(Minghui.org) Dans tout pays libre, les gens peuvent partager des vidéos avec leurs amis sur les médias sociaux sans se soucier des conséquences. Mais si on le fait en Chine communiste, on peut être emprisonné.

Le 29 avril 2021, une habitante du district de Yongtai, dans la province du Fujian, a été jugée après que la police a trouvé sur son iPad deux liens vidéo qu'elle avait envoyés à ses amis au sujet du Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Précédente arrestation

Mme Guo Xiuhai, une employée retraitée du Bureau de la santé du district de Yongtai de 58 ans a été signalée le 11 février 2020 pour avoir parlé du Falun Gong à deux jeunes. Une dizaine de policiers ont fait irruption chez elle dans la soirée et ont confisqué ses livres de Falun Gong, son téléphone portable, son ordinateur, deux iPad et une clé USB. Mme Guo et son mari ont été emmenés au poste de police pour être interrogés. Alors que son mari a été rapidement libéré, Mme Guo a été détenue pendant quinze jours. La police lui a rendu son téléphone portable, mais a conservé tous les autres objets confisqués.

Dernière arrestation

Le 15 juillet 2020 vers 7 h du matin, la police a arrêté le mari de Mme Guo dans son lotissement alors qu'il se rendait au travail. Ils l'ont forcé à retourner à son domicile et à leur ouvrir la porte. La police a de nouveau fouillé son logement et l'a arrêté ainsi que sa femme. Il a également été libéré le lendemain et Mme Guo a été emmenée au centre de détention du district de Minqing. Trois jours plus tard, elle a été transférée au centre de détention no 2 de la ville de Fuzhou, où elle est détenue depuis. Le parquet du district de Yongtai a approuvé son arrestation deux semaines plus tard, le 29 juillet.

Comme Mme Guo a refusé de répondre à l'appel nominal ou de réciter les règles de détention, les gardes l'ont obligée à rester debout pendant deux heures chaque nuit. Elle a développé une hypertension artérielle élevée et souffrait d'oppression thoracique et d'essoufflement.

Sa famille a engagé un avocat pour la représenter le 12 septembre 2020 et l'avocat lui a rendu visite le jour même.

Poursuites judiciaires

La police a de nouveau arrêté Mme Guo en juillet 2020, après avoir découvert sur son iPad des liens vers des vidéos de présentation du Falun Gong qu'elle avait envoyées à ses deux amies sur son compte WeChat.

L'avocat de Mme Guo et les membres de sa famille sont allés trouver les policiers chargés du dossier de Mme Guo et ils ont présenté l'avis juridique de l'avocat sur l'affaire. L'avocat a expliqué qu'étant donné qu'aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine, il est tout à fait normal que sa cliente diffuse des informations sur le Falun Gong au moyen de vidéos. Le policier a répondu qu'il ne faisait que suivre un ordre de la Division de la sécurité intérieure et qu'il ne pouvait prendre aucune décision concernant l'affaire. L'avocat et la famille de Mme Guo se sont alors précipités à la Division de la sécurité intérieure, mais les policiers étaient déjà partis pour la journée quand ils sont arrivés.

La police a présenté le dossier de Mme Guo au parquet du district de Changle au début du mois d'octobre 2020. Elle a été inculpée le 20 novembre et son dossier a été transmis au tribunal du district de Changle. Le procureur l'a accusée de « saper l'application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte standard utilisé par les autorités chinoises pour inculper les pratiquants de Falun Gong.

L'avocat s'est rendu au tribunal en janvier 2021, pour remettre des documents relatifs au dossier. Le juge Chen Jian a refusé de les accepter et lui a fait perdre sa licence professionnelle.

Le juge a informé l'avocat en avril qu'une audience vidéo était prévue pour le 29 avril. L'avocat et Mme Guo ont insisté pour avoir une audience en personne, mais le juge a refusé d'accéder à leur demande.

Afin de mieux défendre Mme Guo, sa famille a engagé un autre avocat pour elle. Le second avocat a également présenté une requête pour avoir une audience en personne, mais le juge l'a aussi rejetée.

Lors de l'audience du 29 avril, seuls deux membres de la famille de Mme Guo ont été autorisés à y assister. Un troisième membre de la famille s'est rendu au tribunal, mais il a été expulsé par les huissiers.

Les avocats ont fait valoir qu'aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine et que le procureur n'a fourni aucune preuve sur la manière dont Mme Guo aurait sapé l'application de la loi. Envoyer des liens n'est pas un crime, ont dit les avocats.

Les avocats ont continué à dire que le Falun Gong n'a pas d'adhérents et n'est pas une secte. Les efforts des pratiquants pour diffuser des informations sur le Falun Gong sont des choix personnels et ne sont pas organisés par qui que ce soit.

Mme Guo a aussi témoigné pour sa propre défense. Elle a dit que tout ce qu'elle avait dit aux gens sur le Falun Gong était des faits. C'est seulement parce que le Parti communiste chinois fait tout pour bloquer et filtrer l'information qu'elle doit répandre les faits à ce sujet et permettre aux gens de prendre des décisions par eux-mêmes. Elle a souligné que la Constitution chinoise protège les libertés d'expression et de croyance religieuse, et que dans ses efforts, elle n'a violé aucune loi.

Mme Guo a ajouté qu'après avoir pratiqué le Falun Gong en 1997, elle s'est remise de son hépatite B. Les membres de sa famille ont aussi bénéficié d'une amélioration de leur santé quand ils l'ont eux-mêmes pratiqué. Elle a demandé son acquittement.

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Traduit de l'anglais