(Minghui.org) Le 13 mai 2021, Mme Wang Zhiyan a été arrêtée par sept policiers en civil, qui l’attendaient en embuscade devant sa maison, alors qu’elle revenait de rendre visite à ses parents. La femme habitant la ville de Taiyuan, dans la province du Shanxi, a été ciblée pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Après que la police a soumis le dossier de Mme Wang au parquet, son mari, M. Goa Xiubing qui pratique lui aussi le Falun Gong, a engagé un avocat pour sa défense. En représailles, les autorités ont tenté de l’emmener dans un centre de lavage de cerveau. Lorsqu’il a refusé d’obtempérer, la police est restée à l’extérieur de son domicile et a refusé l'entrée à tout visiteur. M. Gao et sa mère âgée ont été bloqués chez eux, sans nourriture ni produits de première nécessité.

Les autorités ont non seulement mis en danger le mari et la belle-mère de Mme Wang, mais elles ont également intimidé sa propre mère et son jeune frère, qui est presque aveugle à cause des tortures subies en prison alors qu’il purgeait une peine pour sa pratique du Falun Gong. La famille de sa sœur aînée, qui pratique également le Falun Gong, a également été harcelée.

Son épouse arrêtée, la famille harcelée

Vers 18 h du 13 mai, sept agents en civil du poste de police de Gulou et un fonctionnaire du comité résidentiel sont allés au domicile de Mme Wang. Comme elle n’était pas chez elle quand la police est arrivée, ils ont attendu pendant plus de deux heures et ont arrêté Mme Wang dès qu’elle est revenue de rendre visite à sa mère. Cinq jours plus tard, la famille a appris qu’elle était détenue au centre de détention no 4 de la ville de Taiyuan.

Afin de secourir Mme Wang, M. Gao avait engagé un avocat. Le 28 mai, M. Gao qui était sans emploi est allé au Bureau de la sécurité sociale afin de réclamer le salaire d’un mois de Mme Wang, afin qu’il puisse payer les frais de justice de l’avocat.

La personne à la réception a indiqué à M. Gao d’attendre le directeur. Après avoir attendu pendant une heure, au lieu de rencontrer le directeur, M. Gao a vu Zhang Xiaopeng du Bureau 610 de la ville de Taiyuan. Zhang a averti M. Gao : « Si vous engagez un avocat, nous avons toutes sortes de moyens de nous occuper de l’avocat et de votre famille. »

Une semaine plus tard, le 4 juin, Zhang avait emmené six agents de la commune et du Bureau 610 au domicile de M. Gao pour le harceler, lui et sa mère.

Entre-temps, les autorités se sont aussi rendues au domicile de la sœur aînée de Mme Wang, Mme Wang Zhihong, le matin du 8 juin afin de la harceler. Comme Mme Wang Zhihong n’était pas chez elle quand la police est arrivée, ils ont menacé les autres membres de sa famille.

Dans les mois qui ont suivi, Zhang a instigué la police et les fonctionnaires de la commune pour qu’ils harcèlent Mme Wang Zhihong et sa famille à plusieurs reprises. Comme Mme Wang Zhihong pratique aussi le Falun Gong, un agent de police a téléphoné à sa fille et a dit qu’il allait téléphoner chaque mois si sa mère n’abandonne pas le Falun Gong. Mme Wang Zhihong a aussi reçu des appels de deux fonctionnaires de la localité le 18 octobre, la poussant à renoncer au Falun Gong. Elle les a prévenus que leurs actes violaient le droit constitutionnel de croyance spirituelle.

En septembre, la Commission des affaires politiques et juridiques de Taiyuan a donné l’ordre à deux agents de harceler la mère de 83 ans des deux sœurs ainsi que le frère cadet deux fois.

La visite de l’avocat refusée

Mme Wang Zhiyan a été inculpée et son dossier a été transféré au tribunal du district de Wanbolin le 26 septembre. Le juge a prévu une audience virtuelle de son dossier le 20 octobre, mais Mme Wang et son avocat ont ensuite fait objection et ont exigé d’assister à l’audience en personne.

Comme M. Gao avait engagé un avocat pour Mme Wang, l’avocat est allé quatre fois au centre de détention, mais en vain. Bien que le centre de détention lui avait permis de rencontrer Mme Wang virtuellement après que sa demande de visite a été rejetée pour la première fois, les gardiens ont saboté la rencontre en envoyant l’avocat au centre de commande de la circulation de la ville de Taiyuan sous prétexte qu’ils ne disposaient pas de l’équipement nécessaire pour la réunion virtuelle.

Quand l’avocat est allé au centre de commande de la circulation, un membre du personnel s’est plaint à lui : « Cinq avocats ont été envoyés ici (par le centre de détention) avant vous. Nous ne disposons pas d’outils pour organiser des réunions en ligne. Qu’est-ce qui se passe au centre de détention ? Cela n’a aucun sens ! »

Cela a coûté à M. Gao, qui n’a pas d’emploi, 8000 yuans pour couvrir les frais des quatre voyages de l’avocat qui n’habite pas la ville.

Plus tard, le fils de Mme Wang a fait la demande pour être le défenseur de la famille. Wu Jun, le juge assigné pour traiter le dossier de Mme Wang, a dit au fils qu’il avait besoin du consentement de Mme Wang par écrit afin de pouvoir la représenter, sachant bien que la famille n’avait pas pu voir Mme Wang pendant tout ce temps.

Il n’est pas clair si l’audience de Mme Wang a eu lieu le 20 octobre.

Son mari ne peut pas quitter son domicile

Afin de bloquer les efforts continus de M. Gao pour venir au secours de Mme Wang, la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Taiyuan a donné l’ordre à la police et aux gens du comité résidentiel de le harceler à répétition chez lui.

Les agents du poste de police de Gulou ont frappé à la porte de M. Gao l’après-midi du 11 octobre. Personne n’a répondu. Le lendemain matin, trois agents et deux membres du comité résidentiel sont venus avec un mandat de détention de quinze jours à son encontre. Ils ont dit que la ville prévoyait une session de lavage de cerveau de trois mois et que les membres du comité résidentiel reviendraient plus tard pour l’y amener.

« C’est obligatoire. Peu importe si vous avez quelqu’un d’âgé à la maison », ont-ils dit, sachant bien que la mère de M. Gao, une enseignante à la retraite octogénaire souffrait de diabète chronique et qu’elle dépendait de lui pour se déplacer et pour recevoir ses injections d’insuline.

Selon la Constitution de la Chine, le lavage de cerveau imposé et la restriction de la liberté individuelle sont illégaux. La loi interdit « la détention et la privation ou la restriction de la liberté personnelle des citoyens par des moyens illégaux ». Il n’existe pas de lois pertinentes en Chine qui réglementent le fonctionnement des centres de lavage de cerveau.

Persécution du frère cadet

L’épreuve à laquelle la famille de Mme Wang est confrontée n’est pas nouvelle pour elle. Depuis que le régime communiste chinois a ordonné la persécution en 1999, la famille, dont plusieurs membres pratiquent le Falun Gong, a été ciblée à plusieurs reprises pour leur croyance.

Le frère cadet de Mme Wang, M. Wang Zhigang, diplômé de l’université de technologie de Taiyuan. Quand il gérait une librairie avec sa mère, il a lu le Zhuan Falun et a commencé à pratiquer le Falun Gong. Il était connu comme gentil et serviable. Lors des inondations qui ont frappé le sud de la Chine en août 1998, il a donné la quasi-totalité de ses revenus aux victimes.

À peu près au même moment Mme Wang Zhiyan qui souffrait d’hépatite et ne voulait pas d’enfants, a également commencé à pratiquer le Falun Gong. Sa maladie a disparu et elle a donné naissance à un garçon en bonne santé. Elle a vécu avec sa belle-mère malade et a pris soin d’elle.

Après le commencement de la persécution, M. Wang a été condamné à une peine d’un an de travaux forcés en 2000. Un mois seulement après sa libération, il a été de nouveau arrêté et condamné à une nouvelle peine de trois ans en 2001. Pour ses efforts continus de sensibilisation à la persécution, M. Wang a été à nouveau arrêté en 2008 et a été condamné à trois ans à la prison de Jinzhong. Pendant sa détention, il a souvent été frappé durement au visage pendant les séances de torture, ce qui a résulté en plusieurs blessures aux yeux.

En janvier 2010, on lui a diagnostiqué une hémorragie et des dommages au corps vitré des deux yeux. En conséquence, il a complètement perdu la vue dans son œil gauche et a une vision très floue dans son œil droit.

M. Wang continue de ressentir de fortes douleurs aux yeux après avoir été libéré. Il vit désormais avec sa mère alitée et compte sur sa maigre pension pour s’en sortir.

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais