(Minghui.org) Chaque mois de juillet, à Washington D.C., une veillée aux chandelles est organisée près du Washington Monument ou du Lincoln Memorial pour commémorer les pratiquants de Falun Gong qui ont perdu la vie en Chine pour avoir défendu leur croyance. Des activités similaires ont également lieu dans de nombreuses autres capitales du monde entier.

Parmi les personnes décédées figurent quelques habitants de Changchun, dans la province du Jilin, qui ont intercepté des signaux de télévision en mars 2002 afin de dénoncer la propagande calomnieuse du Parti communiste chinois (PCC) contre le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Ils montrent bien jusqu’où le Parti peut aller pour faire taire les dissidents et surtout cacher la vérité au peuple chinois. Car à la lumière de la vérité, le Parti ne peut qu’échouer.

Une torture impitoyable

Huo Jiefu, alors superviseur du Bureau de protection interne du Département de police de Kuancheng, dans la ville de Changchun (province du Jilin), se souvient de ce qu’il a vu en 2002.

Il a écrit : « Le 13 mars 2002, vers 19 heures, alors que je passais par le deuxième étage pour me rendre à mon bureau situé au sixième étage, j’ai entendu des cris et le bruit de quelqu’un qui était battu provenant d’une des pièces. J’ai ouvert la porte et j’ai trouvé plusieurs policiers en train de torturer M. Liu Haibo. Il était déshabillé et enchaîné en position agenouillée sur un banc du tigre. Sa tête était également comprimée. Deux policiers lui donnaient des décharges en lui enfonçant une matraque électrique dans l’anus. Plusieurs morceaux de bois brisés étaient éparpillés sur le sol. Une grande partie du corps de Liu était déjà enflée et rougeâtre. »

Huo Jiefu a essayé d’arrêter les agresseurs, mais le capitaine Ai Limin a ordonné de poursuivre la torture, citant un ordre de ses supérieurs. Huo Jiefu est donc allé voir un autre capitaine, Sun Lidong. Mais il était trop tard. Huo Jiefu a ajouté : « Après être entré dans la pièce, j’ai vu que M. Liu avait déjà été retiré du banc du tigre et placé sur le sol, il était mort. Plusieurs agents se sont empressés de le rhabiller, mais ce n’était pas facile. Tout en nous demandant de partir et à Ai de se taire sur cette affaire, Sun est allé rapporter l’incident au chef Zhou. »

Comme d’habitude, le PCC a dissimulé la mort. Trois jours après que M. Liu a été battu à mort, le chef de la police de Kuancheng, Zhou Chunming, a dit lors d’une réunion que M. Liu était mort d’une crise cardiaque et a envoyé des forces pour surveiller le corps et la femme de M. Liu. Huo Jifu a ensuite été arrêté et licencié pour avoir dit que la persécution du Falun Gong était sans fondement. En juin 2002, il a fui la Chine et a ensuite témoigné sur le site Web Minghui de ce qui s’était passé.

Les mensonges transforment le blanc en noir

Alors pourquoi des pratiquants comme M. Liu sont-ils brutalement torturés ? Cela découle de la politique de persécution du PCC, qui vise des pratiquants innocents qui ont défendu leur croyance et démenti les mensonges et la propagande calomnieuse du régime, diffusés par son vaste organe de presse.

Le Falun Gong a été présenté au public par M. Li Hongzhi en mai 1992. Les bienfaits miraculeux de cette pratique sur la santé et l’amélioration du caractère moral étaient bien reconnus. Après des enquêtes approfondies et l’examen des résultats des sondages menés auprès des pratiquants de Falun Gong, Qiao Shi, alors président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, et de nombreux autres hauts fonctionnaires ont soumis un rapport au Politburo affirmant que « le Falun Gong est bénéfique pour notre nation et notre peuple à bien des égards, tout en ne causant aucun tort ».

Mais le PCC est bien connu pour son désir de contrôler l’esprit des gens. C’était notamment le cas de Jiang Zemin, alors chef du PCC. Après s’être élevé au sommet de la hiérarchie pour sa tyrannie lors du massacre de la place Tiananmen en 1989, Jiang Zemin était jaloux que le nombre de pratiquants de Falun Gong ait dépassé celui des membres du PCC. Bien que d’autres membres du Comité permanent du Politburo ne soient pas d’accord, Jiang Zemin a été le principal instigateur du lancement de la campagne nationale contre le Falun Gong en juillet 1999, jurant d’éradiquer le groupe pacifique en trois mois.

Pour mieux mettre en œuvre sa politique de persécution du haut vers le bas, Jiang Zemin a créé le Bureau 610, qui contourne effectivement le système judiciaire pour détenir arbitrairement, torturer et tuer des dizaines de milliers de personnes dans la poursuite des objectifs de Jiang Zemin.

Toutefois, en raison des bienfaits bien connus du Falun Gong, les fonctionnaires et les citoyens ordinaires sont restés relativement passifs face à la persécution. Certains sympathisaient même avec les pratiquants de Falun Gong pour les mauvais traitements qu’ils subissaient en raison de leur croyance.

C’est dans ces circonstances que Jiang Zemin et ses complices ont organisé le coup de propagande des auto-immolations sur la place Tiananmen le 23 janvier 2001, la veille du Nouvel An chinois.

Alors que de nombreuses familles à travers le pays étaient rassemblées devant la télévision en attendant de regarder l’heure de grande écoute et la célébration du Nouvel An, d’horribles scènes des auto-immolations sur la place Tiananmen ont soudain été diffusées sur CCTV (télévision centrale chinoise), choquant la nation entière et retournant efficacement l’opinion publique contre le Falun Gong. Cependant, peu de gens se sont rendu compte que les images - longs plans, plans moyens, gros plans - provenaient d’équipes de télévision professionnelles préparées et n’auraient pas pu être filmées dans une situation d’urgence telle que des auto-immolations.

L’analyse détaillée des séquences vidéo a révélé des dizaines de failles, selon le documentaire primé False Fire. Mais Li Dongsheng, chef adjoint du Bureau 610 central et directeur adjoint de CCTV, a travaillé avec d’autres responsables et a continué à pousser la propagande haineuse à travers le réseau du Bureau 610, les agences gouvernementales, les médias d’information, les manuels scolaires, la littérature, l’éducation scientifique, les divertissements, et bien d’autres encore. Cela a attisé la haine des fonctionnaires et du grand public à l’égard du Falun Gong, ce qui a conduit à une persécution accrue, sans précédent et sanglante.

« Tuer sans pitié »

Plusieurs jours avant la mort de M. Liu, le 6 mars 2002, des pratiquants de la ville de Changchun ont réussi à intercepter les signaux de télévision de plusieurs chaînes à Changchun. Jusqu’à cinquante minutes de vidéos ont été diffusées, démystifiant la propagande haineuse des auto-immolations et expliquant comment le Falun Gong est bien accueilli dans le monde entier, sauf en Chine.

La réponse du public a été phénoménale. L’auteur Ethan Gutmann a écrit dans un article intitulé « Into Thin Airwaves » publié dans The Weekly Standard en 2010 : « Dans certains quartiers, les responsables des partis locaux, désespérés, ont coupé le courant, plongeant les rues dans l’obscurité. Dans d’autres, comme ceux situés près de la place de la culture, les gens se sont amassés dans les rues pour faire la fête. L’interdiction est terminée ! Le Falun Gong est réhabilité ! Quelques pratiquants sortent des usines et des cachettes, distribuant ouvertement de la documentation. Des voisins, des enfants, des inconnus, même les vieilles dames aux brassards rouges s’approchaient d’eux, tout le monde parlant en même temps, bouillonnant, riant, les giflant de manière enjouée, les félicitant. »

Mais de sévères représailles ont immédiatement suivi. Jiang Zemin a personnellement donné l’ordre de « tuer sans pitié ». Liu Jing, chef adjoint du groupe de direction du Bureau 610 et vice-ministre de la Sécurité publique, s’est rendu à Changchun pour exhorter les responsables locaux à résoudre l’affaire ou à être licenciés. Plus de 5000 pratiquants de Falun Gong à Changchun ont été arrêtés, détenus et torturés dans les quelques jours qui ont suivi l’interception des signaux de la télévision.

Des victimes de la persécution

Le 18 septembre 2002, quinze pratiquants ont été condamnés par la cour intermédiaire de Changchun. Il s’agissait de Mme Zhou Runjun (20 ans), M. Liu Weiming (20 ans), M. Liu Chengjun (19 ans), M. Liang Zhenxing (19 ans), M. Zhang Wen (18 ans) et M. Lei Ming (18 ans).

En plus de M. Liu Haibo mentionné ci-dessus, M. Liu Chengjun est également décédé en raison de la torture pendant sa détention. Au moins six autres pratiquants arrêtés ont également perdu la vie sous la torture, dont M. Lei Ming, M. Liang Zhenxing, M. Hou Mingkai, et d’autres.

Lors de sa cérémonie de remise des prix des droits de l’homme 2007 au Parlement de Nouvelle-Galles du Sud, la Fondation Asie-Pacifique pour les droits de l’homme en Australie a décerné le prix Fidelity Vindicator à M. Liu Chengjun. Gordon Moyes, membre du conseil législatif de la Nouvelle-Galles du Sud, a assisté à la cérémonie et a qualifié ce prix de témoignage de l’histoire.

Mais les pratiquants de Falun Gong ne sont pas les seules victimes de la persécution et de la propagande haineuse. De nombreux auteurs impliqués dans la persécution ont dû faire face aux conséquences de la politique de persécution.

Sun Lidong, capitaine au Département de police de Kuancheng au moment de l’interception des signaux de télévision, était l’un des principaux responsables de la mort de M. Liu Haibo. Il avait également dirigé d’autres policiers et arrêté près de 100 pratiquants au total. Sun Lidong est soudain décédé dans son bureau au début de l’année 2004. Certains de ses subordonnés ont cru qu’il s’agissait d’une rétribution pour avoir persécuté le Falun Gong.

Liu Yuanjun, secrétaire du Parti à la Commission des affaires politiques et juridiques de Changchun (PLAC), a dirigé l’arrestation d’environ 5000 pratiquants après l’incident de l’interception des signaux de télévision. Il est tombé malade à la mi-avril 2006 et est mort d’un cancer du foie le 4 mai 2006.

Certaines personnes travaillant dans les médias d’information ont également connu un mauvais sort. Luo Jing était le présentateur du journal télévisé de CCTV qui a diffusé de fausses nouvelles sur le massacre de Tiananmen en 1989 et sur la mise en scène des auto-immolations en 2001. Après avoir reçu un diagnostic d’un lymphome en 2009 et avant de mourir à l’âge de 48 ans, il ne pouvait plus parler à cause d’ulcères dans la bouche et sur la langue.

Les pratiquants souhaitent à tous une vie saine et heureuse. Tout en subissant eux-mêmes la persécution en cours, ils s’efforcent d’exhorter les auteurs à cesser de participer à la persécution afin de ne pas être tenus pour responsables lorsque le PCC sera traduit en justice pour ses crimes contre le Falun Gong.

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Traduit de l’anglais