(Minghui.org) Trois pratiquants de Falun Gong et une non-pratiquante de l’agglomération de Tangshan, dans la province du Hebei, ont été jugés le 9 février 2023. Selon le procureur, leurs efforts pour dénoncer les mensonges du Parti communiste chinois (PCC) contre le Falun Gong reviennent à s’opposer au PCC et à enfreindre la loi, la Constitution indiquant clairement que le pays est gouverné par le PCC.

Le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M. Zhang Wei et son épouse, Mme Guo Yanju, propriétaires du magasin d’appareils photo Zhuoyu, ont été arrêtés à leur magasin le 12 mai 2021 lors d’une rafle policière. Leur employée, Mme Sun Baifeng, et une ancienne employée qui ne pratique pas le Falun Gong, Mme Zhang Weiqi, ont été arrêtées le même jour.

M. et Mme Zhang ont tous deux été libérés sous caution peu avant l’audience, après presque deux ans de détention. Mmes Sun et Guo sont toujours détenues.

Avant l’audience, l’avocat de Mme Sun a rendu visite au procureur Sun Mingyuan et l’a exhorté à la libérer sous caution. Ce dernier, qui tenait à la main les brochures de Falun Gong confisquées à Mme Sun, les a jetées sur la table en hurlant : « Regardez-les ! Ils nous humilient, nous, les Chinois ! »

Durant l’audience, Sun a de nouveau accusé les pratiquants de Falun Gong d’humilier les Chinois. Tenant également les brochures à la main, il a déclaré au tribunal : « Tout ce qu’il y a là-dedans est contre la Chine et contre l’humanité ! Appeler la pneumonie du coronavirus “pneumonie de Wuhan”, n’est-ce pas un exemple typique ? N’est-ce pas diffamer la Chine ? »

Mme Sun a répondu : « Le contenu des brochures enseigne aux gens à être bons. Si vous prétendez que cela humilie et diffame les Chinois, pourquoi ne pas prendre quelques paragraphes et les lire ici ? »

Sun a refusé de lire les brochures et a continué d’accuser les pratiquants de Falun Gong « d’attaquer le Parti communiste chinois et le gouvernement » en parlant des auto-immolations à Tiananmen (au cours de cet événement, plusieurs personnes qui se sont immolées par le feu place Tiananmen ont été qualifiées de pratiquants de Falun Gong, alors qu’aucune d’elles ne l’avait jamais pratiqué).

L’avocat de Mme Sun a alors exigé que le procureur diffuse quelques séquences du coup monté des auto-immolations de Tiananmen, mais ce dernier et le juge Zhao Ning ont tous deux rejeté la demande, affirmant qu’il n’était pas approprié de les diffuser lors de l’audience.

Mme Sun et son avocat ont également fait valoir que le procureur n’avait pas réussi à démontrer quelle loi elle avait violée en pratiquant le Falun Gong.

Sun a répondu : « La première chose que dit la Constitution est que le pays est gouverné par le Parti communiste chinois. Si vous êtes contre le Parti, vous violez la Constitution. »

Il a poursuivi en disant qu’en raison de l’influence du Falun Gong dans la société, le gouvernement avait spécifiquement utilisé l’accusation de « saper l’application de la loi » pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong.

Face au fait que le Falun Gong ne figurait pas sur la liste des sectes établie par le régime communiste en 2000, Sun a déclaré : « Qu’il ne figure pas sur la liste ne signifie pas que nous ne pouvons pas le réprimer. »

Sun a également demandé à plusieurs reprises à Mme Sun pourquoi elle n’avait pas signé le dossier d’interrogatoire. Il a laissé entendre que de nombreux pratiquants du Falun Gong refusaient de coopérer avec la police en raison de problèmes « mentaux ». L’avocat de Mme Sun a attesté que sa cliente avait le droit, protégé par la loi, de refuser de signer le document.

Dans sa déclaration finale, Sun a menacé de condamner Mmes Sun et Guo à de lourdes peines en raison de leur mauvaise attitude en ne plaidant pas coupables.

L’avocat a déclaré qu’il n’avait entendu parler que de personnes bénéficiant de mesures de clémence pour avoir coopéré avec les autorités, mais que les autorités ne pouvaient pas exercer de représailles contre elles pour ne pas avoir plaidé coupables.

Voir aussi :

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Ville de Tangshan, province du Hebei : huit personnes restent détenues après une récente arrestation collective

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise de l’article.)

Traduit de l’anglais