(Minghui.org) Quatre habitantes de la ville de Luzhou, dans la province du Sichuan, attendent le verdict après deux audiences pour leur croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Gou Zhengqun a été arrêtée le 2 août 2019. Les trois autres pratiquantes : Mme Deng Wanying, Mme Lei Huanying et Mme Luo Taihui ont été arrêtées le 21 août 2019. Toutes ont été détenues au centre de détention de Naxi au cours de l’année dernière.

Première audience

Lors de la première audience des quatre femmes au tribunal du canton de Lu le 13 juillet 2020, le juge n’a pas permis aux familles des pratiquantes d’assister à l’audience ni même de regarder la diffusion en direct de l’audience dans le hall du palais de justice. Un membre de la famille d’une pratiquante a été informé qu’il s’agissait d’une audience secrète et qu’aucune information ne serait disponible pour le public.

Les avocats de Mme Luo et de Mme Lei ont plaidé non coupables pour leurs clientes. Ils ont fait valoir qu’aucune loi ne criminalise jamais le Falun Gong en Chine et que la liberté de croyance et d’expression de leurs clients sont leurs droits fondamentaux protégés par la loi. Ils ont fait remarquer qu'elles ne violaient aucune loi, peu importe le nombre de documents du Falun Gong que Mme Luo et Mme Lei avaient à la maison ou qu’elles distribuaient dans la rue.

Les avocats ont également souligné plusieurs violations commises par la police dans le traitement des affaires, notamment : le saccage des domiciles des pratiquantes sans porter l’uniforme de la police ; le non respect du fait qu’au moins deux agents prennent part à la perquisition à domicile comme l’exige la loi ; ainsi que le fait qu’ils ne montrent pas leur pièce d’identité et leur mandat de perquisition, et qu’ils ne fournissent pas de liste d’articles confisqués par la suite.

Parmi plus de 40 témoins énumérés par la police, aucun n’a comparu devant le tribunal pour accepter un contre-interrogatoire. Ils n’ont pas non plus exposé dans leurs témoignages écrits ce que les pratiquantes ont fait spécifiquement. Les photos et les clips vidéo utilisés comme preuve de la poursuite n’ont pas non plus montré ce que les pratiquantes faisaient pour les prétendues « activités criminelles ».

D’autres éléments de preuve à l’encontre des pratiquantes comprenaient des photos de livres et des documents du Falun Gong, mais aucun d’entre eux n'a été présenté au cours de l’audience. Les avocats ont exhorté le procureur à présenter ces documents au tribunal afin qu’ils puissent les parcourir ensemble pour voir s’ils contenaient du contenu illégal comme c'était allégué.

Mme Luo et Mme Lei ont également témoigné pour leur propre défense et raconté les bénéfices qu’elles ont reçus en pratiquant le Falun Gong, tant physiquement que mentalement. Elles ont plaidé non coupables et exigé d’être acquittées.

Mme Deng et Mme Gou étaient représentées par des avocats nommés par le tribunal, qui ne les ont jamais rencontrées avant l’audience et ont reçu l’ordre des autorités de plaider coupable en leurs noms. La famille d’une pratiquante a entendu une des avocates dire qu’elle n’avait même pas lu attentivement le dossier de l'affaire avant l’audience.

Deuxième audience

Le tribunal du canton de Lu a tenu une deuxième audience le 15 septembre 2020. Le procureur a mis à jour l’acte d’accusation et ajouté quelques autres exemplaires des documents qui auraient été distribués par les pratiquantes. Il a également fait passer un nouveau clip vidéo des pratiquantes qui avaient été enregistrées par la caméra de surveillance. Mais les avocats ont continué à soutenir que la vidéo ne montrait pas quelles activités illégales leurs clientes avaient faites.

Les avocats ont répété leur argument de la défense selon lequel la persécution contre le Falun Gong n’avait aucun fondement juridique et qu’aucune des preuves présentées au tribunal ne pouvait démontrer quelle loi leurs clientes avaient violée ou quels dommages elles avaient causés à d’autres ou à la société.

Mme Deng a témoigné pour sa propre défense et a dit que la pratique du Falun Gong avait amélioré sa santé et élevé son esprit. Mme Luo a également dit qu’elle pratique le Falun Gong pour améliorer sa santé et qu’elle ne faisait de mal à personne. Les quatre pratiquantes ont plaidé non coupables pour avoir pratiqué leur croyance. Elles attendent maintenant les verdicts dans le centre de détention.

Voir aussi :

Trois commerçantes de la province du Sichuan arrêtées pour leur croyance

(Un autre article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais