(Minghui.org) En décembre 2017, Mme Huang Shiqun, une enseignante de maternelle très respectée dans la ville de Wuhan, province du Hubei, a été arrêtée alors qu'elle parlait à quelqu'un de la persécution par le Parti communiste chinois de sa croyance, le Falun Gong. Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l'esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Le directeur de l'école maternelle, Yuan Mang, a collaboré avec la police locale et a envoyé Mme Huang dans un centre de lavage de cerveau, où elle a été torturée et droguée dans le cadre de tentatives des autorités de l'obliger à renoncer à sa croyance.

Cette femme qui était extravertie est devenue dépressive et irritable. Sa vue, son ouïe et son raisonnement se sont également affaiblis. Ne pouvant faire autrement, elle devait rester alitée toute la journée, souffrante et impuissante.

Le 12 février 2021, jour du Nouvel An chinois, Mme Huang a de nouveau été harcelée par des fonctionnaires à de nombreuses reprises. Sa famille a également été sermonnée et a fait l'objet de menaces répétées de la part du Département de l'organisation de la province du Hubei.

Une enseignante au grand cœur

Mme Huang est une enseignante du troisième jardin d'enfants des agences gouvernementales du Hubei, une école gérée par le gouvernement. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996, elle s'est efforcée de suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, tant au travail que dans sa vie quotidienne. En conséquence, elle était respectée pour sa gentillesse, son ouverture d'esprit et son éthique au travail.

Mme Huang Shiqun au travail

Après que l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC), Jiang Zemin, a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999, Mme Huang est restée fidèle à sa croyance et a continué à dire aux gens, y compris aux enfants de son école, d'être honnêtes et de bons citoyens. Cependant, à cause de sa croyance, les parents d'un enfant l'ont signalée à la police. Son employeur l'a rétrogradée d'enseignante à un agent chargé de l'assistance et a réduit son salaire.

Ce revers n'a pas ébranlé la croyance de Mme Huang. Elle a continué à bien traiter les autres, y compris les parents qui l'avaient signalée à la police. « Ils ont été trompés par la propagande haineuse du PCC, ils sont donc eux aussi victimes de cette tragédie », a-t-elle dit un jour.

Alors que ses collègues acceptaient souvent de l'argent en cadeaux de la part des parents en échange d'une attention particulière pour leurs enfants, Mme Huang refusait toujours les cadeaux, faisait bien son travail et traitait tous les enfants de la même manière.

En plus de bien s'occuper de ses parents et de son enfant, Mme Huang aidait également ses proches autant qu'elle le pouvait. Puisque sa sœur aînée est en mauvaise santé, Mme Huang a pris soin de sa fille âgée de deux ans jusqu'à son mariage. Lorsque le neveu de son mari a été laissé sans surveillance, son père étant hospitalisé et sa mère ayant été tuée dans un accident, Mme Huang a recueilli l'enfant. Les notes de l'enfant à l'école se sont améliorées, ainsi que sa personnalité.

Lavage de cerveau et injection forcée de substances nocives

Le 26 décembre 2017, alors que Mme Huang parlait du Falun Gong à un piéton, quelqu'un l'a filmée et l'a signalée à la police. Des agents du poste de police de Shuiguohu l'ont arrêtée et l'ont emmenée le jour même au premier centre de détention de Wuhan. Bien qu'on ait dit à sa famille qu'elle serait libérée dix jours plus tard, le dixième jour, la police l'a emmenée directement au centre d'éducation juridique du district de Qiaokou.

Le centre d'éducation juridique du district de Qiaokou est également connu sous le nom de centre de lavage de cerveau de Qiaokou ou de centre de lavage de cerveau d'Etouwan.

Selon des renseignements confidentiels, après l'arrestation de Mme Huang, des responsables de plus haut rang avaient menacé d'annuler la prime de fin d'année de la maternelle. Yuan Mang, directeur du jardin d'enfants, a donc promis de prendre des mesures disciplinaires envers elle et a collaboré avec la police pour l'envoyer au centre de lavage de cerveau.

Pendant son séjour d'un mois dans cet établissement, Mme Huang a perdu 15 kilogrammes. Elle a également développé des symptômes physiques et des problèmes du système nerveux similaires à ceux développés par d'autres pratiquants de Falun Gong à qui l'on avait administré des substances inconnues. L'administration forcée de substances inconnues pratiquée dans cet établissement avait déjà été signalée à de nombreuses reprises.

Le cinquième jour de sa détention dans l'établissement, elle a soudain souffert d'anxiété et de panique, avec des tremblements incontrôlables, des difficultés à respirer, une déshydratation et une tachycardie. Elle ne pouvait pas s'endormir et avait l'impression de ne pas pouvoir se contrôler. Néanmoins, les gardes et les détenues ont continué à tenter de la forcer à abandonner sa croyance et à dénoncer d'autres pratiquants.

Au moins trois détenues ont participé à son lavage de cerveau : une personne nommée Huang en a pris la tête, tandis que deux autres (dont une nommée Wang) étaient chargées de la surveiller en permanence.

Après son retour chez elle, les symptômes de Mme Huang ne se sont pas améliorés ; au contraire, ils ont empiré. Elle ressentait une douleur extrême dans tout le corps, dans chacune de ses cellules et chacun de ses os. Des rougeurs inconnues, des zones de tension et des ecchymoses apparaissaient souvent sur son corps. Il lui arrivait aussi d'avoir des crises de panique sans raison apparente, et elle avait également peur de la lumière et du son. Malgré sa fatigue, elle ne pouvait pas s'endormir et avait également des difficultés à s'asseoir. Par conséquent, elle devait faire les cent pas toute la nuit. Son tempérament avait radicalement changé, de plus la dépression et l'irritabilité la faisaient ressembler à une malade mentale.

Début novembre 2018, Mme Huang a été envoyée dans le service psychiatrique de l'hôpital de la route Ziyang. Un médecin a observé une dégénérescence du système nerveux au niveau de son cerveau.

Depuis sa sortie de l'hôpital, Mme Huang compte sur des médicaments psychiatriques et des somnifères pour se calmer. Avec une vision, une ouïe et un raisonnement affaiblis, elle est incapable de prendre soin d'elle-même et de sortir. Par conséquent, elle ne peut que souffrir alitée toute la journée.

Crimes commis dans les centres de lavage de cerveau du Hubei

L'expérience de Mme Huang n'est pas unique. Il existe de nombreux centres de lavage de cerveau similaires dans la ville de Wuhan et dans la province du Hubei. Rien qu'à Wuhan, il y a plus de 60 établissements de ce type gérés par des agences gouvernementales de différents niveaux, des entreprises publiques, des sociétés, des collèges, des hôpitaux, des hôtels, etc. Parmi eux, le centre de lavage de cerveau Qiaokou est celui qui a le plus long passé.

Appelés officiellement centres d'éducation juridique, ces centres de lavage de cerveau ont été mis en place sous les ordres du Bureau 610, une entité extralégale nationale créée spécifiquement pour la persécution du Falun Gong par la direction du Parti communiste central.

Illustration de torture : Menottage des mains dans le dos

L'objectif principal de ces centres de lavage de cerveau est de forcer les pratiquants à renoncer à leur croyance dans un processus appelé « transformation ». Lorsque les pratiquants refusent de céder, les gardes et les détenus se relaient jour et nuit pour les maltraiter. Cela comprend la privation de sommeil pendant plusieurs jours, la station debout forcée pendant de longues périodes, l'humiliation, les coups, l'isolement, la suspension par les poignets et l'injection forcée de substances nocives.

Certains pratiquants détenus au centre de lavage de cerveau du district de Qiaokou avaient remarqué un goût suspect de la nourriture frelatée par des substances inconnues. Lorsque les pratiquants étaient à demi-conscients, les gardes et les détenus les forçaient souvent à renoncer à leur croyance. Pour les pratiquants qui refusaient d'être « transformés », les agents du Bureau 610 forçaient souvent leurs employeurs à bloquer leurs salaires ou à les licencier. De l'argent était également extorqué aux familles et aux employeurs des pratiquants pour soit-disant couvrir les frais des centres de lavage de cerveau.

Illustration de torture : Injection forcée de substances inconnues

De nombreux abus dans les établissements de lavage de cerveau de Wuhan ont été documentés. Par exemple, les pratiquants ne reçoivent qu'une petite quantité de nourriture pour les affaiblir, des substances à action lente sont ajoutées à la nourriture pour les diminuer mentalement, la station debout prolongée, la privation de sommeil et les injections de substances inconnues sont utilisées pour fragiliser davantage les pratiquants. Des agents professionnels sont engagés pour torturer les pratiquants. Les pratiquants sont constamment bombardés de propagande audio à un volume élevé. Une autre forme de violence psychologique consiste à forcer les pratiquants à dormir sur un portrait du fondateur du Falun Gong ou sur des livres de Falun Gong.

Pour des exemples détaillés de pratiquants maltraités dans des installations de lavage de cerveau, veuillez vous référer aux précédents rapports de Minghui sur Mme Wang Yujie, qui est décédée en septembre 2011 à l'âge de 24 ans ; M. Zhang Su, qui a été empoisonné, battu et menacé de prélèvements forcés d'organes et Mme Cui Hai, qui a été soumise à des coups, au gavage, à des injections de substances inconnues et à l'ajout de substances inconnues dans ses repas lorsqu'elle était détenue au centre d'éducation juridique de la province du Hubei en octobre 2012. Après cinq ans de mauvais traitements en prison, Mme Cui est décédée le 1er janvier 2018.

Dès que la persécution du Falun Gong est devenue plus secrète en 2018, l'un des établissements, le centre d'éducation légal de la province du Hubei, a été dissous. Mais les installations au niveau du district ont continué à fonctionner. De nouvelles installations, telles que le centre de lavage de cerveau de Haikou dans le district de Dongxihu, ont également été mises en place sous les ordres du Bureau 610. En septembre 2018, des responsables ont envoyé des représentants d'autres villes et provinces pour « apprendre » les tactiques de lavage de cerveau du modèle de Wuhan.

Menaces et harcèlement continus

Malgré son mauvais état de santé, Mme Huang a souvent été harcelée par des responsables de la Division de la sécurité intérieure, du Bureau 610, du poste de police et du comité de quartier. Ils l'ont obligée à signer des documents et ont pris des photos d'elle.

Alors que sa famille est déjà épuisée par la prise en soin de Mme Huang en raison de son état physique et mental, sa famille est également harcelée à de nombreuses reprises par des responsables du Département de l'organisation de la province du Hubei. Lors de la récente campagne « Plan zéro » du PCC visant à forcer chaque pratiquant de Falun Gong figurant sur la liste noire du gouvernement à renoncer à sa croyance, la pression et le harcèlement ont rendu la famille de Mme Huang encore plus stressée.

Un certain nombre de pratiquants de Wuhan ont été arrêtés récemment, notamment Mme Li Chunlian, Mme Wang Xianqiu et Mme Wang Aiqun. Mme Zhang Wei, professeur associée à l'Université de technologie de Wuhan, a d'abord été menacée, puis arrêtée le 4 avril. Elle est actuellement détenue au centre de lavage de cerveau de Qingling. Plusieurs autres pratiquants ont été arrêtés fin mars, notamment Mme Xiong Hanlian et Mme Sha Zhaodi. On ignore où elles se trouvent. Elles sont probablement détenues dans des centres de lavage de cerveau.

Demandez des comptes aux auteurs de ces actes

Selon un article de presse, un ancien gardien de camp de concentration nazi âgé de 93 ans, identifié comme Bruno D., a été condamné en juillet 2020 pour des milliers de chefs d'accusation de complicité de meurtre. Il était garde-SS au camp de concentration de Stutthof entre 1944 et 1945.

De même, une liste de 9000 agents du Bureau 610 a été soumise en mars aux autorités de 38 pays. Les pratiquants de Falun Gong ont demandé à ces gouvernements de tenir ces auteurs de violations des droits de l'homme responsables en leur imposant des sanctions, notamment des restrictions de visa et le gel de leurs avoirs.

Pour obtenir une liste détaillée des agences impliquées dans la persécution de Mme Huang, veuillez consulter la version chinoise de cet article.

Voir aussi :

Une enseignante de maternelle envoyée dans un centre de lavage de cerveau par son patron après douze jours de garde à vue policière

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Traduit de l’anglais