(Minghui.org) Une habitante de la ville de Luzhou, province du Sichuan, est décédée récemment pendant qu'elle purgeait une peine de prison de cinq ans et demi pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, une pratique spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Selon la famille de Mme Liang Wende, la prison leur a dit qu'à la fin du mois de mai, Mme Liang a commencé à vomir tout ce qu'elle mangeait et avait de fortes diarrhées. On lui avait diagnostiqué un cancer des poumons et elle est décédée le 24 juin 2019, un mois après son hospitalisation pour traitement médical. Elle avait 64 ans.

Comme la prison n'a pas donné d'informations supplémentaires sur le décès soudain de Mme Liang, sa famille a soupçonné qu'on lui a administré des médicaments inconnus ou qu'elle a subi d'autres formes de mauvais traitements qui ont causé la détérioration si rapide de son état.

Le décès de Mme Liang marque la fin de ses vingt ans de souffrance parce qu'elle a maintenu sa croyance. Avant sa dernière peine de prison, elle avait purgé deux peines d'une durée totale de quatre ans dans un camp de travaux forcés et une autre peine de prison de quatre ans et demi. Elle avait été licenciée de son travail en 2000 après que son employeur a découvert qu'elle était allée à Pékin faire appel pour le Falun Gong.

En plus de sa propre souffrance, sa famille a été constamment harcelée et a enduré une terrible pression à cause de la persécution.

Ayant grandi dans un climat continuel d'intimidation et de discrimination, son jeune fils adulte est une fois tombé en larmes devant elle et lui a dit : « Maman, sais-tu comment j'ai survécu toutes ces années ? »

Mme Liang a dit qu'à ce moment-là elle est restée silencieuse de peur que son fils ne pleure davantage.

Commencer le Falun Gong

Mme Liang a commencé la cultivation et pratique du Falun Gong en 1997. Beaucoup de ses maladies comme une fatigue chronique, un ulcère duodénal et des sinusites gastriques ont très vite disparu.

Une fois, elle s'est rappelé : « Je me demandais souvent, quel est le but de la vie ? Qu'est-ce que je veux réaliser en faisant chaque jour un travail stressant ? Avec ces questions à l'esprit, j'ai lu le Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong et j'ai trouvé des réponses à toutes mes questions sur la vie.

Peu après avoir commencé la pratique, toutes mes maladies chroniques ont disparu. Mon corps était léger et mon cœur plein de bonheur. J'avais une nouvelle vision du monde. Je ne m'inquiétais plus des revers de la vie. Je suis devenue plus ouverte d'esprit et je pensais aux autres. Mes relations avec ma famille se sont aussi améliorées.

« Comme la moralité de la société déclinait rapidement, je savais que je ne devais pas suivre et chuter avec le courant. Je vis selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong et chaque jour, je m'efforce d'être une bonne personne

« Comme je travaillais à l'Administration d'État pour l'industrie et le commerce, tous nos clients étaient des hommes d'affaires de la région qui soudoyaient souvent mes collègues pour faire les choses plus vite. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, j'ai cessé d'accepter leurs cadeaux. »

Persécutée pour avoir maintenu ma croyance

Après que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong, beaucoup de Chinois ont été influencés par la propagande démoniaque diffusée par le gouvernement et ont développé de la haine envers les pratiquants.

À cause des efforts persistants de Mme Liang pour sensibiliser les gens à la persécution, elle a subi deux décennies d'arrestations, de détention, de harcèlement et d'incarcérations.

Détention répétée et licenciement

Deux jours après que la campagne nationale de persécution a commencé en juillet 1999, le superviseur de Mme Liang à son travail lui a parlé et a tenté de la forcer à abandonner sa croyance. Elle a refusé d'obtempérer.

Mme Liang est allée à Pékin faire appel pour le Falun Gong en octobre 1999. Une fois de retour, la police locale l'a interrogée et lui a demandé où elle était allée. Son poste de travail a suspendu sa prime et, comme punition, l'a envoyée travailler dans un lieu reculé dans la campagne

Elle a été arrêtée trois fois entre mars et août 2000 et détenue pendant un total de soixante jours. Après qu'elle a été libérée, la police surveillait ses activités quotidiennes.

Au début mars 2000, la police l'a arrêtée, prenant comme excuse qu'elle recevait quelques pratiquants de Falun Gong de la région. Elle a été détenue pendant quinze jours.

Le 9 mai 2000, la police a saccagé son domicile. Ils ont trouvé des documents sur le Falun Gong et s'en sont servi comme preuve pour l'accuser d'« inciter à la perturbation de l'ordre social » et l'ont détenue pendant quinze jours.

Elle a été licenciée l'après-midi de son arrestation.

Le 22 août 2000, après une autre arrestation, les agents l'ont interrogée au poste de police. Comme elle refusait de répondre à leurs questions, ils l'ont menottée à une clôture, l'ont forcée à rester debout jusqu'à minuit, puis l'ont emmenée dans un centre de détention où elle a été incarcérée pendant trente jours.

Première peine de camp de travaux forcés

Seulement deux mois après avoir été libérée du centre de détention, au milieu de la nuit du 27 novembre 2000, la police a frappé à sa porte et lui a demandé de signer un document pour une peine d'un an et demi de camp de travail.

Elle a été incarcérée au centre de détention de Huangjingshan pendant quelques jours, puis transférée au camp de travaux forcés de Nanmusi le 1er décembre 2000.

Dans le camp de travail, elle a été forcée de lire, regarder et écouter les programmes de propagande. Quand elle et la plupart des pratiquants refusaient de renoncer à leur croyance, les gardes intensifiaient la persécution.

À partir du 10 juillet 2001, ils ont été forcés à écouter des enregistrements qui attaquaient le Falun Gong le matin, puis l'après-midi, de suivre un entraînement militaire sous le soleil brûlant.

À fin octobre 2001, comme les pratiquants refusaient toujours d'abandonner leur croyance après plusieurs mois de mauvais traitements, les gardes les ont envoyés dans la « cellule de gestion stricte ». La cellule était isolée de l'extérieur. Les pratiquants étaient forcés de s'asseoir sans bouger de bonne heure le matin jusqu'à 20 h.

« On dormait, mangeait, se lavait et se soulageait là-dedans. La cellule était pleine d'odeur nauséabonde d'urine et d'excréments. J'avais la gale sur tout le corps, ce qui me démangeait et me faisait mal. À cause de la position assise, Mes fesses suppuraient et du pus suintait. La souffrance était vraiment au-delà des mots », a dit Mme Liang.

Après trois mois de « détention en gestion stricte », elle a été forcée d'écrire une déclaration de renonciation et a été libérée le 29 janvier 2002 avant le terme prévu.

Mais les agents du Bureau 610, une agence extra-légale créée spécialement pour persécuter le Falun Gong, ne l'ont pas autorisée à rentrer chez elle. Mais ils l'ont envoyée au centre de détention de Sanhuashan, où elle a été détenue pendant cinquante-six jours.

Avant qu'elle soit libérée, l'ancien superviseur à son travail, les membres du Comité résidentiel local et les membres de sa famille ont été forcés de signer une déclaration de garantie, promettant de ne pas l'autoriser à pratiquer de nouveau le Falun Gong.

La police lui a aussi confisqué sa carte d'identité et a exigé qu'elle se rende chaque jour au Comité résidentiel.

Mme Liang a été arrêtée une nouvelle fois le 11 juin 2002, après avoir été signalée parce qu'elle parlait du Falun Gong aux gens. La police a saccagé son domicile et l'a emmenée au centre de détention. Comme elle faisait les exercices de Falun Gong, les gardes lui ont enchaîné les mains et les pieds ensemble.

Mme Liang a décrit la torture : « Je ne pouvais pas me tenir droite et je devais demander l'aide des autres pour manger, m'habiller et même pour aller aux toilettes. Je me réveillais fréquemment avec d'intenses douleurs et je ne pouvais pas me rendormir. Bien qu'il fasse très chaud, je ne pouvais pas prendre de douches et je sentais mauvais.

« Le troisième soir, je me suis plainte au chef du centre de détention que même les condamnés à mort n'étaient pas traités comme ça et qu'on me faisait subir tout ça parce que je pratiquais les exercices de Falun Gong. »

Le lendemain, les gardes ont desserré les chaînes qui reliaient les menottes aux entraves. Mais ils n'ont enlevé les entraves qu'une semaine plus tard et les menottes qu'un mois après.

Mme Liang a été incarcérée au centre de détention pendant trois mois et a dû finir le restant de sa peine du premier camp de travail. Elle a été libérée le 10 septembre 2002.

Deuxième camp de travaux forcés

Seulement six mois après être rentrée chez elle, des agents de la Division de la sécurité intérieure l'ont arrêtée de nouveau et l'ont condamnée à deux ans et demi de camp de travail.

Elle a dit : « Pendant que j'étais incarcérée pour la deuxième fois au camp de travaux forcés de Nanmusi, la persécution était même plus sévère que la première fois.

« J'étais forcée à rester de longues heures debout face à un mur, privée de sommeil et de l'usage des toilettes. Pendant ce temps, j'ai été soumise à un lavage de cerveau intensif et forcée de regarder et lire des documents de propagande diffamant le Falun Gong.

« Si on résistait au lavage de cerveau, les gardes commençaient à nous affamer et à nous battre à volonté. »

Elle a raconté que certains pratiquants étaient nourris de force avec un litre d'eau toutes les deux heures et n'étaient pas autorisé à aller aux toilettes. Certains ont été forcés de se soulager dans leurs pantalons.

Forcée de vivre loin de chez elle

Comme Mme Liang a porté plainte contre les peines du camp de travail et les tortures subies après avoir été libérée en août 2004, les agents de la police locale et du Bureau 610 l'ont poursuivie et ont voulu l'arrêter encore. Elle a été forcée de vivre loin de chez elle pour éviter d'autres persécutions.

Pendant son errance, la police a souvent harcelé sa famille et leur demandait des informations sur sa localisation. Sa sœur, une enseignante de mathématiques, s'est vue interdite d'enseigner pendant une semaine. Plus de 100 classes d'élèves en ont été affectées.

Dès que Mme Liang est rentrée chez elle en février 2006, la police est venue la harceler et lui demander ce qu'elle avait fait au cours des deux dernières années.

Condamnée à 4 ans et demi

Mme Liang a été arrêtée le 23 octobre 2007 pour avoir distribué des documents de Falun Gong. La police a saccagé son domicile et a confisqué son ordinateur, ses livres de Falun Gong et les documents y relatifs.

Après environ cinq mois d'incarcération au centre de détention de Naxi, le tribunal du district du Longmatan l'a condamnée le 26 février à quatre ans et demi et elle a été transférée le 30 mai 2008 à la prison pour femmes de la province du Sichuan.

Elle a raconté qu'elle avait été forcée de faire un travail d'esclave, soumise à un lavage de cerveau et à de longues heures de station debout, etc., alors que les autorités continuaient à faire pression sur elle pour qu'elle renonce à sa foi. Même un mois avant la fin de sa peine, elle était encore obligée de se lever et d'assister à des séances de lavage de cerveau.

La police a exigé qu'elle se présente régulièrement au poste après sa libération, en avril 2012.

Le 5 novembre 2012, elle a été emmenée à une autre session de lavage de cerveau et retenue là-bas pendant onze jours. Le personnel l’a dépouillée de ses vêtements pour la fouiller.

Deuxième peine de prison

Mme Liang a été de nouveau arrêtée le 25 décembre 2015 et a été jugée le 11 juillet 2016 dans une salle d'audience de fortune au centre de détention de Naxi. Elle a été condamnée à une peine d'emprisonnement de cinq ans et demi et à une amende de 10 000 yuans le 13 décembre 2016.

Elle a fait appel contre le verdict, mais le 20 avril 2017, le tribunal intermédiaire de Luzhou a rejeté l'appel lors d'une audience secrète.

En juin 2017, Mme Liang a été transférée à la prison pour femmes de Longquan et elle est décédée deux ans plus tard.

Voir aussi :

Des pratiquants de Luzhou jugés et détenus

Une juge refuse d'accorder à un avocat de la défense l'usage de son ordinateur et lui interdit l'accès au procès

Deux dames âgées sont illégalement détenues et attendent leur procès

Voir aussi en anglais :

En 2017, sept habitants de la ville de Luzhou condamnés à la prison pour leur croyance

Le pratiquant M. Liang Wende privé du droit de se défendre pendant un procès illégal

Practitioner Ms. Liang Wende Denied the Right to Defend Herself at Illegal Trial

Falun Dafa Practitioners from Luzhou, Sichuan Province Were Illegally Sentenced to Forced Labor Camp

Traduit de l'anglais en Suisse