(Minghui.org) Deux habitantes de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, ont été jugées le 12 août 2022 pour leur croyance dans le Falun Gong. Malgré l’objection de Mme Wang Jinfeng, le juge a tout de même organisé une audience virtuelle, au lieu d’une audience en personne, et a ordonné à Mme Wang et Mme Li Fengzhi de se connecter à la salle d’audience au moyen d’un téléphone portable. Il a été interdit à un membre de la famille de Mme Wang de la représenter en tant que défenseur non avocat.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Wang Jinfeng
Mme Li Fengzhi
Mme Wang, 64 ans, et Mme Li, 67 ans, ont été arrêtées le 19 février 2022. Leurs arrestations ont été approuvées le 23 mars et elles ont été mises en examen le 13 juin.
Privées du droit d’être représentée légalement par leur famille
Un mois après l’inculpation des pratiquantes, Xiu (alias), une parente de Mme Wang, a demandé à la représenter. Xiu a également demandé à examiner le dossier de Mme Wang et à lui rendre visite.
Le juge Jiang Nai n’a répondu à Xiu que quelques jours avant l’audience prévue le 12 août. Il lui a refusé le droit de représenter Mme Wang et lui a dit qu’elle pouvait partager ses arguments de défense avec lui hors ligne, mais pas pendant l’audience.
Le juge a souligné que Xiu n’était pas autorisée à débattre avec lui sur le caractère légal ou non de la persécution. « Cela ne sert à rien si vous voulez parler de telles choses », a-t-il dit.
Xiu a ensuite demandé au juge : « Puis-je demander au procureur s’il avait des preuves pour soutenir l’affirmation selon laquelle le Falun Gong est une secte ? » Le juge a fait une pause pendant un moment et a dit : « Cela revient à parler de la légalité ou non de la persécution. Je ne vais pas discuter de cela avec vous. » Il s’est retourné et il est ensuite parti.
Une audience virtuelle imposée
Peu après son inculpation, Mme Wang a également envoyé une lettre au juge pour lui faire part de son refus d’être jugée lors d’une audience virtuelle. Elle a fait valoir que selon la loi chinoise, le juge devait respecter le choix du défendeur quant au format de l’audience. Si le défendeur n’est pas d’accord pour une audience virtuelle, le juge ne doit pas en tenir une d’autorité.
Malgré l’objection de Mme Wang, le juge a quand même ordonné une audience virtuelle. Il a fallu près de cinquante minutes au tribunal pour mettre en place le dispositif. Pendant ce temps, au centre de détention no 1 de la ville de Shenyang, Mme Wang et Mme Li n’ont obtenu qu’un seul téléphone portable pour se connecter à la salle d’audience, connexion qui a connu de nombreux problèmes au cours de l’audience.
La famille de Mme Wang a appris par la suite qu’en plus du tribunal, le centre de détention avait également joué un rôle en forçant les pratiquantes à participer à l’audience virtuelle.
Au début de l’audience, le procureur Piao Yunjing a lu l’acte d’accusation, mais les deux pratiquantes ne pouvaient pas l’entendre clairement. Le juge a demandé à Piao de le relire. Piao a répété quelques paragraphes et a demandé aux pratiquantes si elles l’avaient entendu cette fois-ci. Les deux ont encore répondu non. Piao leur a crié : « Avez-vous fait semblant de ne pas l’avoir entendu ? »
Un avocat nommé par le juge
Après que le juge a refusé à Xiu de défendre Mme Wang au tribunal, celle-ci a fait savoir à plusieurs reprises au juge qu’elle ne voulait pas être représentée par l’avocat commis d’office, qui avait reçu pour instruction de plaider coupable pour elle.
Lorsque la famille de Mme Wang a appelé Ge Lidan, la directrice de la division pénale du tribunal, pour s’enquérir de sa représentation légale, elle a répondu : « Nous vous avons trouvé un avocat. N’est-ce pas mieux et plus professionnel que votre propre défense ? » Elle a ensuite raccroché en prétextant qu’elle devait se rendre à une réunion.
Avant que l’audience virtuelle ne commence le 12 août, Mme Wang a répété au juge Jiang qu’elle ne voulait pas de l’avocat commis d’office. Elle a également demandé au juge où se trouvait Xiu, la personne devant assurer la fonction de défenseur familial. Le juge n’a pas répondu directement à sa question, mais a dit qu’il lui permettrait de parler plus tard.
L’avocate commise d’office, Yu Jiao, s’est quand même présentée pour représenter Mme Wang, tandis que Xiu n’a pu s’asseoir que dans la galerie. Yu est restée silencieuse pendant la plus grande partie de l’audience et n’a dit qu’une phrase disant qu’elle n’avait pas d’objection à l’accusation proposée par la police et le procureur.
Pendant la phase de contre-interrogatoire, aucun témoin n’a comparu devant le tribunal et le procureur n’a présenté aucune preuve réelle. Il a seulement lu la quantité de documents de Falun Gong confisqués aux pratiquantes et ce qu’ils étaient, puis a demandé aux pratiquantes de confirmer si les documents étaient les leurs.
Mme Wang a soulevé des questions concernant la quantité de documents utilisés comme preuve de l’accusation et a exigé que le procureur vérifie au tribunal. Le juge a ignoré sa demande et a simplement dit : « Je suis conscient que vous aviez des questions concernant la quantité de preuves. »
Lorsque Mme Wang a témoigné pour sa propre défense, elle a dit que le Falun Gong était une pratique vertueuse et qu’il enseignait aux gens à être bons en suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Elle a dit que c’est sa liberté de croyance de pratiquer le Falun Gong et qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine. Elle a exhorté le juge à ne pas suivre le régime communiste dans la persécution des bonnes personnes et à prendre une décision judicieuse.
Informations sur les responsables de la persécution :
Sun Hao (孙浩), président du tribunal du district de Yuhong : +86-24-85839996
Jiang Nai (姜鼐), juge du tribunal du district de Yuhong : +86-24-85839801
Piao Yunjing (朴云晶), procureur au parquet du district de Yuhong : +86-24-85837622
Zhang Yonghang (张永航), secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Shenyang : +86-24-22829716
(Plus d'informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l'article original en chinois.)
Traduit de l’anglais
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