(Minghui.org) Un couple marié de la ville de Xiaogan, province du Hubei, a été condamné à la prison pour leur croyance dans le Falun Gong. Leur fils, qui ne pratique pas le Falun Gong, a été impliqué et a aussi été condamné.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Arrestations et violente mise à sac du domicile

M. Xu Zhangqing, un employé du gouvernement et son épouse, Mme Tu Ailian, une enseignante de l'école primaire à la retraite, vivaient avec leur fils, M. Xu Gaorui et leur belle-fille Mme Chen Chunyan, et leur petite-fille d'un an.

Vers 21 h 30, le 26 septembre 2019, juste au moment où Mme Chen finissait de donner le bain à son bébé, deux policiers et un responsable du village ont frappé à la porte. Les policiers ont dit qu'ils se souciaient de la famille et donc qu'ils venaient leur rendre visite.

En entrant, un policier a fait le tour de la maison et a vérifié ce que la famille avait chez elle. Un autre policier a passé un appel téléphonique, et d'autres policiers se sont présentés, et ont arrêté le mari de Mme Chen et ses beaux-parents. Ils ont dit à Mme Chen qu'ils allaient juste poser quelques questions au trio et qu'ils les relâcheraient bientôt.

Peu de temps après être partis, une autre équipe de policiers est arrivée et a mis sens dessus dessous le domicile de la famille. Une policière a étroitement surveillé Mme Chen et l'a suivie même quand elle est allée aux toilettes. Quand Mme Chen a couché sa fille, les policiers ne lui ont pas permis de fermer la porte, pendant qu'ils saccageaient le domicile.

Après avoir fini de fouiller les autres pièces, les policiers sont entrés dans la chambre de Mme Chen. Elle était assise sur le côté du lit et elle tenait sa fille dans les bras. La fillette s'était endormie. Les policiers ont tiré de force Mme Chen du lit. Elle est tombée par terre, tout en tenant sa fille dans les bras. Quand les policiers ont essayé de la tirer vers le haut, la petite fille a failli tomber.

Mme Chen et sa fille ont été amenées au salon. Mme Chen s'est assise sur le canapé. La petite-fille était si apeurée qu'elle a éclaté en sanglots et s'est cachée dans les bras de sa mère.

La police a conduit Mme Chen dans la chambre de sa belle-famille pour qu'elle ne voie pas à quel point il saccageait sa chambre. Ils ont fermé la porte et ont laissé une policière sur place pour la surveiller.

Pendant la descente, les policiers n'ont pas allumé leur caméra corporelle comme l'exige la loi. Finalement, quand ils ont eu terminé vers 3 h du matin, ils ont rassemblé tous les objets confisqués, y compris les couches de la petite fille, dans le salon et ont crié sur Mme Chen. Ils lui ont donné l'ordre de signer la liste des objets confisqués et lui ont dit qu'elle s'exposerait à de graves conséquences si elle ne la signait pas. Comme elle n'a pas obtempéré, la police a demandé au secrétaire du village et à un autre responsable, qui était aussi venu, de mettre leurs empreintes digitales sur le document.

Au moment où la police est partie, les lieux étaient presque vides, il ne restait que quelques appareils et quelques imprimantes. Près de 400 000 yuans d'objets de valeur, y compris de l'argent liquide, ont été confisqués. Deux policiers sont restés pour surveiller Mme Chen : l'un était dans le salon et l'autre se tenait à la porte d'entrée.

Vers 9 h du matin, les deux policiers sont également partis. Mme Chen a pris sa fille et a essayé de sortir pour aller lui chercher de la nourriture. Dès qu'elle est arrivée au rez-de-chaussée, les deux policiers sont revenus et l'ont arrêtée. Ils l'ont ramenée chez elle et ils ont confisqué plus de choses encore. Même des toiles, qui étaient des cadeaux que Mme Chen et son mari avaient reçus lors de leur mariage, ont également été enlevées des murs.

Pour éviter les harcèlements fréquents, Mme Chen s'est installée chez un parent, mais la police l'a suivie jusque là. Elle a ensuite été contrainte de se déplacer avec son bébé.

Les membres de la famille harcelés

Après leurs arrestations, Mme Tu a été gardée au centre de détention de la ville d'Anlu, son mari et son fils ont été envoyés au centre de détention de Xiaonan. Leurs arrestations ont été approuvées par le parquet du district de Xiaonan, le 24 octobre 2019.

La mère âgée de M. Xu, une octogénaire, qui était encore en train de se remettre de deux accidents vasculaires cérébraux dont elle avait été victime en 2018, s'est organisée pour se rendre au poste de police de Xiaonan avec deux proches, des septuagénaires, pour demander qu'on libère ses êtres chers. La police a arrêté ses deux proches et les a envoyés au poste de police de Xinpu pour un interrogatoire. Lorsque l'un d'entre eux a commencé à se sentir étourdi en raison d'une hypertension artérielle, la police les a envoyés à leur poste de police local, où ils ont été détenus et interrogés pendant quelques heures de plus, avant d'être libérés.

Un jour, en novembre 2019, des policiers ont emmené la mère de Mme Chen chez M. Xu et Mme Tu et se sont emparés de certaines des choses restantes.

Le bureau de la sécurité intérieure de Xiaonan a présenté l'affaire de la famille au parquet du district de Xiaonan en décembre 2019.

Après que l'avocat de la famille leur a rendu visite le 29 juin 2020, la police et le personnel du comité résidentiel ont harcelé la mère âgée de M. Xu Zhangqing et la mère de Mme Chen et ont tenté de les forcer à renvoyer l'avocat. De plus, l'oncle de Mme Chen et d'autres membres de la famille ont aussi été harcelés. La police s'est rendue à leur domicile et a exigé de connaître leurs noms, leurs numéros de téléphone et les informations concernant leurs employeurs.

Peines d'emprisonnement

L'affaire de la famille a été transférée plus tard au parquet de la ville d'Anlu, qui l'a inculpée en août 2020, et qui a transmis leurs dossiers au tribunal de la ville d'Anlu.

Le 17 novembre 2020, les trois ont comparu devant le tribunal de la ville d'Anlu, qui se trouve à environ 40 km de Xiaogan. C'était la première fois que Mme Tu, son mari et son fils se revoyaient depuis leur arrestation il y a un an.

Leur audience a duré de 8 h 30 à 16 h 20. L'avocat de la famille a plaidé non coupable en leurs noms et a demandé leur acquittement.

Le juge a condamné la famille à la prison le 26 novembre : M. Xu Zhangqing a été condamné à sept ans et neuf mois ; Mme Tu a été condamnée à sept ans ; et M. Xu Gaorui a été condamné à sept ans et six mois. Chacun d'eux a aussi été condamné à verser 10 000 yuans d'amende.

L'avocat de la famille a interjeté appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Xiaogan.

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l'anglais