(Minghui.org) Le 14 février 2023, une habitante de la ville de Chengdu, province du Sichuan, a été condamnée à une peine de trois ans pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le 3 mars 2021, Mme Yang Jing, âgée de 48 ans, a été signalée pour avoir donné une clé USB avec de l’information sur le Falun Gong à une femme dans un autobus. La police a localisé son domicile avec des vidéos de surveillance et a aussi convoqué son propriétaire au poste de police. Mme Yang a été arrêtée le 12 mars et son domicile a été saccagé. La police l’a emmenée au centre de détention de la ville de Chengdu le lendemain. Son arrestation a été approuvée le 19 avril 2021.

La sœur de Mme Yang ainsi que sa mère, âgée de plus de 80 ans, sont allées au poste de police et au parquet pour demander justice pour elle, mais sans résultat. Lorsque la mère a une fois demandé à Cong Lin, le vice-président du parquet, quelles bases légales qualifiaient le Falun Gong de secte, Cong a répondu que c’était un « secret d’État ». Lorsqu’elle a demandé pourquoi le parquet avait approuvé l’arrestation de sa fille, Cong a pointé le procureur Lei Yu et a dit : « C’est lui, le procureur ! » Lei est demeuré silencieux.

Première audience

Le 6 janvier 2023, Mme Yang a comparu devant la cour du district de Wuhou. L’huissier a refusé d’enlever ses menottes et chaînes lors des procédures.

Le procureur a dit que Mme Yang avait été signalée par une femme du nom de Chen Lu, pour lui avoir parlé du Falun Gong. (Cette personne s’est révélée être une agente du Bureau de la sécurité nationale et Chen Lu est un faux nom.) Il a accusé Mme Yang de violer l’article 300 du Code pénal et l’a accusée de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé par les autorités pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong en Chine.

L’avocat de Mme Yang a signalé que le procureur n’avait présenté aucune preuve devant la cour et que Chen n’était pas venue à la cour pour un contre-interrogatoire. Même si Mme Yang a parlé du Falun Gong à Chen, cela n’était aucunement « saper l’application de la loi ». Tandis que la police soumettait des photos du domicile de Mme Yang et son contrat de location comme preuve d’accusation, les photos ne faisaient rien pour suggérer qu’elle avait sapé l’application de la loi.

L’avocat a ajouté qu’aucune loi n’avait jamais criminalisé le Falun Gong en Chine ni ne l’avait qualifié de secte, ce qui discréditait encore les accusations contre sa cliente.

Mme Yang a témoigné pour sa propre défense. Elle a dit qu’étant donné que le Parti communiste chinois propageait de la propagande pour diaboliser le Falun Gong, les pratiquants de Falun Gong prenaient l’initiative de faire savoir au public ce qu’était véritablement le Falun Gong. Elle a démenti que ses efforts pour éveiller les consciences avaient causé du tort à la société ou à quiconque, et encore moins qu’il y avait un quelconque dérangement concernant l’application de la loi.

Mme Yang a poursuivi en disant qu’elle et sa mère avaient bénéficié de la pratique du Falun Gong. Elle avait eu la tuberculose des os depuis son enfance. Le médicament qu’elle utilisait avait de forts effets secondaires, endommageant son foie. Sa mère, d’un autre côté, avait des problèmes cardiaques graves et avait été ramenée à la vie à plusieurs reprises à l’hôpital. Toutes deux ont guéri de leurs maladies grâce à la pratique du Falun Gong.

Deuxième audience

Mme Yang a comparu devant la cour pour la deuxième fois le 14 février. Sa sœur, qui la représentait en tant que défense pour la famille, avait demandé que le juge lise le livre du Falun Gong et regarde les DVD confisqués à Mme Yang, afin de déterminer si la possession de ces livres et DVD causerait un dommage à la société.

Le procureur a fait objection et a dit que les éléments avaient été revus par le Département de la sécurité publique provinciale, qui avait déterminé qu’ils étaient tous des documents du Falun Gong. En tant que tel, il n’a pas jugé nécessaire de les passer en revue à nouveau devant la cour. Il a aussi argumenté que, puisque son témoin Chen Lu avait fourni un témoignage écrit, il n’y avait nul besoin qu’elle vienne à la cour pour accepter un contre-interrogatoire. Il a mis l’emphase sur le fait que les deux preuves et le témoignage avaient été vérifiés par le Département de la sécurité publique provincial et le Bureau de la sécurité nationale.

En fait, le Département de la sécurité publique provincial et le Bureau de la sécurité nationale supervisent tous deux les départements de polices locales et les postes de police. Donc, aucune des deux agences ne peut être utilisée comme agence indépendante pour fournir l'authentification légale d’une preuve dans le dossier d’accusation.

Mme Yang a questionné le procureur : « Même si vous vérifiez que ce sont des documents du Falun Gong, comment pourraient-ils soutenir votre accusation à mon égard ? Vous dites que le Falun Gong est une secte. Quelle en est la base légale ? Si vous pouvez appeler quelque chose une secte aléatoirement, je peux aussi dire que le Parti communiste chinois est une secte. Le Falun Gong enseigne Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Je ne comprends pas pourquoi vous l’appelez une secte perverse. »

« Que ce soit en Chine ou à l’étranger, il y a de mauvaises lois utilisées pour persécuter les gens. La moralité est ce qui importe après tout. Mais sous le régime communiste et après la Révolution culturelle, de nombreux Chinois ont perdu leur critère moral. Le Falun Gong enseigne aux gens à devenir bons. Il y a des dizaines de millions de pratiquants de Falun Gong, mais aucun d’entre nous n’en est venu à la violence pour contrer la persécution, peu importe à quel point nous avons été maltraités. J’ai perdu mon emploi pendant plusieurs années et la police a menacé de tuer ma sœur pour ses organes. Nous ne nous sommes vengées contre personne. J’espère que vous pouvez comprendre la vérité. »

Le juge a quand même condamné Mme Yang à une peine de trois ans avec une amende de 8000 yuans.

Persécution antérieure

Mme Yang, une ancienne employée de banque, est née dans une famille d’intellectuels. Ses deux parents étaient des enseignants seniors. En voyant comme sa mère avait guéri d’une grave maladie du cœur en pratiquant le Falun Gong, elle a aussi commencé à pratiquer en 1996.

Mme Yang a été arrêtée en 2001 et détenue pendant quatre mois, après qu’elle a été signalée par un propriétaire de magasin de photocopies pour avoir photocopié une conférence du Falun Gong.

Mme Yang a été arrêtée de nouveau en juin 2004 et détenue au centre de lavage de cerveau de Xinjing pendant un mois. Son père était si inquiet pour elle qu’il est soudain décédé. Le directeur du Bureau 610, Zhang Jilun, a extorqué 7000 yuans à la banque où elle travaillait. Mme Yang a été emmenée dans un centre de lavage de cerveau, où elle a reçu des drogues toxiques, ce qui lui a causé des vertiges et de l’engourdissement.

Informations sur les responsables de la persécution :

Cao Rong (曹荣), chef adjoint, poste de police de Xi’anlu : +86-18608023565

Huang Weizhi (黄维智), président, parquet du district de Wuhou : +86-18108097733

Tang Wei (唐卫), président, cour du district de Wuhou : +86-18980909001 

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais