(Minghui.org) Âgée de 67 ans, une habitante du canton de Fangzheng, province du Heilongjiang, en Chine, a développé un cancer de l'utérus au cours des six mois d'incarcération pour sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

La santé de Mme Hou Lifeng s'est rapidement détériorée après sa libération pour raisons médicales, début mars 2019. Elle est clouée au lit et handicapée au moment de la rédaction de cet article. Son fils et sa fille, qui résident actuellement au Japon, ont activement cherché à obtenir la libération de leur mère et appellent maintenant la communauté internationale à prendre en considération son cas.

Mme Hou Lifeng et son mari M. Liu Chun

Le fils et la fille de Mme Hou, M. Liu Zhigui et Mme Liu Zhiyin, demandent la libération de leurs parents devant la Diète nationale (législature bicamérale du Japon) le 15 juin 2018.

Mme Hou et son mari M. Liu Chun ont été arrêtés, le 12 juin 2018, après avoir été signalés en train de distribuer des documents d'informations sur le Falun Gong.

D'après la sœur de M. Liu, qui leur rendait visite le jour de l'arrestation, trois policiers ont saccagé le domicile du couple. M. Liu a été menotté pendant l'intervention.

Bien que M. Liu ait été relâché environ un mois plus tard, la police a gardé Mme Hou en détention au centre de détention no 2 de la ville de Harbin.

La veille de la libération de M. Liu, la police l'a filmé tout en le forçant à lire un script préparé. Dans la vidéo, il « exhortait » ses enfants à cesser de se rendre à l'ambassade de Chine au Japon pour demander leur libération et leur a aussi demandé d'arrêter de téléphoner aux policiers chargés de leur dossier. Il a dit qu'il ne les reverrait plus jamais s'ils continuaient. Dans la vidéo, on peut entendre la voix d'un policier dans le fond lui rappelant de suivre le texte.

Au centre de détention, Mme Hou a été brutalement interrogée par Zhao Chunsong, le chef de la Division de la sécurité intérieure du canton de Fangzheng. Ses bras étaient gravement meurtris et enflés après l'interrogatoire.

Zhao a menti à Mme Hou en lui disant que sa famille s'était retournée contre elle, particulièrement après que son mari a été libéré. Ce mensonge calculé a laissé Mme Hou dans un immense tourment mental.

Mme Hou a enduré des conditions de vie très difficiles au centre de détention. Elle était constamment surveillée par les autres détenues et soumise à d'intenses lavages de cerveau pour la forcer à renoncer à sa croyance. Sa santé a commencé à se détériorer sous cette intense pression.

La police a lancé un mandat d'arrêt à l'encontre de Mme Hou le 6 juillet, plus de trois semaines après son arrestation, et a envoyé son dossier au parquet du canton de Yilan le 15 août. Le procureur a rejeté à deux reprises la demande de son avocat de réexaminer son dossier. Il a inculpé Mme Hou et a soumis son dossier au tribunal du canton de Yilan le 5 septembre.

Mme Hou a comparu devant le tribunal le 26 septembre. Le 2 novembre, Zhang Anke, le juge président, a dit à son mari qu'ils avaient décidé de son verdict, mais a refusé de divulguer le moindre détail.

Pendant ce temps, Mme Hou a commencé à souffrir de douleurs intenses dans le bas-ventre, de saignements vaginaux abondants ainsi que d'un gonflement des jambes et des pieds. Elle s'est évanouie plusieurs fois à cause de la douleur, mais on lui a refusé les soins médicaux adéquats au centre de détention.

Le 27 novembre, le juge Zhang a annoncé que Mme Hou avait été condamnée à deux ans de prison, assortis d'une amende de 10 000 yuans. Il l'a aussi menacée en essayant de l'intimider pour qu'elle n'utilise pas son droit légal de faire appel du verdict.

En décembre 2018, Mme Hou a été envoyée à la prison pour femmes de Harbin pour purger une peine de deux ans, malgré sa santé précaire. Un spécialiste a rapidement confirmé qu'elle était atteinte d'un cancer utérin en stade avancé et de métastases.

La prison a extorqué 20 000 yuans de frais médicaux à sa famille et l'a relâchée pour raison médicale.

Mme Hou est rentrée chez elle le 1er mars 2019. Des membres du personnel du comité résidentiel vont chaque semaine chez elle pour la harceler. Ils intimident aussi son mari en le sommant de ne pas révéler la situation de sa femme à des sources extérieures.

Voir aussi :

Mme Hou Lifeng, une habitante du canton de Fangzheng, est condamnée à deux ans de prison

Les efforts de résistance pacifique du Falun Gong autour du monde

Voir aussi en chinois :

黑龙江方正县刘春、侯丽凤夫妇被绑架

Traduit de l'anglais en France