souvent, j’ai eu l'air avoir tout arrangé très bien, mais j’ai échoué à réaliser ce que j’avais conçu. J’ai donc perdu beaucoup de temps.

Bien que les connaissances et les techniques professionnelles sont nécessaires pour nos projets, les bons résultats ne viennent pas de notre intelligence et de nos capacités. Lorsqu’en tant qu’un seul corps, nous nous cultivons bien et que notre xinxing est élevé, le résultat sera automatiquement positif.

Après avoir mémorisé le Zhuan Falun à de multiples reprises, j’ai fini par comprendre de multiples couches de sens concernant « penser aux autres ». Ce n’est que lorsque je cultive bien que je peux vraiment penser aux autres en premier. Quand je regarde à l’intérieur sans condition et que j’examine mes attachements, je pense aux besoins des autres plus qu’aux miens. Laisser aller le « soi » et devenir magnanime sont une autre couche de sens de « penser aux autres ».

Traduit de l’anglais au Canada