(Minghui.org) Une octogénaire fait appel d’une condamnation à un an et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Wang Fengying a été arrêtée sur un marché de producteurs le 11 octobre 2020, après avoir été soupçonnée par la police d’avoir distribué des calendriers contenant des informations sur le Falun Gong. Dans l’après-midi, la police a pris ses clés et a saccagé son domicile. Aucune liste des objets confisqués n’a été fournie. Elle a ensuite été libérée sous caution.

Le 11 octobre 2021, à l’expiration de sa liberté sous caution d’un an, Mme Wang s’est rendue au poste de police de Jinniu pour demander qu’il soit officiellement mis fin aux conditions de sa liberté sous caution. La police n’a traité les documents qu’en décembre et immédiatement après Mme Wang a été placée sous surveillance résidentielle. Pourtant, sur l’avis remis à Mme Wang, la date à laquelle la police devait lever les conditions de sa libération sous caution était le 11 octobre 2021.

Entre-temps, la police a présenté le dossier de Mme Wang au parquet du district de Xishan. Le 7 mars 2022, le tribunal du district de Xishan l’a informée qu’elle était inculpée et qu’elle allait être jugée, malgré le fait qu’elle a écrit au procureur plus tôt pour lui demander de ne pas l’inculper.

Mme Wang a également écrit à Pu Huijun le juge président du tribunal, pour qu’il abandonne l’affaire. Elle n’a jamais pu lui parler directement, que ce soit par téléphone ou en se rendant au tribunal pour le rencontrer. Lorsque Mme Wang a remis ses documents demandant justice à un greffier du tribunal nommé Wu Run, celui-ci a eu une attitude constamment hostile. Il a également reproché à Mme Wang de promouvoir le Falun Gong et l’a menacée de lui infliger une lourde peine.

Le 7 avril 2022, le tribunal a informé Mme Wang qu’elle devait passer en jugement cinq jours plus tard. Le 8 avril, une avocate du nom de Yang l’a appelée et lui a dit qu’elle avait été désignée par le juge pour la représenter.

Mme Wang n’a pas accepté immédiatement la représentation légale de Yang, elle a demandé à la rencontrer d’abord pour s’assurer que Yang plaiderait non coupable en son nom. L’après-midi même, Yang et un homme du nom de Han ont rencontré Mme Wang. Ils ont tous deux refusé de lui divulguer leur nom complet.

Mme Wang leur a dit qu’elle n’avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong et elle a demandé à plaider non coupable. Précédemment, elle avait préparé des documents attestant que la persécution n’avait aucune base légale, elle les a remis aux deux personnes et leur a demandé de les lire. Elle a demandé à les rencontrer à nouveau la veille de son audience, et déciderait à ce moment-là si Yang la représenterait au tribunal. Yang a accepté.

Dès le matin du 11 avril, Mme Wang attendait l’appel de Yang, qu’elle n’a finalement reçu qu’à 16 h 30. Au cours de l’appel, Yang n’a pas dit si elle allait plaider non coupable pour Mme Wang, mais elle lui a demandé si elle avait les documents nécessaires pour un test de dépistage négatif de la COVID-19 et si elle avait voyagé récemment. Comme Mme Wang a confirmé qu’elle n’avait pas voyagé, Yang lui a dit au revoir et qu’elle la verrait le lendemain au tribunal.

Mme Wang lui a alors demandé si elle avait lu les documents qu’elle lui avait remis et Yang a répondu qu’il lui était impossible de plaider non coupable pour elle.

Mme Wang a donc rejeté la représentation de Yang, ce qui a rendu Yang furieuse. Elle a dit qu’elle pouvait très bien ne pas représenter Mme Wang, mais qu’elle devait remplir les documents appropriés à son cabinet d’avocats. Elle a laissé entendre qu’étant donné que le cabinet était sur le point de fermer pour la journée, Mme Wang n’avait pas le temps de faire quoi que ce soit.

Après l’appel, Mme Wang a appelé le tribunal et s’est plainte de Yang. Lorsque Yang l’a rappelée quelques instants plus tard, Mme Wang lui a parlé de la plainte et l’attitude de Yang s’est un peu adoucie.

Yang s’est quand même rendue au tribunal pour l’audience prévue. Mme Wang a fait clairement entendre au juge qu’elle ne voulait pas de la représentation de Yang. Yang est donc partie.

Au cours de l’audience, le procureur n’a présenté aucune preuve à charge contre Mme Wang, et aucun témoin ne s’est présenté au tribunal pour accepter un contre-interrogatoire. Mme Wang a témoigné pour sa propre défense et a été fréquemment interrompue par le juge.

Le 24 avril, Mme Wang a reçu son verdict, qui stipulait qu’elle était condamnée à un an et demi de prison et à une amende de 5000 yuans. Le document était daté du 13 avril, soit le lendemain de l’audience.

Faire appel

Ensuite, Mme Wang a déposé un recours auprès de la cour intermédiaire de la ville de Kunming. Elle a exigé que le juge Pu annule son verdict de culpabilité et lui rende les objets confisqués. Elle a également demandé à l’instance supérieure de traduire en justice les personnes qui ont mal géré son dossier.

Dans le verdict rendu par le tribunal du district de Xishan, le juge a mentionné trois pièces du dossier, les documents de promotion d’une secte identifiés par le Département de police de la ville de Kunming, une liste de documents promotionnels d’une secte et la lettre du Département de police de la ville de Kunming authentifiant les articles de Falun Gong de Mme Wang comme étant les articles d’une secte.

Mme Wang a exigé de voir ces pièces, car on ne lui en avait jamais remis de copie. Elle a demandé comment le Département de police avait déterminé que les documents sur le Falun Gong qu’elle avait en sa possession étaient des objets d’une secte et comment il avait décidé qu’elle sapait l’application de la loi en possédant ces objets. Elle a fait valoir qu’on ne pouvait pas l’accuser de saper l’application de la loi, le prétexte standard contre les pratiquants de Falun Gong, simplement parce qu’elle avait des documents de Falun Gong.

Mme Wang a ajouté qu’avant elle souffrait d’une dizaine de maladies graves, en particulier de l’arthrite rhumatoïde, de l’hypertension artérielle, des problèmes cardiaques et l’hépatite A. Toutes ces maladies ont disparu après avoir commencé la pratique du Falun Gong. Mais, lorsque le régime communiste a commencé à le persécuter en 1999, elle a cessé de le pratiquer par peur. Peu après, non seulement ses anciennes maladies sont réapparues, mais elle a eu d’autres problèmes, notamment de l’hyperthyroïdie et une dépression.

Mme Wang a écrit : « Le Falun Gong est le fondement de ma vie et de ma santé. J’ai déjà 80 ans. Juste parce que je pratique le Falun Gong et que je suis son principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, le tribunal du district de Xishan m’a condamnée à un an et demi de prison. Si ma santé se détériore en prison et que ma vie est en danger, qui en sera responsable ? Je ne suis pas sûr que le juge Pu Huijun le sera.

« Je demande instamment à toutes les personnes concernées par mon affaire de lire les documents relatifs au Falun Gong qui m’ont été confisqués. Vous pouvez décider par vous-mêmes si cela vous profite ou vous nuit. »

Informations sur les responsables de la persécution :

Yang Yue (杨越), président du tribunal du district de Xishan

Pu Huijun (普会峻), juge président au tribunal du district de Xishan : +86-871-68178675

Li Hui (李辉), chef du Département de police du district de Xishan : +86-871-68181929

Ye Bingsheng (叶兵胜), policier au poste de police de Jinniu : +86-13577099381

Zi Liqiong (自丽琼), procureur au parquet du district de Xishan : +86-871-68573809, +86-871-68573803

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

Voir aussi :

Une octogénaire risque d’être jugée en raison de sa pratique de Falun Gong, elle demande instamment aux autorités de classer son affaire

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Traduit de l’anglais