Une femme âgée de 77 ans est jugée pour sa pratique du Falun Gong ; sa famille n’est pas autorisée à assister à l’audience

(Minghui.org) Une habitante du district de Shenze, province du Hebei, âgée de 77 ans, a été jugée le 28 mars 2023 pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

La famille de M^me Yuan Wenge est arrivée tôt le matin au tribunal de la ville de Jinzhou pour assister à son audience, mais elle a été bloquée à l’entrée du tribunal. Le tribunal a refusé de leur fournir des informations claires quant à savoir s’ils seraient admis à l’intérieur. Peu avant le début de l’audience, la famille a appelé le juge Li Shuangli, qui lui a raccroché au nez. La famille a ensuite appelé la greffière Du Lichan. Elle leur a demandé d’attendre à l’entrée, mais la famille n’a jamais été autorisée à entrer pendant toute la durée de l’audience.

Ce n’était pas la première fois que le tribunal de la ville de Jinzhou interdisait aux membres des familles des pratiquants de Falun Gong d’assister aux audiences. Avant l’audience conjointe d’une affaire contre huit autres pratiquants, le 22 février 2023, le même juge Li a expressément indiqué à leur avocat que les familles n’étaient pas autorisées à assister à l’audience. L’avocat a tenté à plusieurs reprises de contacter Li à ce sujet, mais en vain. Li a affirmé que l’audience était ouverte au public, mais que son supérieur n’avait pas autorisé les familles des pratiquants de Falun Gong à y assister. Li a également refusé de préciser qui était son supérieur.

Après avoir entendu l’histoire des huit pratiquants, la famille de M^me Yuan a déposé une plainte auprès de la cour intermédiaire de la ville de Shijiazhuang le 1^er mars, demandant à assister à l’audience. La réceptionniste a dit qu’elle contacterait le tribunal de la ville de Jinzhou et a demandé à la famille de ne plus venir. Mais le juge Li continue toujours de leur refuser le droit d’assister à l’audience.

M^me Yuan a été arrêtée le 4 décembre 2020 alors qu’elle parlait du Falun Gong lors d’une foire communautaire. Elle a été emmenée au centre de détention de la ville de Shijiazhuang le lendemain, mais son admission a été refusée en raison d’une hypertension artérielle. La police l’a alors libérée sous caution.

M^me Yuan a été de nouveau arrêtée le 23 décembre 2021 et emmenée au centre de détention n^o 2 de la ville de Shijiazhuang. Elle a comparu devant le tribunal après quinze mois de détention.

Persécution antérieure

M^me Yuan a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Parce qu’elle reste ferme dans sa croyance malgré la persécution, elle a été arrêtée et détenue à plusieurs reprises.

En juillet 1999, lorsque la persécution a commencé, M^me Yuan s’est rendue à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. La police l’a ramenée dans le district de Shenze et l’a détenue dans un sous-sol inondé d’eau et d’excréments. Elle a été affamée pendant deux jours. Les policiers lui ont extorqué 200 yuans avant de l’autoriser à rentrer chez elle. En octobre 1999, on l’a trompée afin qu’elle se rende au poste de police où on lui a extorqué 500 yuans supplémentaires.

M^me Yuan a été de nouveau arrêtée le 20 juillet 2000. Elle a été détenue pendant vingt jours et on lui a extorqué 200 yuans. Estimant que la pratique de Falun Gong n’enfreignait aucune loi, elle est retournée à Pékin pour faire appel, mais elle a été de nouveau arrêtée et reconduite. Cette fois, elle a été détenue pendant un an et demi, puis a subi un mois de lavage de cerveau au camp de travaux forcés de Shijiazhuang. Elle a également été condamnée à une amende de 1000 yuans.

Le 20 août 2019, quatre policiers ont fait irruption au domicile de M^me Yuan et ont confisqué ses livres de Falun Gong et ses documents d’information. Elle a essayé de leur clarifier les faits concernant le Falun Gong, mais ils ont refusé de l’écouter.

Le lendemain, M^me Yuan s’est rendue au poste de police pour réclamer la restitution de ses livres de Falun Gong. Les policiers lui ont répondu : « Nous avons tellement d’agents au poste de police, qui sait qui a pris vos livres. »

Informations sur les responsables de la persécution :

Nie Yufeng (聂榆峰), président du tribunal de la ville de Jinzhou : [phone]

Li Shuangli (李双利), juge au tribunal de la ville de Jinzhou : [phone]

Xu Lihui (徐立辉), président du parquet de la ville de Jinzhou : [phone]

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

Traduit de l’anglais