(Minghui.org) Une habitante de la ville de Jixi, dans la province du Heilongjiang a été condamnée à quatre ans de prison en juillet 2023 pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit, que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Wang Shulan a été arrêtée le 18 mai 2023 et libérée sous caution le 5 juin. Quelques semaines plus tard, elle a été assignée à résidence pendant un an, avant d’être inculpée pour sa croyance. Elle a été jugée le 20 juillet et a été condamnée à la fin de l’audience. On ne sait pas encore quand elle sera à nouveau placée en détention pour purger sa peine.

Détails de l’arrestation et des poursuites de Mme Wang

Mme Wang s’est rendue sur un marché le matin du 18 mai 2023 et a parlé du Falun Gong à un homme de 70 ans qui faisait ses courses. Une femme d’une quarantaine d’années a entendu la conversation et s’est emparée de Mme Wang et de l’homme. L’homme a réussi à s’enfuir, mais une autre personne a rejoint la femme d’âge moyen et s’est accrochée à Mme Wang. Il s’est avéré que ces deux personnes étaient des travailleurs municipaux et qu’elles avaient signalé Mme Wang à la police.

De nombreuses personnes se sont rassemblées pour voir ce qui se passait. Mme Wang leur a expliqué l’illégalité de la persécution du Falun Gong. Peu de temps après, une voiture de police est arrivée et deux agents en sont sortis. Mme Wang a refusé de les suivre et ils l’ont traînée dans leur voiture de patrouille et l’ont conduite au poste de police de Xinghuakuang.

Le capitaine par intérim An Bole, du Bureau de la sécurité intérieure du Département de police du district de Chengzihe, et ses agents Wang Qiang et Wang Dawei sont allés chercher Mme Wang au poste de police et l’ont emmenée au Département de police.

Le capitaine An a ensuite perquisitionné le domicile de Mme Wang et a confisqué plusieurs livres sur le Falun Gong, un portrait du fondateur du Falun Gong et quelques clés USB. Il l’a ensuite emmenée dans un centre de détention local vers 16 heures et l’a menacée : « Cette fois-ci, je suis sûr que vous serez emprisonnée ! ».

Mme Wang a entamé une grève de la faim au centre de détention. Le quatrième jour, An a pris la tête de plus d’une douzaine d’agents et l’a emmenée à l’hôpital central de la ville de Jixi pour la nourrir de force. Elle a refusé d’obtempérer et ils l’ont transportée. Ils l’ont menottée à un lit d’hôpital et l’ont pressée, tandis que le personnel médical la nourrissait de force.

Le 5 juin, la police a emmené Mme Wang à l’hôpital une troisième fois pour la nourrir de force. Après la séance, les médecins de l’hôpital ont dit à la police qu’ils ne pouvaient plus la nourrir de force sous peine de la mettre en grave danger. Le centre de détention s’est également opposé à la poursuite de l’alimentation forcée par crainte d’engager sa responsabilité. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’An l’a libérée sous caution dans l’après-midi.

An a rapidement soumis l’affaire de Mme Wang au parquet du district de Jidong. Vers juin 2023, l’agent Wu Xingda l’a emmenée au tribunal du district de Jidong pour assister à une audience. Elle a refusé d’entrer dans la salle d’audience. Les dirigeants du tribunal ont décidé d’annuler l’audience et d’assigner Mme Wang à résidence pendant un an en attendant son procès.

Mme Wang a refusé d’accepter l’assignation à résidence et a été raccompagnée chez elle. Wu a dit à son mari qu’elle devait se rendre au tribunal une dernière fois et qu’elle irait bien une fois que le tribunal aurait rendu sa décision. Elle a ensuite reçu par courrier un acte d’accusation émanant du parquet du district de Jidong.

Le 20 juillet, la police a emmené Mme Wang au tribunal du district de Jidong pour une audience. Elle n’a pas été prévenue de la séance à l’avance.

Le procureur Liu Huifang a recommandé une peine d’emprisonnement de trois ans et demi à quatre ans. Le juge Li Li a condamné Mme Wang à quatre ans à la fin de l’audience et l’a réprimandée pour sa mauvaise attitude et son refus d’admettre sa « culpabilité » pour sa pratique du Falun Gong.

Selon des personnes bien informées, le capitaine en exercice An a poussé à la condamnation rapide de Mme Wang parce qu’il voulait s’en servir comme atout politique pour devenir capitaine du Bureau de la sécurité intérieure.

Traduit de l’anglais