(Minghui.org) Le 30 mars 2023, une habitante de Chongqing âgée de 67 ans a été condamnée à une peine d’emprisonnement de quatre ans et demi en raison de sa pratique du Falun Gong. C’est la troisième fois que Mme Yu Hong est condamnée depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999.

Mme Yu a été arrêtée à son domicile le 25 octobre 2020 par la police de Chongqing et du district de Shangshui, dans la province du Henan. Les policiers ont passé quatre heures à fouiller son domicile et ont confisqué son ordinateur et une clé USB.

L’arrestation de Mme Yu a eu lieu plusieurs mois après que la police Internet du district de Shangshui a arrêté une autre pratiquante de Chongqing, Mme Yu Xiurong (sans lien de parenté avec Mme Yu Hong). La police de Shangshui a accusé Mme Yu Xiurong d’avoir publié des informations sur le Falun Gong sur Sina Weibo, un site de microblogging chinois très populaire. Ils ont parcouru plus de 700 miles pour l’arrêter le 31 décembre 2019.

Après l’arrestation de Mme Yu Xiurong, trois autres pratiquantes de Chongqing, Mme Han Weifang, Mme Wang Daiqing et Mme Yuan Rong, ont également été arrêtées par la police du Henan en juillet et en octobre 2020. Le tribunal du district de Chuanhui, dans la ville de Zhoukou, province du Henan, a condamné les trois pratiquantes à des peines de prison : Mme Han et Mme Yuan ont été condamnées à cinq ans de prison chacune, et Mme Wang à trois ans.

Soupçonnant Mme Yu Hong d’avoir transmis des informations sur l’arrestation de quatre autres pratiquants sur le site web Minghui.org, la police l’a arrêtée et détenue au centre de détention no 1 de Chongqing.

La mère de Mme Yu Hong, âgée de 90 ans, dans un état de confusion mentale et incontinente, dépendait d’elle pour ses soins. Après l’arrestation de Mme Yu, sa mère a été emmenée dans un centre pour personnes âgées où elle est décédée quatre mois plus tard, le 11 février 2021.

Le 9 février 2023, lorsque Mme Yu a comparu devant le tribunal du district de Jiulongpo, son fils et d’autres membres de sa famille se sont rendus au tribunal pour assister à l’audience, mais pour les éloigner, l’huissier a menti en disant que l’audience n’avait pas lieu ce jour-là. Le 30 mars, la famille a été choquée d’apprendre que l’audience avait bien eu lieu ce jour-là et elle a été encore plus dévastée d’apprendre la condamnation de Mme Yu.

Persécution antérieure

Avant cette dernière épreuve, Mme Yu a été condamnée à deux reprises en raison de sa pratique du Falun Gong. En 2002, elle a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement dans la prison pour femmes de Chongqing. À l’issue de sa peine, en mars 2006, les autorités l’ont détenue au centre de lavage de cerveau de Nanshan pendant dix jours supplémentaires avant de la libérer.

Parce qu’elle a écrit à Wang Hongju, le maire de Chongqing, pour demander à son administration d’approuver sa demande de retraite, Mme Yu a été de nouveau arrêtée le 27 septembre 2006. La police a saccagé son domicile et confisqué son ordinateur. Elle a ensuite été condamnée à cinq ans de prison.

Mme Yu a été contrainte de travailler pendant de longues heures à la prison pour femmes de Chongqing, souvent jusque tard dans la soirée, sans être rémunérée. Une fois rentrée dans sa cellule, elle était contrainte de rester debout pendant quelques heures avant d’être autorisée à dormir. La torture de rester en position debout se produisait tous les jours et a duré plusieurs mois, ce qui a provoqué un gonflement excessif de ses jambes et de ses pieds, au point qu’elle ne pouvait plus entrer dans ses chaussures.

Le gardien Li Xiaojuan a dessiné un jour un petit cercle sur le sol et a forcé Mme Yu à rester debout à l’intérieur sans bouger. Deux détenues la surveillaient en permanence. Plus tard, Mme Yu était épuisée et ne pouvait plus rester debout, elle s’est donc assise. Les détenues lui ont alors brûlé la cheville avec des cigarettes et lui ont piétiné les jambes. Après un an de torture, elle était émaciée et très faible.

Comme elle ne pouvait plus se tenir debout, les gardes lui ont ordonné de s’asseoir sur un petit tabouret pendant des heures sans bouger après chaque journée de travail forcé. Bien que cette torture soit inoffensive à première vue, après une période prolongée en position assise, elle ressentait des douleurs généralisées et ses fesses ont commencé à suppurer. Les détenus qui la surveillaient ont ensuite bénéficié de réductions de peine pour leur participation active à la persécution.

Après la libération de Mme Yu, les membres du personnel du comité résidentiel ont continué à surveiller ses activités quotidiennes. Avant sa dernière arrestation, elle a été saisie par la police le 22 septembre 2017 et maintenue en détention jusqu’au 1er novembre de la même année.

Informations sur les responsables de la persécution :

Meng Weihong (孟卫红), président du parquet du district de Jiulongpo : +86-23-89062001

Tang Jiahuan (唐家欢), procureur du parquet du district de Jiulongpo : +86-23-63426061

Wang Ziwei (王子伟), président du tribunal du district de Jiulongpo : +86-23-62850924

Chu Haotian (楚浩天), juge président du tribunal du district de Jiulongpo

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

Voir aussi :

Arrêtée par la police de l’extérieur de la province, une femme de Chongqing fait face à un procès pour sa croyance

Traduit de l’anglais