(Minghui.org) Je suis étudiant en science des données à l’université Fei Tian de Middletown. Aujourd’hui, j’aimerais partager brièvement mon expérience avant et après mon entrée à l’université.

Venir à l’université Fei Tian

Avant de venir à l’université Fei Tian, j’étais étudiant en danse à la Northern Academy of the Arts. En classe de terminale, je n’étais pas beaucoup plus grand que lorsque j’étais en classe de 6e. Outre ma taille, je ne répondais à aucune des exigences d’un danseur en matière de technique, de souplesse, de saut ou même de mouvements. J’ai abandonné les cours de violon en classe de 5e et je savais que mes chances d’entrer à l’université Fei Tian étaient minces. Comme tout le monde, je voulais entrer dans une prestigieuse université pour les gens ordinaires. La raison pour laquelle j’ai changé de lycée, passant de Fei Tian à Taïwan à la Northern Academy aux États-Unis, est que je voulais avoir un plan de secours pour entrer dans une université américaine.

Même si je voulais entrer dans une université prestigieuse, mes notes n’étaient pas aussi bonnes qu’elles auraient dû l’être. Après tant d’années passées à Taïwan, mon anglais avait beaucoup régressé. En outre, lorsque j’étais à la Fei Tian Academy de Taïwan, je n’accordais que peu d’attention à mes matières académiques et je n’avais donc pas de bonnes bases [pour apprendre des cours difficiles]. J’ai posé ma candidature à six ou sept universités avec mes notes et mes résultats moyens, mais je n’ai été accepté que dans trois établissements, dont l’université Fei Tian. Les deux autres universités offraient des bourses très intéressantes et je n’avais besoin que de quelques milliers de dollars pour couvrir mon logement et mes frais de scolarité. L’une d’entre elles proposait même un diplôme avec mention. Bien que ces universités ne soient considérées que comme des universités de niveau moyen ou moyen supérieur, par rapport à ce que j’avais compris de Fei Tian, elles semblaient au moins être des options plus sûres.

À l’époque, je logeais chez un professeur d’université qui me demandait depuis le collège si je voulais aller à Fei Tian. Sur le chemin du retour, il me faisait souvent part de son point de vue et de ses idées. Par exemple, il m’a dit : « Fei Tian est une école que le Maître a créée, ce qui signifie qu’il s’agit d’un projet. Si tu étudies bien à l’école, c’est une autre façon de valider le Fa. » Il a également mentionné que les écoles des gens ordinaires étaient tellement chaotiques et que les étudiants étaient souvent impliqués dans la consommation de drogues, le sexe occasionnel, etc. « Pourquoi voudrais-tu aller dans une université dépourvue de prestige ? Il a également fait remarquer que l’université Fei Tian était très petite et que les enseignants étaient donc en mesure de donner plus de conseils et d’aide individuels que dans d’autres universités. Il a fourni de nombreuses raisons très convaincantes et j’étais d’accord avec presque tout ce qu’il disait. Cependant, lorsque j’ai dû choisir, j'étais encore indécis.

Tout d’abord, je me suis demandé quel était le but d’aller à l’université. Selon moi, l’université ne servait qu’à apprendre quelques informations, à se préparer au travail et à se faire des amis, c’est à peu près tout. De ce point de vue, comme je n’avais aucune expérience de l’université, j’avais des doutes sur les capacités d’enseignement de Fei Tian. Je doutais de pouvoir trouver un bon emploi avec le niveau de reconnaissance et de réputation de Fei Tian dans la société. De plus, je connaissais déjà beaucoup d’étudiants, alors ne serait-ce pas un peu ennuyeux ? Mais quel que soit le but de l’université, je me suis demandé : « Quelle est la chose la plus importante dans ma vie ? »

Le Maître a dit :

« Je peux vous dire à tous que les choses qu’on fait pour atteindre des objectifs personnels, pour satisfaire ses propres addictions et désirs sont des attachements ; alors que les choses qu’on fait pour le bien commun, pour la masse, pour les autres, ou en essayant de bien faire son travail et ses devoirs, c’est ce qu’on doit faire. » (« Réponses aux questions lors de l’enseignement du Fa à Guangzhou », Zhuan Falun Fajie - Le Fa du Zhuan Falun expliqué)

Je sais que ce n’est pas un attachement que de vouloir un bon travail, mais il est vrai que j’étais un peu attaché aux grandes écoles. Mais au fond de moi, je sais qu’il n’y a rien de plus important que la cultivation et de bien faire les trois choses. J’ai lu sur Internet des interviews d’étudiants de grandes écoles. Certaines universités organisent des activités dites de « course à pied tout nu », et d’autres écoles organisent des activités qui ne sont pas conformes aux valeurs morales traditionnelles. Je n’avais pas de bonnes raisons d’aller dans ces endroits. Mais encore une fois, même si j’allais dans ces écoles, cela ne signifiait pas que je devais participer à leurs activités. Et la création d’un club de Falun Dafa dans une université n’est-elle pas aussi une occasion de valider le Fa ? Ce genre de réflexions s'est développé dans mon esprit et ma confusion s’est accrue de jour en jour.

Bien que j’aie essayé d’évaluer les raisons selon le Fa, je n’étais toujours pas sûr de cette décision. Finalement, à l’approche de la date limite, j’ai décidé d’aller à l’université Fei Tian en utilisant mon intuition comme soutien et mon souhait d’avoir un bon environnement de cultivation à l’université comme raison.

Mais un problème s’est alors posé, car c’est ma mère qui payait l’université. Au début, quoi que je dise, elle ne voulait pas changer d’avis. En l’espace de quelques semaines, nous avons eu trois conversations téléphoniques qui se sont toutes soldées par des disputes, sans parvenir à un consensus. À l’époque, je pensais que mon point de vue et mon raisonnement étaient assez clairs et je ne comprenais donc pas pourquoi elle était comme ça.

Lorsque les choses étaient au point mort, j’ai su que je devais regarder à l’intérieur. En fait, la cultivation est et restera toujours ma propre affaire et personne d’autre ne peut remplacer ma cultivation ou la forcer. Même si l’environnement de cultivation peut avoir une certaine influence sur une personne, un morceau d’or restera toujours de l’or où qu’il aille. Je voulais utiliser l’environnement de cultivation de l’université Fei Tian pour dissimuler ma piètre cultivation et prendre des raccourcis. Si mon point de départ n’était pas bon, il y aurait bien sûr des problèmes. Après avoir réalisé cela, j’ai essayé de me débarrasser de l’inquiétude de ne pas être capable de bien cultiver dans un environnement moins strict.

Je savais que je ne devais pas être obsédé par l’endroit où j’allais. Au contraire, après avoir exposé clairement mon point de vue à mes parents, je devais écouter toutes les dispositions prises par le Maître et suivre le courant. Même si je pensais faire ce qu’il fallait, je devais communiquer de manière pacifique et rationnelle.

Je sais que lorsque j’ai exprimé mon point de vue à ma mère, je ne l’ai pas fait avec une bienveillance désintéressée. Je ne voyais les choses que de mon point de vue et je ne tenais pas compte des préoccupations de ma mère concernant le coût. Après avoir regardé à l’intérieur, j’ai laissé tomber la plupart de mes inquiétudes et de mes préoccupations. En effet, les choses se sont alors améliorées.

La quatrième fois que nous nous sommes parlé au téléphone, ma mère m’a dit qu’elle avait fait un rêve la nuit précédente, dont je ne me souviens plus des détails, mais elle a ensuite accepté calmement ma décision d’entrer à l’université Fei Tian.

En repensant à ce processus, je pense que le plus important n’était pas le résultat, mais le processus.

Cet incident m’a appris que, quelle que soit la justesse apparente d’un point de vue, quel que soit le caractère convaincant d’un raisonnement et quelle que soit l’incompréhension des autres, il faut toujours s’exprimer avec gentillesse et bienveillance. Si l’autre personne ne nous écoute pas ou nous interprète mal au point que nous nous disputons ou commençons à nous battre, nous devrions d’abord regarder à l’intérieur pour voir si quelque chose ne va pas chez nous. Si nous n’avons pas de problème alors notre cœur a-t-il bougé au cours du processus ?

Nous devons lâcher prise et faire attention à ne serait-ce que 0,001 % d’un attachement ou d’un soupçon d’égoïsme. Ce n’est que si notre cœur ne s’émeut pas face aux malentendus que nous pourrons prétendre avoir passé le test du xinxing.

La dépendance à l’environnement

Lorsque j’étais plus jeune, j’entendais parfois des rumeurs selon lesquelles un certain jeune pratiquant avait cessé de pratiquer et était devenu mauvais. Je me demandais si je deviendrais comme eux, si je cesserais de pratiquer ou si je deviendrais pire que les gens ordinaires. Par le passé, j’ai pu maintenir mon niveau de cultivation à un niveau relativement acceptable. Mais après être entré à l’université, j’ai réalisé que ma cultivation précédente n’était pas du tout solide.

L’état de cultivation d’une personne n’est pas un spectacle, ni une mise en scène due à la pression extérieure, aux circonstances, etc. J’ai découvert qu’après avoir quitté l’environnement de cultivation de groupe, mon état de cultivation était très médiocre. Au lycée, j’avais l’impression que chaque heure était programmée et que je devais simplement faire des choses répétitives comme les composants d’une machine. Maintenant que j’étais à l’université, j’avais moins de temps de classe, mais mes devoirs étaient devenus plus difficiles et prenaient souvent plus de temps. En dehors du temps de classe, la façon dont j’organisais et équilibrais mes études, les projets de Dafa, la cultivation et bien d’autres aspects est devenue un grand test pour moi.

Je n’arrivais pas à gérer mon temps et, dans bien des cas, je ne donnais pas la priorité aux trois choses. Je ne comprenais pas pourquoi je voulais bien faire, mais que je faisais toujours des écarts par rapport à ce que j'avais prévu et je perdais du temps. J’ai essayé de regarder à l’intérieur pour comprendre pourquoi et j’ai compris que l’état de cultivation que je montrais était parfois le résultat de mon attachement aux apparences. Je ne voulais peut-être pas faire croire à tout le monde que j’étais super diligent, mais je ne voulais pas non plus que les gens me voient comme un pratiquant qui n’était pas diligent, parce que je craignais qu’ils aient une opinion négative de moi. C’était égoïste et ce n’était pas de la vraie cultivation ; c’était de la cultivation pour les autres.

De plus, je n’ai pas à suivre un emploi du temps strict à l’université. Par conséquent, je perdais souvent du temps à dormir ou à surfer sur Internet. Mon attachement caché au confort s'est révélé, ce qui a sérieusement affecté ma capacité à bien faire les trois choses et parfois même d’autres aspects de la cultivation ou de la vie. Par exemple, je remettais parfois mes devoirs le dernier jour ou je nettoyais rarement mon logement.

Avant d’aller à l’université, je n’avais pas de téléphone intelligent ou d’ordinateur et je n’utilisais tout au plus que le Chromebook réglementé de l’école. Maintenant, je peux naviguer sur tout ce qui se trouve sur internet, à tout moment, n’importe où et sans aucune restriction.

Lorsque je commençais à regarder des vidéos en ligne, je regardais pendant longtemps et je regardais tout. Mon cerveau était de plus en plus rempli de choses des gens ordinaires. Cela a subtilement affecté l’émission de ma pensée droite, l’étude du Fa et ma pratique des exercices, car il était devenu plus difficile d’avoir l’esprit clair. Je regardais souvent mon téléphone avant d’aller me coucher, même si ma journée avait été bien remplie, même si j’avais des projets ou des devoirs à terminer.

Tout cela n’était que des problèmes en surface. Si je voulais vraiment résoudre le problème, je ne pouvais pas me contenter de traiter les symptômes et non la maladie. Au début, j’ai pensé que le simple fait d’étudier davantage le Fa et d’émettre davantage la pensée droite résoudrait le problème, mais je ne pouvais que maintenir temporairement un meilleur état de cultivation. Chaque fois que je ne pouvais pas passer autant de temps à étudier le Fa ou à émettre la pensée droite pour diverses raisons, j’avais l’impression qu’il n’y avait rien à faire. Parfois, j’avais des pensées qui m’empêchaient d’étudier le Fa et même si je voulais utiliser la pensée droite pour les éliminer, cela ne fonctionnait pas toujours et je ne savais pas où j’étais coincé.

Ma compréhension personnelle est que la pensée droite provient d’une base solide d’étude du Fa, donc la raison pour laquelle je n’avais pas de pensée droite pour percer était que je n’avais pas vraiment obtenu le Fa. Après avoir regardé à l’intérieur, j’ai conclu qu’en plus de la quantité insuffisante d’étude du Fa, il y avait deux autres facteurs. Le premier était que j’avais trop de choses des gens ordinaires à l’esprit, ce qui me distrayait pendant l’étude du Fa.

La deuxième raison avait trait à ma motivation pour la cultivation. Si j’ai des pensées et des intentions impures lorsque j’étudie le Fa, les divinités et les Bouddhas ne me révéleront pas le contenu du Fa.

Nous pouvons tous avoir différentes perceptions des raisons pour lesquelles nous devrions étudier le Fa, telles que : étudier le Fa fait partie intégrante de la cultivation, ou étudier le Fa est l’une des trois choses que le Maître veut que nous fassions, ou étudier le Fa est le seul moyen de maintenir notre statut de cultivation afin que nous puissions sauver des gens. Mais lorsque j’ai essayé de me demander pourquoi je voulais étudier le Fa, j’ai découvert que les réponses que je donnais étaient très superficielles. En réalité, je ne savais même pas pourquoi j’étudiais le Fa. Je me suis donc demandé : « Pourquoi est-ce que je veux pratiquer ? Quelle est la raison pour laquelle je veux pratiquer ? »

Apprendre à cultiver véritablement

Lorsque j’étais enfant, je me contentais de suivre mes parents et d’accomplir les formalités, et la plupart du temps, je ne comprenais pas ce que je faisais. Plus tard, lorsque je me suis senti perdu dans la société des gens ordinaires et que j’ai voulu changer ma situation, j’ai eu la volonté de me cultiver. De ce point de vue, je n’ai pas changé les raisons fondamentales qui me poussaient à pratiquer. Je pratiquais uniquement pour obtenir des avantages et améliorer ma moralité. Je voulais juste être une bonne personne, me débarrasser de mes défauts pour que les autres m’acceptent et ne me détestent pas. Je voulais juste avoir un but dans la vie, et je suis venu à Dafa avec un cœur impur, donc je n’ai rien obtenu du tout.

Si je comprends que mon objectif fondamental de cultivation est inapproprié, quel devrait être mon objectif ? Je pourrais donner ce que j’appelle une réponse standard, comme le but de la pratique de la cultivation est de retrouver notre vrai moi et de sauver les êtres tout en assistant le Maître dans la rectification de Fa. Mais je ne peux pas changer mon esprit en le disant. Comment pourrais-je changer le but fondamental de ma pratique ?

Après avoir parlé avec un pratiquant qui a à peu près mon âge, il a également exprimé sa confusion à cet égard. Puis, un jour, alors que j’étudiais le Fa, j’ai soudain compris. J’ai réalisé que la pratique ne consiste pas à changer de force notre esprit pour lâcher prise, ni à éliminer obstinément les mauvaises pensées, le karma de pensée ou les conceptions. Il s’agit de regarder à l’intérieur et de trouver la racine du problème, la motivation originelle, la cause des autres attachements, puis de se défaire de l’attachement fondamental. Je n’ai pas besoin de penser à d’autres motivations pour la cultivation et de me forcer à y croire, parce que ce serait faux. De plus, je ne peux pas me forcer à croire dans le Maître 100 % du temps, car ce ne serait pas vrai. Ce dont j’ai besoin, ce n’est pas d’une substitution, ni de m’imposer des réponses soi-disant « correctes ». Ce dont j’ai besoin, c’est de laisser tomber mes motivations de cultivation incorrectes, mon attachement à moi-même et mon attachement aux pensées et aux opinions des autres à mon sujet.

En regardant à l’intérieur, j’ai également compris pourquoi je ne pouvais pas changer nombre de mes problèmes et pourquoi je ne pouvais pas me débarrasser de mes attachements. J’essayais seulement de me contrôler superficiellement, comme si j’utilisais la Loi pour contrôler mes pensées et mes comportements incorrects un par un, au lieu de faire de vrais changements de l’intérieur et de vraiment me débarrasser de ces choses sales. Ma soi-disant cultivation n’est-elle pas simplement une autre forme d’application de la Loi que je me suis imposée à moi-même ? En matière de cultivation, nous ne devrions pas chercher à obtenir des résultats. Nous devrions obtenir sans rechercher.

Même après avoir compris tout cela, j’avais encore beaucoup de progrès à faire en matière de cultivation et d’application régulière des trois choses. Parfois, j’arrive à garder un esprit calme en étudiant le Fa, mais souvent je n’y arrive pas. Je suis gêné de dire que je suis loin d’être à la hauteur, tant en quantité qu’en qualité, pour ce qui est de faire des exercices et d’émettre la pensée droite. Parfois, même lorsque je fais les trois choses, je n’obtiens aucun résultat parce que je ne fais que rêvasser. De temps en temps, j’ai l’impression de pouvoir garder la pensée droite en travaillant sur des projets, mais la plupart du temps, c’est comme si je faisais un travail dans le cadre d’une routine.

En dehors de cela, il y a encore beaucoup de petites choses auxquelles je dois faire attention, comme l’hygiène personnelle, la gestion du temps, cultiver la parole, ainsi que divers autres aspects. J’ai également de nombreux attachements, comme l’attachement à l’apparence, à la luxure, au travail, et bien d’autres encore que je n’ai pas encore éliminés, de sorte que ma compréhension est limitée et n’a qu’une valeur de référence.

J’espère qu’à l’avenir, je pourrai travailler à l’élimination de ces attachements postnataux qui empêchent le vrai moi de continuer à s’élever dans le Fa et de continuer à s’élever dans la cultivation, afin que je puisse être un vrai disciple de Dafa durant la prériode de rectification de Fa.

Si j’ai dit quelque chose d’inapproprié, veuillez me l'indiquer.

(Tiré de la Conférence de partage d’expériences de l’université Fei Tian à Middletown 2023)

Traduit de l’anglais