(Minghui.org) À peine deux après qu'une femme de Changchun, dans la province du Jilin, avait terminé sa peine de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, elle a été condamnée à cinq ans supplémentaires pour avoir sensibilisé les gens à la persécution du Falun Gong.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle ancestrale qui est persécutée depuis 1999 par le régime communiste chinois.
L'incarcération de Mme Fu Yanfei a laissé sa famille profondément désemparée. Ses beaux-parents âgés ont du mal à s'occuper de son fils autiste de 14 ans.
Mme Fu Yangfei et son fils
Mme Fu, qui a 47 ans, a été arrêtée le 11 mai 2020 après avoir été signalée pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. La police a pillé son domicile et a confisqué ses livres et documents de Falun Gong. Elle a été maintenue en détention pendant deux jours et libérée le 13 mai. La police est revenue à plusieurs reprises pour la harceler.
Moins de deux mois plus tard, Mme Fu a été arrêtée une nouvelle fois, le 7 juillet, après avoir été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des gens dans un parc. Elle a d'abord été détenue à l'hôpital de la ville de Changchun, puis transférée au centre de détention no 4 de la ville de Changchun. Pour avoir fait les exercices de Falun Gong, les gardes lui ont menotté les mains dans le dos à plusieurs reprises.
Les autorités ont empêché sa famille de lui rendre visite ou de lui envoyer des vêtements. Lorsque sa famille s'est rendue au parquet du district de Chaoyang pour s'enquérir de son cas, le procureur a refusé de les rencontrer et les a seulement autorisés à déposer le matériel au personnel de sécurité.
Le 5 janvier 2021, sa famille a appris qu'elle avait été condamnée à cinq ans, mais les détails de son cas restent inconnus.
Persécution passée : Trois ans de travaux forcés et trois ans de prison
Mme Fu a commencé à cultiver le Falun Gong en 1997, avant d'obtenir son diplôme universitaire, et beaucoup de ses maux ont rapidement disparu.
En 1999, après que le régime communiste a lancé la persécution, Mme Fu a été détenue à plusieurs reprises par son employeur, l'Institut éducatif pétrolier du Nord de la Chine, situé dans la ville de Cangzhou. Les autorités ont également surveillé sa vie quotidienne et réduit le nombre de tâches qui lui étaient assignées, afin d'éviter qu'elle parle du Falun Gong avec ses étudiants.
Fin octobre 2000, Mme Fu est allée à Pékin en compagnie de six autres pratiquants pour y lancer un appel pour le Falun Gong. Ils ont déroulé une banderole et ont crié : « Falun Dafa est une bonne pratique » sur la place Tiananmen, ils ont ensuite été arrêtés.
Une fois ramenés dans leur ville, Mme Fu a été détenue dans un centre de détention pendant un mois avant d'être condamnée à une peine de trois ans dans le camp de travaux forcés de Kaiping, ville de Tangshan, province du Hebei. Elle a été torturée dans le camp, notamment en étant battue, attachée et suspendue, et en recevant des décharges électriques. Son employeur l'a licenciée.
Reconstitution de la torture : Ligotée
Après sa libération, elle a trouvé un autre emploi comme professeur de biologie au lycée. En 2009, lorsque son fils a été diagnostiqué autiste à l'âge de 2 ans, Mme Fu a quitté son emploi pour passer plus de temps avec lui.
Mme Fu avait déjà été arrêtée le 2 juin et à nouveau le 15 novembre 2014, pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Elle a été détenue pendant quinze jours la première fois et cinq jours la deuxième fois au centre de détention de Weizigou à Changchun.
Elle a ensuite été arrêtée le 14 mars 2015 pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Elle a été détenue dans le centre de détention no 3 de Changchun et condamnée à trois ans de prison le 20 juin 2016.
Pendant son incarcération, son fils, qui avait 8 ans à l'époque, se réveillait souvent en pleurant après sa mère. Son mari, qui était le seul soutien de famille, subissait une pression énorme. Les propres parents de Mme Fu, qui avaient tous deux 74 ans, ont également été frappés par son absence. Sa mère, qui souffre d'un problème cardiaque et d'un problème de dos, est tombée malade et est devenue invalide. Son père, qui est handicapé, avait du mal à s'occuper d'elle.
Mme Fu a été transférée du centre de détention à la prison pour femmes de la province du Jilin le 5 août 2016. Elle a refusé de porter l'uniforme de détenue pour protester contre la persécution et a été attachée sur un lit. Elle n'a pas été autorisée à utiliser les toilettes pendant plusieurs jours. Elle a ensuite été constipée pendant plusieurs jours.
Reconstitution de la torture : Ligotée à un lit
De nombreuses détenues de la prison ont suivi une formation pour persécuter les pratiquantes de Falun Gong. Elles ont bénéficié de réductions de peine à titre d'incitation. Les gardiens ont souvent menacé de suspendre ces réductions de peine si elles ne continuaient pas à persécuter suffisamment les pratiquantes.
Quand Mme Fu s'est plainte à une gardienne que la détenue Weng Li l'avait battue, la gardienne a répondu : « Qu'y a-t-il de mal quand elle vous bat ? » Le lendemain, Weng a riposté en la battant encore plus fort. Elle a également trouvé une assistante s'appelant An Haiyan pour frapper la tête de Mme Fu contre le mur et lui frotter la bouche avec la brosse utilisée pour les toilettes. Cet après-midi-là, les deux détenues lui ont arraché une grande partie de ses cheveux tout en la maintenant sur un lit avec les mains menottées.
Mme Fu a crié : « Stop ! Vous ne pouvez pas persécuter les pratiquants de Falun Gong ! » Weng lui a fourré une serviette dans la bouche et a continué à la frapper, ce qui a provoqué de graves saignements dans sa bouche.
Le 16 août 2016, Mme Fu a été transférée à la cellule 111. Un jour, la détenue Liu Pingping l'a giflée dans un coin sans caméra de surveillance et l'a poussée à plusieurs reprises. Ses bras et ses mains ont été blessés. Un autre jour, Pingping a battu Mme Fu une nouvelle fois et ne s'est pas arrêtée avant que la pratiquante Jing Fengwei ne l'arrête. Le garde Tu Qiang a noté ses blessures et lui a demandé ce qui s'était passé. Mme Fu lui a raconté que Pingping l'avait battue. Le garde Tu a alors transféré Pingping dans une autre cellule.
Le 17 septembre 2016, Mme Fu a été conduite dans une cellule de gestion stricte au deuxième étage. Elle a été constamment battue et insultée par les détenues. La détenue en chef, Gong Cuijie, la menottait souvent et ne la laissait pas sortir de la cellule si elle voyait Mme Fu faire les exercices de Falun Gong, elle a même menacé de la tuer si elle n'abandonnait pas la pratique.
Quand Mme Fu a insisté pour faire les exercices de Falun Gong, la garde Gao Yang l'a souvent menottée et accrochée par les poignets (voir image ci-dessous). Gao Yang n'a pas voulu arrêter la torture jusqu'au moment où Mme Fu a commencé une grève de la faim pendant plusieurs jours. Quand Mme Fu n'était pas suspendue, d'autres détenues ont essayé de lui tirer les bras vers le bas ou lui ont croisé les bras afin de la forcer à arrêter de faire les exercices de Falun Gong.
Reconstitution de la torture : être suspendue par les poignets
Une autre détenue, Liang Xiaomei, une ancienne secrétaire du Parti d'une société automobile l'a souvent battue et lui a donné des coups de pied dans les toilettes. Elle a menacé de faire arrêter et détenir toute la famille de Mme Fu si elle rapportait les coups aux gardes.
Quand Mme Fu a été libérée le 13 mars 2018, elle était émaciée suite aux tortures.
Voir aussi :
Une femme du Jilin emprisonnée depuis trois ans à nouveau condamnée à cinq ans de prison pour sa croyance.
Province du Jilin : Une femme emprisonnée pour sa croyance et enchaînée à un lit
Un enfant de 8 ans attend avec impatience sa mère emprisonnée pour sa pratique du Falun Gong
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Traduit de l'anglais
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