(Minghui.org) Au cours des vingt et une années de persécution du Falun Gong par le régime communiste chinois, une femme de 68 ans de Chongqing a passé plus de dix ans et demi en détention pour avoir persévéré dans sa croyance.

Mme Zhao Jiayu, habitante du district de Shapingba, à Chongqing, a d'abord été condamnée à deux ans de travaux forcés en juillet 2000. Peu de temps après sa libération, en novembre 2002, elle a été emmenée dans un centre de lavage de cerveau et y a été détenue pendant un an et demi. Elle a été condamnée à une nouvelle peine de deux ans de travaux forcés en février 2005, puis à une nouvelle peine de deux ans en décembre 2008. Elle a été condamnée à trois ans en 2013.

À cause des tortures qu'elle a subies, ses pieds sont noirs et elle a développé des acouphènes.

Voici le récit que fait Mme Zhao de son expérience.

Commencer le Falun Gong et faire appel contre l'injustice

J'avais de nombreuses maladies. J'avais des tumeurs au cerveau, une grave polyarthrite rhumatoïde, une déformation des mains, de l'arthrite aux pieds, un engourdissement du côté gauche de mon corps, de la bronchite, de graves insomnies, pour n'en citer que quelques-unes. J'étais déjà allée dans plusieurs grands hôpitaux, et rien n'avait semblé pouvoir guérir ces maux. Mais après avoir adopté le Falun Gong en 1997, toutes mes maladies, dont beaucoup m'avaient tourmentée pendant de nombreuses années, ont disparu en quelques jours.

Lorsque la persécution du Falun Gong a commencé le 20 juillet 1999, je savais qu'il n'y avait rien de mal à devenir une meilleure personne selon la méthode Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Je voulais utiliser mon expérience pour dire au gouvernement que le Falun Dafa est bon et que Authenticité-Bienveillance Tolérance est bon. Je suis donc allée à Pékin avec deux autres pratiquantes de Falun Gong. Lorsque nous sommes arrivées sur la place Tiananmen, nous avons toutes les trois été arrêtées et emmenées dans une voiture de police.

Lorsque nous sommes arrivés dans un centre de détention et que nous nous sommes enregistrées, j'ai vu six pratiquantes de Falun Gong âgées du Guangdong menottées dans la position du « porteur d'épée », tandis que la police continuait à les frapper et à les réprimander. J'ai également vu une grosse bosse sur le dos de l'une de leurs mains, résultat des violents coups reçus.

Illustration de torture : « porter une épée »

Le lendemain, nous avons été emmenées à Chongqing pour être détenues au poste de police de Jingkou, dans le district de Shapingba. J'ai été détenue toute la nuit ; j'ai nettoyé la pièce au petit matin, car le Maître nous a appris à être bons où que nous soyons. Notre groupe de trois personnes a été détenu pendant quinze jours.

Mes pieds sont devenus noirs après une première période de travaux forcés de deux ans

Je suis allée à Pékin en juin 2000 avec plusieurs pratiquantes de Falun Gong pour faire appel une fois de plus. Nous avons été arrêtées et ramenées à Chongqing. J'ai été détenue dans un centre de détention pendant un mois, puis condamnée à deux ans de travaux forcés.

Dans le camp de travaux forcés pour femmes de Maojiashan, chaque pratiquante était brutalement persécutée par les gardiennes et les détenues. On nous forçait à rester assises sur un petit tabouret, dans un style militaire, pendant plusieurs heures chaque jour, sans pouvoir bouger. Nous avions toutes des plaies sur les fesses qui étaient très douloureuses et qui se sont transformées en callosités par la suite. La nuit, nous étions menottées et enchaînées aux quatre coins de notre lit pendant notre sommeil.


Reconstitution de torture : menottée et enchaînée au lit

Après un certain temps, la torture avec des tabourets a été remplacée par la position debout, les mains menottées aux cadres métalliques des lits superposés. Là encore, nous n'avions pas le droit de bouger pendant plusieurs heures. Par la suite, mes pieds ont enflé et mon visage est devenu violet de douleur. Mais nous avons été contraintes à poursuivre notre travail d'esclave. Au bout d'un certain temps, mes pieds étaient couverts d'ampoules qui suintaient du pus jaune. La chair autour des ampoules a ensuite commencé à pourrir en raison de la restriction de la circulation sanguine dans mes pieds.

Illustration de torture : debout

Un jour, une gardienne de prison nommée Wu s'est approchée de moi et m'a demandé pourquoi je pratiquais le Falun Gong. J'ai répondu : « Le Falun Gong est la Grande Loi du cosmos, une science surnaturelle. » À cause de cela, j'ai été obligée de m'accroupir pendant plusieurs heures. J'ai eu extrêmement mal aux pieds.

Une fois en hiver, d'autres pratiquantes et moi avons protesté contre la torture en ne portant pas l'uniforme carcéral. Les gardes nous ont menottées aux barreaux de la fenêtre et ont ouvert la fenêtre pour nous geler. Puis nous avons été enfermées dans de petites cellules et n'avons été autorisées à utiliser les toilettes qu'une fois par jour. Je n'ai plus été capable d'uriner normalement après cela, et il m'a fallu de nombreuses années pour m'en remettre.

Après le camp de travail pour femmes de Maojiashan, j'ai été transférée au camp de travail pour femmes de Shimahe. Ce nouveau camp de travail était en train d'intensifier la brutalité physique contre les pratiquantes de Falun Gong. Peu après mon arrivée, j'ai vu plusieurs détenues encercler une pratiquante et la tabasser violemment. Ses cheveux avaient été arrachés en grande partie. Les gardes l'ont vu, mais personne n'a arrêté les coups. Lorsque j'ai essayé d'arrêter ces détenues, les gardes ont riposté en me forçant à m'accroupir. Malgré la douleur dans mes pieds, je n'avais même pas le droit de bouger ; quand je le faisais, j'étais battue.

Certains jours, toutes les pratiquantes de Falun Gong étaient contraintes de rester au garde-à-vous ou accroupies toute la journée jusqu'à minuit, sans bouger. Nous n'avions que dix minutes pour prendre chaque repas. Lorsque nous dormions, la détenue désignée nous réveillait volontairement de temps en temps, en disant que c'était pour « corriger notre position de sommeil ».

À cause de la torture en station debout, mes pieds ont enflé et me faisaient tellement mal qu'il m'était très difficile de m'endormir le soir. Lorsque je ne pouvais plus rester immobile pendant la torture debout, je recevais des coups de poing et des coups de pied, qui ont entraîné une blessure à mon oreille gauche. Depuis lors, mon audition a diminué et j'ai développé des acouphènes.

Une nuit, quand une détenue m'a appelée à l'étage, un groupe de détenues m'a entourée et m'a battue. Puis un garde du camp de travaux forcés de Xishanping, nommé Li, n'a pas arrêté de me gifler jusqu'à ce qu'il soit trop épuisé pour continuer.

Une autre fois, le gardien Yang Li a ordonné à une détenue grande et forte, Liu Chenglin, de me lier les mains et les pieds avec deux cordes, et m'a dit de m'agenouiller. J'ai refusé. Yang Li a alors demandé à Liu Chenglin de continuer à me frapper. Mes mains et mes pieds sont devenus violets par la suite.

Comme j'ai refusé de renoncer au Falun Gong, pendant un certain temps, on m'a donné moins de deux onces (56 g) de nourriture pour le déjeuner et le dîner. Les détenues me réveillaient délibérément la nuit pendant que je dormais. En raison de la torture à long terme dans le camp de travail, tout le dessus de mes pieds est devenu noir. Ils n'ont toujours pas récupéré, même maintenant.

Un an et demi de détention au centre de lavage de cerveau

Je suis rentrée du camp de travaux forcés en 2002. Les responsables de mon comité résidentiel m'ont dit que je devais les prévenir chaque fois que je devais quitter le secteur.

En novembre 2002, je me suis rendu dans le district de Beibei, à Chongqing, sans en avertir les responsables. À mon retour, le responsable du comité résidentiel m'a interceptée avant que je ne rentre chez moi et m'a traînée au poste de police. Puis j'ai été emmenée au centre de lavage de cerveau de Geleshan à Chongqing.

Le deuxième jour de mon arrivée, on m'a traînée de force à l'hôpital psychiatrique pour une perfusion malgré mon refus. Le lendemain, on m'a emmenée à nouveau à l'hôpital et on m'a injecté des sédatifs utilisés pour les malades mentaux.

Au cours du mois le plus froid de cet hiver-là, on m'a forcée à rester dans le couloir avec des vêtements fins alors que les gardes portaient de lourds manteaux d'hiver. J'avais mes règles et je saignais abondamment. Je suis devenue pâle et froide.

Lorsqu'on a forcé toutes les pratiquantes de Falun Gong à copier des mots calomniant le Falun Gong, j'ai refusé. J'ai donc été obligée de faire des travaux de nettoyage et de rester debout toute la journée dans une pièce en bas, isolée des autres. Je devais même me lever pour manger pendant les repas. Ce n'est qu'après avoir fait une grève de la faim pendant quelques jours que j'ai été autorisée à m'asseoir et à manger. Mais on ne me donnait qu'un peu de nourriture à chaque repas, servi avec de la terre dans les plats.

Plus tard, on m'a forcée à participer à des classes de lavage de cerveau dans le camp de travail, où je devais regarder des vidéos diffamant le Falun Gong. Je devais soumettre des rapports tous les deux jours, alors j'ai écrit les faits sur la façon dont les fonctionnaires du gouvernement détournaient l'argent des gens.

En conséquence, un matin, un responsable, Yue Haizhong, m'a soudain traînée dans les escaliers sans dire un mot, puis un autre responsable, Deng Dahan, m'a piqué tout le corps avec une punaise tandis qu'un policier me brûlait la paume avec un mégot de cigarette. Ensuite, on m'a attachée à une grande chaise et poussée sous une ampoule très lumineuse pour me brûler le visage. On ne m'a pas détachée avant le soir. J'ai ressenti une sensation de brûlure sur tout le visage et j'ai uriné du sang par la suite.

Cela s'est produit à nouveau quelques jours plus tard. Yue Haizhong m'a encore traînée en bas, puis Deng Dahan m'a attrapé et m'a plaqué la tête contre le mur en disant : « Je vais te battre à mort et t'incinérer. Ton mari a divorcé et personne ne se soucie de toi. Tes deux enfants n'oseront rien dire. » Ils se reposaient quand ils étaient trop fatigués, puis continuaient la torture. Cela a duré toute la journée.

À partir de ce jour, j'ai dû dormir par terre en bas. Cependant, à minuit chaque nuit, les agresseurs éclaboussaient beaucoup d'eau par terre, et l'agresseur Li Xing me versait également de l'eau sur la tête. Ensuite, un groupe de personnes venait dans la pièce pour jouer au mah-jong, boire et manger. Lorsqu'ils voyaient que je m'endormais, ils commençaient à me tabasser et à me tirer du sol, en me donnant des coups de poing et des coups de pied. Ils me faisaient ensuite retomber par terre et me piétinaient. Je ne pouvais dormir que quand ils s'étaient épuisés.

À la fin, il ne restait plus que moi dans le centre de lavage de cerveau. J'étais battue tous les jours au point où je pouvais à peine monter dans mon lit. Deng Dahan venait dans la pièce plusieurs fois par jour pour me frapper la tête contre le mur. On m'a également menacée de liquider ma maison pour couvrir les dépenses du centre de lavage de cerveau.

Deuxième période de travaux forcés de deux ans et détention dans un centre de lavage de cerveau

Après être rentrée chez moi, le secrétaire du Parti du gouvernement de la ville de Jinkou, Zuo Jin, m'a forcée à devenir la gardienne de la place de la ville. Je devais gérer la charge de travail de trois personnes tout en n'étant payée que 300 yuans par mois, tandis que les deux autres gardiennes avaient pour ordre de me surveiller tous les jours pour 400 yuans par mois. Elles me suivaient partout où j'allais.

Comme j'habite très près du poste de police, la police passait fréquemment chez moi et faisait des descentes quand elle le voulait. Mes livres de Falun Gong ont été confisqués neuf fois.

Un jour où je suis sortie avec deux pratiquantes de Falun Gong en 2005, quelques fonctionnaires de la ville nous ont interceptées avec leur voiture et nous ont fouillées de force. Ils nous ont obligées à nous rendre au poste de police où nous avons été fouillées à nouveau. La pratiquante Mme Feng Chuanfang et moi-même avons été condamnées à deux ans de travaux forcés et emmenées au camp de travaux forcés pour femmes de Chongqing.

Zuo Jin a conspiré avec Shu Chang, le directeur du camp de travail, pour élaborer un plan visant à me persécuter. Après mon arrivée au camp de travail, j'ai été soumise aux mêmes persécutions mentales et physiques inhumaines que la dernière fois. J'étais battue tous les jours et je n'avais pas le droit de me reposer, sauf pendant le court moment qui m'était accordé pour prendre mes repas. On me forçait souvent à rester debout ou accroupie pendant une longue période.

Après être rentrée chez moi en 2007, je suis sortie avec d'autres pratiquantes de Falun Gong pour distribuer des documents exposant la vérité sur la persécution. Mais nous avons été arrêtées après avoir été signalées aux autorités. Nous avons été emmenées au département de police de Shapingba, à Chongqing.

La police nous a apporté des nouilles pour le déjeuner. Cependant, je me suis soudain sentie très étourdie après le repas. Je soupçonne que les nouilles étaient droguées.

Plus tard, on nous a emmenées au centre de lavage de cerveau de Geleshan. Mon esprit n'était pas très clair et je ne pouvais pas contrôler mes pensées. Cela a duré plus de dix jours après mon retour à la maison.

Troisième période de travaux forcés de deux ans

Je suis allée rendre visite à une pratiquante de Falun Gong en 2008. Lorsque la garde de la sécurité de la communauté de la pratiquante m'a demandé à qui je venais rendre visite, je n'ai pas répondu. Elle a alors saisi mon sac et l'a fouillé. Lorsqu'elle a vu des brochures contenant des informations sur le Falun Gong, elle m'a emmenée au poste de police de Chongqing Xinqiao. La police a confisqué les 900 yuans que j'avais en liquide.

Le même jour, j'ai été condamnée à deux ans de travaux forcés et envoyée dans un camp de travail. J'ai été brutalement torturée dans le camp de travail : je devais rester debout et accroupie dehors, quel que soit le temps ; j'ai été giflée, battue et grondée fréquemment ; on a drogué ma nourriture ; j'ai été soumise aux travaux forcés ; on me donnait peu de nourriture pour les repas, etc. On m'a également interdit d'entrer dans ma propre cellule et de me laver pendant plus de huit mois.

Trois ans d'emprisonnement

J'ai été arrêtée à nouveau en 2013, alors que je distribuais des documents contenant des faits sur le Falun Gong. Mon foie a été blessé lorsque les policiers m'ont battue. Je souffre encore aujourd'hui de douleurs au foie.

Plus tard, j'ai été emmenée dans un centre de détention. Les gardes ont ordonné aux détenues de me torturer et de droguer ma nourriture. Une fois, j'ai surpris les détenues en train d'ajouter des substances à ma nourriture et j'ai protesté par une grève de la faim. Elles ont dû arrêter de me droguer, mais mon corps avait déjà subi de graves dommages.

Huit mois plus tard, j'ai été condamnée à trois ans de prison et transférée en prison.

Deux autres détentions

Lorsque je distribuais des documents d'information dans une communauté en 2017, le responsable de la communauté m'a saisie et emmenée au poste de police. Je n'ai pas été autorisée à aller aux toilettes ni à manger pendant mes dix heures au poste de police. Puis j'ai été envoyée au centre de détention de Huayan, à Chongqing, où j'ai été détenue pendant neuf mois.

En 2009, seize d'entre nous, pratiquantes de Falun Gong, lisions ensemble des livres de Falun Gong chez une pratiquante de Falun Gong lorsque la police du district de Shapingba a fait irruption et nous a arrêtées. J'ai été détenue au centre de détention de Chongqing Qingmuguan pendant quatre jours.

J'ai de nouveau été signalée aux autorités le 30 avril 2020, pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Après avoir été emmenée au poste de police, j'ai parlé du Falun Gong et de la persécution aux agents. Ils ont compris que les pratiquants de Falun Gong sont de bonnes personnes et m'ont relâchée.

Au cours des dernières années, des personnes se sont introduites chez moi sans mandat et ont tout mis sens dessus dessous. Ils ont volé des objets au hasard, y compris de l'argent et de la nourriture. Ils ont même mis des substances inconnues dans ma nourriture, ce qui m'a rendu malade et m'a donné des vertiges après avoir mangé la nourriture. Ils ont également cassé ma cuisinière à gaz, mon chauffe-eau, mon climatiseur et d'autres appareils, et une fois, ils ont même remplacé un bon lecteur vidéo par un mauvais.

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Traduit de l'anglais