(Minghui.org) La première infection à coronavirus a été détectée en décembre 2019. L'épicentre, Wuhan, a été fermé le 23 janvier 2020, deux jours avant le Nouvel An chinois, mais cela n'a pas empêché le virus de se propager à d'autres régions.

En tant que capitale de la province du Hubei et plaque tournante du trafic terrestre et aérien le long du fleuve Yangtze, Wuhan compte une population urbaine enregistrée de 9 millions de personnes, ainsi que 5 millions de résidents temporaires. Environ 5 millions de personnes ont réussi à fuir la ville après que l'ordre de confinement a été annoncé, le 26 janvier, par le maire de Wuhan, Zhou Xianwang.

En date du 6 mars, le coronavirus s'est propagé dans près de 100 pays et territoires avec plus de 100 000 infections et près de 3500 morts dans le monde entier.

Depuis son début, il y a trois mois, les autorités et les médias contrôlés par le Parti communiste chinois (PCC) ont minimisé l'épidémie. Des mesures ont été prises à tous les niveaux du gouvernement pour sous-estimer le nombre d'infections. En date du 6 mars 2020, les responsables en Chine ont déclaré 80 813 cas, dont 67 592 dans la seule ville de Wuhan. Le nombre de morts signalés en Chine est estimé à 3 073.

Comme décrit dans ce rapport de synthèse des trois mois, le nombre réel d'infections et de décès est probablement beaucoup plus élevé, car un grand nombre de cas ne sont toujours pas signalés pendant que se poursuit la dissimulation du PCC.

Début de l'épidémie (décembre 2019 à janvier 2020)

« Il y a des preuves que la transmission interhumaine s'est produite lors de contacts étroits depuis la mi-décembre 2019 », a rapporté le 29 janvier 2020 un article publié dans le New England Journal of Medecine.

Intitulé : « Dynamique de transmission précoce, à Wuhan, en Chine, d'une nouvelle pneumonie infectieuse par un nouveau coronavirus, » l'article a été rédigé par un groupe de scientifiques du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CCDC).

Mais le CCDC n'a pas déclaré la maladie transmissible entre humains, avant le 20 janvier 2020, un mois après que l'épidémie a commencé. Pendant ce mois-là, les autorités de Wuhan ont répété au public que le virus était « contrôlable et évitable », et n'ont pas pris les mesures nécessaires pour empêcher le virus de se propager.

Le 31 décembre 2019, la Commission de la santé municipale de Wuhan a émis un « Avis urgent sur le traitement d'une pneumonie de cause inconnue », à l'intention des établissements médicaux locaux, avertissant que certains clients du marché des fruits de mer de Huanan présentaient des symptômes de pneumonie. L'avis exhortait chaque établissement à recenser leurs patients présentant des symptômes similaires. Les habitants de Wuhan pensaient qu'ils faisaient face à une réapparition du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2003.

Le jour même de l'avis, des experts médicaux de Pékin sont arrivés à Wuhan et ont émis trois critères pour que les patients soient considérés comme des cas confirmés : 1) avoir été exposés au préalable au marché de fruits de mer de Huanan, 2) avoir de la fièvre, et 3) vérification de toutes les séquences du génome. Selon un article du média financier, l'Hebdomadaire Caixi, ces critères étaient trop stricts pour identifier les cas asymptomatiques, ce qui a mené à davantage de propagations.

Le 1er janvier 2020, huit médecins ont été punis par la police de Wuhan pour avoir lancé l'alerte au sujet de la flambée de l'épidémie. La police a dit que la maladie était sous contrôle et ne se répandait pas entre les humains. Ces huit médecins ont été accusés d'« actes illégaux de fabrication et de diffusion de rumeurs et de perturbation de l'ordre social ». L'un d'eux, le Dr Li Wenliang, de l'Hôpital central de Wuhan, a été infecté par la suite et il est décédé du virus le 7 février 2020.

Toujours le 1er janvier 2020, le marché des fruits de mer de Huanan a été fermé pour nettoyage. Le lendemain, l'Université navale d'ingénierie de l'Armée populaire de libération (APL) basée à Wuhan a publié un avis interdisant au personnel extérieur d'entrer sur son campus. Cet avis indiquait que la marine chinoise était déjà au courant de l'infection en 2019 et avait émis une politique (2019-298) pour la contrôler. De même, l'Hôpital général du théâtre central de l'APL avait aussi eu connaissance de la situation du virus.

Le 3 janvier 2020, les responsables de Wuhan ont signalé 44 cas. Même si on en savait peu au sujet de la source, la voie de transmission et la mutation du virus, les médias en Chine ont affirmé que la maladie était « évitable et contrôlable ». Le 10 janvier, l'agence de presse Xinhua a interviewé Wang Hailong, un médecin qui a participé aux efforts de prévention du SARS, en 2003. Wang a déclaré qu'il n'y avait pas de morts ni d'infections chez le personnel de la santé et qu'aucune transmission interhumaine n'avait été observée. Il a assuré le public qu'il n'y avait pas matière à s'inquiéter.

Le 5 janvier 2020, le Centre clinique de santé publique de Shanghai (affilié avec l'université Fudan de Shanghai) a présenté un rapport interne à la Commission de la santé nationale. Le centre a affirmé que le coronavirus avait été détecté dans le liquide de lavage des voies respiratoires d'un patient présentant des symptômes de pneumonie et ayant eu des liens avec le marché de fruits de mer de Huanan. Toutes les séquences du génome montraient que le matériel génétique du virus était à 89,11 % homologue à celui du SARS et ce nouveau virus a été appelé Wuhan-Hu-1.

Le 8 janvier, ce virus a été considéré comme étant un nouveau coronavirus et a été plus tard rebaptisé comme étant le 2019-nCoV.

Wang Guangfa, chirurgien en chef du Département de médecine pulmonaire et de soins intensifs du 1er Hôpital de l'université de Pékin, a annoncé le 11 janvier, par le biais du Quotidien du Peuple (People’s Daily), que le virus était peu apte à causer la maladie. Il a aussi dit que les patients et la situation générale de l'infection était « sous contrôle ».

Le 14 janvier 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu'une transmission interhumaine limitée du nouveau coronavirus avait été observée, principalement au sein de petits groupes de familles. Maria Van Kerkhove, chef par intérim de l'unité des maladies émergentes de l'OMS, a déclaré que l'agence avait donné des conseils aux hôpitaux du monde entier au sujet du contrôle de l'infection en cas de propagation, y compris lors d'un événement de « super-propagation » dans un établissement de soins de la santé.

Cependant, peu après, l'OMS a cité des citations des autorités chinoises affirmant qu'aucune preuve ne montrait que le virus était transmissible entre humains. Le matin du 15 janvier 2020, la Commission municipale de la santé de Wuhan a déclaré que même si aucune preuve de transmission interhumaine n'avait été trouvée, elle ne pouvait pas exclure la possibilité d'une transmission interhumaine limitée.

Le 17 janvier 2020, un rapport du Centre d'analyse des maladies épidémiologiques et infectieuses mondiales du MRC du Collège Impérial de Londres a déclaré qu'il y aurait probablement « substantiellement plus de cas ». Le rapport a estimé qu'il y avait 1723 cas à Wuhan en date du 12 janvier.

Même si les autorités savaient déjà en décembre 2019 que le virus pouvait se propager d'humain à humain, on a demandé aux habitants de la communauté de Baibuting de Wuhan d'assister à une fête annuelle le 18 janvier 2020. Accueillies par le gouvernement de Wuhan, plus de 40 000 familles ont préparé un total de 14 000 plats à partager. Quelques jours plus tard, de nombreux membres de la communauté ont commencé à montrer des symptômes d'infection à coronavirus. La ville de Wuhan a été fermée cinq jours plus tard, le 23 janvier.

Un bénévole travaillant à l'événement a révélé que lui et certains membres du personnel de la communauté ont reçu des nouvelles, à l'interne, que Wuhan allait être fermé, mais on leur a dit que la fête devait avoir lieu. Un des membres du personnel du comité du voisinage a dit qu'il avait entendu parler du virus au début de janvier. Après avoir été avisés, le 15 janvier, que la maladie pouvait se transmettre de personne à personne, lui et d'autres personnes ont suggéré d'annuler le banquet, mais leur demande a été refusée.

Le 19 janvier 2020, le Chutian Metropolis Daily a rapporté qu'un événement de grande envergure organisé par le Bureau de la culture et du tourisme de Wuhan se tiendrait le lendemain avec une participation estimée à 200 000 personnes.

Selon les Défenseurs des droits de l'homme chinois, une organisation à but non lucratif basée à Washington, D.C., les autorités chinoises ont arrêté au moins 325 habitants rien qu'entre le 22 et le 28 janvier. La plupart d'entre eux ont été accusés de « propagation de rumeurs », de « création de panique » ou de « tentative de perturbation de l'ordre social ». Ils ont été punis en étant envoyés en détention, avec des amendes ou une éducation disciplinaire.

Chronologie après que le PCC a déclaré la transmission interhumaine

Le soir du 20 janvier 2020, Zhong Nanshan, le chef du groupe de travail sur le coronavirus de la Commission nationale de la santé, a déclaré lors d'une conférence de presse que des preuves avaient montré que le nouveau coronavirus pouvait définitivement se propager entre personnes.

Le 21 janvier 2020, au matin, la Commission municipale de la santé de Wuhan a déclaré que 15 membres du personnel médical de la ville avaient reçu un diagnostic d'infection à coronavirus, avec un cas supplémentaire suspecté. Parmi ces 16 cas, un était dans un état critique. Cette nouvelle a déclenché la colère du public, qui s'est plaint de la dissimulation de l'épidémie par les responsables.

Le 21 janvier dans l'après-midi, les centres de contrôle des maladies (CDC) des États-Unis ont annoncé qu'un citoyen américain à Seattle qui s'était rendu à Wuhan avait été infecté. Il s'agissait du premier cas d'infection à coronavirus aux États-Unis.

Le 23 janvier, Wuhan a été fermée et ils ont coupé tous ses modes de transport public, y compris les bus, les trains, les voies ferrées et les avions. Plus tard, 15 villes de la province du Hubei ont également été fermées. Pékin et 12 autres provinces et municipalités au rang de province ont également activé leur système de gestion des urgences de santé publique. Mais à ce moment-là, l'épidémie s'était déjà répandue à plus de 26 provinces.

Le 24 janvier, à la veille du Nouvel An chinois, le dirigeant chinois, Xi Jinping, a prononcé un discours à l'échelle nationale, et il n'a pas mentionné l'épidémie de virus ni Wuhan.

Le 25 janvier, Eric Feigl-Ding, chercheur en santé publique à l'Université de Harvard depuis quinze ans, a commenté sur Twitter : « C'est un très mauvais niveau de pandémie thermonucléaire... Je n'exagère pas ». Il a déclaré que ce virus serait bien pire que les épidémies précédentes. Le Covid-19 aurait un taux d'infection, R0 (prononcé « R naught ») de 3,8, ce qui signifie qu'une personne contagieuse transmettra le virus à une moyenne de 3,8 autres personnes. En comparaison, la pandémie de grippe de 2009 (aussi connue sous le nom de grippe porcine et qui a entraîné la mort de centaines de milliers de personnes) avait un R0 de 1,48, et la grippe espagnole de 1918 (responsable de la mort de 50 à 100 millions de personnes) avait un R0 de 1,80.

Le 27 janvier 2020, le maire de Wuhan, Zhou Xianwang, a reconnu la communication tardive du statut du coronavirus et a expliqué qu'il n'avait pas été autorisé à divulguer l'information plus tôt. « Le gouvernement central est en partie responsable du manque de transparence qui a entravé la réponse à la crise sanitaire en expansion rapide », a-t-il déclaré.

Le 28 janvier 2020, Pékin a interrompu certains transports ferroviaires et Tianjin a activé son système d'urgence en temps de guerre.

Le 28 janvier 2020, de hauts responsables des États-Unis ont déclaré que Pékin avait décliné leur offre d'aide à la lutte contre l'épidémie. Le secrétaire de la Santé et des Services sociaux, Alex Azar, a déclaré que Pékin avait refusé les demandes d'accès aux données des responsables du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies depuis le 6 janvier.

Le 29 janvier 2020, un article publié dans le New England Journal of Medicine déclarait : « Il est prouvé que la transmission interhumaine se produit entre contacts étroits depuis la mi-décembre 2019. » (« Early Transmission Dynamics in Wuhan, China, of Novel Coronavirus–Infected Pneumonia ») Les auteurs étaient de la CCDC et du Centre provincial du Hubei pour le contrôle et la prévention des maladies, et ils avaient étudié 425 cas confirmés à Wuhan entre décembre 2019 et janvier 2020.

Le 30 janvier 2020, Chen Bingzhong, ancien responsable du ministère chinois de la Santé, a déclaré à The Epoch Times que l'épidémie était hors contrôle et que Wuhan était dans une situation très dangereuse. Il a déclaré qu'il y avait plus de patients que ce qui pouvait être traité. Le nombre réel de cas était également beaucoup plus élevé que ce qui avait été officiellement rapporté.

Le 30 janvier 2020, l'Italie a confirmé ses deux premiers cas lors d'une conférence de presse du Premier ministre, Giuseppe Conte. Il s'agissait de deux touristes chinois qui s'étaient récemment rendus en Italie.

Le 31 janvier 2020, le secrétaire de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, Alex Azar, a déclaré que le coronavirus constituait une urgence de santé publique et que des mesures temporaires devaient être implantées pour protéger les citoyens. Il a déclaré que tout citoyen des États-Unis revenant au pays et ayant séjourné dans la province du Hubei, en Chine, au cours des quatorze jours précédents, serait soumis en quarantaine obligatoire pouvant aller jusqu'à quatorze jours. En outre, tout citoyen des États-Unis revenant d'autres régions de la Chine au cours des quatorze jours précédents serait soumis à des examens de santé, à certains points d'entrée et serait soumis à une autoquarantaine contrôlée d'une durée maximale de quatorze jours.

En outre, le président Trump a signé une proclamation suspendant temporairement l'entrée aux États-Unis de tout ressortissant étranger présentant un risque de transmission du virus. Il s'agit notamment des ressortissants étrangers autres que la famille immédiate des citoyens américains ou des résidents permanents, qui se sont rendus en Chine au cours des quatorze jours précédents.

Aussi, depuis le 2 février, tous les vols à destination des États-Unis transportant des personnes ayant récemment séjourné en Chine devaient atterrir dans l'un des 7 aéroports des États-Unis disposant de ressources de santé publique capables d'implanter des procédures de dépistage des coronavirus. Ces 7 aéroports désignés par le Département des États-Unis de la sécurité intérieure (DHS) étaient l'aéroport international John F. Kennedy de New York, l'aéroport international O'Hare de Chicago, l'aéroport international de San Francisco, l'aéroport international de Seattle-Tacoma, l'aéroport international Daniel K. Inouye d'Honolulu, l'aéroport international de Los Angeles et l'aéroport international Hartsfield-Jackson d'Atlanta.

Les principales compagnies aériennes ont annulé les vols à destination et en provenance de la Chine. American Airlines a suspendu ses vols vers la Chine continentale du 2 février au 27 mars. Delta a suspendu tous les vols américains vers la Chine entre le 6 février et le 30 avril, tandis que United a prolongé jusqu'au 24 avril sa suspension des vols entre les États-Unis et Pékin, Chengdu, Shanghai et Hong Kong.

Ces décisions ont été prises après que le Département d'État des États-Unis a élevé ses conseils aux voyageurs au plus haut niveau, soit le niveau 4, le 30 janvier 2020 : « Ne voyagez pas en Chine en raison du nouveau coronavirus identifié pour la première fois à Wuhan, en Chine. Le 30 janvier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déterminé que l'épidémie qui se propage rapidement constitue une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC) ».

Le 3 février, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré lors d'une conférence de presse : « Depuis le 3 janvier, nous avons avisé les États-Unis de l'épidémie et nos mesures de contrôle en tout 30 fois ». Comme indiqué précédemment, certaines institutions chinoises, telles que l'armée et la Commission nationale de la santé, étaient déjà au courant de l'épidémie, à la fin de 2019, mais le grand public a été mal informé sur l'ampleur et la gravité de l'épidémie depuis le début.

Le 5 février, Neil Ferguson, directeur du Centre d'analyse des maladies épidémiologiques et infectieuses mondiales du MRC du Collège Impérial de Londres, a déclaré que le nombre de cas « augmentait sans cesse ». Il a estimé que seulement 10 % de toutes les infections en Chine avaient été détectées à ce moment-là.

Le 6 février 2020, les médias ont rapporté que de nombreux pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, l'Australie et l'Indonésie, avaient évacué leurs citoyens de Chine sur des vols affrétés.

Le 7 février, Dr Li Wenliang, un de 8 médecins punis pour avoir lancé l'alerte de l'infection à coronavirus, meurt du virus. Cette nouvelle a fait la une du Sina Weibo, l'un des sites de microblogage les plus populaires en Chine, avec une audience de 540 millions de personnes. Mais cette nouvelle a rapidement été retirée du site.

Le 8 février, l'ambassade des États-Unis en Chine a dit que le premier citoyen des États-Unis était mort du coronavirus. Le patient avait 60 ans et était mort dans un hôpital de Wuhan.

Le 9 février, l'OMS a déclaré que la Chine avait confirmé un total de 40 213 cas et 811 décès. Ce chiffre dépasse le bilan de l'épidémie de SRAS en 2003. D'autres cas ont également été constatés dans d'autres pays et régions, notamment à Hong Kong (10 cas de plus, pour un total de 36), à Singapour (trois cas, pour un total de 43) et en Corée du Sud (trois cas de plus, pour un total de 27). Six autres cas ont été confirmés sur le navire de croisière Diamond Princess, ce qui porte le nombre total de cas sur le navire à 70, le Japon ayant 96 cas.

Le 11 février, le Conseil d'État chinois a exhorté les résidents chinois à retourner au travail avant le 18 février, sauf ceux de la province du Hubei. Ce jour-là, l'OMS a donné au virus le nouveau nom de COVID-19.

Le 24 février, Pékin a annoncé le report du Congrès national du peuple (CNP) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPCC), les deux conférences politiques les plus importantes qui se tiennent habituellement le 5 mars. L'ordre de reprendre le travail tout en retardant simultanément les conférences politiques a déclenché la colère des citoyens ordinaires. « Pourquoi ma vie ne vaut-elle rien ? » a écrit un commentateur en ligne.

Nombre de cas non rapportés

Un grand nombre de preuves indiquent que les cas de coronavirus ont été sous-déclarés ou dissimulés par les responsables du PCC.

Un exemple est celui du Centre senior du district de Jianhua de la ville de Qiqihar, province du Heilongjiang. À la fin de 2019, 23 des 48 habitants du centre ont été infectés par des visiteurs porteurs du coronavirus. Ces cas ont été confirmés à la mi-février, mais ils n'ont pas été inclus dans le nombre de cas rapportés.

Selon un article publié par le CCDC dans le Journal chinois d'épidémiologie, environ 104 cas de coronavirus ont été constatés à Wuhan et dans d'autres régions de la province du Hubei avant le 31 décembre 2019, mais un rapport de la Commission municipale de la santé de Wuhan, le 31 décembre, n'indique que 27 cas.

Cet écart a continué. L'article ci-dessus a aussi fait état d'une augmentation de 653 cas en Chine entre le 1er et le 10 janvier 2020, dont 88,5 % apparus dans la province du Hubei. Mais un rapport de la Commission municipale de la santé de Wuhan du 11 janvier n'indiquait que 41 cas pendant ces jours-là.

Selon des rapports publiés et des rapports internes, au moins 49 cas ont été identifiés dans la province du Shandong le 19 janvier 2020, mais seulement deux cas sont apparus dans le rapport officiel de ce jour-là.

Le 23 février 2020, Wuhan est entré dans son deuxième mois de fermeture. La Corée du Sud a confirmé 169 nouveaux cas, portant son total à 602 ; cette hausse a incité le pays à relever son niveau d'alerte à la maladie au plus haut niveau. Le même jour, 57 cas supplémentaires ont été identifiés sur le Diamond Princess, portant le total à 691 sur le navire.

Le 24 février 2020, les autorités de Wuhan ont déclaré à 11 h qu'elles mettaient fin à la fermeture de la ville. Cependant, dans les trois heures qui ont suivi, l'avis a été retiré.

Selon l'information du Département de police du Hubei, jusqu'au 25 février, 293 policiers et 111 policiers paramilitaires ont été infectés par le coronavirus et quatre d'entre eux étaient morts. Près de la moitié de ces cas ou 47,4 % étaient des policiers dans les postes de police.

Au 26 février 2020, le virus avait été trouvé sur tous les continents sauf l'Antarctique. Le nombre de cas en Corée du Sud, en Iran et en Italie a augmenté de façon spectaculaire.

Le 27 février, le CDC des États-Unis a mis à jour ses critères pour guider l'évaluation des personnes faisant l'objet d'une enquête pour COVID-19. Le lendemain, les CDC ont publié un réseau d'alerte sanitaire (HAN) : Mise à jour et directives provisoires sur l'épidémie du COVID-19.

Le nombre d'infections a fortement augmenté en Italie. Beatrice Lorenzin, ancienne ministre italienne de la Santé, a déclaré que cela était probablement causé par les personnes infectées qui ont voyagé en Italie depuis la Chine en utilisant des vols indirects sans déclarer leur point de départ d'origine ou en se mettant elles-mêmes volontairement en quarantaine pendant la période d'incubation du virus.

Le 29 février 2020, l'Italie a signalé 239 nouveaux cas et 8 nouveaux décès, ce qui porte le nombre total d'infections à 1128 et le nombre de décès à 29. Les États-Unis ont élevé leurs conseils aux voyageurs pour l'Italie au niveau 3 (reconsidérer le voyage), une partie de l'Italie étant classée au niveau 4 (ne pas voyager).

Le 29 février 2020, une source a indiqué que le Département du service de tomodensitométrie du 1er Hôpital de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang, comptait plus de 100 infections au coronavirus, y compris chez les professionnels de la santé, mais ces chiffres n'ont pas été communiqués pour éviter toute contradiction avec les chiffres publiés officiellement

Le Da Guo Zhan Yi (Comment une grande nation lutte contre une épidémie), un livre compilé par le Département de la publicité et le Bureau d'information du Conseil d'État du PCC, a été publié en février 2020, dépeignant les responsables du PCC comme des héros qui ont vaincu l'infection du coronavirus. Le livre a été brusquement retiré des librairies de toute la Chine le 1er mars 2020.

Les citoyens ordinaires sont devenus des victimes de la propagande

Comme lors d'autres incidents, au cours des dernières décennies, les responsables du PCC sous-estiment régulièrement les catastrophes et tentent de contrôler l'opinion publique pour s'attribuer le mérite. Cependant, à chaque fois que cela se produit, les citoyens ordinaires deviennent des victimes et les personnes à l'extérieur sont mal informées.

Bien que les responsables de Wuhan et du Hubei aient été informés de l'épidémie au début janvier, ils n'ont pas pris de mesures avant le 20 janvier et se sont empressés de lancer un groupe de travail sur l'épidémie le 26 janvier. Cependant, la plupart des membres du groupe de travail représentaient des agences gouvernementales responsables du contrôle des médias et/ou du « maintien de la stabilité ». Cela impliquait que la fonction première du groupe de travail était de contrôler l'information plutôt que la propagation de l'épidémie.

Pour réduire le nombre de cas signalés, les autorités ont maintenant abandonné Baibuting, où a eu lieu la fête des 40 000 familles. « De nombreuses personnes ont été infectées par ce virus. Mais les dirigeants de Wuhan ne nous ont donné qu'un seul kit de dépistage par jour et par secteur, qui regroupe environ 4000 familles », a écrit un habitant de Baibuting sur un site de blogs. Le message a été rapidement supprimé.

Alors que le maire de Wuhan, Zhou Xianwang, a déclaré que les efforts de contrôle de l'épidémie avaient été retardés parce qu'il n'était pas autorisé à agir, le dirigeant du PCC Xi Jinping a déclaré qu'il avait donné des instructions sur le contrôle et la prévention de l'épidémie dès le 7 janvier.

La Commission nationale de la santé et le CCDC de Wuhan ont également fait porter le chapeau. Ils ont publié de nombreux articles dans des revues chinoises et internationales affirmant que l'épidémie était connue depuis longtemps, mais l'inaction du gouvernement avait permis à l'épidémie de se propager largement.

Pendant que les établissements médicaux, les gouvernements locaux et les hauts responsables du gouvernement central se sont accusés mutuellement de l'épidémie, le vrai problème est venu de la censure systématique de l'information et de l'opinion publique par le PCC.

Le Barron's, un magazine américain sur la finance et les statistiques, a récemment publié un article intitulé « Les chiffres sur le coronavirus en Chine ne s'additionnent pas ». « Le nombre de décès cumulés déclarés est décrit par une formule mathématique simple avec une très grande précision », a écrit Lisa Beilfuss. « L'équation explique presque parfaitement 99,99 % de la variance. » Les analystes de données affirment qu'un tel modèle de prédiction quasi parfait n'est pas susceptible de se produire naturellement, ce qui jette un doute sur la fiabilité des chiffres communiqués par la Chine à l'OMS.

L'article de Barron's citait Melody Goodman, professeure associée de biostatistique à l'École de la santé publique mondiale de l'université de New York, qui déclarait : « Je n'ai jamais vu un r au carré de 0,99 au cours de mes années. En tant que statisticienne, cela me fait remettre en question les données. » Elle a déclaré que les données humaines réelles ne sont jamais parfaitement prédictives lorsqu'il s'agit de quelque chose comme une épidémie, puisqu'il y a d'innombrables façons pour qu'une personne puisse entrer en contact avec le virus. Par exemple, un « très bon » r au carré, en termes de données de santé publique, serait de 0,7. « Quelque chose comme 0,99 me ferait penser que quelqu'un est en train de simuler les données. Cela voudrait dire que vous savez déjà ce qui va se passer », a-t-elle déclaré.

Le 25 février, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a déclaré aux journalistes : « Si la Chine avait permis à ses propres journalistes ainsi qu'aux journalistes étrangers et au personnel médical de parler et d'enquêter librement, les responsables chinois et les autres nations auraient été bien mieux préparés à relever le défi. » Le 6 mars, il a également exprimé sa frustration dans une interview à CNBC, affirmant que le refus de la Chine de partager ses données avait mis les États-Unis « en retard » dans la lutte contre l'épidémie.

Zeng Guang, épidémiologiste en chef du CCDC, a révélé la méthodologie de la prise de décision du PCC, dans une interview accordée au Global Times le 30 janvier. Il a déclaré que les responsables du PCC doivent prendre en compte les facteurs politiques, la stabilité sociale et les questions économiques, et que les opinions des scientifiques ne sont qu'une « partie de la base de leur décision ». En d'autres termes, les facteurs politiques ont la priorité absolue, suivie par la stabilité et l'économie. La vie humaine, en comparaison, semble avoir peu d'importance.

Stephen Bannon, ancien stratège en chef de la Maison-Blanche, a déclaré dans une interview accordée à « Zoom in with Simone Gao », un programme hebdomadaire de reportage d'investigation, que le PCC ne se soucie pas du nombre de personnes qui sont mortes du virus et qu'il ne se préoccupe que de son maintien au pouvoir. Il a demandé que le pare-feu Internet de la Chine soit désactivé afin que les citoyens chinois puissent communiquer avec le reste du monde.

Traduit de l'anglais