(Minghui.org) Mme Qian Youyun, 54 ans, est une habitante de la ville de Wuhan, province du Hubei. Elle a été arrêtée à répétition en raison de sa croyance dans le Falun Gong, également appelé Falun Dafa, une pratique du corps et de l'esprit basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis juillet 1999.

Mme Qian a été torturée pendant ses quatre années d'emprisonnement. Trois mois à peine après sa libération de prison, elle a été de nouveau arrêtée illégalement, le 3 avril 2019 pour avoir dit à des gens qu'elle avait été torturée et qu'elle avait bénéficié de la pratique du Falun Gong. On ne sait toujours pas où elle se trouve à ce jour.

Le Falun Dafa l'a changée en une nouvelle personne

Mme Qian est née dans la ville de Wuhan le 8 juin 1965. Elle était l'employée d'un associé du Bureau des céréales du district de Jiangxia de la ville de Wuhan. Avant de commencer à pratiquer le Falun Gong, elle souffrait d'asthme et d'autres maladies. C'était aussi une joueuse qui jouait au mah-jong toute la journée. Sa famille se disputait et avait tout le temps des conflits.

Le Falun Dafa a été présenté à Mme Qian le 13 mai 1998 et elle est devenue pratiquante de Dafa. Elle s'est rétablie de ses maladies et a renoncé à de nombreuses mauvaises habitudes. Elle sentait que son esprit et son corps s'élevaient constamment en s'assimilant au principe du Falun Dafa Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Le Falun Dafa a transformé Mme Qian en une nouvelle personne. Elle a assumé les responsabilités domestiques et sa vie familiale est devenue harmonieuse. Témoin de ses changements positifs, certains membres de sa famille ont également commencé à pratiquer le Falun Dafa. Un membre de la famille a pu marcher de nouveau après n'avoir pu se déplacer qu'avec des béquilles pendant des années, tandis que d'autres ont abandonné les jeux d'argent et d'autres mauvaises habitudes.

Persécution

Après juillet 1999, Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du régime communiste, a mis en place le Bureau 610 et a commencé à persécuter des dizaines de millions d'innocents pratiquants de Falun Gong.

Comme beaucoup d'autres pratiquants de Falun Gong, Mme Qian s'est rendue à Pékin en janvier 2000 pour demander justice pour le Falun Gong, car elle croyait qu'il n'y avait rien de mal à s'efforcer d'être de bonnes personnes en suivant Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Elle a été ramenée dans sa ville natale par deux policiers du poste de police du district de Jiangxia et elle est persécutée depuis.

Mme Qian a été emprisonnée pendant plus de cinq ans dans différents établissements, dont des centres de détention, des camps de travail, des prisons et des centres de lavage de cerveau, où elle a été torturée.

Elle a été suspendue pendant des jours, surveillée 24 heures sur 24 par des « surveillantes personnelles », forcée de rester debout pendant de longues heures chaque jour pendant plus de six mois, elle a été battue, privée de sommeil, gavée et victime de violences verbales.

Les parents de Mme Qian ont tenté de sauver leur fille en invoquant la Constitution chinoise pour la défendre, mais leurs efforts ont échoué.

Comportement illégal par la police du PCC

Le personnel du poste de police locale et du comité de quartier s'est rendu plusieurs fois chez Mme Qian avec l'excuse de vérifier les documents d'enregistrement du ménage. Comme elle a refusé chaque fois d'ouvrir la porte, ils ont essayé d'utiliser d'autres excuses.

Un jour, la police est arrivée et a encerclé son immeuble. Mme Qian a déchiré quelques draps et les a transformés en corde pour essayer de s'échapper. Elle est tombée et s'est blessée, mais elle a réussi à s'échapper.

Plus tard, les policiers ont commencé à se cacher près de chez elle jusqu'à 3 h du matin tous les soirs. Ils se sont également rendus sur le lieu de travail de son mari, menaçant de le priver de sa source de revenus s'il ne la remettait pas à la police. Ils ont également affirmé qu'elle avait abandonné sa famille à cause de sa croyance.

Toutefois, les membres de sa famille ont été témoins de ses arrestations répétées, de ses détentions, du procès illégal, de son corps battu et d'autres preuves de torture. Tout cela, ajouté à la pression intense du Parti communiste chinois (PCC), a soumis sa famille à une douleur et à une angoisse insupportables au fil des ans.

Mme Qian est rentrée à la maison un mois plus tard parce qu'elle s'inquiétait pour son mari, qui avait un problème cardiaque. Moins de deux semaines après son retour, la police est revenue l'arrêter. Quand elle a refusé d'ouvrir la porte, ils ont fait venir un serrurier pour ouvrir la porte de force. Ils ont également contacté son mari au travail et l'ont menacé de dire à son employeur de le congédier s'il ne revenait pas tout de suite à la maison.

Finalement, ils ont réussi à entrer chez Mme Qian et l'ont emmenée au poste de police, où elle a été interrogée pendant 24 heures. Elle a été détenue pendant quinze jours dans un centre de détention, avant d'être condamnée illégalement à quatre ans de prison.

Appel : Sentence originale maintenue

Mme Qian a fait appel de la sentence et a décidé de poursuivre la police locale et les membres du Bureau 610 pour son arrestation illégale ainsi que la torture subie. Mais le centre de détention a refusé de lui donner un stylo et du papier, lui disant qu'elle pouvait soit faire appel verbalement devant le tribunal, soit accepter la sentence.

Le tribunal de district de Jiangxia a tenu un procès illégal contre Mme Qian le 27 mai 2015. Elle a crié : « Falun Dafa est bon » en montant les escaliers.

Présenter ses vœux de Nouvel An chinois en disant « Falun Dafa est bon » a été considéré comme une preuve pour la condamner. Lorsque le témoignage de son mari a été présenté, il a immédiatement nié avoir dit ce que le procureur avait prétendu. Lorsque Mme Qian a parlé des avantages de la pratique du Falun Dafa, le juge lui a dit que ces commentaires n'étaient pas pertinents.

Par la suite, le tribunal intermédiaire a confirmé le jugement initial. Lorsque Mme Qian a proposé de continuer d'interjeter appel, on lui a dit qu'elle ne pouvait faire appel qu'à un avocat nommé par le gouvernement local, qui, comme condition préalable, devait inscrire un plaidoyer de culpabilité de sa part. En d'autres termes, Mme Qian devait admettre qu'elle était coupable de pratiquer le Falun Gong comme condition préalable.

Torturée en prison

Mme Qian a été emmenée à la prison pour femmes de Wuhan le 21 août 2015, après quoi elle a été transférée dans la deuxième équipe du quartier no 2. Quand elle a refusé de réciter les règles de la prison, Li Ran, l'éducateur du quartier, a assigné Zhou Meili, toxicomane, et la détenue Yuan Cheng pour la surveiller. Les gardiens ont ordonné qu'elle soit torturée par les deux surveillantes.

Mme Qian a d'abord été forcée de rester immobile du matin jusqu'à 22 h pendant plusieurs jours d'affilée, puis l'heure a été changée à minuit. Alors qu'elle refusait encore de réciter les règles de procédure, les deux « surveillantes » l'ont battue et l'ont privée de sommeil.

Elle a été blessée, mais les gardiens n'en ont pas tenu compte, et l'administration pénitentiaire a ordonné aux surveillantes de continuer de la torturer. Zhou Meili a tiré Mme Qian par les cheveux, l'a frappée à coups de poing et de pied. Lorsque Mme Qian a crié de douleur, Zhou Meili lui a rempli la bouche de chaussettes sales, et sa bouche saignait. Les surveillantes ont continué de la torturer.

Les tortures physiques et mentales à long terme l'ont rendue mentalement désorientée et elle est devenue émaciée. On l'a forcée à effectuer un travail manuel. Quand elle a montré ses blessures à l'éducateur Li Ran et au chef d'équipe Zhang An, Li Ran a dit avec indifférence : « Je ne vois aucune blessure. Tu as l'air en pleine forme. » Li Ran a également dit : « Nous sommes un établissement d'application de la loi. Si tu n'obéis pas à nos ordres, nous avons le droit de recourir à la violence, et nous n'assumons aucune responsabilité pour ce qui pourrait t'arriver. »

Intervention chirurgicale et mauvais traitements continuels

Après deux ans de détention, l'utérus de Mme Qian s'est tellement détaché qu'elle a dû être opérée à l'hôpital des chemins de fer de Hanyang. Sa famille n'a pas été autorisée à lui rendre visite, mais a dû payer tous ses frais médicaux.

L'opération a duré six heures, et, avant qu'elle ne reprenne connaissance à cause de l'anesthésie, elle a été entravée de nouveau et on lui a mis les menottes.

Les médecins ont dit qu'elle avait perdu beaucoup de sang pendant l'opération et qu'elle avait besoin de plus de jours de repos et de nourriture nutritive, mais la prison a exhorté l'hôpital à la laisser sortir. Elle a été ramenée à la prison le troisième jour après l'opération.

Son mari a payé tous ses frais médicaux, soit plus de 18 000 yuans plus 500 yuans de frais de transport. Cependant, la prison a refusé de lui remettre les reçus, disant qu'ils en avaient besoin pour la tenue des comptes.

Les conditions à l'hôpital de la prison étaient non seulement mauvaises, mais l'endroit était aussi très sale. Les médecins prescrivaient souvent des médicaments ou des injections sans examen du patient. Les pratiquants de Falun Gong devaient également se soumettre à des analyses sanguines.

Lors de l'examen d'une escarre sur la cuisse, Chen, le directeur de la prison, lui a demandé à plusieurs reprises si elle avait été « transformée ».

Le directeur Chen a dit : « Si c'est le cas, nous examinerons votre plaie, sinon, je ferai en sorte que vous souffriez aujourd'hui. » Lorsque le personnel médical a changé son pansement, ils ont enfoncé un coton-tige dans sa plaie et l'ont tordu, lui causant des douleurs et des saignements insupportables.

L'hôpital a fait passer à Mme Qian plusieurs « bilans de santé ». Quand elle a refusé, ils lui ont prélevé plusieurs tubes de sang. Le médecin lui a prescrit quelques injections sans même lui demander ses symptômes.

Persécution financière

Mme Qian est rentrée chez elle le 6 novembre 2018, après quatre ans d'emprisonnement. Son mari venait de subir un pontage cardiaque et la famille traversait une période difficile sur le plan financier.

Pour empirer les choses, ils ont reçu un appel téléphonique du Bureau de la sécurité sociale vers la fin du mois de février 2019, lui demandant de rembourser la pension de base que sa famille avait reçue pendant son incarcération, faute de quoi, ils suspendraient sa prestation. La persécution financière soudaine a jeté une nouvelle ombre sur sa famille, qui venait de commencer à peine à se remettre de l'épreuve précédente.

Mme Qian s'est entretenue avec le Bureau de la sécurité sociale et a appris qu'en vertu de l'article 12 du document no 143 publié en 2001, le paiement des retraités qui reçoivent une pension de base était suspendu s'ils étaient condamnés à une peine de détention ou d'emprisonnement.

Ils ont également dit à Mme Qian que la raison pour laquelle ils n'avaient pas suspendu son droit lorsqu'elle était en prison était qu'ils n'étaient pas au courant de son emprisonnement.

Mme Qian a expliqué au personnel que les pratiquants de Falun Gong ne sont pas des criminels et que son emprisonnement était entièrement dû à la persécution illégale.

Elle a dit au personnel : « Je n'ai violé aucune loi, et j'essaie simplement d'être une bonne personne et de suivre le principe “Authenticité-Bienveillance-Tolérance”. J'ai été torturée en prison, et maintenant vous voulez me retirer ma pension de base. Comment vivrais-je ? Étant traitée de façon si injuste, je ferai appel. »

Le personnel lui a dit que cela ne l'amènerait nulle part en faisant appel parce qu'ils suivaient les instructions d'en haut. Le personnel lui a également montré une liste de dizaines de personnes, et une marque était apposée sur les noms des pratiquants de Falun Gong.

De toute évidence, la persécution financière que Mme Qian a subie n'est pas un cas individuel, car elle vise directement les pratiquants de Falun Gong. On sait que les membres du Bureau 610 ont déclaré que si les pratiquants du Falun Gong refusaient d'être « transformés », leur salaire et leur pension seraient suspendus.

Traduit de l'anglais au Canada