(Minghui.org) Trois résidents de la ville de Xichang, province du Sichuan, ont été arrêtés en janvier 2015, alors qu'ils lisaient ensemble des livres de Falun Gong. Ils ont été condamnés chacun à trois ans de prison pour « recours à une secte pour saper l'application de la loi », prétexte classique utilisé pour encadrer et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l'esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Cette pratique est persécutée par le régime communiste chinois depuis juillet 1999.
Aujourd'hui, près d'un an après leur libération, M. Liao Ancai, Mme Guo Bing et Mme Zhang Yi ont déposé séparément des requêtes auprès du tribunal intermédiaire de Liangshanzhou pour réexaminer leur cas et les innocenter. Le tribunal n'a pas encore pris de décision quant à l'acceptation ou non de leurs demandes.
Dans leurs requêtes, les trois pratiquants ont décrit comment le Falun Gong les a changés physiquement et mentalement. Ils ont fait valoir qu'aucune loi en Chine n'a jamais considéré la pratique du Falun Gong comme un crime ou ne l'a qualifiée d'organisation sectaire ,et que le fait de lire des livres de Falun Gong ne causait de tort à personne, il sapait encore moins l'application des lois. Ils ont souligné qu'ils n'auraient jamais dû être emprisonnés pour avoir exercé leur droit constitutionnel à la liberté de croyance.
En 2000 et de nouveau en 2005, le ministère chinois de la Sécurité publique a publié des avis sur les sectes. Ces avis, intitulés tous les deux : « Avis du ministère de la Sécurité publique concernant l'identification et l'interdiction des organisations sectaires », ont identifié quatorze organisations sectaires au total. Le Falun Gong n'a été mentionné dans aucun des avis.
M. Liao et Mme Guo ont inclus des exemplaires de ces deux avis dans leurs demandes à titre de preuve supplémentaire. Elles comprenaient également un exemplaire de « l'Annonce 50 de l'Administration générale de la presse et de la publication du 1er mars 2011 », qui a abrogé l'interdiction antérieure de l'Administration concernant la publication des livres de Falun Gong. Les pratiquants ont soutenu que la possession et l'étude des livres de Falun Gong étaient légales et ne représentaient pas un motif pour leur arrestation.
Tous trois ont demandé au tribunal intermédiaire de réexaminer leur cas et de les innocenter.
Ce qui s'est passé
Le 28 janvier 2015, juste avant le Nouvel An chinois, ces trois pratiquants étudiaient les livres de Falun Dafa et partageaient leurs expériences de cultivation avec un groupe de pratiquants, lorsque la police les a arrêtés et conduits au centre de détention de Xiaomiao. Le 16 février, le parquet de Xichang a approuvé les arrestations. Ils ont été jugés en secret et, le 23 décembre, condamnés à trois ans d'emprisonnement et à une amende de 10 000 yuans.
Le 24 mai 2016, M. Liao a été conduit à la prison de Leshan Jiazhou, tandis que Mme Zhang et Mme Guo ont été transférées à la prison pour femmes de Chengdu. Quand ils ont refusé d'être « transformés », ils ont été torturés.
Vous trouverez ci-dessous des extraits de leurs requêtes.
M. Liao Ancai
Je travaille dans le secteur de la livraison de fret. J'ai toujours été en mauvaise santé et, en 1995, je souffrais de problèmes d'estomac, de polyarthrite rhumatoïde et d'hépatite. J'ai essayé toutes sortes de traitements médicaux, mais rien n'a marché. La même année, on a diagnostiqué chez mon frère aîné qui était en bonne santé un cancer du foie et il est décédé deux mois plus tard. Sa mort subite a été un grand choc, et j'ai perdu espoir.
Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong au printemps 1997, en un peu plus d'un mois, mes problèmes de santé ont complètement disparu. Grâce à Dafa, je n'étais plus malade et j'ai senti qu'on m'avait donné une seconde chance.
En lisant le livre Zhuan Falun, j'ai compris pourquoi les gens tombent malades et le moyen de rester en bonne santé. J'ai également compris le sens de la vie et le caractère précieux et sacré de la cultivation.
J'ai beaucoup changé. Mon caractère s'est amélioré et lors de conflits, je suis plus tolérant et plus prévenant. J'ai dû faire face à de nombreux conflits au cours de ces vingt et une dernières années, et je les ai toujours résolus avec tolérance.
Au cours de l'hiver 1997, une motocyclette a embouti mon véhicule à l'arrière. Le conducteur était un jeune homme du Bureau 610. Il est descendu de sa moto et m'a frappé. Quand mes amis ont voulu le combattre, je les ai arrêtés et j'ai dit : « M. Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong, nous a appris à ne pas nous défendre quand on nous frappe ou nous insulte. »
Une autre fois, en mai 1998, j'ai livré un camion plein de légumes à un marché fermier de Chongqing. Le vendeur ne m'a pas payé les 1500 yuans de frais de livraison et s'est enfui. Lorsque deux amis et moi l'avons rencontré un mois plus tard, il a eu peur et a accepté de payer ce qu'il devait. Quand il a ajouté 500 yuans pour compenser ce qu'il ne m'avait pas payé quand il aurait dû le faire, je ne les ai pas acceptés.
Je lui ai dit : « Je suis un pratiquant. Je suis le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour traiter avec les gens et agir. Je ne fais pas de mal aux gens. »
« Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi gentil que vous en plus de quarante ans de vie », a-t-il dit.
J'avais 62 ans, en 2015, quand j'ai été à nouveau arrêté. En prison, j'ai été torturé pour avoir refusé d'écrire les quatre déclarations et d'abandonner cette pratique. Je suis devenu émacié parce que chaque jour, on ne me donnait que vingt secondes tout au plus, pour manger une petite quantité de riz et de légumes au déjeuner et au dîner, et un demi-bol de bouillie au petit-déjeuner.
Quand j'ai été arrêté, mes deux enfants âgés de 17 et 15 ans étaient terrifiés. Des cadres locaux du Parti communiste chinois (PCC), à l’initiative du Bureau 610, les surveillaient. Ma mère de 86 ans est morte d'inquiétude à cause de mon arrestation.
Je demande que mon cas soit réexaminé non seulement pour que justice soit faite pour moi et pour le Falun Gong, mais aussi pour que les gens réalisent que ce n'est qu'en étant sincère, bon et tolérant qu'il y aura à jamais de l'harmonie dans la société, du bonheur pour nos familles et la santé pour tous. Si nous ne suivons pas le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, nous invitons le chaos et le désastre et tout le monde en souffrira.
Mme Guo Bing
J'ai divorcé de mon mari en 1998 à cause de ses multiples liaisons extra-conjugales. Même si mes amis et collègues me réconfortaient, j'étais dans la misère. J'ai même pensé à nous tuer, mon ex et moi-même.
C'est à ce moment-là que j'ai découvert le Falun Gong. Après avoir commencé à le pratiquer, ma vie est revenue à la normale et je suis devenue une meilleure mère et aussi une meilleure fille pour mes parents.
Je suis devenue plus ouverte d'esprit et optimiste. J'étais vraiment heureuse d'aller travailler tous les jours. J'ai bien pris soin de ma fille et nous étions heureuses.
J'étais également en bonne santé et je n'ai plus pris de médicaments depuis que j'ai commencé à pratiquer.
Après avoir lu le livre Zhuan Falun, j'ai compris qu'Authenticité-Bienveillance-Tolérance est la seule mesure de la bonté. Je suis ce principe pour être gentille, prévenante et tolérante. En 2004, lorsque j'ai été libérée du camp de travail au bout de deux ans, mon ex-mari était atteint d'un diabète avancé et sa femme avait divorcé. J'ai été aimable avec lui et j'ai pris soin de lui tous les jours jusqu'à son décès, en décembre 2005. J'ai aussi pris soin de sa mère octogénaire jusqu'à ce qu'elle décède, en 2012.
Je n'aurais pas pu faire tout cela si je n'avais pas pratiqué le Falun Gong.
Dans la prison pour femmes de Chengdu, j'étais surveillée de près, suivie 24 heures sur 24, et forcée de travailler dur chaque jour pendant de longues heures. Je devais rester debout de longues heures pour avoir refusé d'être « transformée ».
Chaque jour férié, le Bureau 610 ordonnait toujours à la prison de me surveiller de plus près, ce qui inquiétait et effrayait ma famille et ma fille.
Mon père de 85 ans, qui souffrait d'hypotension, était extrêmement triste quand il a appris mon arrestation, en 2015. Sa tension artérielle a grimpé jusqu'à 180/120 et il a été transporté d'urgence à l'hôpital.
Me voir menottée ainsi que mon domicile saccagé a pétrifié ma sœur très timide de 49 ans. À la suite de cela, elle a souffert d'un effondrement mental. Chaque fois qu'elle entendait une sirène ou voyait quelqu'un en uniforme de police, elle pensait qu'elle allait être arrêtée. Elle a souffert de cet état de folie pendant plus d'un an avant sa mort prématurée.
Mme Zhang Yi
Je suis ingénieure. J'avais 27 ans quand j'ai lu pour la première fois le Zhuan Falun, en 1997, et j'ai trouvé des réponses à toutes les questions auxquelles j'avais réfléchi pendant longtemps. J'ai compris que le sens de la vie est de suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et de retourner à mon vrai moi originel.
Comme l'exige le Maître, j'essaie de considérer les autres en premier, au travail et dans ma vie quotidienne. Je regarde vers l'intérieur pour trouver mes défauts lorsqu'un conflit surgit et je ne me défends jamais lorsqu'on me donne des coups de poing ou qu'on m'insulte. J'étudie le Fa et je fais les exercices chaque fois que j'ai du temps libre.
J'ai abandonné toutes mes mauvaises habitudes et notions humaines telles que la jalousie, les bagarres et autres défauts. J'ai éliminé l'attachement au gain personnel et j'ai retourné les cadeaux que j'avais acceptés auparavant. Depuis que j'ai commencé à pratiquer, je suis en bonne santé et je n'ai jamais pris de médicaments.
Détenue en 2002 au centre de détention du canton de Yanbian pour ma croyance, j'ai été si brutalement battue que mon visage était enflé et que j'avais des hématomes. J'ai aussi été suspendue aux barreaux des fenêtres, le visage vers le bas et les mains en arrière. Un policier a même dit : « Vous êtes coupable si Jiang Zemin le dit. C'est ainsi que j'interroge et persécute les criminels. Personne, même pas un homme fort, ne peut y résister. »
J'ai été torturée physiquement et mentalement à la prison pour femmes du Sichuan pour avoir refusé d'être « transformée ». J'étais souvent obligée de rester immobile ou accroupie, sauf pour les repas, et je n'avais pas le droit d'aller aux toilettes de 6 heures du matin à minuit. J'ai été menottée et suspendue un jour entier. J'ai été privée de sommeil pendant plus de trois mois et, en une occasion, pendant quatre jours consécutifs. Les détenues criminelles me surveillaient, me maltraitaient verbalement et me battaient chaque fois qu'elles en avaient envie.
Quand j'ai été libérée de prison, j'ai été renvoyée de mon travail du Bureau des autoroutes de Liangshan. Les années de service que j'avais accumulées au Bureau me permettaient de percevoir les prestations de sécurité sociale, mais les autorités ont dit qu'elles retarderaient la prise en considération des années de service accumulées étant donné mon dossier d'emprisonnement. Ainsi, mes prestations de retraite ne peuvent s'accumuler autant qu'elles le devraient.
Ma fille avait quatre ans quand j'ai été arrêtée et depuis, elle est traumatisée. Des agents du bureau 610 local allaient tout le temps voir ma famille pendant les vacances, ce qui les a terriblement stressés. Mon arrestation et ma condamnation ont tellement bouleversé ma grand-mère de 103 ans, qu'elle en est morte. Elle n'a pas eu la chance de voir sa petite-fille une dernière fois.
Traduit de l'anglais en Suisse
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